Olympe de Gouges
Le 7 mai 1748 à Montauban est née la petite Marie Gouze, fille de Pierre Gouze et d'Anne Olympe Mouisset.
En 1765, à l'âge de dix-sept ans, Marie Gouze est mariée par ses parents à Louis-Yves Aubry, à qui la légende a donné trente ans de plus qu'elle, mais qui était jeune selon ses biographes les plus sérieux.
En août 1766, la jeune femme donne naissance à son fils Pierre Aubry.
Au début des années 1770, avec son fils, elle rejoint sa sœur aînée à Paris et prend le nom d'Olympe de Gouges.
Elle mène alors une vie assez libre et a plusieurs liaisons, notamment une avec Jacques Biétrix de Rozières, qui lui donnera 70 000 francs devant notaire en dix ans. Menant une vie luxueuse et galante de manière assez ostentatoire, elle acquiert une réputation d'entretenue par les hommes, dans un contexte où la femme libre est assimilée à une prostituée.
En plus de ses deux pièces de théâtre antiesclavagistes, Olympe de Gouges publie en février 1788, Réflexions sur les hommes nègres, ce qui la la met en contact avec la Société des Amis des Noirs, dont elle ne peut cependant être membre en raison de ses cotisations élevées et de son règlement intérieur exclusif.
Pour la première fois à la mi-septembre 1791 dans le postambule de sa «Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne», en même temps qu'elle plaide le remplacement du mariage patriarcal et marital, par un « Contrat social de l'homme et de la femme », acceptant le principe du divorce, elle donne un avis sur l'infériorisation des mulâtres, propriétaires d'esclaves, par les Blancs.
En avril 1792, commentant la limitation du droit de vote et d'éligibilité aux citoyens riches et propriétaires, elle conteste la du fait de son caractère censitaire et masculin qui, à ces deux titres, l'exclut du droit de vote.
Le 16 décembre 1792, Olympe de Gouges se proposa d'assister Malsherbes dans la défense du roi devant la Convention, mais sa demande fut rejetée avec mépris. Le 18 janvier 1793 elle renonça à toute sa philosophie abolitionniste : en cas de victoire du sursis à l'exécution de Louis XVI qu'elle appelait de ses vœux, tous les membres de la famille royale devaient face à l'ennemi aux frontières, servir d'otages, y compris les deux enfants innocents.
Elle considère que les femmes sont capables d'assumer des tâches traditionnellement confiées aux hommes et, dans pratiquement tous ses écrits, elle demande qu'elles fussent associées aux débats politiques et aux débats de société. S'étant adressée à Marie-Antoinette pour protéger « son sexe » qu'elle dit malheureux, elle rédige et publie en septembre 1791 une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, calquée sur la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, dans laquelle elle affirme l'égalité des droits civils et politiques des deux sexes, insistant pour qu'on rende à la femme, les droits naturels que la force du préjugé lui a retirés. Ainsi, elle écrit : « La femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune. » La première, elle obtient que les femmes soient admises dans une cérémonie à caractère national, « la fête de la loi » du 3 juin 1792, puis à la commémoration de la prise de la Bastille le 14 juillet 1792.
Elle écrit de nombreux textes pour plaider le droit au divorce, et interpelle des révolutionnaires célèbres, s'attirant ainsi les foudres de personnes importantes.
Après être allée en prison, Olympe est condamnée à mort le 2 novembre 1793 pour avoir tenté de rétablir un gouvernement autre que « un et indivisible » et est guillotinée le 3 novembre 1793. Elle était âgée de 45 ans.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Olympe_de_Gouges
(Je le mettrai aussi en commentaire)
Ruby Guenel
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