Chapitre 73
Le temps dehors est parfait ! Il pleut, il y a du vent et le ciel est gris. Ça c'est vraiment génial je vais pouvoir sortir. Bon d'accord il y a quelques jours je suis sortie pour aller voir Molly mais je ne suis pas allée dans un endroit public depuis. Je vais pouvoir sortir et...je ne sais pas aller dans un café peut-être pour commencer. Avec une météo pareille les journalistes ne viendront pas m'embêter. Je mets donc un jean gris, un sweat-shirt gris un peu plus foncé, des longues bottes noires en cuir, une écharpes blanche et un bonnet noir. Oui j'évite les couleurs vives comme vous avez pu le remarquer. Je descends les escaliers toute contente et je vais voir Cassie dans la cuisine.
- Je vais rejoindre Nessa et Molly. Je reviens vite.
- Whaou. Tu penses passer inaperçue dans cette tenue de New-yorkaise ?
- Bah quoi ?
- Sérieux tu as déjà vu des filles ici porter des vêtements aussi...à la mode ?
- Ça veut dire que je dois me changer ?
- Non fonce avant que tu décide de ne plus y aller.
Elle me sourit et je lui souris à mon tour avant de partir vers la porte et de sortir de la maison pour marcher jusqu'au café qui est à dix minutes de là. Quand j'arrive enfin après avoir bravé la tempête à l'extérieur j'entre me mettre au chaud. Heureusement que la pluie s'est calmée quand je marchais même si mes cheveux sont affreusement mouillés maintenant. Je vais m'installer à la table où sont mes amies après les avoir saluées. Et pour info, Molly est dix fois mieux habillées que moi avec son manteau bleu roi, son bonnet rouge gonflé sur ses deux tresses qui tombent sur ses épaules et ses baskets blanches qui doivent coûter une fortune.
- Et Cassie ose critiquer ma tenue.
Elles me sourient et elles me donnent mon café.
- Bon alors Molly, je commence en souriant, comment ça se passe avec monsieur le gros dur ?
- Tu es sûre de vouloir parler de ça ?
- Molly je vais bien.
Elle me sourit.
- Ok cool. Parce que j'ai des tas de choses à vous raconter.
Et elle commence à nous parler de la promenade qu'ils ont fait sur la plage, du grand gentleman qu'il a été quand ils sont allés au restaurant, du cinéma, du parc, de la piscine, de l'entraînement de basket de...de pleins de choses qui me rendent heureuse pour elle mais aussi...très nostalgique et malheureuse pour moi. Mais je fais tout mon possible pour ne pas le montrer. Et puis la discussion arrive sur un sujet qui pousse Nessa à entrer dedans et elles se mettent toutes les deux à me parler de leurs copains. De leurs manies insupportables, de leurs incroyables défauts, de leurs qualités, de leurs attitudes parfaites...je comprends Molly maintenant. Ce n'est pas drôle d'être la célibataire du groupe. C'est pourquoi après une bonne demi-heure Nessa me regarde comme désolée.
- Oh Sam désolée. On peut changer de sujet si tu-
- Non ça va aller. Je...je me souviens justement que je devais faire à manger ce soir et j'ai des courses à faire. Je devrais y aller.
- Chérie, soupire Molly tristement.
- Je vous jure que ça va. On s'appelle ok ?
- Ok, abandonnent à ma grande joie mais deux amies.
Je leur souris et je me lève pour sortir. La pluie recommence à s'abattre sur la route. Génial. Je marche le long des magasins pour être protégée mais je vois à un moment devant moi un mec appuyé contre le mur qui doit avoir un ou deux ans de plus que moi et qui n'a pas l'air très commode. Il commence à me regarder bizarrement quand je passe près de lui.
- Hey toi ?
Je ne m'arrête pas. Mais une main saisit mon poignée et me retourne. Le garçon me regarde avec un air que j'ai déjà vu auparavant. Un air que Larry arborait à chaque fois qu'il était sur le point de lever la main sur moi. A chaque fois que je faisais quelque chose qui lui déplaisait.
- C'est toi la fille des journaux hein ? Celle qui s'envoie en l'air avec le fils O'Brien.
- Plus maintenant non.
- Ça veut dire que j'ai mes chances ?
- Lâche-moi.
Mais il serre encore plus mon bras.
- Quoi je ne suis pas aussi bien que lui c'est ça ? Je pourrais te prouver le contraire tu sais ?
Il glisse sa main froide sous mon sweat-shirt.
- Qu'est-ce que t'en dis ma belle ? On se trouve une chambre ?
- Lâche-moi !
- Hey !
