Chapitre 12 : Boulangerie

Mathias me répond :

- Oui ...

Mes problèmes s'envolent comme des oiseaux dans le ciel bleu . Un sourire se dessine automatiquement sur mon visage et je me sens légère comme une brise .

- Tu m'aimes ...

- Peu importe où nous sommes je t'aimerai . Il y a deux semaines et un jour , j'ai su que tu allais être spéciale et avoir un réel impact dans ma vie . Sans t'en rendre compte tu m'a donné une force ... Une force inexplicable qui s'est installée au fur et à mesure du temps .
J'aime te regarder pendant des heures , te protéger et te serrer dans mes bras et pourquoi pas ... t'embrasser ...

Sa beauté et son intelligence inexpliquée fait de lui quelqu'un d'à part .
J'ai même une fois rêver qu'il me serait fort contre lui et ne me lâchait plus .

- Je t'en supplie embrasse moi , Dis je en un souffle .

Nos lèvres se touchent enfin , le supplice est fini .
Notre baiser est sauvage . Un besoin éternel de l'embrasser . Ce destin entre lui et moi ne ment pas .

À bout de souffle nous devons rompre ce doux contact .

- Alicia , je t'aime .

- J'aurais aimé te dire la même chose mais je crois qu'il manque un petit quelqu'un chose pour ma part .

- Je le ressens mais je ne sais pas ce que c'est exactement , je m'en excuse .

- Tu n'a pas à t'excuser , Mathias . Mais moi je sais ce qu'il manque .

- Qu'est ce donc ?

- Nous avons beaucoup parler mais ça ne suffit pas . Il faut que l'on partage des moments intenses . Il faut renforcer notre complicité . Il faut vivre .

- Effectivement , mais je t'aime .

Je ne peux pas m'empêcher de l'embrasser tendrement .

- Personne ne m'a aimé aussi fort ...

- Tout est possible , Dit il doucement .

Il me sert dans ses bras . Un sentiment de confort s'installe dans mon cœur .

                              ***

La troisième semaine fut moins difficile . Nous nous reposons beaucoup plus .
Certe , il manque un petit quelque chose pour encore plus tomber amoureuse de Mathias , mais je commence à adorer l'embrasser et le tenir dans mes bras presque tout le temps .
Au fil des jours je me rend compte que j'aime réellement Mathias . Pas parce qu'il m'écoute et me protège , mais par sa façon d'être . À mon tour , je l'observe et mon cœur bat fort à chaque secondes que je passe avec lui .
Nous sommes en ce moment dans la ferme abandonnée , où des poules ont décidé d'y loger . Nous sommes installés sur la paille , comme à notre habitude .
Je pense de moins en moins à réfléchir au problème toujours présent ; j'ai la tête ailleurs .

Mathias prend la parole :

- Je m'ennuie .

- Comme tout les jours .

- Non . Là je m'ennuie À MORT .

- J'ai une idée !

Je regarde Mathias en souriant malicieusement .

- Wow ! Alicia a une idée ... J'ai peur ! Tu es sure que ça va ?

- Ne te moque pas , tu devrais être content j'ai lâché prise .

- Oui je suis heureux d'être à tes côtés et de te voir sourire malgré ce qui nous arrive . Dit il sur un ton doux .

- Moi aussi , tu sais .

- Quel était ton idée ?

- Puisque le boulanger a pris ses vacances , on va renter par effraction en passant par la porte de derrière . Ensuite tu verras ce qu'on va faire .

- Je te suis .

Après un bref trajet ( en esquivant la gendarmerie ) , nous arrivons devant l'enceinte du tout petit bâtiment .

- On passe donc par derrière , suis moi mon ange .

La porte est verrouillée , mais il ne faut pas plus d'une minute pour trouver un moyen de l'ouvrir .

J'ai remarquer que les boulangeries d'ici ont la même disposition que celle de 2017 .

Nous sommes dans la partie où le pain est pétri puis chauffé . Puisque nous volons presque chaque jour , j'ai pris mes repères en observant chaque détails contenus dans la pièce .

- Il faut dire que la boulangerie a un aspect sinistre , Déclare - t - il .

- C'est vrai . Les rideaux sont fermés et peu de lumière y passe . Mais on va y remédier .

Pour ne pas que les gens de l'extérieur nous voyent , j'allume le four à l'aide de Mathias qui a tout de suite compris en observant mes gestes .

- Voilà , le feu est près . Je suppose que c'est pour la lumière .

- Oui , tout à fait . Maintenant apporte moi les dix pots de farine qui sont au fond s'il te plaît , Dis je .

Après ceci de fait , j'en ouvre un pendant que Mathias pose le dernier à terre .

Juste avant que Mathias se relève , je renverse le premier pots de farine sur sa tête .

Il se redresse et me regarde :

- C'est à ça que tu veux jouer ?

- Oui ! Dis je avec un air enfantin , tout comme Mathias .

- Je suis plus que sur que tu va perdre !

Je ne peux m'empêche d'émettre un rire qui prouve notre amusement qui va suivre .

Il en attrape deux d'un coup et les ouvrent avec une rapidité incroyable , et me les jetent sur mon visage . Je suis blanche comme la neige !

J'en prend à mon tour deux pendant que Mathias se cache derrière le comptoir .

Une guerre sans répit se déclare : il faut se défendre tout en attaquant .
Je fais des boules de neiges avec les farines et on pourrait croire qu'il a neiger dans la boulangerie !

Durant de longues minutes nous nous lançons des pots de farine avec un grand sourire . Mathias me fait rire en poussant des cris de guerre :

- IYAAAA !!

Je suis morte de rire , à bout de souffle , je n'ai plus de force ; je suis épuisée durant cette bataille sans pause .

Ceci continue durant une demi-heure , avant que je me relève , vaincue .

Nous sommes blancs de la tête aux pieds ! J'ai eu un choque quand j'ai aperçu les cheveux couverts de " neige " de Mathias !
La boulangerie est donc saccagée . Les vitrines sont saupoudrées de farine et nos traces de pas sont encore plus visibles vu la tonne de farine tombée au sol .

Mathias et moi sommes face à face , un immense silence y règne . Seul nos souffles peuvent s'entendre .

- Je m'avoue vaincue !

Il sourit et je me rapproche de lui :

- Je t'aime Mathias !

Je l'embrasse passionnément . Vous savez , ce baiser qui signifie que vous êtes liés et que rien ne peut vous arrêter . Seule la passion mélangée à l'amour peut être ressentie à ce moment là .

- Mathias , je t'aime éperdument .














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