❦9- Rendez-vous avec le Passé ❦

Chapitre 9:
Attrape-moi...
Si tu peux.

𝐌𝐀𝐑𝐈𝐍𝐄𝐓𝐓𝐄

La douce nuit de ce soir absorbait mon cœur, renforçant l'intense sentiment nostalgique bloqué sous la force d'un poids dans mon estomac. Mon appréhension me ralentissait dans chacun de mes pas depuis la sortie du métro. Je m'approchais du rendez-vous fatidique avec la peur sourde et violente de fuir.

Comment aurais-je pu excuser ma fuite si j'écoutais mon angoisse et m'enfuyais loin d'ici ?

Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j'adorais le pont Iéna, il animait de merveilleux souvenirs et des moments chers à mon coeur vécus dans le courant de mes années collèges et lycées. Mais ce soir une panique inattendue m'envahissait à l'idée d'y poser un pieds, peut-être que c'était à cause de la simple raison que je m'en allais retrouver un inconnu. Un étranger pas si étranger, finalement.

Et si je me trompais ?

Et si j'avais raison ?

Les deux possibilités me nouaient la gorge et me faisaient ravaler tout mon courage. Mon cœur s'emballa violemment alors que la Dame de Fer se dressait devant mes yeux. Perchée au balconnet du musée parallèle au rond point du Trocadéro, elle me surplombait de milliers de mètres de hauteurs.

Le vent souffla un puissant courant de vent. Mes cheveux se renversèrent en arrière, transportés par l'intensité du vent glaciale. Mon visage se refroidit rapidement, brûlant le bout de mon nez et asséchant mes lèvres.

Le maquillage, surtout le baume à lèvre, ne purent soigner la blessure sur ma lèvre inférieure. Lorsque ma langue roula sur elle, une vive douleur électrique me fit grimacer.

Mon téléphone vibra dans mon sac. Je le saisis immédiatement, ratant un battement.

Numéro inconnu : Je suis là.

Mes doigts tremblotaient.

Marinette : J'arrive. Comment es-tu habillé pour que je te reconnaisse ?

Numéro inconnu : Inutile. Tu sais déjà.

L'embarras m'immobilisa alors que ma bouche s'ouvrait sous la surprise. Oeuvrer pour ressaisir le contrôle de mon corps devint une belle et triste illusion quand la charge émotionnelle enfermée dans mon esprit descendit et s'enterra au plus profond de mon coeur. Néanmoins, j'affrontai la Tour Eiffel, et laissai mon regard la parsemer d'un millier de questions en silence.

Un éclair de génie débloqua ma peur remettant en marche tout mon circuit musculaire, les nerfs coincés dans mes jambes reprirent un service où l'acharnement dépassait la volonté.

À la suite de chacun de mes pas, une partie de moi résonnait à l'arrière de ma tête bruyamment avant de m'abandonner dans ma traversée en s'écoulant le long de ma colonne vertébrale. L'échos du passé frappait avec des baguettes sur un gros tambour. Mon énergie élevée à son plus haut niveau, se mit à trembler, traversée à son tour par des sueurs froides sans limites. 

Tout en descendant la pente, mes mains se resserraient autour de la lanière de mon sac à main dans lequel une bombe au poivre était soigneusement rangée.

Même si c'est lui que je revois, je ne le connais plus. Je ne pouvais pas préméditer ses actions.

Il valait mieux se montrer vigilante et éviter de tenter le diable, surtout, ce diable-ci.

Toutefois, le vent me poussa en direction du pont. Une vilaine et triste impression d'être arrivée trop vite me serra la poitrine lorsque je commençais à traverser le trottoir pour rejoindre celui qui me mènerait droit à mon cauchemar.

Mes yeux balayèrent les alentours si fermement que mes iris, à cause du froid et de leur tenacité à rester ouvertes, commencèrent à brûler durement ma cornée. L'inquiétude, comprimée dans mon coeur, interdit à mes sens de s'égarer dans l'inattention. Un besoin oppressant de contrôle me submergea de la plus triste et violente des façons. Malgré moi, mes doutes se confirmèrent quand en entrant sur le pont je découvris à plusieurs mètres une silhouette noire.

Des épaules trop carrées pour appartenir à une femme, des cheveux blonds en batailles trop courts et soyeux pour appartenir à un homme sans intérêt pour son apparence, un charisme imposant et une attitude si familière que mes jambes ralentirent lentement leur course. Ma trajectoire rectiligne devint uniforme jusqu'à toucher l'arrêt complet.

Mes pieds s'enfoncèrent dans le sol à l'instant où il se retourna, les mains enfoncées dans les poches de son long manteau noir, son cou était recouvert par un col roulé blanc alors que le reste de sa tenue se teintait d'un noir profond.

