18- Baptiste

- Chééériiii, ton père est làààà !

Le cri strident de ma mère me réveilla en sursaut d'un doux rêve. Je grognai en mettant mon oreiller sur ma tête, voulant me rendormir tout de suite. On était samedi, c'était les vacances, pourquoi me réveillait-elle aussi tôt ? 

J'entendis ensuite ma maudite mère toquer à la porte de ma chambre. 

- Chéri ? Tu es prêt ? Ton père t'attends dehors...

J'ouvris grand les yeux, le cœur battant. Mince ! Mon père ! J'avais complètement oublié ! Je retirai la couverture et me mis sur pieds avant de prévenir ma mère :

- J'arrive tout de suite.

- D'accord. Je vais aller le faire patienter. 

J'entendis ses pas s'éloigner dans le couloir. Je m'habillai à la va-vite sans prendre la peine d'ouvrir mes volets. Heureusement que j'avais déjà fais ma valise !

Une fois vêtu, je sortis de ma chambre et rejoignis mes parents dans le salon, ma valise à bout de bras. Un étrange silence pensant régnait entre mes deux parents. Ils n'osaient même pas se regarder... C'était comme ça depuis que mon père avait quitté ma mère pour se mettre avec une femme plus jeune... Ca faisait 14 ans maintenant mais ma mère ne s'en remettait toujours pas.

Je me raclai la gorge pour annoncer ma présence. Mon père bondit du canapé et alla me prendre dans ses bras. 

- Mon fiston préféré chéri ! Comment tu vas ? 

- Ca va... 

Il me lâcha et s'empara de ma valise. 

- Je vais aller ranger ça dans la voiture pendant que tu dis au revoir à ta mère. 

Je hochai la tête tandis que mon père sortait déjà de la maison. 

Je me tournai vers ma mère, qui avait les larmes aux yeux. Elle me prit dans ses bras en me disant :

- Tu vas tellement me manquer...

Je levai les yeux au ciel. 

- Ca va, maman, je ne pars que deux semaines...

Elle me serra encore plus fort. 

- Je ne veux pas que tu restes là-bas avec... cette... femme. 

Elle avait dit le mot "femme" avec un certain dégoût. Je soupirai en écartant ma mère de moi :

- Il serait peut-être temps que tu passes à autre chose, tu ne crois pas ?

Ma mère baissa les yeux vers ses chaussons sans répondre. Je secouai la tête, exaspéré par son comportement de gamine. 

- Bon, aller, j'y vais, à dans deux semaines.

Je me dirigeai vers la porte de sortie et, juste avant de la refermer derrière moi, j'entendis ma mère murmurer :

- Au revoir mon chéri, je t'aime.

Mais je ne répondis pas, ayant déjà refermé la porte. 

J'avançai vers la voiture de mon père en prenant une grande inspiration. C'était parti pour des vacances à la campagne avec la famille de mon père ! J'avais hâte d'arriver...

Je m'installai dans la voiture et mon père démarra instantanément, comme si il voulait s'éloigner le plus vite possible de la maison de ma mère. 

Une fois assez loin, je le vis détendre ses épaules et pousser un soupire discret. 

- Alors ? Comment va mon fiston préféré depuis les dernières vacances ?

Je levai les yeux au ciel. 

- Je vais bien. Et je suis ton seul fils donc c'est normal que je sois ton préféré, tu n'es pas obligé de l'ajouter à chaque fin de phrase quand tu t'adresses à moi...

Mon père éclata de rire. Je sentis alors mon ventre se serrer. J'avais oublié de prendre le petit déjeuner ! J'avais tellement faim ! 

Je vis un paquet de bonbons à sucer dans la porte de la voiture. Je demandai à mon père :

- Je peux en prendre ?

- Bien sûr ! Je les ai acheté en pensant à toi !

J'en mis donc deux dans ma bouche. C'était des bonbons au citron. Je les croquai, voulant remplir mon estomac au plus vite. Mon père me lança un regard en coin :

- Ca ne se croque pas...

