Chapitre 5

« Qu'est-ce que vous avez tous avec cette putain de clé usb ?! » Niko ne devrait pas pleurer, mais c'est trop pour lui, trop pour aujourd'hui, il est déjà suffisamment traumatisé comme ça pour se faire agresser deux fois en une seule journée. Il mérite mieux que ça, mieux que d'être le gars ayant survécu du désert, mieux que d'être la carte magique pour récupérer un objet !

« Foutez-lui la paix, il a besoin de repos ! » Ante essaie une nouvelle fois de s'interposer entre lui et le gars avec un accent, mais il ne finit que renvoyé sur le sol

« Reus, le gars blond, il est aussi venu pour la clé ? » Niko ne peut que hocher la tête, sa gorge se comprimant autour de ses mots, il n'a plus la force de lutter contre la fatalité

« D'accord, s'il ne l'a pas, c'est que vous ne l'avez pas non plus. Je vais être direct, je suis Robert Lewandowski, et j'ai besoin de cette clé usb pour prouver que Reus a trahi le gouvernement allemand, le problème est que je suis recherché parce qu'il m'a accusé d'une chose que je n'ai pas faite. J'ai donc besoin de vous pour m'accompagner jusqu'à l'endroit où Götze repose pour récupérer la clé sur lui. Je ne vous ferais pas de mal, et une fois que ce sera fait, vous serez tranquilles, tous les deux. » Lewandowski l'aide à se remettre sur pieds, façon de parler, ses yeux ancrés dans les siens toujours un peu brouillés, il ne sait pas s'il peut lui faire confiance

« Hey ! Mon patient vient de rentrer du Moyen-Orient après avoir passé deux jours seul face au cadavre de votre Götz, c'est à peine s'il peut marcher, et vous voulez le trainer une nouvelle fois devant le corps, tout ça alors que ce Reus pourrait nous tomber dessus et nous tuer ?! Vous croyez vraiment que je vais vous laisser faire ça ?! »

« En fait, que je sois là ou non, Reus ou l'un de ses gars finira par revenir pour finir le travail, vous êtes des témoins gênants, et vous vous en êtes sorti par la chance la première fois apparemment. Qu'en sera-t-il de la prochaine ? Vous pensez que la police saura vous protéger ? Vous croire ? Si vous m'aidez à trouver cette clé usb, je pourrais l'arrêter et rien ne vous arrivera plus jamais. » Il y a une telle sûreté dans la voix de Lewandowski, comme s'il avait un plan précis en tête et qu'il comptait le mettre en exécution sans tarder, Niko ne sait pas s'il peut lui faire confiance, mais il veut lui donner une chance, pour se débarrasser à jamais de tous ses souvenirs, il lance un regard à Ante, qui le regarde toujours, avant d'hocher la tête pour accepter, il ne veut pas qu'Ante souffre à cause de lui

« Je... J'irai avec vous. »

« Moi aussi. » Ante a un regard noir envers Lewandowski, comme un conseil qu'il lui donne, de ne pas les emmener dans un piège, Niko est soulagé de savoir qu'Ante ne va pas l'abandonner

« Thomas, je vais faire un tour, prends l'arme sur le sol et attends mon retour. Vous deux, je ne peux pas vous faire confiance, alors ne tentez rien de stupide, il est là pour vous surveiller. Si Reus est dans les parages, je le tuerais. »

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Niko n'a pas confiance du tout dans toute cette situation, là où il a trouvé le probable polonais honnête, il ne peut pas en dire de même pour l'allemand avec lui, son avocat apparemment, même s'il doute largement qu'un avocat sache aussi bien comment porter une arme, mais il n'a rien dit, avant de se rendre dans sa chambre, laissant Ante continuer de parler avec lui. Il ne peut pas partir de là pour revoir un corps qu'il préférait oublier après l'avoir trop vu sans prendre l'arme qui l'accompagnait à ce moment-là. L'avocat veut en apprendre plus sur eux-deux, pour pouvoir plus facilement aider ''l'équipe'', surtout Lewandowski. Il ne peut pas avoir confiance en quelqu'un qui veut en savoir plus sur eux sans chercher à leur donner des informations en retour. Niko scotche l'arme contenant encore et toujours la dernière balle sous son t-shirt, si ça peut lui sauver la vie, il n'hésitera pas à s'en servir. Il ne sait pas ce qu'il va se passer, et comment tout ça va se terminer, mais il n'a pas confiance du tout, encore moins quand il peut voir Müller sortir dans son jardin pour passer un coup de fil...

À suivre...

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