chapitre 72
Break 4 Love par David Vendetta & Keith Thompson.
Attention ⚠ certains passages dans ce chapitre, peuvent choquer.
Peuvent déranger et mettre mal à l'aise..
Axelle.
Arrivés dans la salle de bains, Antonio me dépose au sol et je continue à rire sans pouvoir m'arrêter.
D'ailleurs, avouez que la situation est bien cocasse.
Il est couvert de farine presque de la tête aux pieds.
De son côté, il a un large sourire puis l'efface aussitôt pour prendre un air sévère.
Oh merde ! J'ai sans doute poussé un peu trop loin le bouchon.
Il relie ses mains derrière le dos, comme pourrait le faire un professeur des écoles au moment d'énoncer une dictée.
-Que vais-je faire de toi ? annonce-t-il en faisant des allers-retours devant moi.
-Je n’sais pas, réponds-je en le regardant faire tout en m'amusant de la posture qu'il prend.
Il se stoppe. Me regarde. Fronce les sourcils, puis tel un prédateur en chasse, réduit le très peu de distance entre nous.
- Je ne t'avais pas dit de ne pas le faire ?
Il secoue ses cheveux, pour faire tomber la poudre au sol.
- Non, tu m'as juste donné une recommandation.
Yeux dans les yeux, il réfléchit et semble m'analyser. Alors mon cœur s'accélère, car je reconnais ce regard. C'est celui de la dernière soirée. Celle qui a tourné au vinaigre. Enfin si l'on peut nommer cela comme ça.
Il reprend ses allers-retours, claque sa langue sur son palais puis passe derrière moi.
Mes cheveux se soulèvent légèrement, quand sa bouche s'approche de mon oreille.
- Je veux que tu aies confiance en moi.
Je reste muette. Et je ferme les yeux.
- Axelle !?
- Je n’sais pas. Je suis tentée de te dire oui, Antonio. Mais la dernière fois…
Il m'enlace. M'attire à lui et me serre fortement.
- Mi amor ! Écoute-moi bien.
Il embrasse mon lobe d'oreille. Et mon corps se couvre de frissons.
-Je t'ai fait une promesse. Celle de ne plus recommencer.
Je sens son membre qui devient dur.
- Mais que veux-tu que je fasse pour te le prouver ?
Je ne réponds pas.
-Merde ! Tu veux que je me mette à genoux ?
Je reste toujours muette.
- D'accord, si je dois te le prouver de cette façon…
Il me relâche, repasse devant moi tout en appliquant sa main sur mes reins puis sur ma taille. Et pose son genou au sol.
- Voilà c'est fait... je suis devant toi, comme un homme objet. Fais ce que tu veux de moi.
Je regarde Antonio à mes pieds. Son regard est triste. Désolé de ce qu'il a pu me faire subir.
Puis il s'assoit en tailleur et me demande de le rejoindre. Ce que je fais immédiatement. Et nous restons comme ça en silence.
Minuit nous rejoint, à pas de velours et vient s'installer sur mes jambes en tailleur. Mon chat a détecté mon stress. Je passe ma main dans son pelage, et la machine à ronrons se met en route automatiquement.
- Je voudrais te poser une question, Antonio.
Il regarde mes gestes, mon chat, et attrape mes mains, qu'il joint l'une à l'autre pour les porter à ses lèvres et embrasse un à un mes doigts.
- As-tu vraiment besoin de...
Je cherche le terme approprié.
- La soumission. La domination.
- Depuis que je t'ai rencontrée, j'ai tout laissé tomber. Les clubs. Le sexe à plusieurs, tout ce qui ramène à ce domaine a été balayé de ma vie. Jamais je ne t'ai trompée une seule fois. Jamais je n'ai été voir ailleurs.
Je baisse le regard sur mon chat, qui s'est roulé en boule. Son ronronnement vibre sur mes cuisses. Je soupire, j'ai encore tellement d'autres questions.
- Regarde-moi.
Je relève les yeux.
- Vas-y, pose-les.
- France Lahay m'a dit que tu en avais besoin.
Il souffle. Je sais que cela l'agace, mais je veux en avoir la certitude. Je veux qu'il me donne des réponses franches à mes interrogations.
D'ailleurs, je crois que depuis que l'on s’est rencontrés, jamais nous n’avons parlé de cette addiction.
- Je sais que c'est en toi, Antonio. Ne le nie pas. Mais... je…
Mon corps s'avachit. Je baisse mes paupières et le regarde au travers de mes cils.
- Oui, continue.
Il caresse mes phalanges, du bout de ses doigts. Alors je me redresse d'un seul coup. Je dois être forte pour le bien de notre couple. Pour avoir une osmose parfaite.
