chapitre 61 ⚠️
Sex, Drugs, Etc. par Beach Weather.
Attention, certains passages peuvent déranger..
Axelle.
-Enfant je n'ai jamais été un petit garçon facile à vivre.
Par respect pour ce qu'il va m'avouer, je garde les yeux clos. Il continue à me laver avec tendresse. Ses mains survolant ma peau.
-Souvent, je faisais des bêtises. C'était pas grand chose, des trucs de gamin. Mais craignant pour moi, mia mama était toujours là pour les camoufler.
Je sens, par la pression de ses mains, qu'Antonio prend énormément sur lui, pour me dévoiler ce terrible secret que même les journaux à scandales n'ont jamais découvert.
-Parfois, mon père ne remarquait rien. Mais malheureusement, ce n'était pas souvent le cas. Quand il avait trop bu, ce qui était assez souvent. La moindre erreur de ma part était un prétexte pour m'en coller une. Une mauvaise note. Un mot de la maîtresse ou mes petites voitures qui traînaient au sol et tout partait en vrille.
En général, c'était la ceinture son jouet favori.
Antonio rit sous cape.
-Pour ma mère, c'étaient des insultes sous prétexte qu'elle m'éduquait mal.
Ses mains s'arrêtent quelques instants. Puis il me fait glisser sous le jet d'eau pour éliminer toute la mousse de mes cheveux et de mon corps.
L'eau s'écoule sur ma peau frissonnante. Mais pas de froid. Non, par ses révélations.
Sa main me fait pencher la tête en arrière, lui facilitant le rinçage. Puis il me retourne, comme une chose délicate. Et embrasse mes lèvres, pour ensuite se détacher de moi et se glisser à son tour sous le jet. Me faisant comprendre que je devais faire de même avec lui.
Le visage face à la céramique, il me cache son visage de toute émotion.
Mes doigts le nettoient tendrement, tandis que les siens semblent s'accrocher au carrelage mural.
Il soupire et continue d'une voix monotone son récit du passé.
-Et puis un soir, où il avait bu, un peu plus que la normale…
Antonio pose son front sur le mur. Ses muscles dorsaux se contractent.
-Cette fois-ci, j'étais un jeune adulte. Maman m'avait demandé d'aller me coucher plus tôt. Je pense qu'elle se doutait de quelque chose.
J'embrasse ses omoplates, dures comme de la pierre.
-Des bruits de vaisselle, se brisant dans un raffut assourdissant, m'ont réveillé. J'entendais ma mia mama hurler. Je me suis donc levé, inquiet, et quand je suis entré dans la cuisine, elle était déjà au sol. Elle ne bougeait plus. J'ai cru qu'elle était morte. Alors dans une furie monstre, je lui ai foncé dessus. Il a perdu l'équilibre et s'est écroulé comme une grosse merde. Vu la quantité d'alcool qu'il avait avalée, cela n'a pas été compliqué. Puis, sans aucune rancoeur, je l'ai frappé et frappé encore, impossible de pouvoir m'arrêter. Toute cette violence, enfouie en moi, ne désirait qu'une chose, sortir et se venger de toutes ces années de maltraitance.
D'une tape sur l'épaule, je lui indique qu'il peut se retourner. Ce qu'il fait, mais sans aucun regard pour moi. Juste pour le mur. Comme si la honte le prenait.
-Tout va bien maintenant, lui-dis-je pour le rassurer.
Il ferme les yeux et baisse la tête.
-Je n'étais plus maître de moi-même. Ce n'était plus moi ce jeune homme de 17 ans qui le cognait à coups de poing et de pieds. J'étais comme possédé par quelqu'un d'autre.
-Chut ! réponds-je à voix basse.
Je remets une noisette de gel douche dans ma main et nettoie son torse, ses épaules et ses cuisses, en regardant les restes de poudre de maquillage s'effacer, éliminant à tout jamais dans la douche, la scène de la dernière prise de film.
-Puis j'ai quitté la maison avec Paola pour monter sur Paris. La seule chose que j'ai gardée de mon père, c'est son appareil photo et sa passion pour les images figées.
Il redresse la tête, capture un laps de temps mon regard et se place à genoux, devant moi, tout en balançant sa tête en arrière pour que je puisse lui frictionner les cheveux.
-À 18 ans je suis rentré dans le mannequinat. Je n'avais pas de book, mais j'ai été rapidement pris. Mon physique italien aux yeux verts a bien contribué à cette facilité d'embauche. Puis le cinéma m'a remarqué. Au début ce n'était que des seconds rôles, mais je suis assez rapidement passé au premier. Puis les films érotiques sont arrivés, m'ouvrant les portes d'un autre monde, celui de la débauche : drogue, nuits parisiennes avec les femmes faciles et la presse qui volait continuellement des images de mon comportement irresponsable. Mais heureusement, Paola a toujours été là pour veiller sur moi.
Il lâche un long soupir, montrant qu'il avait été à deux doigts de passer du côté obscur, si cette femme n'avait pas été là pour lui.
