chapitre 25

Time Fades Away par Two Feet.

Attention ! ⚠️ Certains mots peuvent choquer des yeux innocents. 
Vous êtes prévenu....

Antonio. 

« Stupido ! » Crie ma conscience à mon encontre. 
« Tu as l'air d'un idiot assis à ses côtés.  
Alors que tu ne rêves que d'une chose. 
La plaquer contre quelque chose et lui montrer de quoi tu es capable. »

J'essaie de calmer ma petite voix pour la laisser discuter seule dans un coin de ma tête. 
Mais c'est peine perdue. Elle s'est jointe à mon imagination qui me fait défiler des images plus salaces les unes que les autres.

Déchirer le pyjama d'Axelle. La plaquer face contre un mur. Ouvrir ma braguette, pour en sortir mon membre dur d'impatience. Et l'entendre hurler mon prénom sous mes coups de reins sans avoir pris le temps d'y mettre les préliminaires. Je serre les dents et les poings, tout en écoutant parler Axelle.

Discrètement, j'examine ses doigts virevolter sur son curseur, comme elle pourrait le faire sur mon sexe en érection. 
Bref ! Tant bien que mal, j'essaie de regarder les photos apparaître sur son écran. Celles de sa petite protégée, Inès, sourde et muette de naissance.

Après quelques secondes de divagations cérébrales, je me secoue mentalement, pour remettre de l'ordre dans ma tête, et l'écouter avec attention raconter l'histoire de cette petite fille. 

Les moqueries et les railleries de ses camarades. Enfin, si l'on peut vraiment appeler cela des camarades de classe et de jeux.  
La raison pour laquelle est s'est occupée d'elle : les grandes similitudes avec Stéphanie, son amie. 

-Je ne voulais pas qu'elle subisse les mêmes humiliations qu'a vécues Stéphanie. Je l'ai tellement vue pleurer dans mes bras. 
Puis levant les yeux vers moi, elle ajoute au bord des larmes :
-Vous ne pouvez pas savoir comme les enfants sont méchants entre eux Antonio.

-Certains adultes aussi.
Je m'entends répondre.

J'observe cette petite perle au goût de sel rouler sur sa joue. Puis délicatement, de mon pouce, je la récupère. Pendant que dans un autre coin de ma tête, Grand Corps Malade slame : 

« Parce qu'il paraît que l'homme s'habitue vite, s'habitue trop
Et qu'moi je sais que mes deux mains ne se lasseront jamais de ta peau. »

J'accroche son regard perdu.
Mais pour nous protéger de mes folies et de ma perversité, que je ne veux absolument pas lui faire subir, j'abaisse ma tête sur son écran pour reprendre mon attention sur ses photos. 
Mais pas pour longtemps, ses doigts agrippent les miens, et porte ma main au bord de ses lèvres pour y déposer un tendre baiser au creux de mon poignet. 

Subitement, l'atmosphère autour de moi se charge d'une force qui m'irradie et déclenche de multitudes de réactions en chaîne : 
Désir, envie, luxure, gourmandise et l’avarice, celle de ne la garder que pour moi. Une jalousie incontrôlable s'installe au plus profond de mon âme, comme jamais je n'en ai ressenti avec une autre femme auparavant. 

Et Grand Corps Malade continue de slamer dans un coin de ma tête. 

« Je l'ai dans la tête comme une mélodie alors mes envies dansent
Dans notre histoire rien n'est écrit mais tout sonne comme une évidence
Parfois elle aime mes mots mais cette fois c'est elle que mes mots aiment
Et sur ce coup-là c'est elle qui a trouvé le plus beau thème. »

J’entrouvre mes lèvres pour laisser passer un filet d'oxygène. Et tant bien que mal, retrouver une respiration normale. Enfin je crois. 

Mais Bordel ! Pourquoi j'ai écouté Paola ? Pourquoi je n'ai pas fini ma soirée avec l'équipe de tournage, au lieu de récupérer ce chaton errant et de venir me perdre ici ? 