J'ignorai sa remarque et avalai le contenu de ma bouche. Ensuite, j'en mettais deux autres entre mes lèvres que je suçais, cette fois-ci. 

Entre temps, mon père avait allumé la radio et commençait à fredonner la musique en même temps que le chanteur. 

Je pris mon téléphone, que je n'avais pas touché depuis la veille au soir et le déverrouillait. J'avais plusieurs notifications. Une première de Ulysse :

De Ulysse :

Bonne vacances mec ! J'espère que tu vas survivre dans ta compagne et que tu vas me revenir vivant !

Je fis un petit sourire face à se message. Mon père le remarqua :

- Tu ris en regardant ton téléphone ? Laisse moi deviner... Un message de ta petite amie ?

Il me fit un clin d'œil. 

- Non, c'est juste un ami. Ne va pas t'imaginer l'impossible...

Je répondis à Ulysse en poussant un profond soupire pour faire comprendre à mon père qu'il ne devait pas répondre et que la discussion était terminée. 

A Ulysse :

Merci, toi aussi... Je crois que je suis déjà en train de mourir alors que je ne suis même pas arrivé 😭

L'autre notification venait de Jacinthe. Je fronçai les sourcils. Je ne m'étais toujours pas habitué à sa soudaine amitié... Surtout avec la manière avec laquelle elle me traitait... J'ouvris donc le message de la jeune fille, très curieux. 

De Jacinthe :

Baaaaaaat !!! J'ai réussi à demander un rencard à Nicolas, on se voit mardi, je stress troooop 😭

Je jetai un regard à mon père, il était concentré sur la route. Je pus donc sourire en toute liberté sans qu'il ne se pose de question. 

A Jacinthe :

Mais c'est génial ça !!

Je reçu la réponse presque tout de suite :

De Jacinthe :

Tu n'aurais pas des conseils ? Tu as l'air d'être calé pour ces choses là...

Je retins un ricanement. Moi ? Calé dans tout ce qui est relation ? Alors que je n'en avais jamais eu ? Mais Jacinthe avait juste besoin d'être rassuré... Je me demandais juste pourquoi elle n'en parlait pas plutôt à Philippe qui était son meilleur ami. J'étais sûr que, lui, il avait eu plein de relations... 

Je répondis :

A Jacinthe :

Je n'ai pas grand chose à te dire à part sois toi même et tout devrait bien se passer ! Je ne suis pas aussi calé en relation que tu le crois...

Encore une fois, la réponse de la jeune fille ne se fit pas attendre :

De Jacinthe :

Ben, en tout cas, t'as l'air d'en savoir bien plus que Philippe... Lui, quand je lui demande des conseils en amour il me regarde comme si je venais de me transformer en alien 😂

Je lui envoyais des smileys qui rigolent et la discussion s'arrêta là. 

Je mis donc mon téléphone en veille et posai ma tête contre la vitre. Mes yeux se fermèrent tout seuls et je m'endormis, bercé par le vrombissement du moteur et le grésillement de la radio. 

***

- On est arrivé fiston !

Je me réveillai en sursaut. Mon père avait garé sa voiture devant une petite maisonnette. Je regardai autour de moi, un peu perdu. Il y avait des champs à perte de vue, seulement quelques autres maisons se dressaient dans les alentours de la notre. Cela ne faisait aucun doute, nous étions bien arrivé dans le village le plus paumé de la Terre.

Je soupirai en essayant tant bien que mal d'étirer mes jambes. Ensuite, je sortis de la voiture et m'étirais le dos en grognant.

- Je m'occupe de tes bagages fiston ! J'espère que tu as faim parce que Florence a préparé un festin pour ton arrivé !

Comme pour répondre à mon père, mon ventre se mit à gargouiller. J'entendis mon père éclater de rire tandis qu'il de dirigeait vers l'entrée de la maison avec mes affaires.

Je pris une grande bouffée d'air avant de le suivre. J'entrai dans la maison à sa suite.

Tout de suite, un gros labrador au poil marron clair me sauta dessus en aboyant. Je manquais de tomber.

- Tout doux Cookie ! Au pieds !

