Chapitre 1 : Quand tout allait encore bien...
Vue de Giyu
Je me suis réveillé pour la simple raison que cet enfoiré de Sabito, au lieu de laisser mon réveil faire son travail (c'est-à-dire, me réveiller avec "Dance The Night" de Dua Lipa) m'a balancé un oreiller dans la tronche avant d'éclater de rire devant ma tête de mec mal réveillé. Je me suis frotté les yeux en poussant un long soupir puis je l'ai regardé, des envies meurtrières naissantes dans mon petit cerveau, et il a alors filé sous la douche. J'entendais déjà Makomo qui chantait en sortant de la salle de bain en peignoir, se servant de son tube de dentifrice comme micro. La seule chose qu'elle a oublié, c'était de refermer le fameux tube, donc le dentifrice lui a explosé à la gueule, la menthe s'infiltrant dans ses beaux yeux bleus.
Elle s'est effondrée sur son lit telle une drama queen et a commencé à pleurer à cause du dentifrice, et je me suis senti obliger d'aller consoler mon amie dès le matin en lui caressant l'épaule pour la soutenir dans cette épreuve difficile. Quand elle s'est enfin remise de ses émotions, j'ai regardé mon téléphone, il était déjà 7h et les cours commençaient à 8h. Sachant que nous habitions à environ un quart d'heure de l'académie, je me suis levé en poussant un énième soupir afin d'aller prendre mon petit-déjeuner pendant que Makomo s'habillait dans la chambre et que Sabito prenait sa douche en braillant, prenant son temps à croire que c'était lui qui payait l'eau chaude. Il devait toujours s'expliquer avec mes parents lors des factures à la fin du mois, et il m'accusait toujours, et bien sûr mes parents le croyaient.
Mes deux meilleurs amis habitaient chez moi car, pour Makomo, ses parents étaient devenus des fous mentaux à cause de l'alcool et qu'ils étaient actuellement dans un hôpital psychiatrique et qu'elle n'avait pas quoi de se payer un appartement pour ses études, même avec une bourse, et pour Sabito, leurs parents étaient partis travailler dans un pays étranger pour lancer leur boîte de jus d'oranges en pensant que ça allait percer, et aussi pour échapper au malheur de ce pays. On n'avait plus de nouvelles d'eux, et je me demandais toujours s'ils avaient vraiment réussi à passer la frontière, ce qui était très difficile pour tout japonais voulant aller à l'étranger, même pour les vacances, à moins d'avoir un motif vraiment très important aux yeux de la justice.
Perdu dans mes pensées tout en mangeant avec beaucoup d'animation mon bol de céréales Trésors de Kellogg's avec du lait d'amande, trois coups secs ont retenti à la porte, si forts que j'ai cru que notre pauvre petite porte d'entrée en bois allait s'envoler vers d'autres cieux rejoindre la Team Rocket pour toujours.
-CONTRÔLE QUOTIDIEN, OUVREZ LA PORTE IMMEDIATEMENT ! a tonné la voix puissante du piqueur.
C'est ainsi qu'on les appelait, les piqueurs. Chaque matin, ils venaient déranger notre petite vie pourtant si tranquille à la maison pour prendre quelques gouttes de notre sang et de le rapporter à leur laboratoire où personne ne mettait les pieds pour vérifier si nous ne devenions pas un démon, car seul Muzan avait le droit d'en être un, ainsi que ses plus proches disciples, nommés les lunes supérieures. Je ne me souvenais pas vraiment de leurs noms, mais je me souviens des images terrifiantes de leurs visages qui passaient parfois à la télé à une certaine époque, quand j'étais encore petit et que je devais me serrer contre ma sœur tellement la peur me retournait le ventre.
Je me suis levé avec un énième soupir las pendant que Makomo dévalait les escaliers quatre à quatre en essayant de ne pas se casser la gueule en enfilant son éternel pull rouge, et j'avais entendu Sabito couper la douche et je l'imaginais donc débarquer en serviette, ce qui fut le cas quelques secondes plus tard, et j'aurais bien exploser de rire si le fichu piqueur ne serait pas là avec sa mine dure et ses traits tirés par la vieillesse et la fatigue.
Comme d'habitude, nos parents sont passés en premier, puis ma grande soeur Tsukato, moi, Makomo et enfin Sabito. On nous piquait toujours au même endroit, et tous dans le pays avions cette petite cicatrice qui se rouvrait chaque jour sur notre empreinte digitale de l'index de la main droite depuis notre premier jour sur Terre, car ils imposaient ça aux bébés dès la naissance, ce qui était encore plus cruel. Je ne sentais honnêtement plus la douleur de la piqûre, c'en était presque familier, même si je n'avais jamais été ami avec les aiguilles. Et puis, le matin, je prenais un peu de temps à me réveiller, alors je me sentais un peu comme anesthésié.
