Chapitre 8
Chapitre 8
Jason mit plusieurs minutes à me montrer le fonctionnement de la douche. Je me souviens des fois dans la base de la Société, pour me laver, ils m'aspergeaient avec des jets d'eau tellement fort que je devais me tenir au barreau pour ne pas me sentir propulser vers le mur. C'est pour ça, lorsqu'il m'a montré, je ne lui faisait pas confiance. Dans ma tête toute les douches fonctionnaient de cette manière pour moi mais lorsque j'ai vu les gouttes tomber si lentement je me demandais si il ne me mentais pas. Il dû lui-même plonger sa tête sous la pomme e douche pour me prouver le contraire. J'étais très hésitante à y aller une fois qu'il était sorti. Une fois sous le filet d'eau je suis restée plus d'une heure d'après les garçons. Pendant ce temps, ils étaient partis chercher les autres. Je les entendais se disputer, ce qui ne me fit pas rire.
Quelqu'un frappa à la porte, je coupa l'eau et attendit une réaction de côté de la porte. Elle s'entrouvrit légèrement, une main passa et déposa des habits. Lorsque la porte se referma, je sauta hors de la baignoire, trempant le sol entièrement. C'était tout simplement des nouveaux habits et une serviette de bain verte. Je pris cette dernière et frotta vivement ma peau, enlevant les dernières traces de crasse. Les habits étaient évidemment trop grands pour moi et en guise de chaussure, j'avais de simple tong. Je m'habilla avec le T-shirt avec un dessin de dinosaure et enfila les tong roses avant de sortir. Mes cheveux encore trempés faisaient en sorte que l'on puisse me retrouver en laissant une trainé d'eau à la suite de mes pas.
—Elle s'est juste perdue, c'est tout ! S'exclama Jaiden face à Maxime. Je suis restée en retrait, observant la scène.
—Comment ça se fait qu'elle ai disparut comme ça alors ?
—Je... Je ne sais pas, mais ce qui compte c'est quelle soit là non ?!
—Elle quelle soit en vie ! Rajouta Jason en levant son index en l'air, à quelques millimètre du visage de Maxime. Jaiden le frappa amicalement à la nuque.
—Elle allait pas mourir non plus...
Je me suis enfuit dans la chambre la plus proche lorsqu'ils tournèrent la tête vers moi. Je faillis tomber à la renverse une secondes fois dans ma précipitation. Les rideaux étaient tirés sur la fenêtre, me laissant dans le noir complet, je chercha l'interrupteur en tâtonnant le mur. Une fois trouver, je le bascula et cligna plusieurs fois des yeux pour m'habituer a la lumière ambiante. Deux matelas étaient posés à même le sol, au dessus d'eu, deux longues tables. De nombreux pots remplit de pinceau étaient disposés là. On pouvait voir les trace laissé par l'eau pleine de peinture qui avait séchée. Des feuilles de papier recouvraient en grande partie la table, elles étaient toutes gondolés à cause de la peinture.
Je m'approcha en évitent soigneusement les tubes de peintures perdu sur le sol. Les dessins sur les feuilles étaient magnifiques, je ne connaissais pas la signification de certain mais je trouvais une onde de beauté la dedans. Mes yeux balayèrent toute les œuvres du regard. Derrière moi, j'entendis une mini explosion. Lorsque je me retourna, Jason était suspendu en l'air, figé. Je porta mon regard, affolée, a mon poignet puis je l'entendis rigoler. Il venait d'éclater un tube de peinture vert sur le sol, éclaboussant les matelas de centaine de petites tâches.
—Te fais pas du mouron comme ça, tu m'as pas ensorceler pas accident. Il se jeta presque sur le matelas à ma droite. Tu m'explique ce que tu fais dans ma chambre ?
—Désolé. Me contentais-je de répondre en ne quittant pas des yeux les nombreux dessins et les toiles trainant dans tout les coins. C'est toi qui à fait tout ça ?...