Le chien obéit tout de suite à la voix de ma demie-soeur, Roxane.

Je repris mon souffle avant de jeter un regard à ma petite sœur. Elle avait grandit depuis les grande vacances... Ses cheveux blond étaient attachés en deux tresses, ses yeux vert brillaient de joie et, quand elle me sourit, je remarquais qu'elle n'avait plus son appareil dentaire.

- T'as vu Bat, c'est mon nouveau chien ! Il s'appelle Cookie !

Je hochai la tête en fixant le fameux Cookie. Sa langue pendait, sa queue s'agitait comme un ventilateur et son regard était fou. Un frisson me parcourut le dos et je marmonai :

- Magnifique...

Mon père posa mes affaires à l'entrée et alla à la cuisine rejoindre Florence qui s'affairait aux fourneaux.

Je me tournai vers ma sœur :

- Je dors où cette fois-ci ?

Pendant les vacances d'été, j'avais dormis dans le salon car personne ne voulais de moi dans sa chambre. D'après certains, je ronflais comme un ogre et les empêchais de dormir...

- Grégory accepte que tu dormes dans sa chambre.

J'écarquillais les yeux. C'était lui qui avait lancé la rumeur comme quoi j'étais un ronfleur et il voulait quand même que je dorme dans sa chambre ?

Je pris donc mes affaires et me dirigeais vers la chambre du jeune homme qui était situé au fond du couloir, à côté des toilettes. Je toquai à la porte, blasé.

- Entre.

J'obéis donc et entrai dans la pièce. Il faisait très sombre, il n'avait pas ouvert les volets, et ça sentait le fauve.

J'allumais la lumière avec un soupire. J'aperçus Grégory, il était sous sa couette, les yeux fermés comme si il était endormi.

Je m'emparai d'un oreiller et lui balançai à la figure. Il se leva donc en grognant et porta enfin son attention sur moi.

Il était très grand et ses muscles saillaient sous son T-shirt moulant. Ses cheveux châtains étaient en batailles et ses yeux noisettes, légèrement bridés, brillaient de mécontentement. Il était vraiment beau, ce n'était pas étonnant qu'il ai toute les filles à ses pieds...

- T'étais obligé de me balancer un coussin dans la tête ?! J'essayais de dormir un peu parce que je sais que, cette nuit, je vais subir tes ronflements !

Je levai les yeux au ciel en marmonant :

- Quel accueil... Je peux aller dormir dans le salon hein...

Il ouvrit de grands yeux en secouant la tête d'un air grave.

- Pas question ! On a un truc urgent à faire toi et moi pendant ces vacances !

- Ah oui ?

Je craignais le pire.

Il posa sa grande main sur mon épaule avec un sourire.

- J'ai envie de jouer au Cupidon et c'est toi que j'ai envie de caser ! Je connais déjà la fille parfaite ! Enfin... T'es toujours célibataire j'espère ?

J'ouvris la bouche mais aucuns sons n'en sortit. Je n'en revenais pas...

Peut-être que si je lui disais que j'étais en couple, il me laisserais tranquille ? Mais, quelque chose au fond de moi m'en empêcha. Peut-être que, au fond, j'aimerais bien vivre l'amour moi aussi...

- Oui, toujours célibataire...

Le fils de Florence tapa dans ses mains comme un gamin excité.

- Génial ! Je vais bien m'amuser je le sens !

Je m'asseyais sur le matelas que Grégory avait poser par terre. Ça allait être mon lit durant ces deux semaines d'enfer. Et Grégory n'avait même pas prit la peine d'y mettre des draps...

Celui-ci était à présent sur son téléphone. Peu de temps après, il leva ses yeux noisettes sur moi avec un grand sourire.

- C'est bon, on est invité à la soirée du siècle chez mon pote Sylvain ! C'est là-bas que tu rencontreras la fille de tes rêves, tu peux me croire !

Je haussai un sourcil en me retenant de rire au nez de mon beau-frère.

- Et elle est quand cette "soirée du siècle" ?

- Demain soir ! J'ai trop hâte !