-Au revoir, a lâché le piqueur en claquant la porte derrière lui en maugréant d'un air mauvais.
Sabito a recouru sous la douche en manquant de perdre sa serviette en chemin et Makomo se coiffait les cheveux devant moi, m'incitant à me dépêcher car on allait bientôt être en retard. Et c'est seulement vingt minutes plus tard que nous étions tous les trois prêts pour aller à l'endroit de l'enfer, j'ai nommé : l'Académie des Sangs Froids. Un drôle de nom, pour une académie, dont le directeur n'était qu'autre qu'un des nombreux fils de Muzan (je ne savais pas que les démons pouvaient avoir des enfants, mais bon...) au nom ma foi très original : Muko Kibutsuji, qui devait être son quatrième ou cinquième enfant. Enfin bon, ce n'est pas comme si la vie privée de ce tyran m'intéressait beaucoup.
-J'ai hâte de connaître la nouvelle de la classe ! s'est alors écriée Makomo alors que j'étais encore une fois perdu dans mes pensées, concentré sur les dalles du trottoir.
-Je m'en fous un peu, mais j'espère qu'elle est sympa ! s'est récrié Sabito, et j'espère même qu'elle sera super belle !
-Il pense toujours qu'à pécho lui, c'est pas possible... a soupiré Makomo, t'as pas d'autres centres d'intérêt dans la vie ?
-Ecoute Mako, ça fait plus de dix ans que nous sommes amis tous les deux, donc j'espérais que tu savais ce que j'aime dans la vie...
-Oh, mais je te taquine, enfin !
Ils se sont enfin tournés vers moi alors que nous marchions en direction de l'Académie, et nous allions même arrivés quelques minutes avant la sonnerie car, pour une raison qui m'était ma foi inconnue, Makomo, qui avait pris la tête du groupe, marchait à un pas de course comme si l'idée de voir la nouvelle de la classe était sa nouvelle raison de vivre.
-Ca va Gigi ? a marmonné Sabito, t'es bien silencieux aujourd'hui... Enfin, je sais que devant les autres t'es pas très bavard parce que tu tiens à ta réputation de beau gosse mystérieux, mais quand même, devant nous t'es pas le même !
-Laisse-le, il est en train d'émerger du sommeil, ça se voit pas ? a rouspété Makomo avant de ramener la conversation sur la nouvelle.
C'est vrai que j'aurais pu parler, mais, pour une raison qui m'était encore une fois inconnue, un mal de tête m'avait saisi ce matin dès le réveil, et pas parce que Sabito m'avait balancé un oreiller dans la gueule (je suis plus résistant que ça, quand même). J'ai donc pris un Doliprane (ce miracle de la médecine) pendant mon petit-déjeuner en attendant désespérément les effets, mais les trente minutes n'étaient pas encore atteintes. Je n'avais pas le courage de parler, alors je me taisais et j'observais les petits trous dans le trottoir, les déchets qui traînaient par terre, les crottes de chien à esquiver ou encore bien d'autres choses.
Nous sommes arrivés à l'Académie des Sangs Froids cinq minutes avant la sonnerie du début des cours, ce qui était un exploit pour nous trois qui avaient le don d'arriver soit pile à l'heure, soit un peu en retard (même si c'était quand même assez rare parce que si c'était trop répétitif on risquait de se faire exclure), et vu comment les profs sont stricts ici, il faut mieux pour sauver notre petit cul d'arriver pile à l'heure.
Je suis donc allé récupérer mes cahiers pendant que Makomo et Sabito retrouvaient nos autres amis en commun, et en ouvrant mon casier j'ai réalisé que du sang coulait en flots le long de mon index, là où le piqueur me prenait du sang chaque jour.
Ce n'est pas normal, c'est censé se refermer juste après... ai-je pensé en fronçant les sourcils, avant d'enrouler un mouchoir autour et de prendre les cahiers dont j'avais besoin pour le début de matinée, puis je suis allé me ranger pile à la sonnerie, bien en ligne les uns derrière les autres ou on se faisait arracher. J'ai vu Makomo bouger la tête dans tous les sens en essayant d'apercevoir la nouvelle, mais elle n'était pas en vue et on montait déjà en classe.