Mon coeur explosa, malgré un soudain courant dramatique du vent mes yeux s'élargirent traversés par le drame, transpercés par la réalité puis assommés abruptement par le passé.

Adrien.

Adrien... soufflai-je d'une voix si fragile qu'elle se brisa ensuite en un millier de fragments.

Les mèches avants de mes cheveux traversèrent diagonalement mon visage tandis que le monde s'éteignit, comme si depuis que nos regards s'étaient redécouverts, quelqu'un avait appuyé sur le bouton rouge de la télécommande afin d'éteindre la télévision.

L'obscurité autour de moi n'omit aucun sens, que cela soit le toucher, le goût, l'odorat ou la vue. D'un vert si injustement profond et éclatant, ses prunelles s'obscurcirent en me fixant longuement d'une manière si mystérieuse, si assurée et si... poignante. 

Pourquoi me fixait-il de cette manière après toutes ces années de silence ?

Comment pouvait-il n'éprouver aucune pitié à mon égard aussi impunément ?

Ma bouche s'ouvrit mais mon corps, corrompus, refusa la moindre coopération et elle fut obligée de se refermer. Mon âme hurla d'une douleur si sourde qu'elle brisa une partie d'elle-même dans le plus grand des capharnaüms.

J'ignorai si je me brisais réellement ou si les évènements me dépassaient simplement. Tout ce que je savais à l'instant T était que le garçon que j'avais aimé pendant des années et qui m'avait brisé le coeur se tenait à quelques mètres de moi. Pire. Il s'approchait.

Je le regardai se rapprocher, le temps activé au ralentis. Ses pas résonnèrent d'une manière ahurissante. J'avais l'impression d'être enfermée dans la même pièce que lui et d'entendre les talons de ses chaussures frappés contre le sol.

Pourtant, je clignai des yeux et la route ainsi que la gigantesque Tour Eiffel postée fièrement dans son dos revinrent face à moi. Pendant quelques secondes, on me les avait retiré de ma portée, mais elles étaient dorénavant de retour ce qui signifiaient que je commençai à sortir de ma transe.

Ma tête plongea sous l'eau, entièrement et subtilement noyée par un Agreste. Il n'en fallait guère moins pour perdre pieds, malheureusement.

La carrure imposante de son corps s'arrêtait à ma hauteur.

Son visage devant le mien m'observait feignant ne rien connaître déjà par coeur, alors que le bout des doigts de ses mains s'étaient à plusieurs reprises aventurés partout sur moi, allant du coin le plus exposé aux recoins les plus enfouis un si grand nombre de fois...

Une chaleur si chaude qu'elle fut gelée me brûla, tel une lave, ensevelit mon coeur.

Comment ?

Pourquoi ?

Bonsoir, Mari. Soupira-t-il suave, chaud, apaisé, marqué par un court silence à l'effigie du poids des années.

Mon coeur s'emballa et mes mains devinrent moites.

Je pensais que tu viendrais pas, mais... te voilà. Encore plus belle que dans mes souvenirs. Sourit-il calmement avec des étoiles filantes incrustées au fond des yeux.

Ma salive glissa le long de mon oesophage pendant ma contemplation de son visage. Cela faisait tant d'années que je ne l'avais plus eu rien que pour moi, d'aussi près. Pour autant, tandis que tout était resté pareil, je découvrais une autre personne. Un étranger pas si étranger, finalement.

Merci pour la rose et les épines. Répondis-je aussitôt, par inadvertance.

Mes joues se seraient normalement empourprées, mais cette phrase signifiait une multitude de choses à mes yeux qu'elle ne me fit le plus de mal qu'en injectant et submergeant mes yeux de grosses larmes salées.

Adrien fut intérieurement frappé. L'expression légère de son visage qui avait laissé transparaître une demi-seconde une nuance d'émotion se ravisa, faisant jaillir une plus violente encore vague de tendresse.

Sa main se colla, aussitôt, contre ma joue. Chaude. Ma peau froide eut une réaction thermique naturelle et si surnaturelle dans le même courant, parce que je ne le quittai pas des yeux, et qu'il se rapprochait si près de moi que ma main droite se mit à me démanger.

La violence ne me servait jamais, et je ne l'avais jamais utilisé. Cela paraissait tellement plus fort que moi, j'étais désespérément si impuissante que la honte commença à ronger l'arrière de mon cerveau pour compenser.

Si tu savais combien de fois j'ai pensé à toi... Murmura Adrien avant de me plaquer brusquement contre son torse, prisonnière entre ses bras.

Tu... Bafouillai-je, bouleversée, de grands yeux dépeints sur le visage, la bouche incapable de soupirer autre chose qu'un souffle saccadé et étranglé.

Adrien resserra ses bras autour de mon corps. J'avais l'impression de lui re appartenir. Je sentis mon coeur coulé comme un chamallow au soleil puis se dissoudre dans le lac de mes méandres. Une dissolution immédiate, directe, excitante.