—Non... Il se retourna sur lui-même, ressemblant à un ver de terre. C'est Jaiden, il a peur du noir, alors il dort très peu. Il s'occupe pendant que moi je dors avec sa putain de lumière qui brille constamment.
—Ça veut dire quoi « Putain » ?
Je n'ai pas eu le temps d'entendre la réponse de Jason que je sentis que l'on me soulevait par les aisselle. Je me débâtie en donnant des coups de pieds. Jaiden se contenta de me poser sur le pas de la porte et de me claquer la porte au nez avant de me dire d'un calme étrange.
—Ne t'occupe pas de la signification de « putain » et puis, ne rentre jamais dans cette chambre s'il te plait.
Je suis restée plantée face à la porte, s'en suivit alors une dispute entre les deux garçons à l'intérieur. Lou-Anne qui passait a se moment là, m'attrapa par le bras et m'emmena loin. De première vu, elle avait l'air en colère face au comportement des garçons. Elle frappa à la porte d'une seconde chambre, face à celle où j'avais dormis jusqu'à présent, et là où j'avais démembrer l'armoire. Timothy ouvra la porte, ayant l'air de seulement se réveiller.
—Tu es au courant que j'étais entrain de dormir déjà ?
—Non mais je n'en ai rien à faire Tim. Les deux idiots sont encore sur le point de s'entretuer. Je te laisse faire. Rajouta t-elle en insistant.
Il soupira et passa devant nous en un éclair. Elle me poussa dans la chambre en refermant silencieusement la porte derrière nous. Je me suis surprise moi-même a bailler. Je suis restée immobile au centre de la pièce, attendant que Lou-Anne ne m'indique quoi faire. Mais contrairement a ce que je pensais, elle s'allongea sur le lit collé au mur. Elle remarqua seulement après quelques minutes que je ne bougeais toujours pas. Elle se releva et s'assit le bord de son lit.
—Tu compte dormir debout ? Je secoua la tête sans pour autant bouger.
Elle m'indiqua du bout du menton un lit, que je n'avais pas vu. J'esquissa un rapide sourire qui s'effaça rapidement. Je m'avança d'un pas hésitant vers le lit, faisant claquer mes tongs sur mes talons. Je les envoya balader d'un coup de pieds, ne dirigeant pas réellement leurs trajectoire ce qui expliqua la tong qui vola et frappa de plein fouet la lampe. Je porta mes mains a ma bouche en regardant ce que je venais de faire. Lou-Anne frappa la paume de sa main sur son front en s'allongeant de nouveau. Je n'ai rien dis, tirant le fort possibles les couvertures bien bordés. Une fois sous les couvertures blanches, je me suis mise à fixer le plafond. Lou-Anne éteignit la lumière du plafond, gardant toujours celle de son chevet allumé. Quelques instants plus tard, Timothy revenus. Du coin de l'oeil, je le vis se pencher et embrasser la joue de la jeune femme. Je ne comprenais pas ce que ça voulais dire à l'époque, mais je gardais la questions approprié dans le coin de ma tête. Je me tourna dans mon lit, leurs faisant le dos rond. Je fixais le mur blanc qui bordait mon lit lorsque la lumière du chevet s'éteignit à son tour, nous plongeant dans le noir.
Je n'ai pas dormis de la nuit. Je suis restée planté à fixer le mur qui brillait légèrement dans le noir grâce a sa couleur blanche. Lou-Anne et Timothy bougeaient énormément dans leurs sommeils, rouflant de temps en temps. Je restais immobile, les yeux grands ouverts. Je suis partie dans un long moment de réflexions sur la situation dans laquelle je me trouvais. Je repensais à la petite fille, elle avait besoin de notre aide, j'étais persuadée que ce n'était pas un piège. Je ne savais pas réellement a qui faire confiance dans cette maison. Je me suis levée discrètement, sortant de la chambre en laissant la porte ouverte, comme elle l'était précédemment. Sur la pointe des pieds, je longeais le mur du couloir, essayant d'être la plus discrète. Comme toujours, le salon était éclairé. Je jetais un coup d'oeil rapide pour voir qui s'y trouvait.
