Chapitre 20

Chapitre 20

—Jane ? Jane ? Jeme suis relevée comme une furie, les poings en avant, comme si j'avais l'air dangereuse comme ça. Hé, range tes petites mains et prends ça plutôt.

Jaiden me dévisagea en me lançant une boite de balle de petit calibre. Il m'indiqua d'un signe de tête l'arme posée sur le mur. Nous étions dans une boite de métal à première vu. J'ai levé la tête vers le plafond, essayant de deviner où nous étions. Jaiden ne m'a rien dit et s'est avancé vers la porte entrouverte. Je me suis précipitée vers l'arme en question, j'ai passé mes doigts sur le métal froid, j'ai placé les balles à l'intérieur, j'ai observé son fonctionnement.

—On fait quoi ici ? Demandais-je, stressée et pressée de pouvoir utiliser cette arme. Il se retourna vers moi, refermant derrière lui, nous plongeant dans la pénombre. 

—Tu saignes.

—Oui, je sais, il m'a frappé au visage. Il m'observa sans rien dire, il regarda l'arme entre mes mains.

—Tu sais t'en servir j'imagine.

—On est où ? Ma voix se faisait insistante, je levais lentement les yeux vers moi. Tout deux étions tendu.

—On est dans un conteneur, en hauteur. Ils ont ramené ça avec des bêtes de l'aéronautique. Des trucs que tu n'imaginerais pas voler. Personne ne surveillait ce compartiment-là il était vide, les autres sont fermé et protégé à double tour. Ils ont entouré tout le village avec ces conteneurs, j'en compte 6 d'ici. Je n'ai aucune idée de ce qu'il ya dedans. Il jeta un coup d'œil dans la fente donnant sur dehors. Ils sont tous mobilisé dans le village même, personne ne surveille les équipements. Il me fit signe d'approcher de la main, se reculant en même temps. Je le rejoignis en laissant l'arme derrière moi. Tu vois ces mecs là-bas. Il pointa du doigt un regroupement de soldat à un croisement de routes. Ils se sont tous agités d'un seul coup, c'est toi pas vrai ? Avant d'apparaître ici comme pas magie, t'étais là-bas ?

—Oui. Leur chef m'a attrapé et m'a frappé au visage. Avant ça je l'avais entendu donner les ordres à ses soldats. Ils ont comme consignes de tirer si quelqu'un leurs parait suspect, ils te croient camouflé dans leurs camps. Ensuite ils savent où est Jason et rôdent autour de lui sans le capturer, ils pensent qu'il servira d'appât pour nous trouver à nous.

—Ok... et où est Cassandre ?

—Dans la maison isolée là-bas. Je lui indiqua de la main la maison la plus à l'est du village. Elle est blessée, au mollet, elle ne peut pas courir, à peine marcher.

Il hocha lentement la tête, les yeux plissé face au soleil qui nous faisait face. Il observa longtemps le village que nous surplombions, une bonne dizaine de minutes au moins. Je me suis reculée, m'asseyant au fond du conteneur, là où il faisait le plus noir. De temps à autre, nous entendions de coups de feu qui n'était rien d'autre que la détonation servant à tuer de sang-froid les villageois sortis de leurs maison pour n'importe quelle raison. A chaque fois, je sursautais, et Jaiden fermait les yeux, prenant une grande inspiration. La haine envers la société montait à grand pas dans son esprit.

—Prends l'arme et viens. M'ordonna Jaiden en agitant la main sans quitter le nez de dehors. Il se recula, passant une main autour de mes épaules. Tu vois le type là-bas ? Il s'approche de là où est Cassandre. T'es capable de le descendre. Jeme tournavers lui, cherchant une réponse qui lui convenait.

—Ouais. Je peux le faire.

Il se recula, me laissant la place de m'installer, ne disant rien de plus. Je me suis plus où moins pressée, prenant en compte la distance entre Cassandre et le soldat comme un compte à rebours. Je m'allongea à plat ventre, regardant dans le viseur avec une certaine appréhension. Il ne fallait pas que je rate ma cible, je n'osais même pas m'imaginer les conséquences si je ratais ma cible. Le doigt sur la gâchette, je suivais avec précision tout les mouvements du garde, au moment où il s'arrêta pour donner ordres derrière lui, c'était le moment. Je coupa ma respiration et pressa la détente.