-Antonio ! M'interpelle Axelle.

Dégageant ma main de sa douce emprise, je la pose sur ma cuisse pour contenir mes tremblements. Mais c'est peine perdue, mes divagations laissent apparaître Axelle se cambrer sous des convulsions de jouissance la prenant vague par vague. 

Je l'imagine se déshabillant devant mes yeux sans pudeur, avec douceur, me provoquer du regard.

A l'instant présent, mes yeux ne cessent de la dévorer, pendant qu'elle essaie à son tour de contenir sa respiration.  
Sa poitrine, cachée derrière son tissu de pyjama, se soulève doucement. Sa petite pomme d’Adam bouge de bas en haut, quand elle avale sa salive, sans oublier ses joues qui prennent une douce couleur rosée. 

Elle tire discrètement, sur son décolleté de pyjama, essayant d'atténuer cette chaleur qui monte.  

Merde ! Je suis en train de vivre quelque chose d'irrationnel et d'étourdissant. 
Moi. Antonio acteur de films érotiques, à la réputation de coureur de jupons, de libertin et qui fréquente le Cupidon club à Paris pour des séances de bondage et de BDSM devient un agneau.

« Parce qu'avec toi le temps a pris de nouvelles dimensions
Que ma routine s'est égarée dans ces changements de direction
Parce que les jours de la semaine se mélangent dans ce bazar
Parce que c'est toi, parce que t'es là, je n'ai plus peur du dimanche soir ».

Non ! Je ne veux pas gâcher cela, quoiqu'elle essaie de me faire paraître, je ne peux pas lui faire subir la discipline, la punition et tout le reste. 

« J'ai la chance d'être tombé sur la plus jolie des colombes. » Continue mes pensées pour me rassurer.  « Je ne veux je pas lui briser les ailes. »

- Quoique vous pensez Antonio, je sais qu'au plus profond de moi je me sens capable de partager cela avec vous. 

Je prends sa main et la porte à mes lèvres pour lui embrasser le dessus. -Je ne pense pas Axelle ! 

-Antonio j'ai adoré partager cet échange que vous m'avez fait vivre la dernière fois dans votre bureau. 

Mon regard la supplie silencieusement de s'arrêter là. 

-Ce n'était que des mots. Rien que des mots. Rien de ce que vous avez vécu n'était vrai. 

Elle serre mes doigts et balaie son regard sur mon visage pour examiner mes intentions. 

-J'ai aimé recevoir la fessée. Et elle n'était pas fictive celle-ci. 

Elle récupère sa main, agrippe la mienne en retour et la porte à son tour à sa bouche pour la butiner de multiples petits baisers. 

-Emmenez-moi avec vous un soir. Montrez-moi. Je suis sûre de ne pas vous décevoir. 

-Chut ! Lui dis-je simplement. Puis regardant la petite horloge sur l'écran de son pc où l'heure indique deux heures du matin, je me dis qu'il est temps que je la quitte. 

-Je vais vous laisser dormir. L'heure est venue pour moi de partir. 

-Vous fuyez une fois de plus Antonio. 

Elle lâche ma main qui tombe sur ma cuisse comme un objet qui n'a plus son attention. Puis porte la sienne à sa bouche pour cacher un bâillement incontrôlable. 

-Vous êtes fatiguée Axelle, j'ai assez abusé de votre temps. Encore merci pour cette soirée, pour votre café.  Abaissant mes yeux sur mon assiette encore pleine, j'ajoute avec une touche d'humour.  -et vos pâtes. 

Elle se lève décidée et déçue de la direction qu'a prise notre soirée. Ce que je comprends bien sûr. Elle s'est imaginée que nous allions échanger un moment très intense et je m'enfuis comme un voleur. 

Elle débarrasse la petite table de ses tasses à café, assiettes et autres trucs qui traînent et se dirige vers sa cuisine pendant que de mon côté je replace celle-ci à sa place.  
Puis comme si de rien n'était, j'enfile ma veste et me dirige vers la porte d’entrée. 

