Chapitre 14

Chapitre 14

Les milliers de personnes qui se mirent à courir dans des sens contraires m'effrayait autant que la mort. Je suis restée au sol, me repliant sur moi-même ridiculement. Léa réapparut à mes côtés, posant une main sur mon dos. Son visage était rouge pivoine, elle était à bout de souffle et moi j'étais terrorisé. Trop de personne. Il y a trop de monde.

Jason accourut à la jeune fille qui pleurait. La dernière balle s'était logé dans son épaule. Elle n'était pas morte, pas encore. Des personnes nous hurlèrent dessus, certain essayait de nous frapper mais le poing serré de Léa faisait qu'il ne pouvait pas avancer, la barrière les bloquait sans exception. Maya se précipita vers moi et me pris dans ses bras, permettant à Léa de se concentrer uniquement sur la barrière. Maxime se tenait droit, assistant avec un sang froid légendaire Jason qui faisait du mieux qu'il pouvait pour la petite fille. Ses cheveux blonds lui collaient au visage couvert d'un mélange de sang et de transpiration.

A quelques centimètre d'elle, de l'autre côté de la barrière, la femme qui devait être sa mère frappait du poing contre notre bouclier transparent, puissant son énergie entre colère, tristesse et peur. Un garçon d'environ le même âge qu'elle pleurait en agrippant la jambe à sa mère. A leurs pieds, une peluche était arraché en deux, coupé à l'endroit où s'était formé la barrière. La scène était déchirante et poignante. Je ne vis que ça, le visage plaqué contre l'épaule de Maya. Les personnes avaient l'air agressives, meurtrières. On aurai put les comparer a des animaux en cages alors que, dans les circonstances du moment, c'était nous qui étions dans la cage. Ce qui m'étonna par la suite fut l'adaptation qu'ils eurent face à l'étrange. L'étrange était par exemple la barrière invisible, ou les objets que créaient avec une touche de magie Maxime et encore la lumière qui naissait au creux de la main de Jason lorsqu'il referma la blessure comme il put.

Je ne saurait expliquer réellement ce qui se passait au fond de moi, j'avais peur. Super peur... Des gens. Les personnes me faisaient peurs, la foule, le grand nombre.

Des alarmes et des lumières bleues et rouges brillaient par accoue. Immédiatement, les personnes s'écartèrent. Une voix amplifié ordonnait d'évacuer loin du lieu de prise d'otage. Ça n'avait rien d'une prise d'otage, rien de ça. Nous étions les victimes, la petite fille et nous.

Je balayais du regard le petit cercle où nous nous trouvions quand je me suis rendus compte qu'il manquait quelques, que Jason pleurait silencieusement, les mains remplient de sang en essayant de garder la jeune fille en vie, ses lèvres tremblaient. A ses côtés, Maxime lui chuchotait des choses qui devrait le réconforter. Mais son visage indiquait tout le contraire. Jaiden s'engueulait avec Timothy avec une violence hors-paire. Il y a quelques choses qui n'allait pas, quelques chose en plus, ou en moins.

Chris n'était pas là.

J'ai sentie ma gorge se nouer, je n'avais pas besoin d'explication, je pouvait la déduire. Plus Jaiden criait des insultes envers Timothy, plus les larmes montèrent à mes yeux. Elles montèrent, mais elles ne sont jamais sorties. J'ai fermé la yeux un instant, appuyant mon visage contre l'épaule de Maya. Elle baissa la tête, sans rien dire.

Tout est passé au ralenti par la suite. Lentement, je vis Timothy étreindre rapidement Jaiden qui le repoussa d'un geste violent. Son visage n'exprimait en aucun cas a tristesse d'avoir perdu quelqu'un. Il puait la colère, la haine. Je ne m'attarda pas sur lui.

—Je suis désolée... Chuchotais-je à l'intention de Maya.

Je ne pourrais même pas vous dire si elle a réussi à entendre. De l'autre côté de la barrière, les forces de l'ordre françaises venaient d'ouvrir le feu sur la barrière. J'enfonça un peu plus ma tête sur mon coup en fermant les yeux.