—Putain... Ça faisait longtemps nous deux... Chuchota une voix masculine.
Assis sur le canapé, Maxime remplissait a l'aide de ses pouvoirs une nouvelle fois son verre d'un liquide inconnue. Les mains agrippés sur le bord du mur, je le regardais, l'espionnant. Naturellement, ma bouche s'entrouvre, me donnant vraiment l'air d'une enfant en bas âge. Soudain, j'entendis du bruit dans mon dos, le parquet craqua. Je me retournas, mon coeur battant la chamade. Jaiden venait de refermer la porte de sa chambre lentement derrière lui. Il fronça les sourcils en me voyant, levant les yeux au ciel. Il plaqua son index contre ses lèvres, me priant de se taire. Il passa près de moi, se penchant pour voir ce que faisait Maxime, comme je l'ai fait il y a quelques minutes. Je regardais son visage avec fascination, observant ses émotions.
Il le remarqua quelques minutes seulement après, me frappant presque au visage. J'ai été franchement très surprise par cette attitude violente. Il leva sa main gauche, la balançant si près de mon visage que j'ai eu le réflexe de fermer les yeux. Ne sentant aucune douleur sur mon visage, j'ouvris lentement mes yeux pour voir sa main à quelques centimètre de mon visage. Comme un réflexe, je le saisi son poignet et le tourna d'une façon à ce qu'il soit a quelques centimètres de se casser. Je l'entendais gémir, j'étais plus forte physiquement que lui, alors ce fut une partie de gâteau pour moi de le contrôler.
—Arrête... Siffla t-il entre ses dents.
Comme si je me rendais a peine compte de ce que je faisais, je relâcha la pression que j'exerçais sur lui. Il se frotta l'épaule pour vérifier d'une certaine façon qu'elle ne soit pas déboité. Je frottais mes mains entre elle, regardant fixement le sol, mes pieds nues.
—Pourquoi tu as fais ça ? Me demanda t-il en essayant de faire le moins de bruit possible.
—Pourquoi tu as faillis me frapper ? Répondis-je en levant timidement mes yeux vers lui.
—Je ne l'ai pas fait. Mais j'aurais pût.
—Je ne t'ai pas casser le bras.... Je marqua une pause avant de reprendre d'une façon arrogante et bien chercher. Mais j'aurais pût.
Je le vis serrer la mâchoire, arrivant a me faire décrocher un sourire moqueur. Je venais de remarquer qu'il avait les poings serré lorsque je me suis rappelée de quelque chose que l'on m'avait apprise pendant un cours sur les hommes. « Les hommes se sentent principalement insultés lorsqu'on les compare à une femme ou à quelqu'un de plus faible que lui. » m'avait dit un jour l'homme qui me faisait le cour.
—Même Guenièvre elle aurait réussit a me frapper. Criais-je presque.
Dans la pièce à côté, Maxime lâcha un long râle plein de frustration. Lorsque nous avons entendu les pas lourds de l'homme sur le sol et le bruit de verre brisé. Nous nous sommes échangé un rapide coup d'oeil avant qu'il ne veuille me tuer. Je pris les jambes à mon cou, traversant toute les pièces à une vitesse fulgurante, Jaiden toujours sur mes talons. Une fois arrivée au fond du couloir et sans issue, je n'ai rien trouvé de mieux que de soulever la fenêtre et de me glisser dehors. Une fois face à la maison, avec une certaine avance sur lui. Je me suis retournée, ne prenant pas réellement compte la vrai réalité du jeu. Je leva les mains en l'air face à lui, m'avouant vaincu.