Soudain le garçon se reçoit un coup de poing en pleine figure et il me lâche juste assez longtemps pour que d'autres bras s'enroulent autour de moi pour me protéger. Et ces bras je les connais. J'en ai rêvé pendant des jours, je les ai désiré à chaque seconde passée loin d'eux. C'est pour ça que je ne peux pas m'en défaire. Sauf lorsque le garçon se redresse pour riposter. Là je me mets devant mon sauveur pour l'en empêcher ce qui déstabilise aussitôt mon agresseur.
- Vas-y frappe-moi. Mais je ne te garanti pas que ta photo à toi ne sera pas dans le journal dès demain après ça.
Il me regarde un instant en hésitant puis il lève les yeux vers celui qui se tient derrière moi.
- Je te la laisse. Elle est trop barge pour moi.
Et il part en tenant son nez. Whaou. Je viens vraiment de faire ça ? Je n'ai pas hésité une seule seconde à...prendre un coup. Je n'ai même pas réfléchi.
- Ça va ? me demande mon sauveur derrière moi.
Sa voix. Sa voix si masculine et si...si rassurante. Je me retourne et c'est à ce moment-là que je le vois. Son visage. Ses yeux marrons intenses qui avait pris l'habitude de me déshabiller lorsque je passais près d'eux, ses lèvres que j'ai vu sourire des centaines de fois et qui...qui m'embrassaient avec tellement de passion que j'avais l'impression de flotter sur un petit nuage. Ses cheveux bruns rebelles qui n'ont jamais voulu se laisser coiffer et dans lesquels mes doigts aimaient se promener lorsqu'on....je me rends compte que même si je l'ai déjà vu des centaines de fois c'est comme si je le voyais pour la première fois. Tous ces petites détails comme ses grains de beautés ou ses fossettes qui me font craquer autant qu'avant. Je me rends compte que je suis en train de me mordre la lèvre en repensant à tout ce qu'on a fait ensemble et que je ne lui ai pas répondu. Alors je panique et je dis la première chose qui me passe par la tête.
- Tu as l'air en forme.
Quelle idiote. Quelle grosse imbécile d'idiote ! Il se gratte la nuque gêné.
- On peut dire ça oui.
Je lui souris et j'ai l'impression que mon corps va me lâcher d'une minute à l'autre. Je dois dire quelque chose. N'importe quoi.
- Euh...merci de m'avoir aidée. J'aurais dû prendre un second café à emporter au cas où ce genre de truc arriverait.
Il sourit un court instant avant de se mettre à rire. Je ris à mon tour et toute la gêne qui s'était installée s'envole aussitôt. Ça fait du bien de rire un peu. Mais on se calme très vite, laissant à nouveau place malheureusement à la gêne.
- Tu n'avais pas besoin de prendre ma défense tu sais ? déclare alors le gamin pour briser le silence.
- Disons que je me suis souvenue quelle bataille ça a été de te soigner après ta bagarre avec Charlie et...j'ai voulu t'éviter ça à nouveau.
Il me sourit.
- Alors merci.
Je souris à mon tour. Lui parler c'est tellement...bizarre, inattendu et...réconfortant. Mais personne ne doit nous voir ensemble. Alors je reprends mes esprits et racle ma gorge pour éclaircir ma voix.
- Je devrais peut-être y aller. Cassie et Lia m'attendent.
- Comment va Lia ?
- Elle va bien. Elle est...elle s'est bien remise de tout ça.
- Tant mieux.
- Ouais.
Mais depuis tout à l'heure je remarque que quelque chose le dérange sur mon visage.
- Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai un truc sur le visage ?
- Quoi ? Non rien. C'est juste que...euh...
Il s'avance timidement vers moi et approche ses mains pour remettre en place mes lunettes sur mon nez.
- Voilà.
Il enlève sa main en la faisant glisser par la même occasion le long de ma joue ce qui me procure des frissons instantanément. Je ne sais pas vraiment comment réagir. Alors je me contente de prendre sa main pour l'enlever de ma joue en la gardant malgré tout dans la mienne pour la serrer.
- Je dois vraiment y aller.
- D'accord. A plus alors.
- Ouais.
- Ouais.
On se sourit une dernière fois et je pars en lâchant sa main et en sentant les larmes revenir. C'est pourquoi je profite de marcher cette fois sous la pluie pour me remettre les idées en place. On avait dit plus de ça. Plus de regards perçants, de caresses, de baisers de...de...de Dylan O'Brien.
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Voilà pour le chapitre 73. J'espère qu'il vous a plu, n'hésitez pas à commenter et à voter.
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