Echec
Shikamaru entra dans la maison familiale en silence. Il retira ses chaussures et remarqua que la maison très calme. Habituellement, il entendait toujours son fils ou sa femme se plaindre du comportement de l'autre. Mais là rien du tout. Juste le silence. Peut-être qu'ils étaient partis se promener, peut-être.
Il passa tout de même la tête par la porte qui menait au salon et vit sa femme avec une tasse de thé dans les mains. Elle leva le regard vers lui lorsqu'elle remarqua une présence avant de poser sa tasse sur la petite table devant elle. Shikamaru s'approche d'elle, septique.
« Shikadai n'est pas encore rentré de sa mission ? » Demanda-t-il.
« Si, il est dans sa chambre. Il est rentré plus tôt que prévu. »
« Pourquoi ? Elle a été écourtée ? »
Temari ne répondit pas, mettant simplement sa tête contre l'épaule de son mari. Ce dernier n'eut pas besoin de longtemps pour comprendre la situation. Shikamaru passa sa main dans le dos de la blonde qui se laissa faire. Ils restèrent quelques minutes ainsi, avant que Shikamaru prenne la parole à nouveau.
« Tu as essayé de lui parler ? »
« Il ne veut rien entendre. Il ne veut pas non plus qu'on entre dans sa chambre. »
Shikamaru soupira légèrement avant de déposer un baiser sur le front de Temari. Il marcha lentement, arrivant devant la porte derrière laquelle son fils s'était enfermé.
Doucement, il frappa à la porte. Aucune réponse. Il s'en était douté. Alors, il recommence à nouveau. Il frappa la porte, toujours pas de réponse.
« Shikadai, ouvre-moi cette porte tout de suite. » Lança Shikamaru.
« Laisse-moi tranquille. »
« Tu fuis devant tes responsabilités alors ? Tu n'es qu'un lâche, en fin de compte. Tu baisses les bras aux premières difficultés. Tu devrais avoir honte d'être si faible d'esprit, Shikadai. »
« ARRÊTE ! » Cria le garçon.
L'homme savait pertinemment que Shikadai était profondément blessé par les paroles de son père. Et c'était le but escompté.
« Ouvre-moi cette porte. Je ne me répéterais pas. »
Alors, après quelque seconde, la porte se déverrouilla. Lorsque que l'homme brun ouvrit la porte, Shikadai était déjà dans son lit, sous sa couette.
Il devait se l'avouer, voir son fils comme ça lui faisait mal. Il savait ce que c'était d'avoir échoué une mission. Il l'avait vécu en étant plus jeune et tous ses camarades avaient failli y passer par sa faute.
« Tu veux bien nous écouter, ta mère et moi ? »
« Pour que vous me disiez que je suis un incapable ? Non merci. »
Temari s'installa sur le lit de son fils et posa sa main sur la silhouette dessinée sous la couverture.
« Nous sommes tous passé par là, tu sais. J'ai échoué plus d'une mission tu sais. Et ton père aussi. Tout le monde a échoué. » Commença-t-elle.
« Ça ne sert à rien de mentir pour essayer de me rassurer. »
« J'ai échoué une mission d'assassinat quand j'avais seulement treize ans. J'étais chargé d'assassiner un membre puissant du village d'Iwa. Je supervisais l'équipe de cinq ninjas. Deux d'entre eux ont perdus la vie et deux d'entre eux ont étés grièvement blessés. Qu'aurais-je à gagner de te mentir sur une telle mission ? » Expliqua Temari.
Il n'y eu aucune réponse de Shikadai. Encore une fois, Shikamaru s'y attendait.
« Et moi, j'ai échoué sur ma première mission en tant que chef d'équipe. J'ai entrainé mes amis à une mort certaine. Et regarde où j'en suis maintenant. J'ai encore fait plein d'erreur. Mon incapacité a provoqué la mort de mon sensei, et je suis toujours là, à être ninja. »
« On n'est pas pareil... »
« En quoi Shikadai ? En quoi ? » Demanda Shikamaru, les sourcils froncés.
« Parce que tu réussis à la perfection tout ce que tu fais et pas moi. »
« Si tu renonces à être un shinobi, les missions ne s'arrêteront pas pour autant. Quelqu'un te remplaceras. Tes compagnons partiront en mission sous son commandement et peut-être qu'ils mourront sous ses ordres. Alors qu'ils auraient pu survivre s'ils étaient restés sous les tiens. Si tu tires des leçons de ce qui s'est passé et que tu mets à profit cette expérience, tu pourras peut-être mieux accomplit ta mission suivante. Si tes compagnons sont si précieux pour toi, au lieu de penser à t'enfuir, fixe-toi pour objectif de devenir toujours plus compétent dans leur intérêt. C'est ça un vrai compagnon, non ? Tu n'es qu'un lâche, Shikadai. »
Shikamaru sentait le regard de Temari posé sur lui. Elle avait très bien compris qu'il infligeait le même sermon que lui avait reçu par Shikaku plusieurs années plus tôt.
« Tes amis n'ont rien de grave, Shikadai. Cette la mission n'est pas réussie, mais tes compagnons n'ont rien. C'est ça le principal. Et la prochaine fois, tu réussiras ta mission. »
Les deux adultes vinrent le corps de leur fils avoir plusieurs secousses.
« Shikadai. Si tu as envie de pleurer, pleure un bon coup. Mais ne te hais pas pour cette mission. L'échec fait partie de la formation d'un ninja. Mais il fait savoir aussi apprendre de ses erreurs pour ne plus les refaire. » Dit calmement Shikamaru, la main sur ce qui semblait être le dos de son fils.
Les deux adultes se levèrent, et avant de quitter la chambre, ils entendirent Shikadai parler.
« La prochaine fois... je promets de réussir parfaitement ma mission. » Dit-il, entre deux sanglots.
Shikamaru sourit, avant de fermer la porte derrière lui pour laisser Shikadai seul.
C'était ça aussi, être parent ; être là pour leur enfant à chaque moment, les meilleurs comme les pires.
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