chapitre 11 🔞

Sa bouche, tout contre mon oreille, me susurre tous les gestes dont il aurait envie de me faire profiter tandis que je laisse mon imagination faire le reste. 

-D'abord, mes mains caressent votre cheville droite, puis la gauche. 

J'ai les yeux fermés, pour essayer de ressentir les moindres sensations qui se dévoilent au plus profond de mon être.
Quand délicatement, ses doigts déboutonnent le peignoir pour ouvrir les deux pans. Je retiens mon souffle, mais laisse passer entre mes lèvres un filet d'air au moment où ses gestes rejoignent ses mots.

-Doucement, je les remonte le long de vos cuisses, vos hanches, votre ventre, et votre poitrine. Je pince délicatement vos tétons, puis plus fort en tirant dessus.

Je sens ses doigts tourner autour d'eux, jouer avec. Puis ses mains redescendent.

-Je survole l'intérieur de vos cuisses. Titille votre petit bourgeon rose.

Mes cuisses s'écartent instinctivement et je laisse tomber ma tête en arrière prise par le désir qu'il me caresse ici.

-Mmm vous êtes prête.

-Oui ! Réponds-je d'une voix feutrée et troublée.  

Bouleversée par ses nouvelles sensations. Jamais on ne m'avait fait l'amour comme ça.  Avec des mots, puis des gestes simples. 

-Il est parfait Axelle. Humide et gonflé. Prêt pour être excité. 
 
La voix voilée d'Antonio est autant troublée que l'est mon corps, qui lui est pris de tremblements.

Sa main posée sur mon sexe bouge méthodiquement, tandis que mes hanches remuent doucement, comme pour lui imposer le juste rythme. 

-Sentez-vous les liens se refermer sur vos chevilles et vos poignets quand vous bougez votre corps comme cela ?

-Mmm ! Réponds-je simplement, prise par ce plaisir intense. 

Ses gestes sont tellement sensuels et ses mots tellement captivants que je ne vois pas mes mains se retrouver attachées par les manches du peignoir.  

Car, à l'instant, sans que je ne m'en rende compte, il vient de faire glisser de mes épaules le haut du tissu, jusqu'à mes bras, puis a emprisonné mes mains qui se retrouvent maintenant coincées dans la matière.  Il m'est donc impossible de me dégager. 

J'ouvre les yeux, surprise, et plonge dans son regard qui m'examine. Il s'éloigne, de quelques pas, et le gonflement sous la serviette me démontre qu'il semble apprécier ce qu'il voit. 

Son expression vient de changer radicalement. C'est celui d'un prédateur à l'affût de la moindre de mes réactions qui se trouve à quelques pas de moi. 

Je pourrais paniquer, lui demander d'arrêter ce jeu ridicule. Mais c'est le contraire qui se passe.   
Dans un simple sourire, je l'encourage à continuer. Alors sa bouche se pose sur la mienne et je réponds ardemment à son baiser.  

-Encore ! Demandé-je 

-Patience jolie Axelle.  

Prisonnière de mon vêtement, je le regarde se dégager de sa serviette et découvre son membre dressé et gonflé par cet appétit sexuel qui le prend. 
En réponse, je cambre mes reins, fais ressortir ma poitrine et écarte encore plus mes pieds, lui montrant simplement que j'étais prête à accepter tous ses fantasmes. 

-Mon dieu ! Vous êtes si belle comme ça.  

Dans un mouvement rapide, il s'éloigne de moi. Tripote un tiroir puis deux dans son bureau. 
Des bruits d'objets que l'on entrechoque se font entendre. Puis il reprend sa place avec un Canon. 

-Vous me permettez ? 

-Tant qu'elles restent ici dans votre bureau, parmi celles qui se trouvent sur votre mur derrière vous. 

Il affiche un sourire éblouissant, heureux que je lui accorde ce privilège. 
Il place l'appareil photo devant son œil et redevient ce professionnel de la photographie. Enfin je suppose. Et il me mitraille.

