Chapitre 71
Le surlendemain quand je me réveille et que je regarde mon téléphone je vois des dizaines d'appels et de messages de Nessa et Molly. C'est quoi ce délire ? Je regarde les messages et....oh mon dieu. Non pas ça. J'appelle aussitôt Molly qui réponds très vite.
- Sam qu'est-ce que tu fabriques ? On t'a appelée des dizaines de fois.
- Je sais je viens de voir mais...comment ils l'ont su ?
- Ta mère l'a dit à un de ses contacts au journal télé. On parle de ça partout et elle se fait passer pour la victime dans l'histoire.
- Et merde.
Elle est allée jusqu'à là. Je n'arrive pas à y croire.
- Alors tout le monde est au courant que Dylan et moi on est ensemble.
- Ça fait la une des journaux. Les enfants des célèbres Raphaël O'Brien et Gina Meyers se mettent ensemble malgré le mariage proche de leurs parents.
- Je ne vois pas ce qui est aussi intéressant là-dedans.
- Sérieusement ? Ta mère travaille pour une grande boutique de mode mondialement connue et Raphaël est l'un des hommes les plus riches de Mara Island.
- Molly je ne sais pas quoi faire.
- Commence par appeler Dylan. Il n'est peut-être pas au courant.
- Ok. Je vais le faire.
- Ne t'en fais pas tout va s'arranger.
Je souris légèrement et elle raccroche. Je m'empresse donc d'appeler Dylan qui ne répond pas. Et merde. Je le rappelle encore mais toujours rien. J'appelle donc Jimmy qui lui répond.
- Améthyste je dormais tu-
- Jimmy passe moi Dylan.
- Quoi ?
- Passe moi Dylan !
- Ok d'accord.
Je ne l'entends pas pendant plusieurs secondes puis j'entends sa voix de loin.
- Dylan réveille-toi. Dépêche il y a Améthyste qui veut te parler.
Et quelques secondes après j'entends enfin la voix endormie de Dylan.
- Stone je sais que je te manque mais-
- Dylan ce n'est pas le moment de plaisanter. Ils sont tous au courant.
- Au courant de quoi ?
- Tout le monde sait pour nous.
- Quoi ?!
- Regarde ton téléphone.
Il ne parle pas pendant un moment.
- Merde Aaron et Matthew.
- Ils ont dû l'apprendre dans le journal. Ou à la télé ou...par quelqu'un qui aime les ragots comme l'entièreté de l'île.
- Hey ça va aller ok ? On va...on va...
- On va quoi ?
- Je n'en sais rien.
Je soupire.
- Écoute je...je vais venir te voir. Ok ? Je vais juste-
Mais il s'arrête soudain de parler en plein milieu de sa phrase. Ce qui m'inquiète deux fois plus.
- Dylan ? Dylan tu es toujours là ?
- Les journalistes.
- Quoi les journalistes ?
- Ils sont devant la maison. Regarde par ta fenêtre.
- Non il n'y a aucune chance qu'ils soient ici ils ne peuvent pas savoir que-
Mais à l'instant où je dis ça je regarde par la fenêtre et vois des dizaines de journalistes postés devant le portail.
- Oh la garce.
Ma mère leur a dit que j'étais là. Là je vais la tuer. C'est sûr je vais la tuer. Je vois Lia sortir de la maison pour prendre le journal et tous les journalistes se précipitent vers le portail pour lui poser des centaines de questions et la prendre en photo. Cassie sort à son tour et va aider Lia en la faisant entrer. Mais un des journalistes remarque ma présence par la fenêtre et une fois qu'il a prévenu tout le monde ils se tournent tous vers moi pour me prendre en photo. Je ferme aussitôt les rideaux.
- Comment on fait alors ?
- Je n'en ai aucune idée. Je ne pensais pas que...que ça irait aussi loin.
Je me laisse glisser contre le mur et passe ma main dans mes cheveux en sentant ma gorge se serrer.
- Dylan je...je suis désolée.
- Pourquoi ? C'est à cause de ta mère tout ça.
- Oui mais d'un côté je...on n'a pas réfléchi. On aurait dû...
- Ne jamais sortir ensemble ?
Je ne réponds même pas. Je ne veux pas dire oui mais je ne veux pas dire non non plus.
- Tu regrettes qu'on sorte ensemble ?
- Je ne sais pas.
- Comment ça tu ne sais pas ? C'est soit oui soit non.