Je retins une grimace. Je le sentais de moins en moins cette histoire...

C'est alors que j'entendis la voix de Florence venir de la salle à manger :

- Les garçons, à table !

Je me précipitai jusqu'à la salle à manger, mon ventre réclamant une grosse portion de nourriture dans l'immédiat.

La table était déjà dressée et mon père et Roxane était déjà assis à leur place respectives.

Roxane me fit un immense sourire en me montrant ses belles dents toutes droites et m'indiqua la place à côté d'elle :

- Tu t'assois à côté de moi grand frère !

Je lui rendis son sourire et m'asseyais donc à côté de la petite fille. Grégory nous rejoignit et s'assit en face de moi en me faisant un clin d'œil.

Florence apporta le plat de lasagne sur la table et nous servit à tous une dose conséquente. Je me retins de me jeter sur mon assiette et attendis que tout le monde soit servit.

Enfin, je pus commencer à manger et ce fut un bonheur pour mon estomac. Grégory se racla la gorge et annonça :

- Demain soir Bat et moi on va à la soirée de mon pote Sylvain.

Florence hocha la tête sans rien dire de plus. Son fils avait 18 ans donc elle lui laissait un peu plus de liberté. Elle avait confiance en lui. Elle ne devrait pas...

Une fois le repas terminé, je me sentis repus. Je m'étais resservi plusieurs fois pour satisfaire mon estomac.

***

Je me tenais devant l'entrée de la maison du fameux Sylvain accompagné de Grégory. Il m'avait prêté, pour l'occasion, une de ses chemises noires qui était, bien évidemment, trop petite pour moi. J'avais l'impression qu'à chaque respiration je pouvais éclater les boutons. J'avais vraiment peur que ça arrive...

Quelqu'un nous ouvrit et on entra. La musique battait son plein dans la maison et je me sentis tout de suite mal à l'aise. Je ne me sentais pas du tout à ma place...

Grégory me prit par le bras et m'embarqua dans le salon, au milieu de la fête. Certaine personne dansaient, d'autre étaient assit sur des chaises et d'autres encore s'embrassaient à pleine bouche devant tout le monde. Je ne voulais même pas imaginer ce qu'il se passait dans les chambres...

C'est alors que je la vis. La table où toutes les boissons et toute la nourriture était dressée dans un coin isolé du salon. Je voulus tout de suite y aller mais Grégory ne fut pas de cet avis. Il fit un signe à quelqu'un dans la foule et une fille se dirigea vers nous. Ça devait être la fameuse fille dont il m'avait parlé...

Je sentis mon cœur battre la chamade et mes mains devenir moites à l'approche de la fille.

Quand elle fut à notre hauteur, elle me scruta de haut en bas. Je sentis tout à coup que j'avais très chaud.

La fille avait les cheveux rose fushia coupé au carré. Elle était toute de rose vêtue et avait du verni rose. Je retins une grimace. Mais c'était qui ce clown encore ?

Elle me tendit sa main :

- J'm'appelle Léonie et toi ?

Je fixai sa main sans rien dire. Si je mettais ma main dans la sienne, elle se rendrait compte que j'étais en train de suer...

Je sentis mon beau-frère me mettre un coup de coude dans les cotes.

Je secouai la tête pour me remettre les idées en place et serrai la main peinturluré de rose de Léonie en répondant :

- Moi c'est Baptiste.

- Enchanté, Baptiste, Greg m'a beaucoup parlé de toi... J'adore les roux !

- Ah... Euh... Merci.

À peine avais-je répondu qu'elle m'entraîna à l'écart, dans une autre pièce qui devait être la salle à manger.

Elle se mit à nouveau à me détailler de haut en bas. Je me sentais de moins en moins à l'aise. Et, par dessus le marché, mon ventre criait famine. Je voulais juste me barrer d'ici au plus vite.

Soudain, Léonie s'approcha dangereusement de moi et passa sa main dans mes cheveux flamboyant. Je fis un geste de recule mais Léonie me retint en passant une main dans mon dos.

Merde. Dans quel merdier mon cher Greg m'avait encore foutu ?