—C'est bon me frappe pas... Rigolais-je. Je perdis rapidement mon sourire quand j'ai vu son visage bestiale. Jaiden .... ? L'appelais-je.
—Jaiden, fais pas ça. L'appela Jason, qui venait de sortir en trombe de la maison, essoufflé et surtout en caleçon. Sûrement surprit dans son sommeil. Mec ?
—Tu ne l'as pas entendu parler ? TU NE SAIS PAS QUI ELLE EST ?! Hurla t-il. Elle se moque de nous !
Je reculais de quelques pas, croisant le regard de Jason qui me força a ne pas m'inquiéter mais le mal était fait. Il descendit lentement les marches, Jaiden me fixait toujours, faisant abstraction de Jason qui s'approchait de lui.
—Jaiden, il fait noir, tu devrais rentrer, tu vas avoir peur.
D'une seul et même coup, il plaqua sa main sur le front du brun. Il ferma le yeux et se laissa tomber. Il venait de tomber dans les paumes violemment. Je n'osais pas bouger, me sentant responsable de ce qui venait de ce passer. Je posa mes mains sur mes bras, me refermant sur moi-même. Il lui murmurait des choses que je n'entendais pas, comme une formule magique.
Je sentis alors quelque chose de doux se déposer sur mes épaules. Je baissa le regard vers mes bras où la fourrure blanche de ma cape se matérialisa. Je mis quelques secondes a réaliser ce qui venait de se passer, dans quelle situation je m'étais mise. Je tira le pan de la cape devant mes yeux et lorsque je voulu la lâcher, elle se heurta au matelas de mon lit.
Une nouvelle fois, je me suis retrouvé dans un autre endroit, comme par magie. Je me redressa, réalisant que j'étais de nouveau dans ma chambre, Timothy et Lou-Anne dormaient dans leurs lits profondément. Dehors, le soleil commençait a se lever. Je me suis roulée en boule dans le lit, tirant les couvertures sur mon petit corps. Je fermais les yeux pour croire que ce n'était qu'un rêve mais non. Je venais de foutre un bordel d'après ce que je savais.
Je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit, je suis n'ai pas osé me lever. J'ai entendu un cri au loin, je n'ai pas bougé. Je cachais mes yeux avec mes mains, n'affrontant pas la chose en face. Mon jeune âge pouvait m'en excuser mais pas entièrement. Lou-Anne se leva en sursaut lorsque le cri se fit entendre. Elle n'a pas remarqué que je ne dormais pas, le soleil traversant les rideaux pour donner une ambiance bleuté à la pièce, elle aurait très bien put me voir. Mais j'ai fermé les yeux avant qu'elle ne pose le regard sur moi. Elle claqua la porte derrière elle, ne s'occupant pas du fait que nous dormions. Timothy se contenta de remuer dans son sommeil, le bras pendant du lit.
—Elle a foutu un bordel pas possible cette nuit Lou ! Tu ne l'as pas entendus sortir de la chambre ? Entendis-je à travers la porte.
—Je n'ai rien entendu pourquoi ? Qu'est ce qu'elle a fait ?
—Le petit, il a encore fait une crise de je sais pas quoi. Jason a réussi a le contenir cette fois-ci. Je me suis levé doucement, reposant avec précaution les draps sur le lit. Je tourna le poignée de la porte et me retrouva face à Lou-Anne et Chris. Ils se turent, me fixant.
—Je suis désolée... Me contentais-je de dire. Jouant avec les pointe de mes cheveux. La jeune femme se claqua la paume de la main sur son front, visiblement dépité de mon comportement. Je voulais juste m'amuser... et l'embêter... un peu...
Chris soupira en passant son chemin, laissant Lou-Anne se débrouiller seule avec moi. Il sifflotait, l'air de dire « Je te la laisse ». J'essayais de trouver quelque chose de positif dans l'expression de la cette jeune femme. Elle passa une main dans ses longs cheveux noir. Les deux billes noirs qui lui servaient d'iris me fixèrent.
