chapitre 30


Meaning (Choral Version) - Cascadeur 
Musique de la série Lupin.. une série sur Netflix que je conseille. 

Axelle.

Mes quelques jours de repos se déroulent à la perfection. Je profite de mes amis, de leurs enfants. De la mer. De la plage et de cet environnement qui me permet de me ressourcer et de reprendre un maximum d'énergie positive.

Mais voilà, comme toutes bonnes choses, elles doivent prendre fin. Et c'est le cœur gros et les larmes au bord des yeux que je dois retourner en France et laisser derrière moi cette vie de rêve, comme le dit si bien Stéphanie.

Alors, assise confortablement dans le jet qui me ramène à Paris, plus particulièrement à l'aéroport du Bourget, je regarde une dernière fois mes amis par le hublot de ce petit avion, et envoie des bisous volants.   Ma main s'applique sur ma bouche, l'embrasse, puis souffle vers eux. 

Soudainement, le jet se met à rouler, je secoue la main énergiquement de droite à gauche et petit à petit mes amis, ma petite famille de cœur disparaît de mon champ de vision pendant que le bimoteur prend place sur sa voie d'envol.
Ceux-ci grondent, de plus en plus et quelques secondes plus tard, le voici décollant du sol, comme le ferait un simple cerf-volant vers le ciel, puis les nuages. 

J'essuie rapidement de mes doigts une larme qui coule doucement le long de ma joue. Me détache et libère Minuit de sa cage pour le déposer sur mes genoux. Levant la tête, mon regard croise l'œuvre d'Antonio encadrée et accrochée en face de moi. Celle-ci me rappelle que je vais droit vers la découverte d’une nouvelle vie. Notre nouvelle vie.

Tous ses messages envoyés, pendant ce court séjour, me le démontrent. Ils étaient rassurants et remplis de tendresse, essayant peut-être, d'apprivoiser le petit oiseau méfiant que je suis. 

Le vol se déroule sans embûche, et des heures plus tard, sous un ciel digne de la région parisienne, le jet atterrit sur le tarmac du Bourget. 
On m'annonce la température extérieure, et rapidement j'enfile un pull, agrippe mon petit sac de voyage et la cage de transport où j'ai enfermé quelques minutes plus tôt Minuit et m'avance vers la sortie, déçue de quitter le confort de ces lieux. 

Soupirant, je descends les quelques marches, puis comme un robot, je progresse vers le petit hall pour réclamer un taxi qui me déposera chez moi. 

La pluie se déverse sur le toit de l'aéroport, résonnant comme une mélodie qui tourne et qui tourne en boucle sans relâche.

Un message résonne dans ma poche, m'indiquant que mon taxi arrive dans quelques minutes. 
Après un bref "Bonjour" et l'adresse indiquée où je désire me rendre, je referme la portière qui m'isole de l'humidité extérieure.

Se faufilant entre les autres véhicules pour me déposer rapidement chez moi, j'écoute ma petite voix intérieure qui me murmure d'un ton ironique :
"Bon retour chez toi ! Dans ton département du 75 où les parisiens ne prennent pas le temps de vivre et courent constamment après le temps !"

Le taxi stationne enfin devant ma porte. Je paye ce que je lui dois et rentre enfin dans mon petit chez moi où tout est sombre et silencieux.

Rapidement, j'envoie un message à Stéphanie pour lui annoncer mon arrivée, puis un autre à Antonio lui annonçant à son tour la même chose. 

Mon amie me répond aussitôt "Hâte de nous retrouver" suivi d'un smiley qui sourit et d'un gros cœur. 
Mais pas de retour d'Antonio.
Déçue, j'éteins mon téléphone et le laisse traîner dans un coin pour essayer de l'oublier et de ne pas le consulter régulièrement.

D'accord, il m'avait avertie que son tournage allait s'accélérer et qu'il n'aurait pas beaucoup de temps à m’accorder, mais quand même un petit "bisou" m'aurait largement suffi. 

Alors j'essaie d'occuper mon esprit en écoutant de la musique, en lisant ou en regardant un film. Mais rien n'y fait. Mes pensées sont avec lui.  

Au cours de la soirée, je n'en peux plus. Je suis à bout de nerfs. Et j'ai tout simplement envie de lui dire ses quatre vérités.
Et, c'est en rallumant mon téléphone, aux alentours de 21 h, qu'une notification m'indique l'arrivée d'un sms. 

C'est lui. Son nom s'allume. Comme ma petite lueur d'espoir. Et je soupire de soulagement. 