Léonie approcha son visage du mien. Elle me murmura à l'oreille :

- On baise ?

J'avalais ma salive de travers et faillis m'étouffer. Léonie me lâcha et se mit à me taper dans le dos pour m'aider à reprendre ma respiration.

- Tout va bien ?

- Euh... Écoute Léonie, t'as l'air sympa et tout... Mais...

- Tu veux pas coucher avec moi c'est ça ?

Je hochai la tête de façon affirmative toujours choqué de ce qu'il venait de se passer.

Elle soupira.

- C'est pas grave...

Elle semblait soudainement extrêmement triste. Je ne pouvais pas la laisser comme ça, toute seule...

- Eh... Ça va pas ?

Elle secoua la tête sans rien dire.

- Tu sais, tu peux me parler. Ça ne me dérange pas du tout, au contraire !

Elle posa ses yeux marrons sur moi.

- T'es psychologue ?

- Euh... Non... Mais je suis une oreille attentive qui ne juge pas.

Léonie eu un petit sourire. Puis elle commença :

- Je voulais juste... Me changer les idées... Je viens de me faire larguer par mon copain et j'aimerais juste... Je ne sais pas... Penser à autre chose.

- Je vois... Et, tu sais pourquoi il t'as largué ?

Elle secoua frénétiquement la tête.

- Non c'était du jour au lendemain, j'ai pas compris...

Sa voix se brisa.

- Si tu veux mon avis, tu devrais avoir une dernière discussion avec lui pour mettre les choses au clair... Ça t'aidera sûrement à passer à autre chose.

- Tu... Tu crois ? Mais... Je n'ose pas... La dernière fois, ça c'est pas très bien passé...

- Tu fais ce que tu veux... Si tu ne te sens pas, ne le fais pas. Il faut que tu sois à l'aise avec toi même.

Elle sourit.

- T'es plutôt cool en fait ! Je croyais que t'étais juste un gros coincé !

Je me sentis rougir. Heureusement qu'on était dans la pénombre...

- Et ben, je suis gros et je suis coincé donc, t'avais pas tout à fait tord...

Elle éclata de rire. Je me sentis obligé de rajouter, je ne savais pas pourquoi :

- Je voulais juste pas que ma première fois soit faite avec une inconnue...

Elle posa sa main sur mon épaule.

- Ne te justifie pas !

Puis, elle se leva et me tendit la main.

- Aller, viens, on va danser !

Sans réfléchir, je pris sa main. Elle m'entraîna sur la piste de danse et se mit à sa déhancher au rythme de la musique.

Je fermai les yeux, essayant d'imaginer que j'étais seul dans ma chambre et me mis à mon tour à danser. Ça faisait vraiment du bien de se lâcher et d'oublier le regard des autres pendant quelques instants ! C'était comme quand je jouais au piano, je me sentais plus légé.

Léonie me prit les mains et on se mit à sauter ensemble en rythme avec la musique.

***

- Alors, tu l'as trouvé comment Léonie ?

C'était le lendemain de la soirée. Greg était allongé dans son lit, en pleine gueule de bois.

Je répondis avec un sourire :

- Et bien, elle est super sympa !

- Il s'est passé des trucs croustillant ?

Je levai les yeux au ciel.

- Est-ce t'as fais exprès de vouloir me mettre avec une fille qui avait du mal à se remettre de sa rupture ?

Gregory se leva brutalement. Il le regretta tout de suite et se prit la tête dans ses mains.

- Comment tu sais ça ?

- J'ai un pouvoir magique qui fait que toutes les filles se confient à moi.

Mon beau-frère écarquilla les yeux, croyant vraiment ce que je venais de dire.

- Bref, on a échangé nos numéros et on a pas arrêté de discuter pendant que tu dormais ce matin. D'ailleurs, je crois que c'est toi qui ronfle et pas moi... Tu devrais faire attention.

Gregory me regarda avec des yeux de merlan fri.

- Mais dis donc, t'as pris la confiance toi !

Je ris et envoyais un oreiller dans la tête de mon frère.

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