Le conteneur trembla, la secousse me déséquilibra et le fusil manqua de peut de tomber dans le vide. Jaiden me tira par les pieds, en arrière. Il referma précipitamment la porte. Nous plongeant dans le vide. Je roula sur le dos, la main contre mon coeur. Une douleur me lançait dans mon nez, attirant les larmes aux bords de mes paupières. Jaiden n'a pas dit un mot. Il se laissa glisser sur le sol, je l'ai entendu.

—Je l'ai eu. Soufflais-je.

—C'est une question ?

—J'en ai aucune idée.

—Moi j'en ai une pour toi. Tu peux nous téléporter avec ta cape ? Là, maintenant, ça serait génial parce qu'ils vont pas tarder à débarquer.

Je me suis redressée avec une énergie nouvelle. Je l'ai cherché à taton, il ne se décida à ne pas bouger pour autant, malgré le fait qu'il avait comprit que je le cherchais dans le noir. Je suis tombée sur son pied, je lui ai saisi le pied etje l'ai tiré vers moi.

—Il faut qu'on bouge alors Jaiden! Criais-je vers lui avec une pointe de frustration et de stress mélangé.

—Ta cape ! Me répondis t-il avec la même colère.

—Je ne sais pas comment ça marche alors ne compte pas sur moi !

—De toute façon tu sers à rien Jane !

—Tu serais encore dans une cellule sans moi !

—Pour me retrouver dans un conteneur, génial ! J'aurais préféré mourir !

—Et moi donc ! Rappelle-moi pourquoi je t'ai sortie de là déjà ?

Il s'est jeté sur moi, et on a commencé à se battre, dans le noir. La moitié de nos coups frappait dans le métal du conteneur, le faisant tanguer. Il me frappa en plein visage, j'avais un goût de sang dans ma bouche. Je le repoussa d'un coup de pied, le projetant contre la porte qui s'ouvrit sur le coup. Jaiden se retenu de justesse sur les bords. Je pus voir son visage ensanglanté à force de supporter mes petits poings agiles. Il dû faire appelle aux restes de ses muscles pas encore réduit en bouilli pour se mettre à l'abri dans la boite de métal.

—Énerve-toi ! Brailla t-il comme un sauvage dans ma direction.

Il frappa du poing sur le mur, faisant résonner et vibrer le métal. J'avoue que je n'ai pas réagit à ce qu'il venait de dire, à son objectif de me mettre en colère. Comme une idiote, j'ai foncé dans le tas, qui, en l'occurrence, était Jaiden. On est tombé, de plus de 10 mètres de haut, mais on à jamais touché le sol en dessous de nous. En un clin d'œil, on est retombé dans le noir et quelque chose nous a percuté. Nous étions entortillé dans la traine de ma cape, comme des vers de terres. Jaiden m'éloigna d'un coup de pied, mais je voulais encore lui en mettre une dernière. Le peu de lumière que prodiguait la fenêtre me laissait entrevoir un Jaiden amoché, je ne devais pas être très belle à voir non plus. Il était encore au sol, tout comme moi, mais lui avait du mal à se relever. Quelque chose en dessous de lui s'agitait en battant des pieds frénétiquement. Ce truc, c'était Jason. Alors que ses poumons se gonflèrent pour hurler, Jaiden lui plaqua une main sur la bouche, étouffant un cri inutile. Il me regarda avec de grands yeux ouverts, pleins de peur. Jaiden ne retient pas la gifle qui lui administra.

—C'est toi le plus grand alors porte tes coui- 

—Dégage ! Hurla t-il en allant chercher une force inconnue pour déloger Jaiden. Il passa une main sur sa joue. ¿ Estás loco ?

—Commence pas à jouer à l'espagnol toi ! Jaiden le menaça de son index. Maintenant tu vas nous réparer la gueule et tu vas nous aider à nous en sortir. On est dans la même merde Moore !

—Je ne te réparerais pas la gueule ! C'est ton problème ! En revanche y'a un mec qui fait que des aller-retour devant cette maison alors là, grâce à ton génie Grey, il va nous entendre et se ramener. Je te félicite pas!