Timothy se mit à hurler des insultes en anglais, donc presque incompréhensible de la part des français qui nous entouraient. En temps normal, j'aurais été surprise d'entendre Jaiden l'imiter mais en une version française. Jaiden parlait français. J'aurais aimé le découvrir dans d'autre circonstance. Sur le coup, je l'avais à peine remarqué, repensant à tout.

Lou-Anne se dressa comme une furie, le visage rougeâtre, elle sera le poing. Elle s'avança par derrière la barrière. Son pas était remplit d'une assurance doublé d'une fureur féminine. Les balles s'écrasèrent sur sa peau dorée avant de tomber sur le sol. Plus elle avançait, plus un chemin de balles écrasés dessinaient un chemin sur ses pas. Elle s'arrêta à quelques mètre de l'homme qui tenait le mégaphone dans sa main. Elle inclina légèrement la tête. Les détonations se stoppèrent, laissant un calme plat dans tout le périmètre.

—La jeune fille est sous notre contrôle.

—Qui-êtes-vous... ? Sa voix étaient étrangement aigus et en même temps si autoritaire, je ne sais pas comment il a put combiner les deux. Qu'elles sont vos intentions.

—Nous sommes les Avancés. Nous voulons survivre. Nous avons perdus l'un des notre. A cause de vous. Enfin, à cause de l'un d'entre vous. J'étais admirative devant son sang froid, son regard impassible.

—Expliquez...

—Un humain, qui se fait appeler Virgile auprès de ses hommes de mains. Ils nous a enfermés, pourchassés, traqués pour la nature de nos pouvoirs. Elle prit une grande inspiration, je pouvais voir de là où j'étais sa poitrine se soulever. La Société ! La Société nous a chassé ! Nous a tué, nous a condamné à se terrer dans l'ombre.

L'homme à qui elle s'adressait premièrement leva le poing en l'air. Lou-Anne se mit a regarder autour d'elle, un brin paniquée. Maya me repoussa brutalement mais son geste était justifié. Elle se tendit ses mains devant elle et un portail s'encra dans le sol. Du coin de l'oeil, je vis Lou-Anne tomber juste avant que des éclaires provenant des pistolets taser se tombent sur le sol redevenus en quelques instants des pavés. Lou-Anne tomba sur le sol, s'écrasant complètement, elle lança des insultes dans une langue que je ne connaissais pas. D'un geste rapide et stoïque, Léa croisa ses bras contre sa poitrine. Le bouclier tout autour de nous se brisa comme une vitre fine, lentement, comme une agonie. Nous regardions tout le verre se fendre dans un silence de mort.

Lorsqu'il se brisa en mille morceaux, il expulsa une sorte d'onde de choc à l'extérieur du cercle. De réels morceaux de verres tombaient sur nous comme une neige fine. Ils se logèrent dans ma peau à plusieurs endroits, comme le visage et les poignets. Heureusement pour moi, j'eux le réflexe de lever mes mains devant mes yeux et donc d'éviter d'en prendre dans les yeux.

Quelqu'un m'a saisi le poignet et m'a entrainé dans sa course. Je fus étonné de voir Timothy se tirer par la main, parmi la foule de soldats à l'armurerie noir sonnés au sol. Ils frémissaient, comme si ils venaient de prendre des décharges électriques d'une violence inouïe. Les rues environnantes étaient étrangement vides, déserte. Mais si nous nous y attardions un peu plus, les bar, les cafés, les commerces étaient remplient. Les passants q'y étaient réfugiés, recroquevillés sous des tables et des meubles. Lorsque Timothy c'est rendu compte que je courais réellement, il me lâcha la main et j'ai ralentie. Oui, c'est idiot. J'ai baissé l'allure de ma course jusqu'à m'arrêter au milieu de la route. Les caniveaux de la ville étaient remplient d'eau. De l'eau.

Je me suis approchée de ce filet d'eau qui restait sur le bord du trottoir. Du coin de l'oeil, je vis le reste du groupe s'arrêter à différents créneaux, Jaiden en tête de fils. Je me suis agenouillée, ne quittant pas des yeux l'eau qui reflétait timidement les nuages qui recouvraient le ciel. D'un geste simple et rapide de la main, j'ai approchés mes doigts noirs de la surface de l'eau. A quelques centimètre de la surface, l'eau se mit à réagir, brillant d'une lueur bleuté intense, qui avait tout de surnaturel. Je releva la tête, le nez en l'air, je balaya tout les regards qui m'étaient adressés de la part des autres.