- S'il-te-plaît ne te mets pas en colère. Pas maintenant.
Je l'entends soupirer.
- Désolé.
- Écoute je...j'aimerais juste pouvoir...pouvoir réfléchir à tout ça et je pense que...le mieux....c'est qu'on...qu'on reste loin l'un de l'autre. Avec tout ce qu'elle vient d'apprendre Lia a besoin de prendre du recul et je pense que des dizaines de journalistes devant la maison ça n'aide pas beaucoup.
Je me mets à pleurer rien qu'en demandant à Dylan de rester loin de moi. Je n'aurais jamais cru dire ça un jour. C'est vraiment horrible rien que d'y penser. Mais je dois penser à ma petite sœur aussi avant tout.
- Ouais tu as sûrement raison.
- Je suis vraiment désolée.
- Ne le sois pas.
Je sens dans sa voix qui tente de me rassurer qu'il se sent aussi mal que moi. Voir plus.
- Je te laisse je...j'ai des gens à appeler.
- Dylan attends-
Mais il raccroche avant que j'ai les temps de finir. Je laisse alors tomber le téléphone à côté de moi et je pleure encore plus. Ma mère vient de gagner. La porte de ma chambre s'ouvre et je vois Cassie entrer en catastrophe.
- Méthy tu as vu les journa-
Mais elle s'arrête et se calme dès qu'elle voit les larmes sur mes joues. Je n'arrive même pas à m'arrêter pour la rassurer. Je n'arrive même plus à respirer. Elle vient aussitôt s'agenouiller à côté de moi et elle enroule ses bras autour de moi.
- Chut ça va aller. Je suis là. Chut.
Elle caresse mes cheveux et même si d'habitude ça me fait du bien je ne peux pas m'empêcher de pleurer. Dylan et moi on sait très bien ce que veut dire s'éloigner l'un de l'autre. Je pense qu'on peut appeler ça une...une...non je ne peux pas dire ça.
Et deux jours plus tard c'est la même chose. Les journalistes campent devant la maison comme des vrais vautours. Cassie et Lia s'arrangent depuis le début pour être celles qui sortent de la maison pour aller faire les courses ou ce genre de choses. Ou simplement pour aller au cinéma. Ce qui est le cas en ce moment-même. Elles ont insisté pour que je vienne mais j'ai refusé. J'ai l'impression que sans Dylan et ses gamineries j'ai perdu toute ma joie de vivre. Je suis sous ma couverture en train de déprimer comme je le fais depuis que Dylan et moi on est.....quand la porte de ma chambre s'ouvre violemment. Je lève la tête et vois mes deux meilleures amies entrer.
- Oh non pas encore, je soupire avant de m'abriter sous la couette en serrant fort ma prise entre mes doigts.
- Debout Sam ! commence Molly avant que j'entende des bruits de rideaux qu'on tire et que quelqu'un saisisse le drap.
Je me débats du mieux que je peux en tirant vers moi le drap mais en vain. Le pauvre drap finit sur le sol et le soleil m'éblouit aussitôt ce qui m'oblige à enfoncer ma tête dans mon oreiller.
- Fermez les rideaux les journalistes sont toujours là.
- On sait oui, soupire Nessa, mais là il est temps que tu sortes un peu.
- Oui tu restes enfermée dans cette chambre toute la journée et quand tu n'es pas ici tu es dans la cuisine en train de t'empiffrer de glace ou de chips.
- Il faut que tu sortes Sam, rester ici ce n'est pas du tout bon pour ta santé.
- Du coup on s'est dit qu'on pourrait peut-être aller toutes les trois à-
- Les filles.
Je me redresse pour les regarder en face.
- Je sais que vous voulez bien faire et...vous savez à quel point je vous aime. Mais là je...j'ai juste envie de rester seule.
Elles se calment et me regardent toutes les deux désolées puis elles hochent la tête à contrecœur.
- Merci.
Je repose ma tête sur mon oreiller et quand j'entends la porte se fermer je me remets à pleurer en serrant la housse du matelas dans mes mains au point de plonger mes ongles dedans. Je ne pourrai pas continuer de me cacher encore longtemps je le sais bien mais...pour l'instant je ne veux voir personne. Enfin si il y a bien quelqu'un mais c'est impossible. Je déteste ces vacances.
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Voilà pour le chapitre 71. J'espère qu'il vous a plu, n'hésitez pas à commenter et à voter.
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