Les cliquetis défilent rapidement, pendant que je prends des poses de plus en plus subjectives. Pas besoin de mots, ses gestes et ses regards sont émerveillés me démontrant que je m'y prends bien. 

Après qu'il ait prit plusieurs clichés, il pose son appareil au sol et reprend son attention sur moi. Je jette un rapide regard sur les cadres derrière lui.

- Vous pourrez m'envoyer des doubles des clichés ? 

Il reste silencieux, alors que j'attends sa réponse.  Mais dans son silence j'ai ma réponse.  
Nous deux, comme je m'en doutais, ce n'est qu'une histoire d'un soir. Ou de quelques heures et rien de plus. Alors je me ressaisis. En effet, je dois profiter de ce moment intense, que je ne retrouverai certainement plus jamais avec aucun de mes futurs partenaires, si j'en ai un, bien sûr. 

Il me regarde tendrement, désolé sûrement de son explication muette. Et j'acquiesce.

Alors de son index il caresse ma joue, mes lèvres, mon cou et effleure mes épaules.   Les paroles de M "Fais-moi souffrir", me reviennent rapidement en mémoire.

"Tiens l'inspiration vient d'm'échapper
Cette fois j'peux pas la rater
Écrase ta clope sur moi
Fais-moi créer.
Fais-moi crier J'n'ai pas d'idées j'n'ai pas d'idées Soyez sans pitié !
Faites-moi souffrir
C'n'est pas si dur mais c'n'est pas pire
Que de parler pour ne rien dire
Et ça m'inspire !"

Retournée subitement, il pose sa main sur mon dos, m'indiquant la position à prendre. 
Je me retrouve donc, pliée en deux, ventre et poitrine posés sur le plateau acajou froid du bureau, mes mains toujours emprisonnées dans mon dos et mes fesses en l'air. 

Excitée et curieuse de connaître la suite qu'il me réserve, j'essaie tant bien que mal de tourner la tête. Le plat de sa main s'abat sur ma fesse droite puis sur la gauche. Je sursaute. Pas par la douleur, non, mais par surprise. 

Il les embrasse, comme pour anesthésier la douleur sourde. 
En réaction, je pose ma joue sur le bois froid du bureau. Je m'offre à lui tout simplement. 

Un petit bruit de papier qu'il déchire, m'indique qu'il se protège, et dix minutes plus tard, brûlante et en feu par tous ces préliminaires sexuels, il est en moi après avoir titillé mon petit bourgeon.

*************

Au petit jour, je suis installée dans sa belle voiture, nous avons rejoint la mienne. Il a appelé un dépanneur qui doit arriver dans quelques instants. 

Nous sommes silencieux tous les deux. De toute façon que pourrions-nous dire ? Rien.   J'ai passé un moment fantastique, et j'espère que cela a été de même pour lui. 

La dépanneuse arrive, se gare non loin de ma voiture.
Antonio descend, sert la main du mécanicien et discutent. Ils semblent se connaître.  Alors ils échangent des mots, des explications et rient. 
Pour ma part, je monte dans la camionnette.  

Je tourne la tête derrière moi. Un laps de temps pour m’imprégner du visage d'Antonio en mémoire. Garder au plus profond de moi cet échange charnel que j'ai eu avec cet inconnu. Qui ne l'est plus vraiment, avec ce que nous avons partagé. 

Il croise mon regard, affiche un sourire. Un geste de la main, comme l'aurait fait un ami de longue date et reprend son chemin vers sa belle voiture. Alors que de mon côté, c'est retour vers la réalité et ma vie terne. 

A suivre.

Et voilà mes chères lectrices, petit chapitre explicites mais pas trop, juste pour donner le tempo de l'histoire, en espérant qu'elle vous plaise tout autant.
En tout cas, encore merci pour vos étoiles et vos avis. Et comme toujours, merci aux petits fantôme 👻.
A bientôt pour la suite, qui redevient une écriture normale.

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