Désaccord

Il était plus de vingt-et-une heures et Shikamaru rentrait seulement du travail. Il retira rapidement ses chaussures et avança lentement dans la maison, souhaitant se faire le plus silencieux possible. Temari était probablement en colère contre lui d'être rentré si tard. Elle avait dû s'occuper de leur fils seul toute la journée, elle devait être exténuée.

En entrant dans le salon, Shikamaru vit une petite tête brune endormie dans les bras d'une femme blonde, endormi également. L'homme s'avança et les observa en silence, un petit sourire aux lèvres. Temari sembla avoir entendu son mari arrivait malgré son sommeil puisqu'elle ouvrit ses yeux pour l'observait. Elle ne dit rien et tourna la tête vers son fils.

Shikamaru embrassa le front de sa femme et prit le petit garçon dans ses bras en indiquant à la blonde qu'il allait le coucher. Instinctivement, Shikadai s'accrocha à son père et ouvrit légèrement son œil, comme s'il voulait bien s'assurer qu'il était bien contre son père.

Le Nara marcha calmement, serrant son enfant contre lui. Il ne tarda pas à entrer dans la chambre de Shikadai. Shikamaru mit le bébé dans son lit et lui caressa la joue. Shikadai avait les yeux légèrement ouvert et chouinait.

« Pa... » Fit Shikadai en tendant les bras vers son père.

« Il faut que tu dormes Shikadai. Papa sera là demain, on se fera des câlins, d'accord ? » Chuchota le jeune homme après avoir embrassé le front de son fils.

« Pa... » Continua-t-il, la mine déçue.

« Dormez bien monsieur Grognon. » Sourit Shikamaru en se redressant.

Shikadai comprit qu'il n'aurait pas de câlin pour ce soir. Il ferma ses yeux, reposa ses bras et ne tarda pas à s'endormir. Shikamaru sortit de la chambre en prenant soin de faire le moins de bruit possible. Il retourna dans le salon qui était vide. Le Nara entendit ensuite des bruits dans la cuisine. Temari était dedans. Le jeune homme y entra et s'approcha d'elle, faisant un petit sourire.

« Le petit s'est endormi rapidement, il devait vraiment être fatigué. » Fit Shikamaru en prenant sa femme par la taille.

« Faire ses premiers pas seuls c'est difficile, c'est normal qu'il soit fatigué. » Dit Temari en faisant réchauffer un plat.

« Quoi ? Il a marché ? » Fit Shikamaru, surpris.

« Oui. Il est aller jusqu'à la porte d'entrée vers dix-neuf heures, à l'heure ou tu étais censé rentrer. » Dit la jeune femme.

Voilà, ils étaient enfin à cette fameuse discussion. Shikamaru soupira ; il était rentré tard du travail et il avait loupé les premiers pas de son fils.

« Je... Je suis désolé Temari. On est débordé avec les examens qui arrivent, et il y a de plus en plus de mission en ce moment. Kakashi et moi n'arrêtons pas une minute. J'aimerais passer plus de temps avec toi et le petit, je t'assure. »

« Il est vingt-deux heures, Shikamaru. Je peux comprendre qu'il y a beaucoup de travail, mais tu y es de sept heures du matin à vingt-deux heures. Ça fait des journées de quinze heures. C'est énorme. »

« Fallait s'en douter... Être le bras droit du Hokage ce n'est pas un travail de flemmard... » Dit-il en bayant.

« Je suis sûr que tu as encore dit à Shikadai que tu seras la demain alors que c'est faux. Tu vas encore partir avant qu'il se réveille et tu rentreras quand il dormira. »

« Temari... »

« Prends des vacances. Au moins pour rester un peu avec Shikadai. Il a besoin de son père. »

« Je te l'ai déjà dit, je ne peux pas prendre de vacances. Si j'en prends, je serais encore plus débordé en reprenant le travail. »

« Le travail, le travail... Tu n'as que ce mot à la bouche, Shikamaru. »

« Tem... »

« Je ne t'ai pas épousé juste pour te faire un enfant et m'en occuper toute seule. J'ai l'impression que tu me prends juste pour une bonne à tout faire qui te donne son cul quand t'en as besoin. » Dit-elle, énervé.

