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J'ai regardé ma fille, mon petit fils, et mes arrières petites filles pleurer sur mon corps presque mort.
J'ai eu la force de soulever la main pour caresser la joue de chacuns d'eux, au prix d'une sourde douleur.
Je leur ai alors raconté mon histoire.
Depuis le jour où elle m'a salué au jour d'aujourd'hui.
Je leur ai raconté comment j'ai vécu chaque grand moment de ma vie ou de la leur.
Je leur ai conté la naissance mon premier, puis de ma deuxième, leur évolution, la mort de mon fils, l'entrée à la fac de ma fille, la naissance de son propre fils.
Puis après, comment j'ai vécu le mariage, la naissance des jumelles, leur évolution...
Ils m'ont écouté du début à la fin, sans m'interrompre.
Je leur ai parlé de mes rêves, qu'ils soient accomplis ou non.
J'ai demandé à mettre "La vie en rose" de Édith Piaf, le chanson préférée de ma femme.
Si elle avait étée là, elle m'aurait accusé de ne pas assez penser à moi.
Alors j'ai, pour la première fois, pensé à moi.
J'ai écouté dans ma fin une mélodie de saxophone, reprenant "au clair de la lune".
J'ai pleuré.
Et alors que je fermais les yeux pour mon dernier voyage, j'ai dit :
N'ayez pas pitié des morts, ils rejoignent leur première famille.
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