Chapitre 4


L'homme venait de partir, me demandant d'attendre. Je me suis donc retrouvé seule face au garçon. Il n'a rien dit, ses yeux parcouraient la cape blanche. Je tira le tissu blanc pour bien me couvrir.

—C'est toi qui m'a soigné ? Demandais-je d'une petite voix. C'est toi Jason ?

Il se contenta de hocher la tête, il se balançait sur ses pieds, mal à l'aise. Jason était plus âgé que moi de première vue, en tout cas, il était plus grand. Ses cheveux blonds s'arrêtaient au niveau de sa nuque, ça se voyait que ça faisait un moment qu'il ne s'était pas coupé les cheveux. Ses yeux bruns brillaient d'une petite lueur, reflétant l'éclat de la veilleuse.

Je ne savais pas quoi faire, commencer une discussion ? Non, je n'ai pas de sujet. Me présenter ? Trop égoïste dans ce cas la, et je n'ai rien à dire non plus.

—Tes parents te manquent ?

J'avais l'impression que mes lèvres avaient bougés sans que je ne leurs dise. Je crois que j'ai rougie. Je passa une main tremblante derrière mon oreille.

—Oui, après, ça fait des années que je ne les ai pas vu, ça ne me fais presque aucun effet, je ne me souviens plus d'eux. Après, pour eux, c'est différents je pense.

Il passa à côté de moi, levant un petit courant d'air tellement il passa vite. C'est a peine si je le vis passer. Peut-être était-ce parce que j'étais absorbé par autre chose. Beaucoup de chose attirait mon attention, car je ne connaissais pas. Mon esprit n'était jamais en repos, je découvrait toujours une nouvelle chose. Dans la base de la Société, c'était toujours le même décors, durant toute ma vie. Cette cellule aux murs blanc, cette table d'opération ou ce tapis de course pour les tests. Cette même salle d'entrainement avec le matériel identiques durant plus de 8 ans.

—Mais toi tu t'en fiche, tu n'as pas de parents.

Il me coupa dans mes pensées, lentement je me retourna vers lui, ayant du mal à décrocher mon regard du sol. Il venait de s'assoir sur mon lit, regardant la pile d'habit jeté sur le sol. Je haussa les épaules en restant sur place. Il pinça les lèvres face à mon silence remplit d'information.

Il est sortit juste après ça, personne n'est venue me chercher. Je n'ai rien trouvé de mieux a faire que de n'emmitoufler dans ma cape blanche. Je m'étais déjà attachée a cet objet, je trouvais quelque chose d'important dans celle-ci, l'affiliant à Eva. Je m'allongea sur le parquet, faisant craquer quelque lattes. A peine ai-je fermer les yeux qu'une lueur aveuglante me surpris. Je porta mes mains a mes yeux, mais, déjà, la lueur se dissipa. Je leva la tête, une main se posa sur mon épaule. Je n'étais plus dans la chambre. Le sol était devenue dur, c'était désormais du carrelage noir qui s'étendait à perte de vue, se perdant dans l'obscurité. Au dessus de moi, un lampadaire parisien me recouvrait de sa lumière jaunâtre.

—Tout va bien ? Me demanda une voix que j'avais déjà entendu

Je sursauta en m'éloignant de la provenance de la voix. Malgré l'avoir déjà entendu, je ne m'y attendais pas. Eva se mit à rigoler face à ma réaction. Je resta figée face à elle, ne sachant pas quoi faire ni quoi dire. Elle passa une main dans ses cheveux, faisant ressortir ses tatouages. Elle était agenouillée face à moi. Je recula en me tirant sur le sol qui ne glissait pas, me prenant les pieds dans ma cape blanche.

—Je vois que tu as déjà trouvé une cape... Elle fronça les sourcils. Elle saisi soudainement la cape, d'un main ferme elle me tira vers elle. Regardant sauvagement les initiales qui y étaient brodés. Où l'as-tu trouvé ? Me dit-elle, presque en me criant dessus. Je resta de marbre face à elle. Réponds moi... Siffla t-elle entre ses dents.

—Dans une boite en bois. Murmurais-je.

On pourrait croire que je mens, mais non, je ne savais juste pas que l'objet dans laquelle je l'ai trouvé s'appelait une armoire. Elle relâcha la pression qu'elle exerçait sur moi, relâchant son poing. Je me frotta rapidement le bras où elle me tenait précédemment avec une poigne de fer. Je la fusilla du regard alors qu'elle leva la tête vers le ciel noir, exaspérée. Elle se releva et me tendis la main pour me relever. J'hésita un court instant, repensant à mon double qui me proposait toujours de prendre sa main. Je me releva toute seule, refusant son aide. Elle claqua sa main sur sa cuisse, exprimant sa frustration. Elle se mit a marcher, c'est alors qu'un second lampadaire apparut au loin parmi le brouillard invisible. C'est comme si nous avancions sur place mais que les lampadaires défilaient, nous gardant toujours à la lumière. Je fus intriguée par ce phénomène au départ, regardant la lumière passer, la bouche entrouverte.