-Antonio ! S'écrie Axelle comme un appel au secours. 
Je me stoppe et me retourne. 
-Ne me laissez pas cette nuit. Je n'ai pas envie de dormir seule. S'il vous plaît ! Me supplie-t-elle.

J'examine avec attention sa petite silhouette. Son corps qui s'offre à moi. Ses yeux qui m'implorent. Et ses lèvres qu'elle humecte du bout de sa langue.

Alors, comme l'homme perdu que je suis subitement, je reviens sur mes pas. Puis sans un mot, je lui agrippe les doigts et l'emmène dans cette pièce qui n'est autre que sa chambre. Et en silence, elle me suit. 
Quelques minutes plus tard, je franchis les lieux en premier, elle en second, nous tenant par la main comme de simples amoureux. 

Aurais-je été touché par la flèche redoutable de Cupidon ? 
M'a-t-elle transpercé le cœur comme dans la mythologie, où celui-ci est tombé sous le charme d'une jolie Psyché*.

J'étudie sa chambre avec attention aux jolies couleurs féminines où trône non loin de nous une coiffeuse, et souris discrètement en découvrant quelques pièces de lingerie trainer au sol.  

Subitement mon regard est attiré par une guêpière et comme tout homme normalement constitué, je l'imagine parée de cette dentelle noire et rouge mettant en valeur sa poitrine et ses fesses. D'ailleurs, celleci semble me narguer du regard. 

Je progresse ensuite vers le lit où dort Minuit paisiblement. Je sollicite Axelle d'un geste de la main de se glisser dans ses draps et la recouvre tendrement. Mais elle agrippe ma main et accroche mon regard. 

-Restez Antonio ! Murmure-t-elle dans un demi-sommeil. 

Je lâche sa main, fais le tour du lit, et m'allonge donc à ses côtés, encore habillé. Axelle se tourne de mon côté pour poser sa tête sur mon torse, protégée par ma chemise.  

Son souffle prend un rythme lent et je l'enveloppe de mes bras pour m'endormir à mon tour sous son doux parfum qui m'envahit l'esprit. 

« JE N'AI PLUS PEUR DU DIMANCHE SOIR ».

A suivre.

* Psyché dans la mythologie est une Princesse grec.  
Elle est d'ailleurs la plus belle des humains qui rend Vénus jalouse. 
Afin de se venger, elle envoie son fils Cupidon sur terre pour envoyer une de ses flèches sur n'importe quel homme laid que Cupidon trouvera sur son passage. 
Mais tout ne se passe pas comme prévu. En voyant la princesse, celui-ci tombe amoureux ! Et au lieu d’envoyer sa flèche, il trouve un stratagème pour emmener Psyché dans son palais. Psyché ne sait d’ailleurs pas où elle a été emmenée. 
Tous les soirs, un mystérieux inconnu vient la rejoindre. Tous les matins, il s’éclipse pour ne revenir qu’une fois la nuit tombée.
Psyché a interdiction de voir son visage. Mais, poussée par ses sœurs et par la curiosité, Psyché ne va pas résister longtemps et va braver l’interdiction.
Au milieu de la nuit, elle allume une lampe à huile et s’aperçoit que son amant n’est autre que Cupidon. Sous le choc, elle fait tomber une goutte d’huile brûlante sur Cupidon qui se réveille. Psyché a trahi la confiance de Cupidon. Vexé, il ne veut plus jamais la revoir.
Mais comme dans toutes les histoires de mythologie, tout se finit bien. 

........

Encore milles merci pour vos votes et vos impressions.  Merci pour l'attention que vous portez à cette histoire.
Et merci aussi aux petits lecteurs fantôme 👻, qui passent ici.  J'espère tout de même qu'elle vous plaît.
Et merci aussi à ceux qui me suivent.
A très bientôt.  😘

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