Notre premier cours de la semaine n'était qu'autre que deux heures de japonais, le désespoir. En plus, notre charmante prof, Mme Kiku-Kiku, en plus d'être extrêmement moche et pas stylée dans ses vieux tricots aux couleurs flashys, puait de la gueule le fromage à quinze kilomètres à la ronde, et quand elle venait à notre bureau nous interroger en approchant bien sa tête de la nôtre, toute la classe compatissait même si on ne s'aimait pas, car on avait tous au moins chacun vécu cette terrible expérience, et je plaignais la nouvelle qui allait devoir affronter ça. C'était notre prof principale, on se tapait la pire de l'Académie, génial.
-Taisez-vous ! a vociféré la vioc en tapant dans ses mains avant d'éternuer en effectuant un dab comme si c'était stylé avec un sourire de fierté sur le visage car elle faisait "comme les jeunes", puis elle s'est raclée bruyamment la gorge, envoyant des effluves de camembert jusqu'au fond de la classe. Comme vous le savez tous, nous accueillons aujourd'hui dans notre classe une nouvelle élève. Kanae, tu peux rentrer.
Une charmante jeune femme est entrée dans la salle, un sourire calme et apaisant aux lèvres, rivant ses yeux sur la classe et a tenté de cacher son étouffement quand la prof s'est tournée vers elle, mais c'était peine perdue.
-Kanae, je te laisse te présenter au reste de la classe, a continué Kiku-Kiku.
La dénommée Kanae s'est tournée vers le reste de la classe, certains l'observant calmement comme moi, et d'autres comme des affamés tels les mecs ou encore Makomo qui semblait prête à lui sauter dessus.
-Hum, euh... a marmonné la jeune femme, bonjour, je m'appelle Kanae Kocho et j'ai 21 ans, comme vous tous, j'imagine... Je viens de Kyoto. Ma famille et moi avons déménagé il y a quelques jours ici, à Tokyo et... Je suis très heureuse de vous rejoindre.
-Parfait Kanae, hum... Va t'asseoir là où il y a de la place.
C'est-à-dire à côté de moi. Mon ancienne voisine, Mikusa, s'était suicidée il y a deux mois car elle ne supportait plus cette vie sous contrôle de Muzan et de tout le pays. A vrai dire, personne n'aimait vraiment l'idée de la dictature, mais est-ce qu'on avait vraiment le choix ?
Elle est donc venue s'asseoir à côté de moi en m'adressant un sourire poli, et je crois que j'ai fait des jaloux car Makomo, assise juste derrière moi à côté de Sabito, me lançait des regards assassins, pendant que Kanae prenait ses affaires.
-Bien, nous pouvons commencer le cours ! a commencé la prof avant de se tourner vers le tableau pour commencer à marquer la date.
-Tu veux un conseil ? ai-je alors chuchoté à Kanae, viens toujours en cours de japonais avec un masque. Quand tu vois qu'elle vient vers toi, tu fais genre d'éternuer pour dire que t'es malade et t'enfiles ton masque pour faire genre d'être polie, alors que tu veux juste éviter ton haleine fétide, lui ai-je marmonné avant de lui glisser un masque, tiens, j'en ai un en double.
-Merci bro, tu me sauves... a soupiré Kanae, je ne me remets déjà pas de ce qui vient de se passer il y a quelques secondes... Je ne savais pas qu'une personne pouvait sentir aussi fort de la bouche.
-On demande toujours à aérer mais la prof ne veut pas, alors à l'intercours on ouvre toutes les choses ouvrables possibles et inimaginables car même après dix minutes dans la même pièce qu'elle, ça sent déjà le poisson pourri... ai-je soupiré.
-Eh bien Giyu, déjà deux minutes qu'elle est là et elle n'est même pas tranquille. Vous voulez que j'enlève des points sur votre contrôle pour avoir parler avec elle ?
-Non.
-Alors ferme ta gueule.
J'ai soupiré et nous avons subi les deux heures de japonais dans notre salle de classe qui se transformait en véritable poubelle, et je trouvais ça cruel de nous mettre cette épreuve dès le lundi matin, mais ainsi était notre emploi du temps éclaté au sol sa mère.
Quand la sonnerie a sonné, tout le monde s'est précipité dehors pendant que les ouvreurs de fenêtre (ouais, on avait vraiment désigner des gens dans la classe qui ouvraient les fenêtres après chaque cours de Kiku-Kiku) ouvraient les fenêtres pour faire entrer l'air frais.
Makomo avait visiblement abandonné l'idée d'apprivoiser la nouvelle et a couru avec Sabito rejoindre nos potes dehors. Moi, étant toujours le dernier à ranger mes affaires, je me suis fait houspiller par la prof comme à chaque fois que la sonnerie retentissait. Seule Kanae était restée dans la classe, m'attendant visiblement.