D'un geste délicat, Eva vint claquer ma mâchoire contre mon palais sans être brusque. Je tourna enfin la tête vers elle. Elle jeta un rapide coup d'oeil à mon habillement, me décomposant du regard. Je suivis son regard et la traine de la cape était remplit d'une poudre noir. Ce n'était pas de la boue, ni de la poussière, je n'avais aucune idée de ce que j'étais. Je leva mes mains face à mes yeux, trouvant une ressemblance au noir de mes mains et à la couleur que venais de prendre la cape blanche à la base.

—Je me suis lavée les mains une bonne centaine de fis quand c'est arrivée. Me dit-elle avec un sourire nostalgique sur le visage. Je ne répondis que d'un petit sourire en coin, ne sachant vraiment pas quoi répondre. Tu ne parles pas beaucoup non ?... Ce n'est pas la Société qui t'as appris à parler ?... Elle se stoppa, réagissant presque automatiquement, je leva les yeux vers elle en attendant qu'elle dise quelque chose de plus. Elle soupira, regardant droit devant elle, songeuse. Elle posa une main sur mes cheveux, les caressants délicatement. Tu ne comprends pas, je sais. Tu restes indifférente car tu ne sais pas... J'ai remarqué que tu le disais souvent. Plaisanta t-elle.

—C'est vrai. Je suis perdue. Pourquoi la Société fait-elle tout cela ? Pourquoi enlever des Avancés ? Pour créer des personnes comme moi, je ne vois pas à quoi je le serre. Ils me torturent alors pourquoi me créer ?

—Ils te torturaient pour que tu sois le parfait soldat, comme un de ces nombreux gardes qui te surveillait, mais en mille fois pire. Tu es intouchable, tu es le diamant de leurs collection. Tu es une arme de destruction. Tu maitrises de nombreuse langues pas vrai... Tu n'as pas beaucoup de mots en tête car ça colle à ton personnage de personne qui agissent dans l'ombre. Tu maitrises tout les types d'armes, tu as réussis a déjoué tout les types de situation qu'ils te proposaient. Tu peux détruire des empires. Regarde, imagine que tu tue quelqu'un d'important, de haut gradé d'un pays comme un président. Personnes ne t'aura vu venir, personne ne saura qui tu es. Alors les gens de ce pays vont accuser un autre pays, vont suivre des tensions, qui sont s'aggravé avec un autre coup de ta part et de fils en aiguille : une guerre. C'est peut-être un peu trop poussé à ton goût mais ça se passe comme ça.

—Mais pourquoi déclencher une guerre ?

—Pour qu'ils s'entretuent, jusqu'à qu'il reste plus que eux debout. Que eux pour montrer le chemins de la lumière à ceux qui n'ont connue que la guerre et la désolation. Et tout le monde les écouterons, ils pourront faire ce qu'ils veulent.

—Mais ils ne m'ont plus. Ils n'ont plus rien.

—Exacte, mais ils surement déjà récolté de l'ADN de tes amis, sans les avoir tué, pour reproduire une armé de ... toi.

Je suis restée muette, j'avais compris. J'avais compris l'enjeux que j'avais au milieu de tout ça. Je frotta mon bras nerveusement, réalisant que ma blessure n'était plus là. Je dus regardé au moins deux fois pour être sûr. Mes doigts noirs, passait légèrement sur la cicatrice. Je m'attendais à une douleur au moindre contact mais rien.

—Qu'est ce que je dois faire ? Demandais-je en décrochant mon regard de ma cicatrice.

—Je ne compte te dicter ta vie. Mais juste te guider, ce n'est pas moi qui suis au commande.

Je ne lui ai pas dis, mais, ce n'est pas l'impression qu'elle m'a donné quand elle m'a dit ça. Ses manières assez agressive ne me faisait pas peur, au contraire, elles m'intriguaient, je voulais en savoir plus.

—Je ne te connais pas en réalité... Dis-je pour essayer d'en savoir plus. Nous nous sommes remise à marcher, j'attendais toujours une réponses mais elle fixait toujours le lointain. Je te ressemble, mais je ne connais rien de toi... Tu es dans ma tête mais je ne te connais pas.

—Je te ressemble, ou plutôt, tu me ressemble, c'est vrai. Elle agita ses mains par reflex. Je viens du Queens, mais tu connais pas, tu ne l'as jamais vu. C'est un quartier de New-York, aux Etats-Unis. C'est assez facile de se fondre dans la foule dans une ville si grande ; Pourtant ils ont réussis a me retrouver. Elle esquissa un sourire forcé, avant qu'il ne disparaisse aussi vite qu'il n'est venu. J'avais fondé une famille, mon mari ne savais pas que j'étais une Avancé. Je maquillais mes mains... C'est ridicule je sais...

—Qu'est ce qu'un mari ?