—Mais fermez là ! Leur ordonnais-je pour mettre fin à cette dispute idiote.

Je leva la main en l'air pour leur faire comprendre que j'essayais d'écouter quelque chose. En un même mouvement, il se tournèrent vers la fenêtre, là où une ombre vint couper le peu de lumière que nous avions. Derrière la porte, le soldat trafiqua quelque chose, je ne sais pas quoi. Il tourna lentement la poignée, quelque chose que je n'aurais pas fait à sa place. Comme des enfants, nous nous sommes réfugiés sous les tables et les meubles disposés dans la pièce d'entrée. De toute façon, cette cachette n'a presque servit à rien car Jaiden s'est "amusé" à jeter sur ce dernier la chaise disposée devant lui. Il se l'est prit dans le dos, elle ne se brisa pas entièrement, alors il se rua dessus et lui assena un second coup avec les restes. Jason est resté perplexe, la réaction la moins habituelle pour ce genre de situation. Il s'est retourné vers moi, nous étions face à face, à quelques mètres de distance.

—Essayez d'enlever son casque, il faut que je touche sa peau.

Décidément, Jason est vraiment la personne la plus étrange au monde mais je n'ai pas eu le temps de réfléchir contrairement à lui. Jaiden lui martelait le dos, accroché à ce dernier, ses bras autour de sa gorge, le déséquilibrant. Le soldat tirait partout dans la panique, noircissant le bois à différents endroits sur les poutres en bois supportant la bâtisse. J'ai profité de cette inattention pour venir cueillir son arme dans ses mains. Je me suis placée face à lui, il ne pouvait que me voir, et j'ai levé le viseur vers lui. Il arrêta toute résistance avec Jaiden, levant les mains en l'air. En revanche, lui, ne se lasser pas de le frapper. Ses mains étaient en sang à force de frapper l'armure et non le corps. J'ai chargé l'arme étrange. Je ne l'avais jamais vu. Son chargement produisit un bruit semblable a deux lames se frottant l'une contre l'autre. Je plaçais le canon dans ma main gauche tandis que j'abaissais le chien en un cliquetis.

—Le tue pas ! Intervenue Jason en sortant, pour une fois, avec courage, de sa cachette.

—Si je ne le fais pas il va nous tuer.

—Le forgeur à raison... Chuchota vainement le garde.

Jaiden lâcha à contre cœur ce dernier pour intervenir dans le débat mais la détonation mis tout le monde d'accord. L'arme venait de percer de par en par l'homme. Une fumée s'échappa de cette blessure mortelle. L'homme resta quelques instant sur ses jambes avant de perdre l'équilibre. Une tache de sang s'éparpilla sur le sol lentement. Jason dû se retourner pour vomir. Jaiden constata la mort avec une froideur sur le visage. Tandis que moi, je repoussais d'un coup de pied sa tête tombée sur le bout de mes pieds.

Jaiden hocha la tête, à ma plus grande surprise. Je passais la sangle de cette nouvelle arme dans mon dos, passant l'arme à ma droite, elle rebondissait dans mon dos à chaque pas que j'effectuais. J'enjambai le corps encore fumant, une odeur immonde monta à nos narines, Jason vomit deux fois plus. Jaiden vint lui poser une main dans le dos pour l'aider, mais cela n'aida en rien. Je jeta un coup d'œil à la fenêtre. Avec le vacarme de l'arme, ils ont sûrement repérés où nous étions . Ce qui m'intrigua en même temps fut les nombreux conteneurs disposés autour du village. De là où j'étais, nous pouvions en voir, et ils semblaient s'agiter, ce qui raviva la flamme de peur dans mon estomac. Je me retournais vers mes camarades qui avaient l'air de mieux se porter.

—Je me demande ce qu'il y a la dedans, dans les conteneurs

—Je veux pas savoir moi ! Faut partir. Prendre la voiture et partir. Vite, loin. 

Jason était à bout de souffle, et la peine qu'il avait dans les yeux m'obligea à garder la tête sur les épaules, à ne pas faire la tête brûlée. 

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