Kanae avait décidé de marcher à côté de moi dans le silence, peut-être appréciait-elle le silence à sa juste valeur, comme moi ? Mais elle affichait une tête assez fermée.
-Ca va ? lui ai-je demandé alors qu'on marchait assez lentement dans le couloir, sachant que notre classe était au quatrième étage d'un immense bâtiment, donc une tonne d'escaliers et de couloirs à parcourir avant d'atteindre la cour.
-Bof, j'ai mal au ventre... a-t-elle soupiré.
-A cause des règles ?
-Ouais, c'est chiant.. a-t-elle continué, et j'ai un gros mal de crâne depuis ce matin, depuis que je me suis réveillée...
-Moi aussi j'ai mal à la tête, je me suis shooté au Doliprane, mais ça n'a pas marché.
-J'ai bouffé tous les médicaments au paracétamol que j'ai trouvés mais rien.
Mon mal de tête s'agrandissait un peu plus chaque seconde, et c'est comme s'il se propageait un peu dans mon corps très lentement, pour l'instant il n'avait atteint que ma gorge, mais je sentais que ça allait s'agrandir plus tard.
-Sinon, pourquoi t'as déménagé à Tokyo ? lui ai-je alors demandé.
-Mes parents ont ouvert un restaurant ici, d'abord c'était mon père qui allait à Tokyo la semaine et qui revenait le week-end à Kyoto, mais le resto a tellement bien marché que mes parents ont décidé d'en vivre, et c'est pourquoi je suis ici aujourd'hui, m'a expliqué Kanae.
-Et tu faisais des études spécifiques avant de venir ici ?
-Pas vraiment, j'étais dans une autre Académie qui te prépare à toutes les possibilités de métiers comme celle-ci, mais je pense aller dans la médecine plus tard, c'est le domaine dans lequel je suis la plus douée. Dans mon ancienne Académie, j'étais même infirmière scolaire adjointe, j'aidais l'infirmière scolaire quand j'avais des trous ou quand elle était débordée. Et ce n'était pas le genre d'infirmière à donner un sucre, nan, c'était une vraie.
-Ca devait être cool.
-Ca l'était ! Elle était super gentille et m'expliquait tout, j'ai adoré travailler avec elle ! J'étais un peu triste de quitter cette sorte de "métier", je ne sais pas comment c'est ici... a-t-elle fini.
-Tu devrais peut-être aller te proposer, l'infirmière d'ici ne donne pas de sucre mais un verre d'eau.
-C'est encore pire.
-Tu ne me le fais pas dire.
Kanae a réprimé un pouffement de rire et m'a souri, alors je lui ai souri en retour alors qu'on atteignait enfin la cour après tant de chemin parcouru depuis la salle de classe.
-Combien de fois par semaine on l'a, Kiku-Kiku ? m'a demandé Kanae.
-Une fois par jour, sauf le mercredi.
-Super ! a-t-elle soupiré avec une certaine pointe évidente d'ironie et de sarcasme. Bon, je vais te laisser, je vais retrouver ma soeur.
-T'as une soeur ? me suis-je étonné.
-J'en ai six.
-AH OUI, OK... TES PARENTS ETAIENT MOTIVES.
-Faut croire.
J'ai rejoint Makomo et Sabito ainsi que nos autres potes.
-Tu parlais avec la nouvelle de votre classe ? m'a demandé une de mes potes, paraît qu'elle est jolie, d'après les mecs obsédés de ta classe...
-Bah... Elle est pas moche, ai-je marmonné, déconcerté.
-Tu dis ça de toutes les filles Giyu... a soupiré Makomo, faudrait prendre de l'assurance un jour, on penserait presque que tu as été célibataire toute ta vie.
A vrai dire, ma vie amoureuse a été un désastre : mon premier amour a été treize ans avec une fille du nom de Kyoko, on se connaissait car on était dans le même club de basket, et on était sortis ensemble pendant presque trois ans (en réalité deux ans, onze mois, deux semaines, cinq jours, treize heures, quarante-sept minutes et deux secondes) jusqu'à ce que j'apprenne qu'elle m'a trompé avec le mec hyper baraqué qui nous servait de coach du club (qui avait alors vingt ans et des abdos surdéveloppés), ensuite j'ai eu une petite aventure de quelques mois avec une prostituée (me demandez pas pourquoi, je savais pas au début T-T) pendant mes dix-sept ans, elle s'appelait Meiki et elle était très jolie. Et enfin, ma dernière relation jusqu'à aujourd'hui : Kate, une anglaise que j'avais rencontrée parce qu'elle avait réussi à entrer dans le pays (je sais pas comment mais ok ? Je crois pour le travail de ses darons mais bref...), je suis devenu bilingue grâce à elle parce qu'on parlait anglais tous les deux, mais elle n'est restée qu'un an au Japon, le temps de mes dix-huit ans, avant de repartir en Angleterre. Et comme elle ne voulait pas "supporter le poids d'une relation à distance", on a cassé et je lui fais la gueule même si je ne risque pas de la revoir.