Son parfum inonda mes pensées. Vif. Musqué. Familier et intense. Trop riche en émotion, il invita le passé, dressant un pont, immédiatement au centre de mon cerveau.

J'inspirai, raffermissant la pression de mes seins écrasés contre ses pectoraux fermes et musclés.

Pourquoi ?

Pourquoi Adrien je ressens de l'excitation quand tu me parles ainsi...

Marinette, souffla-t-il dans mon oreille, d'une voix rauque, emplie d'une émotion qui me désarma. Tu m'as tellement manqué... Avoua mon blondinet d'une voix rauque d'émotion, et je voulus le croire sans me méfier, malgré les dangers et tous les risques.

Il faut que tu me lâches, Adrien.

C'était plus facile de réfléchir loin de lui que collée contre son corps. Il m'emmêlait les pinceaux, désarçonnait mes certitudes avec une grande agilité, presque suspecte, tout en insérant un doute béant à l'intérieur de ma poitrine.

Dès le départ je ne savais pas ce que je ressentirais en le revoyant. Les doutes planèrent. Maintenant, ils me tombaient sur le tête accompagnés du ciel. Une folie solide et torride.

Éloigne-toi tout de suite de lui, Marinette, frappa mon instinct.

Mes mains poussèrent violemment sur son torse le faisant reculé de quelques pas seulement.

Pourquoi tu joues avec moi, Adrien ? Pourquoi maintenant ? demandai-je les dents et les poings serrés.

Ses sourcils se haussaient.

Tu crois que je joue ? Vraiment ? Tes accusations sont blessantes. Il rétorqua, puis il posa son poing sur son coeur.

Blessantes ? Ne me fais pas rire. Fis-je remarquer avec un sourire sarcastique, mes yeux fusillèrent son visage. Va te faire voir, Adrien. M'exclamai-je fermement.

Quelques passants se détournèrent sur nous, interloqué. La nuit bien avancée englobait à présent l'entièreté du ciel, les horizons désormais débarrassés du moindre éclat de lumière, la ville des Lumières commençait tout juste à se vêtir de son plus manteau.

Les citoyens aimaient festoyer autant que la Tour Eiffel elle-même parée de son plus beau manteau scintillant qu'elle revêtait cinq minutes au début de chaque heure tandis que son phare rayonnait sur Paris.

Quand tu t'es donnée à moi, Marinette... tu croyais que ce serait aussi facile de m'oublier ?

Quand je suis tombée amoureuse de toi, je n'imaginais pas que tu sois aussi cruel. Crachai-je tremblotante, la voix rauque d'émotion en fixant son si beau visage capable du pire.

Ses deux émeraudes scintillaient à travers la nuit, m'assénant de douloureuses blessures au fond du coeur. Son regard lacéré par les préjugés m'insultait plus fort qu'avec des mots.

Revoir l'homme que je n'avais jamais réussis à quitter créa dans mon coeur une explosion et un malaise que seul le Ciel tout Puissant pouvait apaiser.

La colère revêtit son gros manteau noir, prête à attaquer, prête à tout casser.

La rancoeur m'envahit, soudainement, inquiète de protéger mon être de l'averses sanguinaires de ses foudres. 

Allons dîner, ce sera plus pratique pour discuter. Répondit Adrien calmement.

Sa mâchoire se contracta quand je refusais, brutalement.

Si je suis venus ce n'est pas pour discuter. Je suis ici pour t'interdire de t'approcher de moi ou de mes amis.

Comment comptes-tu m'interdire cela, princesse ? Je suis un homme libre, j'ai tous les droits, je suis riche. Je fais plus que ce que je veux, sourit-il malicieusement.

Ton argent ne te sauvera pas face à ces personnes là. Affirmai-je, assurée. Ils ont grandis avec toi, ils te connaissent mieux que n'importe qui... Ils ont des valeurs, des principes et des désirs qui surpassent les gens vénaux de ton quotidien.

Son ascendant augmenta à mes mots, comme si j'ignorais un détail essentiel qui m'imposa aussitôt une violente infériorité.

Adrien se moqua de moi, ouvertement. Il était rassuré pour une raison qui m'échappait.

Tu vois, cette assurance avec laquelle tu défends les autres m'a toujours fait craqué chez toi. Cependant, es-tu sûre de ce que tu avances ? Demanda-t-il et le vent souffla très fort.

Mon nez frissonna traversé par un long éclair vigoureux teinté d'un gris foisonnant au milieu du pont dans la nuit. J'avais omis l'apparence que me conférait l'automne. Un petit esquimaux, rouge, sensible, frigorifié.

Si je ne partais pas prochainement, mon nez rouge m'ôterait toute crédibilité devant lui, où la fraicheur du temps paraissait à peine le toucher.