« Quoi ? Mais pas du tout ! Arrête Temari, tu délires. »

« Alors fais des efforts. »

Shikamaru soupira à nouveau : « Que veux-tu que je fasse. »

« Rentre à dix-neuf heures maximum. Si tu as tellement de travail que ça, prends le pour travailler ici si ça peut te rassurer. Le matin, embrasse ton fils avant de partir. Lorsque tu rentres, joues un peu avec lui et montre-lui que tu es là. Shikadai n'est qu'un bébé, mais s'il tient de toi, il ne doit pas être bête. Je suis sûr qu'il comprend. Il grandit de plus en plus chaque jour. Il essaie de parler et de marcher. Son père doit être à ses côtés pour l'encourager et lui montrer qu'il est fier de lui. »

« Et... tu ne veux pas que je fasse des efforts pour toi. »

« Le bonheur de mon fils passe avant le mien. Essaie déjà de faire tout ce que je te demande, on verra pour nous deux plus tard. »

« A t'entendre parler on croirait que tu regrettes qu'on se soit marier... »

« Je ne regrette pas, mais parfois j'oublie car tu n'es pas là. Si je t'ai épousé, c'est parce que je t'aime. » Dit-elle en mettant un plat sur la table, juste devant le jeune homme.

Shikamaru regarda l'assiette devant lui : elle continuait de lui faire les plats qu'il aimait plus que tout alors qu'il ne les méritait pas. Il releva la tête vers sa femme qui marchait vers la sortir de la pièce.

« Merci. »

« Ne me remercie pas, c'est la moindre des choses qu'une femme doit faire à son mari. Même si elle est terriblement furieuse contre lui. »

« Désolé... »

« Je te pardonnerais quand tu auras amélioré la situation. »

« Je vais faire des efforts, promis. »

« Ne promet pas Shikamaru. Je commence à te connaitre, tu sais. »

« Je vais vraiment en faire... Demain je rentrerais tôt. »

« Tu m'as dit ça hier. Comment veux-tu que je te prenne au sérieux ? »

« Tu ne veux plus de moi ? » Demanda Shikamaru en se tournant vers elle.

« Ne commence pas à faire la victime alors que tu ne l'es pas. Ne joue pas à ce petit jeu avec moi car tu vas le regretter. »

« C'est juste une question. Je veux savoir. »

Shikamaru entendit Temari soupirer. Il était clair que leur relation se dégradait de plus en plus. Ils n'avaient plus réellement d'intimité, plus de vrai conversation et pas de temps pour eux. Shikamaru savait qu'il était le pire des maris, Temari ne le méritait absolument pas.

« Tu restes pour Shikadai ? C'est pour ça ? » Demanda le jeune homme.

« Absolument pas. Je te l'ai dit. Si je reste, c'est parce que je t'aime. »

« Mais je suis un mari de merde. Tu pourrais retourner à Suna, prendre Shikadai avec toi et trouvait un mari un million de fois mieux que moi. »

« Tu veux que je le fasse ? »

« Non. Mais si j'étais à ta place je l'aurais fait depuis longtemps. »

« Alors il faut croire que je t'aime plus que tu ne m'aimes. Tu es le pire des maris. Je te déteste, tu le sais ? »

Tout de même, cela fit mal à Shikamaru d'entendre ça de la bouche de la femme qu'il aimait. Il savait qu'elle avait du caractère, mais elle ne lui avait jamais dit ce genre de chose. Il baissa la tête, laissant Temari sortir de la pièce pour se rendre dans leur chambre.

Ce soir-là, Shikamaru passa la nuit seul, allongé dans le canapé du salon. Il devait faire des efforts. C'était vitale pour lui et pour sa famille.

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