Chapitre 4 : Rencontre

Ses yeux d'un noir époustouflant me fixent sans jamais se montrer agressif ou même repoussant .
Tout comme ses yeux , ses cheveux sont d'un noir sombre comme la nuit .
Il est un peu plus grand que moi ; il s'approche un peu plus et me répond :

- Salut , comment t'appelles tu ?

Occupée à l'observer , je met quelques secondes à lui répondre .

- Alicia . Je m'appelle Alicia et toi ?

- Moi c'est Mathias . D'où viens tu ?

- C'est une longue histoire .

- Les histoires les plus longues sont les plus passionnantes , n'est ce pas ?

- Certainement , dis-je d'un air timide .

Il me sourit . Je fais de même .

Les gens autour de nous , nous observent comme de purs étrangers .
Leurs regards interrogatifs sont constamment posés sur moi et Mathias .
Nous commençons à rire de la situation .

- Où sommes nous ? dis je en finissant de rire .

- Nous sommes en 1945 , me dit il comme si c'était quelque chose de tout à fait normal .

Je perd légèrement mon sourire . Il semble remarquer l'inquiétude sur mon visage et me dit d'un ton rassurant :

- Aurais tu vu l'une des machines ?

- Des machines ?

- Comment est tu arrivée ici ?

- Ça peut paraître étrange , mais une cabine téléphonique m'a emportée ... en 1945 , dis je toujours sur le choque de la date .

- Oh non ...

Son beau sourire est remplacé par une vague de peur .

- Tu es sur que ça va Mathias ?

- Malheureusement , non Alicia . Ce que tu viens de me révéler a beaucoup plus d'importance que tu ne le crois .

D'un seul coup , il me prend par le bras , tout en faisant attention de ne pas me faire mal .

Il m'entraîne près du champ , à l'écart de l'agitation du village .

Mathias me lâche le bras et me dit rapidement :

- C'est par là ?

- Oui , la cabine est située près d'un grand arbre .

Nous marchons d'un pas plutôt tranquille en direction de la cabine que nous apercevons au loin .

La couleur dorée du blé nous apaise , et le ciel bleu est magnifique , il n'y a aucuns nuages présents .

Je remarque qu'en 1945 , l'air est agréable à respirer . La pollution n'est pas encore visible et la nature prend ses droits .
La seule fumée apparente est celle d'un four où du pain est entrain de cuir sur les flammes . Elle est presque noire , cette fumée viens donc trancher la couleur bleue du ciel .
La douce odeur de pain parviens à mes narines . Il n'y a rien de plus agréable .

Quelques minutes après cette marche nous arrivons au pied du grand arbre . Je trouve toujours autant étrange qu'il soit seul au beau milieu d'un champ .

Tandis que Mathias entre dans la cabine , j'attrape discrètement ma veste noire jetée au sol auparavant dans la cabine .
Mathias sursaute en me voyant .

Mes yeux rencontrent une nouvelle fois les siens . Ses cheveux dansent au rythme du vent . Mon rythme cardiaque s'accélère , mais le temps semble se ralentir .
Je me relève et envoie valser ma veste en-dehors de la cabine sans jamais renoncer à ce regard intense .

Je fais un dernier pas et entends la respiration irrégulière de Mathias . Je quitte ce jeux de regard avec lui pour porter mon attention sur les différents nombres étalés devant mes yeux .
Je peut entendre Mathias faire un pas vers moi et me dit d'un seul coup :

- Tu es très attirante , tu sais .

Son souffle dans mon cou me perturbe plus qu'autre chose .

- Oui , j'attire principalement les problèmes .

- C'est plus que cela . C'est tout autre chose .

- Je veux bien le savoir , mais quoi ? dis je sur un ton tout aussi calme que lui .

- Malheureusement , moi non plus je ne sais pas .

C'est à mon tour de me retournée .
Depuis que j'ai arrêter de le regarder , il me fixait toujours .
Mes yeux sont à nouveau absorbés par les siens ; plus envoutants et noirs que jamais .

- Alors est ce que ces touches fonctionnent ... dit il en brisant ce merveilleux instant .

Il porte son regard sur les différents nombres .
Même si il n'attend pas une réponse ; je réplique :

- Bien évidemment , la touche " 1945 " est abimée .

- Pourquoi " bien évidemment " ?

- J'étais stressée et j'ai frappée un grand coup dessus ...

Un léger silence pris place mais Mathias le brise :

- OK , on verra plus tard l'état de la machine . J'aimerais beaucoup discuter avec toi , Alicia . Car finalement je ne sais rien de toi .




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