De quoi parles-tu ? Sourcillai-je.

Demande à ton meilleur ami... Nathaniel.

Il enfonça ses mains dans les poches de son long manteau sans perdre son sourire.

Mes jambes perdirent l'équilibre tandis qu'un pincement sévère stria mon cœur à ses mots. Un vilain arrière goût dévora la surface rugueuse de ma langue, amer, taciturne.

Très bien, refuse de diner avec moi mais tôt ou tard tu finiras par accepter. Conclut-il, abandonnant son insistance.

Étrangement, sa résignation m'interpella. Elle m'inquiétait car Adrien n'était pas le genre de personne à abandonner sans se battre, sans lutter, quitte à signer du sang de la personne avec qui il mène le combat à la fin. C'est un guerrier. C'est surtout un traitre pour gagner.

Je fronçai les sourcils et il haussa les épaules avant de faire un pas vers moi. Sa proximité fut si chaleureuse, son regard si envoutant, que j'en oublis de reculer.

Un jour, tu accepteras.

Qu'est-ce qui te le fait dire ?

Parce que tu m'aimes toujours, Marinette.

Mon coeur loupa un battement quand sa voix suave entra par mes oreilles et frappa mon cerveau. Mes neurones se déconnectèrent suffisamment de temps pour le faire jubiler et m'agacer.

Les sentiments sont éphémères, ils partent un jour ou l'autres, rétorquai-je du mieux que je le pus malgré mon inquiétude.

Pas les tiens. Pas les miens. Jamais les nôtres. Il rétorqua en se penchant sur mon visage, le vert intense de ses yeux enfoncé dans mes yeux bleus tressaillants.

Je ne devais pas être troublée mais la situation me faisait défaillir facilement. Ma sensibilité était dans l'ombre en train de me nuire lentement et sûrement, poussée à ses limites.

Mon téléphone se mit à vibrer, la sonnerie retentit violemment, et brisa d'un coup sec de lame l'atmosphère. Le retour à la réalité me torturait toujours quand je saisissais mon téléphone dans la poche de ma veste et décrochais sans vérifier aupréalable l'identité de mon interlocuteur.

Allô ?

Si tu veux connaître la vérité ne la demande pas à Adrien. Répondit une voix grave de femme.

Je lançai un regard à Adrien qui sourcilla instantanément, puis je me retournai et fis quelques pas pour l'empêcher d'écouter ma discussion.

Je vous écoute.

Retrouve-moi demain devant le Bar Miraculous à 18h.

Je repliai mes bras autour de moi à cause d'une nouvelle soufflée de vent, terriblement froide. Il était probablement déjà trop tard, mon nez devait avoir désormais emprunté une forte couleur cramoisie.

Mais qui êtes-vous ? m'impatientai-je, pas trop fort, angoissée.

Je m'appelle Kagami Tsurugi.

Bip.Bip.Bip.

Uniquement ces mots et son nom, elle venait de raccrocher. Ma main recula mon portable que j'observai, l'esprit ailleurs en train de décortiquer du mieux possible les moments passés. Une main toucha mon épaule et j'eus un hoquet de surprise en me détournant.

Qu'est-ce qui se passe ? Interrogea Adrien, très sérieusement.

Une court seconde mon regard ne désira plus quitter le sien, mais aussi vite, brusquement, mon corps se détourna et mes jambes se précipitèrent en courant vers la direction opposée.

Marinette ! Cria-t-il dans mon dos.

Sans me retourner, je devinais qu'il me pourchassait. Mon coeur au bord de l'explosion me fit traverser la route malgré les voitures descendants et traversant le gros rond point à vitesse forte.

Adieu Adrien ! Répondis-je en criant, toujours en train de courir, mon sac à main serré contre ma poitrine.

Putain, MARINETTE ! Rugit-il mais tout à coup un bruit violent capturait l'atmosphère. Mon corps s'arrêtait net.

Les secondes s'écoulèrent lentement. Doucement, comptant à travers mes battements qui résonnaient à plein décibel, je me détournais et découvrais son corps devant une voiture qu'il venait d'arrêter avec... sa main? SA MAIN?!!!!!

Essoufflé et les cheveux tombant sur son visage magnifique, la rage parsemait son minois accentué par sa mâchoire serré durement. Je vis à plusieurs mètres de loin dans quel bordel mes pieds étaient orteils enfoncés, et bloqués.

Saperlipopette.

Il est furieux jusqu'aux oreilles, même la mort pourrait se montrer plus alléchante en parallèle.



Bonsoir, la suite la voici. Le chapitre 10 est finis, je suis en train d'écrire la suite... Cela risque de prendre du temps, je m'en excuse.

Bonne nuit à vous tous, prenez soin de vous. 💙

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top