-Je ne pourrai pas te donner tout ce que tu veux. Ce n'est pas moi, Antonio. Ce n'est pas ma façon d'être.
Il va pour me répondre, mais je lui fais comprendre d'un geste de la tête que je n'ai pas fini.
- Laisse-moi continuer, s'il te plaît.
Il acquiesce.
- La fessée ne me dérange pas, c'est même excitant. Les mains attachées, les yeux bandés, ça me fait ressentir des sensations que tu ne peux même pas imaginer. Mais la domination. Être ta soumise. Me comporter comme cette femme dans ton film…
Je fais non de la tête.
- Je suis désolée, je ne peux absolument pas.
J'ai les larmes au bord des yeux. Je suis angoissée et il le ressent. Alors il embrasse le bout de mes doigts, les butine un à un avec énormément de tendresse, pour que je puisse me détendre, et continuer à lui dévoiler mon ressenti.
- Je crois qu'au début de notre rencontre, quand je t'ai demandé de m'emmener dans l'un de tes clubs, j'étais inconsciente de ce qui se passait réellement. L'inconnu attire toujours, c'est connu. Mais maintenant que je l’ai vu de mes yeux…
Je souffle.
- J'ai peur, Antonio. Ça me terrorise. Je ne désire pas être aimée de cette façon.
-Est-ce que je peux en placer une maintenant ? me demande-t-il en effectuant une pression rapide sur mes doigts.
- Oui, réponds-je d'une voix fluette.
- Dis-toi bien que jamais je ne t'aurais emmenée là-bas. Ce n'est absolument pas pour les novices. De toute façon, on ne t'aurait pas donné l'autorisation. Il aurait fallu que je te prépare avant. Que l'on pratique ensemble. Que je te montre. Et comme je te l'ai dit déjà une fois, il est hors de question que je te partage et surtout que je te perde. Car après avoir vu tout ce qui se passe réellement. Tu serais partie. Et jamais je n'aurais pu te récupérer.
Une autre question me brûle les lèvres.
- Encore d'autres questions ? Il affiche un sourire rassurant.
- Avec elle, tu l'as fait ?
- Oui. Mais c'est loin tout ça et terminé depuis toi.
-Mais tu as aimé ?
-Oui j'ai aimé pratiquer avec elle.
Il tire sur mes mains, pour m'attirer à lui. Minuit sursaute. Crache. Bouge légèrement et reprend sa place comme si de rien n'était.
- J'ai aimé la dominer. Lui mettre une cagoule de cuir. Lui fixer des pinces à téton. La foutre à quatre pattes. La promener en chienne avec une laisse dans une salle sous les regards pervers des autres dominants. Et l'observer se faire prendre par d'autres hommes.
Je frissonne de dégout.
-Et puis je t'ai rencontrée. Toi et ta simplicité. Toi et ta timidité. Je revois ce regard que tu as eu la première fois de notre rencontre.
Il dépose un baiser sur mon nez.
-Cette passion que tu as encore quand tes yeux me regardent.
Un autre sur mon front.
- Axelle, c'est moi que tu vois et non le chanteur ou l'acteur d'avant. C'est l'homme que je suis derrière l'écran que tu vois et non celui qui se trouve dans les magazines ou sur les réseaux sociaux. Voilà pourquoi j'ai succombé à ma petite parisienne. C'est pour toutes ces raisons.
Il embrasse mes lèvres.
- Et sache que jamais je ne te ferai faire ce que tu ne veux pas. Mais là…
Il caresse ma lèvre de sa langue.
- J'ai envie de te pousser dans tes limites. Que tu cries mon nom. Et de t'entendre me supplier de te prendre.
Il retire Minuit de sur mes genoux. Celui-ci grogne.
- Petite boule de poils, je vais devoir t'apprendre que le maître ici c'est encore et toujours moi.
Il crache et s'en va s'installer sur le canapé, mécontent qu'on le repousse.
Puis Antonio se positionne à genoux, m'agrippe par les épaules, et m'allonge au sol.
- Non ! Tu es couvert de farine. Je vais en avoir partout.
- À qui la faute ?
- La tienne.
Je ris.
Il rit.
Je suis bien.
Et son corps.
Ses bras.
Sa bouche.
Me couvrent d'attention et d'une tendresse infinie.
À suivre…
Un chapitre haut en couleur, qui vous permet de découvrir l'univers d'Antonio, enfin juste une petite partie, puisque cette histoire va quand même rester soft.. je réserve toutes mes idées pour Troublante Obsession tome 3
A très bientôt pour la suite.
Et encore merci pour l'attention que vous portez à ces écrits et à toutes les autres..
Bonne vacances et surtout bon courage pour certainement qui prennent leurs voitures.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top