Chapitre 2 : Bonheur
Je sens quelque chose se poser sur mon nez.
J'ouvre les yeux d'un coup et vais tout au fond de la cabine en un seul geste. Je suis assise.
Dehors , le temps est très ensoleillé et je peux apercevoir au travers de la cabine que je suis dans un champs de blé , au pied d'un grand arbre.
Je parcours du regard , en l'air , ce ciel bleu lorsque le chant d'un oiseau se fait entendre.
Je baisse les yeux , et le voit sur la poignée de la cabine. Je suppose que c'est lui qui s'est poser sur mon nez.
La porte est déjà ouverte , je décide donc de sortir.
À peine suis je sortie de la cabine , que je suis accueillie par un grand rayon de soleil qui caresse doucement mon visage .
Je ferme les yeux un instant et profite de ce petit bonheur .
L'oiseau chante , j'ouvre les yeux et va vers lui , mais il s'envole loin .
Très vite , je décide de le suivre , mais je quitte d'abord mon blouson noir et le jette vers la cabine .
Je cours dans le champ de blé sous un magnifique soleil .
Je ris et joue en compagnie de l'oiseau qui tourne autour de moi .
Il commence à me donner le tourni , c'est alors que je tombe .
Le ciel bleu n'a jamais été aussi beau .
Je souris et rigole quelques secondes encore . Un sentiment de bonheur m'envahit .
Rare sont les moments heureux qui interviennent dans ma vie , je décide donc d'en profiter et de rester un long moment couchée dans le champ de blé . Les rayons du soleil sont agréables , tout comme l'oiseau à mes côtés , volant dans le ciel bleu de la liberté .
***
Ma vie n'a jamais été facile .
Très jeune , je me suis déjà sentie à l'écart des personnes qui m'entourent .
Tout d'abord , mon père a quitté ma mère le jour de mon anniversaire . J'avais sept ans , c'était un dimanche en fin d'après-midi . Ma merveilleuse mère m'avait concocter le gâteau de mes rêves . Tout était présent sur la table : confettis , assiette en carton où était représenté mes princesses préférées , nappe rose , ballons accrochés de part et d'autre de la maison ... je voyais cela comme une perfection .
Ma mère m'avait caché les yeux avec un foulard et me conduisait dans la cuisine . Lorsqu'elle retira le foulard de mes yeux , du rose m'attira .
Les ballons , confettis , nappe ... tout était parfait . Le gâteau était le plus beau à voir .
Je criais et saurais de joie . Je remerciai ma mère tant de fois qu'elle fini par me dire que le meilleur allait venir . Je fut interpellé par ce qu'elle venait de me dire . Je suppose qu'elle comprenait mon interrogation marqué sur mon visage , car elle m'expliqua que papa allait venir plus tard avec le cadeau .
Je redoublais de joie et d'excitation .
Les minutes passaient et il se faisait de plus en plus tard . Les secondes défilaient comme du temps perdu avec mon père . Arrivé un temps , nous commencions à manger un peu de gâteaux au chocolat dans le silence .
Il était vingt heures , et la nuit arrivait à grand pas .
Ma bonne humeur s'était atténuer au fil des heures .
J'étais inquiète . Je n'ai jamais su quel métier mon père faisait exactement . Une chose est sûre , c'est que je ne le voyais pas souvent . À vingt et une heures , ma mère décidait qu'il fallait aller dormir .
En montant les escaliers , mes larmes commençait à couler .
J'accelérait le pas et éclata en sanglots dans ma chambre .
Depuis ce jour , plus jamais mon père n'est rentré à la maison .
Mes amis à l'école se faisait rare , je passais pour la fille sans père , j'étais bizarre et pas du tout normal au yeux de tous .
Ma souffrance se créa sans bruit , mais au fur et à mesure où je grandissait , mes crises de larmes étaient de plus en plus bruyantes . Chaque soirs , ma mère me consolait dans ses bras , alors qu'elle même pleurait .
Plus rien n'était rose , l'automne et la pluie pris place dans notre quotidien . Tout était gris . Plus jamais un sourire se plaçait sur mon visage . Mon père me l'avait retirer , voler . Il n'avait pas le droit .
Pas le droit de m'arracher mon bonheur .
***
Mon père a toujours été à mes côtés dans n'importe quelles situations , tout comme ma mère .
Mes parents m'ont tout les deux donné une merveilleuse éducation . Malheureusement , c'est à présent ma mère qui la poursuit seule .
Dès le lendemain matin de mon anniversaire , ma mère est aller dans l'entreprise où il travaillait .
Je n'ai pas pu rejoindre ma mère car j'étais à l'école .
Toute la journée j'ai attendu des nouvelles de mère . Elle m'a promis de m'appeler sur le téléphone de l'école si elle avait quelques traces .
Le téléphone n'a jamais sonné .
En fin d'après-midi , elle est venue me chercher aux bords des larmes .
Arrivé à la maison , elle m'expliqua difficilement que tout ses collègues n'avait aucune nouvelle de lui .
C'était dur à entendre car je venais tout juste d'avoir sept ans . Ma mère a essayé de me dire cela le plus simplement .
Je me posais beaucoup de questions par rapport à sa disparition .
Les jours passaient , mais moi et ma mère gardons espoir .
Au bout de 2 ans , je commençai à me remémorer les plus beaux souvenirs avec mon père tant aimé de tous
Pourtant son visage est encore un peu flou dans ma tête .
Et maintenant , à presque 16 ans , je me rappelle de toutes les fois où nous sommes aller au cinéma . La fois où nous avons tellement ri que je n'arrivais plus à respirer .
La fois où il m'a montré son bureau ...
Son bureau ... ?
Les souvenirs d'une grande salle lumineuse et le sourire de mon père tourbillonne dans ma tête .
Je me demande pourquoi ce souvenir me tourmente tant .
Mon père m'a appris le goût du travail et m'a transmis son courage .
Ma mère m'a toujours dit que mon père était incroyable . Il était d'une intelligence particulière et faisait souvent rire ma mère à la maison .
Des fois , lorsque j'étais dans ma chambre , j'entendais des rires provenant de la cuisine , alors sans bruit je descendais les voir sourirent .
Ces sourires tellement beaux qui me manque terriblement .
Ma mère l'aimais plus que quiconque .
Jamais un instant je ne les voyaient séparés l'un de l'autre .
Mon père me faisait tant sourire , ma mère est gentille et disait des blagues que mon père améliorait , ce qui nous faisait encore plus rire .
Pour rien au monde je n'effacerai ces merveilleux souvenirs .
***
Je me relève . Cela fait fait beaucoup de temps que je suis allongée dans ce champ de blé .
Les rayons du soleil sont toujours présents .
À part le fait que je soit dans un champ , je ne sais pas du tout où je suis .
Je me retourne et la cabine est toujours là .
Même si cet endroit m'est méconnu , je n'ai pas peur . Pas peur d'un lieu aussi beau où je ressent le bonheur au plus profond de moi même .
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