-Elle m'a connu petit garçon, elle était mon refuge et une porte ouverte sur un monde de paix. En quelque sorte, elle a été ma deuxième mia mama. Et je ne la remercierai jamais assez pour tout ce qu'elle a fait pour moi.
Délicatement, je dirige sa tête sous le jet pour retirer le shampooing.
-Et puis les clubs BDSM m'ont accueilli les bras grands ouverts.
Il étire ses lèvres.
-Un nom connu dans un établissement de ce genre, c'est une pub assurée. Sans compter que cela a été facile de trouver des partenaires. Le grand Sergio Morrone, adepte de tenue en cuir, qui aime donner la fessée. Attacher les femmes. Et bien d'autres choses encore. Sans oublier que ça fait bien sur un curriculum pour tourner des films X. Tu ne trouves pas ?
Antonio baisse la tête et m'examine intensément. J'affiche alors sur mes lèvres une moue suspicieuse.
-Ça dépend de quel côté tu te mets.
Il fronce légèrement les sourcils et se retire de dessous du jet, attendant ma réponse.
-Du côté de certaines femmes tu passais pour un dépravé quand même, Antonio. Mais de toute façon, les femmes qui venaient à toi étaient celles qui aimaient ce genre de relation.
Il acquiesce alors que subitement, son regard change. C'est celui de notre première fois. Intense comme de la braise. Il se détourne quelques minutes pour éteindre l'eau et reprend sa place.
Il fait un demi pas vers moi, réduisant encore plus cet espace, pour m'enlacer avec cette tendresse que seule moi dois connaître de lui.
Il penche sa tête vers mon oreille.
-Et tu es apparue. Dans la nuit. Me donnant l'impression d'une vision irréelle. Cette nuit-là.
Il affiche sur ses lèvres un sourire, en repensant à ces souvenirs que, moi aussi, j'ai gardés.
-Tu me donnais vraiment l'impression d'avoir perdu ton chemin. Mais le fait que tu ne m'aies pas reconnu, m'a ouvert beaucoup de possibilités, dont celle de jouer avec toi, mais à ma façon. Je voulais passer juste un moment torride. Et puis j'avais besoin de me changer les idées.
Il mordille mon lobe d'oreille pendant que son souffle se pose sur ma peau.
-Au début je t'avoue que c'était juste l'histoire d'une nuit. Et puis je n’sais pas. Impossible de te le dire. Encore aujourd'hui la question reste sans réponse.
Il continue ses petits gestes sensuels et érotiques. Pendant que ses doigts survolent ma colonne vertébrale. Du bas jusqu'en haut. Puis sa main se pose à plat sur la courbe de mes hanches, me collant contre son sexe en érection.
-Quelque chose en toi m'a apporté cette lumière que je recherchais. Surtout après avoir pris ces photos de nu dans des positions subjectives. Cela a été comme un électrochoc. C'était toi. Et aucune autre femme.
Il butine ma peau alors que celle-ci se couvre de frisson. Et que son membre se gonfle de plus en plus de désir.
-Je n'avais plus besoin de ces clubs. Juste de toi. Car tu as fait de moi un nouvel homme.
Il s'écarte doucement et de sa main, essuie mes quelques larmes qui glissent sur mes joues.
Car je savais, que venant d'Antonio, c'était une belle déclaration. Celle qu'il n'avait jamais faite à une autre femme.
-Je t'aime, susurre-t-il. Tu es la plus belle chose que j'ai rencontrée.
Mes bras l'enveloppent et s'accrochent à son cou. Puis sur la pointe des pieds, mes lèvres s'approchent des siennes. Et je susurre :
-Hé, je ne veux pas d'une histoire à l'eau de rose. Tu sais, de celle qu'on lit dans les livres ou dans certains films.
Il éclate d'un grand rire franc, en balançant sa tête en arrière. Puis replonge dans mon regard. Nos yeux s'accrochent l'un à l'autre. Sa main se lève. Et de son index et de son pouce, agrippe mon menton, pour que je ne le quitte pas des yeux.
-Qui t'a parlé d'histoire à l'eau de rose ? Je vais garder sous mon bras quelques pratiques.
-Donc aucun club alors. Tu ne m'emmèneras jamais là-bas !?
Sa tête bouge de droite à gauche, m'indiquant une réponse négative. Puis embrasse mes lèvres.
-Tu as fait de moi un homme jaloux, Axelle. Et il est hors de question que je te partage. Tu m’appartiens maintenant.
J'étire mes lèvres. Et embrasse à mon tour sa bouche.
Ma langue se faufile entre ses lèvres qui s'entrouvrent, sans restriction. Je joue avec. Je la caresse. La mordille. Puis ma langue survole sa lèvre inférieure.
-Je t'aime encore plus Antonio. Et tu es celui que j'attendais depuis très longtemps.
-Oh mio amore (1), murmure-t-il à son tour, heureux de ma révélation.
Puis dans un geste déterminé, Antonio me plaque sur le mur de la douche et soulève l'une de mes jambes.
À suivre...
Traduction :
(1) mon amour
A très bientôt et encore merci pour votre fidélité.
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