—C'est la personne que tu aimes le plus au monde. Et tellement tu l'aimes fort, tu fais vœux de l'aimer jusqu'à la fin de tes jours lors d'une cérémonie. On dit alors que nous sommes mari et femme. Elle marqua une pause, prenant son inspiration. J'avais un fils. Et pourtant, ils sont venus me chercher, je ne pensais pas qu'ils oseraient... mes pouvoirs n'avaient aucun effets sur eux, ils avaient des équipement spéciaux. C'est pour ça méfie toi de leurs embuscades. Je compte pas que sur tes pouvoirs. C'est important. Mais je ne m'inquiète pas trop pour toi. Tu sais te battre pas vrai. Je hocha la tête, mais si je savais qu'elle n'attendait pas réellement de réponse. Ils m'ont emmené, des jours a marcher dans le désert, jusqu'à à arriver à une base sous le sable. Quand je suis arrivée, je n'étais pas la première. J'étais la septième exactement. Il en manquait plus que 3 pour leurs petite expérience. Ils ont fait de nombreux tests sur moi, on étudié le fait que je pouvais avoir des enfants et un tas d'autre chose. Jusqu'au jours où ils m'ont plongé dans cette cuve de produits étrange. Des tuyaux m'approvisionnaient en oxygène mais ça me faisait souffrir le martyre alors je m'évadais dans mon esprit, fuyant le monde réelle, amenant les autres avec moi pour leurs éviter de souffrir plus longtemps. Je me suis jamais réveillée, coincé dans ma tête, avec eux, les personnes que tu as vu la dernière fois. Il y a pas longtemps, j'ai réussis a établir un contact avec toi. Au moment où tu as pris un coup à la tête.

Je me suis soudainement remémorée un entrainement qui datait d'environ un mois, d'après les repères chronologiques que j'avais. Je m'étais prise un altère dans le crâne. J'y ai survécu, évidement, mais les scientifiques ont dû me faire plusieurs IRM suite a de nombreux mal de crâne.

—Tes pouvoirs se sont activés à ce moment en réalité, lorsque j'ai réussi a établir un contact futile avec toi. Tu ne t'en es même pas rendu compte. Je ne pensais pas que ça allait transmettre mes pouvoirs aussi.

—Comment s'appelait ton fils ?

—Jason. Je n'ai même pas put le voir grandir... Il doit être si grand maintenant. Elle porta sa main a sa bouche rapidement. Reprenant ses esprits. Je ne devrais pas te raconter ça. Continua t-elle d'une voix sèche. Elle s'agenouilla une nouvelle fois face à moi. Prenant mon visage entre ses mains. Fait moi la promesse de ne jamais te faire prendre. Défends toi, reste libre et détruit leurs machinations. Nous avons commencé mais ils nous ont eux. Ils ne pourront pas t'arrêter à toi. Tu es forte. Tu le Perce-Neige.

—Qui est « nous » ?

Demandais-je en fronçant les sourcils, les bras ballant le long du corps. C'est alors que le brouillard noir autour de nous se dissipa pour laisser passer une lumière blanche. Je compris alors que mon temps était compté.

—QUI EST NOUS ?

Hurlais-je alors, estimant que la réponse allait-être importante. Eva ne bougeait plus, immobile. Ses mains posées sur mes joues sont devenues durent comme de la pierre. Je posa mes mains sur les siennes, essayant de la faire bouger. C'est alors que ses bras se sont brisés comme de la pierre. Dans une volute de fumée, son corps se dissipa, me laissant seule face à cette lumière envahissante.

J'ouvris les yeux dans une grande inspiration. Deux mains se posèrent immédiatement sur mes épaules et me plaquèrent sur le matelas de mon lit. Ma poitrine se soulevaient rapidement, ma respiration allant au même rythme. Un mal de crâne me prit alors, comme si un marteau me brisait la tête. Je porta mes mains a mon front, prenant mes cheveux dans mes points fermés. Quelqu'un essayait de maintenir une pressions sur ma poitrine mais je le repoussais sans cesse. Une lumière s'alluma juste devant mon œil gauche mais je le referma le plus rapidement possible, ne supportant toujours pas la lumière intense. Je me replia sur moi-même, me roulant en boule. Je sentis un choc sur mon genoux mais je ne savais pas d'où il venait, ne voyant que très peu.

—ÉCARTEZ-VOUS ! Hurla une femme dans la masse de présence que je sentais autour de moi. Un silence régna autour de moi. Seul ma respiration rocailleuse était persible. Est-ce que tout va bien ? Me demanda toujours cette même femme. Je sentais le son de sa voix s'approcher de plus en plus de moi. Je hocha la tête rapidement. Tu n'as pas mal ?

—Non...

—Regarde, sa plaie a disparut. Par reflex, je posa ma main sur l'ancien emplacement de la plaie en question.

—Tais-toi !... Chuchota d'une voix dure une autre personne dont je n'avais jamais entendu la voix.

—Tu as hurlé dans ton sommeil. Es-tu sûr que tout va bien... ?

—Qui est « Nous »... ? Chuchotais-je malgré moi, comme si me le dire à voix haute m'aiderais. Pourquoi tu ne m'as pas répondus...

—Sortez tous. Ordonna la t-elle. Laisser la seule.

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