Je cours. Je ne sais pas depuis quand.
Peu importe le temps , je ne dois pas m'arrêter. Si je m'arrête je peux dire adieu à ma vie.
Les arbres défilent devant mes yeux par centaines. J'ai peur , je commence a crier. Mon blouson noir pèse sur mes épaules et mes bras fins.
Je ne ressens plus l'existence de mes jambes. Chaque inspiration est une torture , ma gorge et mes lèvres sont sèches et la sueur perle sur mon front.

Je suis fatiguée , et mon corps peut me le faire savoir en faisant un malaise.

Je me répète en boucle de ne pas m'arrêter , il le faut.

Je tremble , des points de côtés se font ressentir. Mon cœur bat , rapide comme jamais.

Je suis tellement épuisée.

Mais je dois les semer. Il ne m'auront pas cette fois. Pas aujourd'hui.

Je suis seule , troussée par les trois garçons derrière moi.
À ma droite , des arbres très hauts , c'est la forêt.
À ma gauche , des dizaines de vieux entrepôts inutilisés depuis plusieurs années.

Mon crie et ceux des trois garçons viennent briser le silence de ce coin mystérieux de la ville.

J'ai chaud et en même temps froid , et en plus de ça , le temps est très humide car il a plu ce matin.

Mon pantalon et mes baskets sont trempés. Je n'arrive pas à éviter les flaques d'eau , tout comme les trois garçons.

Je pleure , mes larmes coulent , ce qui me gâche la vue. Tout est flous , comme dans mes pensées.

Je ne sais pas par où aller. Je n'arrive plus à réfléchir , à me raisonner.
Je souffre trop pour penser à quoi que ce soit.

J'arrête de crier pour ne pas accentuer mon stress.

J'essuie mes larmes d'un revers de la main pour y voir plus clair.

Je perçois un parking , ou plutôt un sous sol.

Je descends la légère pente et m'engouffre dans ce sous sol abandonné.
Tout est sombre , la seule lumière présente est celle du jour.

Plusieurs chemins et directions s'offrent à moi. Le problème c'est que je dois absolument les semés tout en gardant cette pauvre lumière.
Je ne peut donc pas aller bien loin.

Je n'entends plus les trois garçons , et décide donc d'aller à gauche.
Les murs sont en béton et le passage est large.

C'est alors que je les entends à nouveau , j'accélère.

Je percute quelque chose , une vive douleur se fait ressentir au niveau de mes lèvres. Je me retourne et ne vois rien.

Ce n'est pas possible ...

J'avance prudemment en gardant mon bras tendu , et ma main prête à toucher cette chose mystérieuse.
Je fais encore un pas , quand tout à coup ma main touche quelque chose de dur. Pourtant je ne vois rien !

Une lumière bleue part de ma main et continue d'aller dans l'air.
Cela est étrange , un léger bruit se fait entendre ... Comme si cette chose est une machine qui s'allume.
Cette lumière bleue éclaire mon visage.
Je retire ma main et marche tout autour.

Cette lumière forme une cabine téléphonique.
Je ne comprends rien à rien ...
Maintenant , tout le sous sol est éclairé par la cabine.

" ELLE EST LÀ ! "

Mon cœur bat rapidement et une vague de peur m'envahie.
J'ouvre très vite la porte de la cabine et referme derrière moi.
Contrairement à mes attentes , il n'y a pas de téléphone à l'intérieur , mais des nombres.

1900 ... 1950 ... 2015 ...

Je passe mes doigts sur ces touches où sont écris ces nombres.

D'un coup , on frappe violemment contre la porte de la cabine.
Ils essayent de cassés la porte transparente !
Je tremble encore et le stress prend possession de mon corps.
Ils frappent sans s'arrêter une seule fois. Je parcours du regard les nombres , et donne un énorme coup de poing sur l'un d'eux.

La cabine tremble , me secoue.
Tout est flous ; ma tête se percute dans tous les coins.
Je crie , mais le bruit de la machine prend le dessus.
Cela est interminable !
Quand ma tête viens percuté une dernière fois l'un des côtés , tout est noir.