Chapitre 8

Je me réveille sans idée pour me venger de Dylan. Il m'a agacée toute une semaine la moindre des choses c'est que je lui rende la pareil. Mais quand j'entre dans ma salle de bain je sursaute et j'ai l'impression de mourir intérieurement quand je vois une énorme araignée devant moi. Je crie et sors aussitôt. Mais...une fois que j'ai repris mes esprits je me rends compte qu'elle était vraiment trop grosse pour être une araignée normale. J'ouvre alors la porte et en effet, je viens d'avoir peur d'une foutue peluche. Je la prends aussitôt, je prends mon oreiller et je vais dans la chambre de Dylan. Dès que j'entre je découvre ce dernier en train de dormir paisiblement. Je lance aussitôt l'araignée sur lui ce qui le réveille. Il regarde la peluche et rit.

- C'est quoi ce truc ?
- Tu sais très bien ce que c'est sale con !

Je vais vers lui et je le frappe avec mon oreiller plusieurs fois alors qu'il se protège avec son bras.

- Tu n'as rien d'autre à foutre que me soûler tous les jours ?! Franchement je te jure que tu commences à me faire chier Dylan !
- Stone calme-toi !

Mais je continue de le frapper et il se redresse. C'est là que je me rends compte qu'il est torse nu. Mon dieu ces pectoraux. Non ! Le frapper. Juste le frapper. Je continuer en montant même sur son lit à un moment. Mais soudain il attrape l'oreiller et je me retrouve désarmée.

- Tu vas te calmer oui !
- Non. Non là tu vois tu as réussi à atteindre un stade où je ne vais plus me calmer. J'en ai marre de me calmer !

Je descends de son lit et me dirige vers la porte. Mais juste avant que je l'ouvre il se glisse devant moi et m'en empêche.

- D'accord j'arrête, finit-il par soupirer.
- Tu crois vraiment que c'est aussi simple ? Que je vais te laisser t'en sortir avec un simple "j'arrête" ?
- Ouais.
- Mauvaise réponse.

Je reprends mon oreiller de sa main et le refrappe avant de sortir en colère. Mais il me suit.

- Stone je voulais juste te taquiner.
- Pourquoi ? Normalement tu taquines une amie ou...ta copine. Mais moi je ne suis aucune des deux. Sérieux Dylan de la farine dans mon sèche cheveux !
- Oui bon d'accord je suis peut-être allé un peu loin.
- Oh crois-moi quand je t'aurais fais subir la même chose non seulement tu en auras marre comme moi maintenant.

Je me tourne vers lui juste avant d'entrer dans ma chambre.

- Mais en plus tu me supplieras d'arrêter.

Et je lui ferme la porte au nez. Là il m'a vraiment cherchée et c'est terminé la manière douce.
Quelle journées magnifiques j'ai passée. Rien de tel qu'une petit vengeance pour se sentir mieux en trois jours. Qu'est-ce que j'ai fais ? D'abord j'ai remplacé son jus de fruit par du jus de fruit vodka au petit-déjeuner. Et croyez-moi il y avait beaucoup plus de vodka que de jus dedans, même pour quelqu'un comme Dylan qui a l'habitude de boire. Le voir tout recracher dans l'évier était assez dégoûtant mais en même temps...c'était vraiment hilarant. Surtout que juste après je l'ai eu avec la bonne vieille blague du mentos et de la bouteille de coca dont il va sûrement se souvenir longtemps. Qu'est-ce que j'ai fais d'autre....ah oui ! Le lendemain j'ai placé un cube de bouillon dans la tuyauterie de sa douche ce qui fait qu'il a dû abandonner sa douche pour sa baignoire. Ensuite j'ai mis de la peinture devant les essuie-glaces de sa voiture, du coup quand il les a actionnés avant de partir...disons qu'il a eu une mauvaise surprise qu'il a dû nettoyer après. Et pour finir aujourd'hui, j'ai rempli sa baignoire de sable ce qui a pris plus de temps que les autres blagues mais ça en valait la peine. Bon ça il ne l'a pas encore découvert mais-

- Stone !

Ah. Je crois que si. Je m'empresse d'ouvrir un livre et de m'allonger le plus naturellement possible sur mon lit. Dylan franchit alors la porte fou de rage.

- Qu'est-ce qu'il y a encore ? je demande amusée mais en essayant d'être sérieuse.
- Je sais ce que tu es en train de faire.
- Je...lis ?
- Tu ne t'en sortiras pas comme ça.
- De quoi tu parles ?
- Tu sais de quoi je parle.