—On n'embête pas Jaiden. Trancha t-elle d'une voix autoritaire et à la fois douce.
—Pourquoi ? Il voulait me frapper ! J'aurais dû le laisser faire peut-être ?! Elle leva les yeux au plafond, tapant du pied sur le sol.
—Jane... Si je t'explique tu ne vas pas comprendre... Mais... Jaiden a des problèmes... Des problèmes à la tête... Il n'est pas très stable... Elle pinça ses lèvres, cherchant les bons mots.
—Il s'est fait mal ? Ma question, de première vu, idiote, l'a faite sourire.
—Non... Il peut s'énerver facilement, il ne comprendra pas tout le temps ce que tu dis du premier coup, il peut être incohérent avec lui-même. Mais il ne faut pas lui en vouloir, ni ne lui faire comprendre...
—Il est schizophrène ? C'est ça ? Elle mit du temps à répondre, j'ai cru pendant un cour instant que je l'avais perdu.
—Comment tu sais ça ?
—La Société m'a fait apprendre les maladies avec le plus impactes sur l'espère humaine.
Elle haussa les sourcils, regardant autour d'elle, cherchant la raison pour laquelle je savais ça, évidemment elle ne l'a pas trouvé. Elle baissa une nouvelle fois les yeux vers moi. Je n'avais pas bougé d'un poil.
—Ils t'apprennent des choses vraiment inutiles ces cons.
—Ça veut dire quoi « con » ?
Elle éclata de rire en passant son chemin, se dirigeant vers le salon. Je suis restée quelques instant sans bouger, essayant de trouver pourquoi elle rigolait puis je l'ai suivi. Soudain, ma vu se brouilla. Comme des petites tâches qui venaient recouvrir ma vue (Jason m'a comparé ça au poulpe de Mario Kart, je n'ai aucune idée de quoi il voulait parler.). Je me suis arrêté, essayant de retrouver mon équilibre, m'accrochant à l'étagère pleine de vieille bricoles. Je frotta mes yeux à l'aide de mes points lorsque la vision réapparut progressivement.
Sans que je sentes mes pieds avancer, j'avais l'impression de courir dans la maison. Tout atour de moi allait à une vitesse fulgurante. Comme un film accéléré, le verre tombant au sol par accident à cause des mains de Emma qui tremblaient fit une chute presque impossible a voir tellement elle fut rapide. Je balaya la pièce du regard, surprenant Chris entrain de se curer le nez joyeusement. Je tiras la langue, dégoutée, avant que je ne ferme les yeux instinctivement.
J'étais de nouveau à la case départ, dans le couloir, la main posée sur l'étagère. Lou-Anne venait tout juste de quitter mon champ de vision alors que depuis tout le temps elle pourrait très bien se retrouver dans le jardin. Je me suis mise à courir pour la rattraper. Je mes suis plantée dans l'entrée du salon. Emma cherchait quelque chose l'armoire un peu trop haute pour elle. Sur la pointe des pieds, déséquilibrée, elle laissa tomber un verre sur le sol. Comme dans ce que je venais de voir. Elle laissa échapper un cri de surprise, sursautant. Dans le coin de mon œil, je vis alors Chris, une nouvelle fois comme dans ce que je venais de voir, admirant sa crotte de nez avec un sourire malicieux avant de la gober. J'ai eu un haut le coeur à la vu de cela. Tournant les yeux dans l'autre direction pour ne pas vomir, la langue tirée.
Je me suis arrêtée dans mon action, restant figée comme une statue. Je venais de réaliser quelque chose de très important. Ce genre de... rêve éveillé, de vision. Ce n'était en aucun cas normal de 1, et puis, ce que j'avais vu venais de se réaliser. Et je venais de réaliser que ça c'était réalisé.
—Alors c'est quoi qui prend les commandes c'est ça ... ? Demanda quelqu'un sans que je sache de où ça venait. Ne cherche pas a trouver d'où ça vient choupinette, c'est dans ta tête.