—Rien ne sert de courir... Chuchotais-je. Il faut partir quand il le faut.

—À POINT ! Hurla Jason en courant précipitamment dans la rue, visiblement, il venait tout juste d'arriver. IL FAUT PARTIR À POINT !

Tous se mirent à accélérer le pas en regardant derrière eux. Je fis de même et eux la même vu magnifique sur plusieurs agent, non pas des forces de l'ordres français mais plutôt de la Société. Ils étaient reconnaissables à leurs tenues noires & blanches. Je me suis mise à courir le plus vite que je pouvais, poussant occasionnellement Jason dans le dos. L'eau qui bordait les trottoirs brillaient toujours, elle semblait indiquer une direction. Tout le monde semblait en avoir déduit la même chose lorsque je les vis tous tourner à gauche. Lorsque j'ai tourné brusquement à gauche en compagnie de Jason qui respiraient la peur de se faire attraper une nouvelle fois, nous sommes tombés. Une bonne minutes environ je dois l'avouer. Mais lorsque nous sommes tombés, ce n'était pas pour retomber sur le sol aussi vite, nous étions dans un couloir noir et sombre. Au dessus de nous, l'antre qui nous avait faite chuter s'éloignait de plus en plus, devenant un point à l'horizon. Même si l'horizon était méconnaissable dans ce noir si unie. J'ai perdu connaissance pendant la chute.

—Elle supporte vraiment très mal les longs voyages j'ai l'impression... Chuchota une voix masculine à mes côtés.

Lentement, j'ai ouvert les yeux, réalisant que j'étais allongé sur une surface plus que dur. J'étais couchée sur une terre sèche, sans végétation, ne procurant aucun confort. Jaiden était penché au dessus de moi, lorsqu'il vu que j'ouvrais les yeux, il se recula vivement. Il s'asseya gentiment à côté de moi. Il m'observait d'une façon vraiment très dérangeante, d'un air si triste... Puis, je me suis rappelée, tout ce qui c'est passé. J'ai caché mes yeux avec mes mains avant de me rendre compte qu'ils me piquaient, mes yeux. J'avais de la terre sur la paume, qui venait d'être déposé dans mes yeux. J'ai souffert en silence.

—On est où ? Demandais-je en étant au bord du grognement au niveau sonore.

—J'en ai aucune idée... Maya nous a lâché ici par accident je penses... Nous quatre.

Je me contenta de hocher la tête sans ouvrir les yeux avant de réagir et de me demander qui était les 4 en question. Je me suis redressée, forçant sur ma ceinture abdominal. La Terre sèche s'étendait à perte de vue, seul un arbre mort diversifiait le paysage si triste. Jason était allongé à côté de moi. Il bougeait que très peu, ce qui m'inquiétas soudainement, avec le même effet qu'une décharge électrique. Jaiden se précipita pour rattraper mon bras, m'empêchant de le toucher.

—Il dort, j'ai vérifié. Il me fixa avec ses deux billes noirs qui lui servait d'iris. J'avoue que j'ai eu du mal à décrocher le regard. En revanche... Elle... J'en ai aucune idée.

Il m'indiqua du bout du menton quelque chose ou plutôt quelqu'un dans mon dos. Je me suis retournée d'une vitesse tel que je foutais son visage de mes cheveux sans le vouloir. Une silhouette excessivement fine était allongée au côtés de Jason. Ses cheveux tressés tombaient sur le sol en une cascades. Elle ne portait qu'un débardeur noir et un short gris, ses pieds étaient nus et écorchés. Son souffle était pourtant si fort, de la poussière s'éleva de devant son visage, s'éparpillant dans l'air tel un nuage de paillette. Je suis restée bouche bée devant cette fille, ne sachant pas vraiment quoi faire. C'était elle, la fille qui m'appelait toujours. 

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