"Ma dolce metà, je viens juste de voir votre message et je suis vraiment désolé de vous répondre si tardivement. Mais, comme je vous l'ai expliqué pendant votre séjour, je suis en pleine promotion du film sur différents plateaux et les radios.  
Sans compter que le réalisateur nous fait mener le tournage à un train d'enfer. Je vous téléphonerai dans la semaine. 
Vous me manquez énormément. Passez une bonne nuit."

J'étire mes lèvres, agrippe mon téléphone et comme une jeune fille qui est amoureuse pour sa première fois, je le serre contre mon cœur en inspirant et expirant pour contenir mes émotions afin de ralentir mes battements cardiaques qui s'emballent comme un cheval au grand galop.

"Je sais c'est de la folie. Mais que voulez-vous, le coup de foudre ne se contrôle pas. Si ?"

Au cours des semaines qui passent, je reprends ma vie normale. C’est-à-dire : boulot, métro, dodo.  Enfin si l'on peut dire cela comme ça, puisque depuis mon retour, j'ai le droit à une livraison de fleurs chaque matin, accompagnée d'une petite carte écrite de sa main.
Trente magnifiques bouquets qui me donnent l'impression d'être une cantatrice célèbre après avoir effectué son plus grand récital. 
D'ailleurs, ma salle à manger respire le parfum subtil de la Baccara, cette rose mythique de couleur rouge foncé donnant l'apparence aux pétales d'être du joli velours. 
C'est tellement romantique.
Est-ce sa façon de me dire d'avoir confiance en lui ? 

De mon côté, je suis de près les déplacements d'Antonio.  
Réseaux sociaux et la télévision où il apparaît à chaque fois avec un sourire et quelques clins d'œil à la caméra. Car il sait que je l'observe. 

Ce soir-là, je franchis le seuil de mon appartement, fatiguée de ma journée.
Je retire mes Convers alors que Minuit s'approche de moi en miaulant et réclamant sa pâté.
Il se frotte et se frotte encore et encore sur mes tibias pour attirer mon attention et me faire comprendre d'aller un peu plus vite. 

"Oui oui ! Laisse-moi le temps d'arriver !"

Je dépose mes clés de porte dans ma petite soucoupe, vais pour retirer mon manteau d'hiver.
Au même moment, dans mon sac à main, mon téléphone vibre m'annonçant un message. Un SMS du soir d'Antonio, comme il le fait à chaque fois.
Où il me demande si j'ai passé une bonne journée puis me souhaitant une bonne nuit chargée de beaux rêves.

Impatiente je l'ouvre mais c'est tout autre chose. Juste 5 mots.  
"En attendant de vous retrouver"

Trois coups rapides et brefs à la porte me font sursauter. J'ouvre celle-ci, croyant que c'est lui, et je reste béate en examinant la housse de vêtement qui se trouve devant mes yeux. 

-Bonne soirée, m'annonce le livreur habituel, déjà la demande en mariage ? Continue-t-il avec un sourire moqueur. 

Je prends le grand colis, remercie gentiment l'homme et analyse cette chose tout en me posant une simple question : "aurait-il perdu la tête ?".

Délicatement je la pose sur mon canapé, après m'être avancée dans mon salon et doucement fait glisser la fermeture éclair qui me laisse entrevoir des couleurs or, argent et de quelques couleurs vives.  
Une petite carte agrafée attire mon attention. Des lettres en calligraphie. Un seul mot, le nom d'une ville connue pour ses carnavals gigantesques : VENISE. 

J'applique mes deux mains sur ma bouche retenant un cri de joie. 
Un vrombissement de moteur que je reconnais entre mille se fait entendre. Une portière qui claque. Des pas rapides. Et ma porte qui s'ouvre. 

Il est là. Devant moi. Sa barbe et ses Ray-Ban, incognito, comme cette première fois, lors de notre rencontre. 

-Antonio ! Murmuré-je comme pour moi-même.  

Il observe tous ces bouquets de roses qui envahissent mon salon et ma salle à manger et reprend son attention sur ma personne.  
Intimidée et surprise je le regarde progresser rapidement, comme un feu ardent qui vient de le submerger. Et s'arrête à quelques pas. 

-Respira la mia dolce metà* !

En effet, je viens de m'apercevoir que par l'émotion, j'ai oublié d'inspirer. 
Puis sa bouche s'applique sur la mienne, impatiente, gourmande et prise par un appétit incontrôlable. 

A suivre...

Traduction :
*Respirez ma douce moitié

Ah! ah !! Alors à votre avis, que va-t-il se passer ?
En attendant le prochain chapitre, je laisse travailler votre imagination, je vous souhaite à toutes un très bon week-end.
Et encore merci pour vos impressions, cela me touche sincèrement.
A bientôt.

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