Je fais mine de réfléchir.

- Non non je t'assure que je n'en ai aucune idée. Maintenant sors de ma chambre tu fais entrer trop de mauvaises vibrations.

Je lui souris et après un dernier regard assassin il sort. Dès que la porte est fermée, je mets le livre sur ma bouche pour m'empêcher d'éclater de rire. Je sens que demain on va encore s'amuser. Mais ma porte s'ouvre à nouveau laissant place cette fois à Lia.

- Salut Méthy.
- Salut. Qu'est-ce qu'il y a ?
- J'ai...besoin de ton aide.
- Mon aide ?
- Oui.
- Pourquoi ?

Elle paraît gênée et je connais parfaitement cette expression.

- C'est à propos d'un garçon c'est ça ?
- Ouais.

Je tapote mon lit à côté de moi pour lui faire signe de venir et elle s'empresse de venir me rejoindre.

- Dis-moi tout.
- Alors voilà il...lui et moi on était dans la même classe cette année, et je l'ai toujours trouvé hyper beau mais je n'ai jamais osé lui parler.
- Je connais oui.

Je devais sûrement être comme ça avec Wayne. Wayne qui ne m'a toujours pas appelée.

- Et je viens d'apprendre que lui et sa copine s'étaient séparés il n'y a pas très longtemps. Mais ce n'était pas du sérieux entre eux.
- Alors qu'est-ce que tu attends ?
- Je ne sais pas. Je crois que j'ai peur.

Je souris.

- Et pourquoi tu me demandes de l'aide à moi ? Cassie aussi aurait pu te donner des conseils.
- Oui mais...vu le gars avec qui elle sort je ne pense pas qu'elle pourra m'aider.
- Trop romantique ouais je sais. Dans ce cas je vais t'aider chouquette.
- C'est vrai ?
- Ouais.
- Merci tu es la meilleure des grandes sœurs.
- J'espère que Cassie ne t'a pas entendu.

Elle saute dans mes bras ce qui me fait rire. Puis elle se sépare de moi toute excitée.

- On commence par quoi ?
- Par dormir. Il est tard on verra tout ça demain.

Elle soupire.

- D'accord. Bonne nuit.
- Bonne nuit.

Je dépose un baiser sur son front et elle se relève.

- Et Lia ?

Elle se retourne vers moi.

- Oui ?
- Tu es magnifique petite sœur. Je ne veux pas que tu doutes de toi à cause d'un mec ok ?
- Ok.

On se sourit et elle sort. Je vais devoir mettre ma vengeance sur pause, après tout ma petite sœur est beaucoup plus importante qu'un imbécile qui s'amuse avec des peluches et des ballons.
Le lendemain quand je sors de ma chambre je croise ma mère dans le couloir. Ce qui est un miracle puisque ça fait plus d'une semaine que je suis ici et qu'elle reste enfermée dans sa chambre toute la journée à passer des coups de fil. Dès qu'elle me voit son expression passe de l'appréhension à la fausse joie.

- Améthyste. Bien dormi ?
- Disons que j'ai connu mieux.
- Et...tout se passe bien pour toi ici ?
- Pourquoi tu essaies de t'intéresser à ma vie alors que je sais très bien que tu n'en a rien à faire.
- Tu sais que c'est faux. Je tiens énormément à toi.
- Oui voilà c'est ça le problème maman. Tu tiens à moi.
- En quoi c'est un problème ?
- C'est un problème quand en dix-huit ans tu n'as jamais dis je t'aime à ton enfant. Tu tiens juste à moi.
- Ce n'est pas la même chose ?
- Non. Bien sûr que non tu...tu vois tu ne sais rien des sentiments. Ce qui prouve que tu n'en as jamais eu. Ni pour Cassie, ni pour moi, ni pour Lia, ni pour papa et...ni pour Raphaël.
- Non là c'est faux.
- Ah oui ? Alors dis-moi à quel moment précis tu as su que tu étais amoureuse de papa ? Ou de Raphaël ?
- Je n'ai pas à te répondre. Je n'ai pas à me justifier.
- Évidemment. Comme toujours.

Je soupire et descends les escaliers en me retenant de ne pas remonter pour lui dire à nouveau ses quatre vérités.

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Voilà pour le chapitre 8. J'espère qu'il vous a plu, n'hésitez pas à commenter et à voter.

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