Bref, tout ça pour dire que je suis célibataire avec un passé amoureux donc il ne faut sûrement pas parler. Même mes parents ne sont pas au courant que je ne suis plus un petit puceau, du coup ils sont désespérés parce que j'ai 21 ans.
Vue de Kanae
Quand la sonnerie de fin des cours a enfin retenti, j'ai poussé un soupir de soulagement car le dernier prof était absent, mais Kiku-Kiku s'était gentiment proposée pour nous faire notre dernière heure de cours, et j'étais encore sous le choc de l'odeur qui émanait de sa bouche...
Je suis passée chez la CPE qui me jetait des regards comme si j'avais commis un crime en me tendant des papiers administratifs sans un mot et le visage strict, alors je me suis contentée de la remercier en m'inclinant puis je suis allée au portail, lieu de rendez-vous avec ma petite soeur. Je l'ai enfin vue arriver, les cheveux en bataille car elle m'avait dit qu'elle avait sport en dernière heure, et j'ai poussé un long soupir.
-Alors, ta première journée, Shinobu ? lui ai-je lancé alors que nous étions sur le chemin de la maison (enfin, du restaurant).
-Les gens dans ma classe sont chiants, ils arrêtent pas de me demander pourquoi j'ai une broche papillon dans les cheveux parce qu'ils disent que ça fait trop petite fille et ils me demandent aussi pourquoi j'ai déménagé ici, bref, ils sont chiants ! s'est exclamée ma petite soeur. Et toi ?
-Bah, à part la prof qui pue de la gueule dont je t'ai parlé ce matin, ça va... ai-je marmonné, mon voisin de classe est assez sympa, et surtout très beau gosse.
-C'est le mec aux cheveux noirs et qui semble dépressif ?
-Ouais.
-Je vois... Je pensais pas que c'était ton type de gars, ça !
-Non mais oh, je le trouve juste beau, je suis pas non plus en crush dessus !
Nous avons continué de parler tout en marchant, et j'ai fini par marcher devant elle en râlant et en me lâchant parce que j'avais besoin de m'exprimer au sujet de Kiku-Kiku, et, voyant qu'elle ne me répondait pas depuis cinq minutes (sûrement parce que je parlais tellement que je ne lui laissais pas le temps de respirer), je me suis retournée mais elle n'était plus là.
-Shinobu ?
Pas de réponse, pourtant la rue n'était pas déserte, il y avait pleins de gens.
-Shinobu, arrête de te cacher, c'est pas drôle ! ai-je rouspété, t'es pas une gamine non plus !
J'ai alors reçu une notification sur mon téléphone.
Shinobu : Je suis allée acheter du pain parce que tu parlais trop, rentre sans moi.
Plusieurs questions me sont venues à l'esprit : Shinobu, aller acheter du pain de sa propre initiative ? Pourquoi on n'y est pas allées toutes les deux, ensemble ? Elle avait de l'argent sur elle ? Pourquoi elle a disparu comme ça, d'un coup ?
J'ai fini par soupiré puis je suis rentrée toute seule.
Hey mes très chers lecteurs pour l'instant inexistants !
J'espère que vous allez bien, un premier chapitre plutôt long, je sais, mais je pense que les prochains chapitres seront à peu près pareils, mais plus courts... Enfin, je ne sais pas trop, je ne peux pas vraiment savoir.
J'espère que ça vous a plu, je pense sortir un ou deux chapitres par semaine, et pendant les vacances d'été, vu que je n'ai pas vraiment de vie, je vais pouvoir poster plus même si je n'ai aucun lecteur, ce n'est pas grave, je m'en fous, c'est juste pour le plaisir d'écrire !
Sur ce, à plus, mes très chers, pour la suite de cette histoire qui s'annonce être folle, bizarre, aucun sens, bref, j'en passe... J'ai un humour assez bizarre, donc c'est possible que vous ne comprenez pas tout, et j'ai aussi pas mal d'ironie, alors si vous êtes premier degré, il y aura peut-être des phrases ou des scènes que vous ne comprendrez pas forcément, mais ce n'est pas grave, ne vous inquiétez pas !
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