Par réflexe, je me suis prise le crâne entre mes mains, « Je suis folle » me suis-je dis. J'ai levé la tête, essayant de trouver un endroit où me retrouver seule.
—Je ne veux pas t'effrayer choupinette... Continua la voix en résonnant dans ma tête.
J'ai fait demie-tour, sans me faire remarquer. Je me suis enfermée dans les toilettes, ayant la chance que personne n'y soit. Je me suis assise sur les toilettes et j'ai attendu. Croyant que ça aller passer. J'ai fermé intensément les yeux, pensant retourner dans cet endroit sombre où j'avais rencontré Eva. Mais ça ne s'est pas produit, je suis restée sur Terre, les fesses sur le trône.
—Qui-es-tu ? Sifflais-je entre mes dents. Me trouvant ridicule de parler dans le vide.
—Moi ? Fini par répondre la fameuse voix. Noah Dayle, pour te servir choupinette.
—Arrête..... De m'appeler Choupinette.
—Ok, j'arrêterais, premièrement, détends toi... Souffle. Je sais que ça peut paraître super fou. J'en suis désolé.
—Comment tu t'es retrouvé dans ma tête ?
—Heu... Je suis un Avancé moi aussi... Enfin je l'étais.
—Tu es morts c'est ça ? Tu fais partie de la bande qui est dans ma tête.
—Tu es moins bête que ce que tu en a l'air petite.
—Va t'en, je veux pas que tu sois dans ma tête.
—Non. Je ne partirais pas, je ne sais pas comment on fait d'abord et puis, c'est MES pouvoirs que tu as là cocote. Je releva la tête, les sourcils froncés.
—Pardon ?
—Ouais, y'a l'air que tu nous empreintes nos pouvoirs à tour de rôle. Même si ceux de Eva ont l'air de persister... Bref, ta vision là. C'est ce que MOI, je faisais : regarder dans le passé de 10 secondes crono' ou 10 secondes dans le passé. C'est mon truc.
Je suis restée silencieuse, ne faisant pas par de mon avis... À l'oral au moins. Mes pensées allaient dans tout les sens. Je réfléchissais à ça, a ce que je pouvais en faire. Une boule se forma dans mon ventre, ma gorge se noua. Je faisais que passer mes mains dans mes cheveux bouclés, les faisant gonfler momentanément, fixant la porte en bois.
—Ne stresse pas, petite. Je sais que ce n'est pas facile... Dit-il d'une voix plus calme, résonnant toujours comme si nous étions au fond d'un canyon. Je vais t'aider.
—Tu serras là tout le temps ? Dans ma tête ? A me parler ?
—Non, enfin, si je serais toujours dans ta tête comme tu dis, mais je ne te parlerais pas tout le temps. Je penses que c'est assez pénible de ne pas pouvoir cogiter seul alors bon... Je te laisses des moments de répits.
—Pourquoi je ne te vois pas, comme la dernière fois. L'endroit sombre avec le lampadaire ?
—Parce que je n'ai pas les mêmes pouvoirs que Eva, je ne contrôle pas les esprits.
Sa voix était particulièrement douce. J'avais l'impression qu'il avait de la peine pour moi. Cela faisait a peine 10 minutes qu'il était dans ma tête et il avait l'air de me connaître au plus profond de moi, de me comprendre d'une manière étrange.
—Tu vois a travers mes yeux ? Demandais-je après un long moment de silence.
—Oui, choupinette.
—Depuis combien de temps... ? Il n'a pas répondu tout de suite. Il n'a même pas répondu sur le coup, j'ai dû insister. Combien ?
—Une semaine. Finit-il par lâcher. J'entends tout ce que tu penses. C'est moi qui déclenche tes visions aussi.Je pris une grande inspiration, dépitée, je ne savais pas réellement comment réagir. Désolé gamine.
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