Chapitre 3

On arrive devant ma chambre pour cet été après une promenade entre le rez-de-chaussée et l'étage au-dessus très silencieuse. Bien partie pour continuer sur cette lancée j'appuie sur la poignée de la porte pour l'ouvrir mais une main se pose sur la mienne et m'empêche d'appuyer dessus. Je regarde aussitôt Dylan partagée entre la colère et...cette sensation bizarre que j'ai au contact de sa main.

- Quoi encore ?

Il me sourit.

- Je me disais juste que ton niveau de répartie avait baissé depuis l'année dernière, dit-il sur un ton presque provocateur.
- J'ai peut-être grandi depuis.
- Je t'en prie. Pas de ça avec moi.
- Pas de quoi ?
- De numéro d'adolescente perturbée. Je sais très bien pourquoi tu te comportes comme si tu détestais le reste du monde.
- Laisse moi deviner. C'est parce que toi aussi tu es passé par là ? répliquais-je comme si j'avais pitié de lui.
- Toi et moi on déteste tous les deux nos parents.
- Mais moi je ne sais pas pourquoi tu ne supportes pas monsieur parfait.
- Et tu n'as pas à le savoir. Mais en tout cas ce qui est sûr c'est que tu as intérêt de te réveiller parce que j'ai envie de m'amuser au moins un peu pendant cette co-habitation forcée.
- Forcée ? De nous deux ça serait plus moi qui serais forcée de co-habiter avec un imbécile comme toi.
- Je ne vois pas en quoi tu serais forcée vu la façon dont tu me regardes à chaque fois.
- Je ne vois pas de quoi tu parles.

Oh si je vois. Et ça lui fait encore plus sourire.

- Je parle de toi qui n'arrête pas de baver devant moi.
- Tu rêves là.
- Vraiment ?

Il s'approche de moi et on se retrouve à quelques centimètres l'un de l'autre. Mon cerveau m'ordonne de regarder son corps de rêve mais ma fierté m'empêche de commettre cette erreur fatale. A la place je le regarde droit dans les yeux comme pour le défier.

- Tu veux jouer Hyde ? Très bien. On va jouer.

Il sourit encore.

- Là tu vois tu me plais plus comme ça Stone. Naïve de croire que tu pourras gagner.
- Vas te faire voir.
- Tant que c'est loin de toi.
- Crois-moi ça me rendrait plus service qu'à toi.

Mais une voix nous interromp me permettant par la même occasion d'avoir cette fois le dernier mot.

- Améthyste.

Je soupire en la reconnaissant et me retourne en lâchant aussitôt la poignée, me libérant en même temps de l'emprise de cet énervant beau mec.

- Salut maman.

Elle me sourit.

- Je suis contente de te voir tu m'avais manqué.

Je fais tout pour ne pas exploser de rire.

- Ouais je suis aussi ravie de revenir sur l'île sur laquelle je venais avec mon père. Mon père que...tu as sûrement déjà dû oublier non ?

Elle soupire visiblement déçue que je ne fasse toujours pas d'efforts. Mais je ne compte pas en faire. Bien au contraire.

- Ça t'avait pris combien de temps déjà pour l'oublier lui ? Un mois non ? Et moi ça fait combien de temps que tu ne m'as pas parlé ? Un an ? Whaou, c'est un véritable miracle que tu connaisses toujours mon prénom.
- Méthy-
- C'est Améthyste pour toi. Les seules personnes qui m'appellent Méthy sont celles qui me connaissent ne serait-ce qu'un tout petit peu. Et contrairement à ce que tu pourrais croire, être ma génitrice ne veut pas dire que tu me connais.
- Quoi tu vas me reprocher de t'avoir mise au monde maintenant ?

Et la revoilà. Je savais qu'elle ne tarderait pas à se mettre en colère. Alors je ne lui laisse pas le plaisir de continuer cette dispute en vidant son sac. Je lui sors juste une phrase.

- J'aurais juste aimé que tu ne pourrisses pas ma vie juste après l'avoir fait.

Et puis je me tourne vers Dylan qui était resté là tout le long à observer la scène.

- Quant à toi, si je t'avais vraiment reluqué alors je pense que j'aurais été déçue de n'avoir rien à regarder.

Cette remarque lui fait sourire et j'entre dans ma chambre sur ces derniers mots. Enfin c'est moi qui gagne. Je commence à regarder ma chambre en soupirant. Rien n'a changé, tout est toujours triste et ennuyant.

- J'imagine que je vais devoir faire avec pendant trois mois.

Je pose mon sac sur le bureau, prends mon téléphone et me jette sur le lit. Après tout ce qui s'est passé aujourd'hui la seule chose dont j'ai envie c'est de dormir. Je veux m'échapper dans mes rêves comme j'aime le faire, sauf quand mes rêves se transforment en cauchemars ce qui risque d'arriver vu la journée pourrie que je me coltine. Mais après quelques minutes pendant lesquelles le sommeil refuse de venir quelqu'un frappe à ma porte. Je soupire et redoutant de crier sur Lia ou Cassie je me décide à aller ouvrir. C'est là que je tombe sur deux amies que je ne m'attendais pas à voir maintenant. Un énorme sourire se forme sur mes lèvres.

- Nessa, Molly !

Mes deux meilleures amies me sourient à leur tour et tendent leur bras vers moi.

- Améthyste Samuels sale canon de New-York ! s'écrie Nessa.

Je ris et je les prends dans mes bras.

- Qu'est-ce que vous faites là ? Je pensais qu'on devait se voir ce soir.
- Oui et on est là pourquoi à ton avis ? me répond mon amie Molly toujours aussi fêtarde que la dernière fois qu'on s'est vues.
- J'ai un repas avec ma famille ce soir je ne pourrai pas venir avant.
- Dans ce cas on va t'aider à choisir tes vêtements.

Je souris.

- Je peux le faire moi-même vous savez ?

Mais Nessa soupire.

- Depuis le temps qu'on ne s'est pas vues Sam tu crois vraiment que tu vas t'en sortir comme ça ?

Les filles m'appelle comme ça à cause de mon nom de famille. Elles disent que m'appeler Méthy c'est trop banal.

- D'accord. Entrez alors.

Elles me sourient et entrent s'asseoir sur mon lit. Je commence à ouvrir ma valise pour sortir mes vêtements.

- Alors ? commence Molly. Comment ça s'est passé le retour ?
- C'était comme l'année dernière. Ennuyant à mourir.
- Au moins tu as pu revoir ton canon de demi-frère, s'exclame la fêtarde en pensant être drôle.
- J'étais déjà plus heureuse de le voir lui que ma mère.
- Je te comprends. répond Nessa en me souriant. On la voit souvent en ville dans ses tenues de créateur, toujours au téléphone et trop prétentieuse pour saluer les gens autour d'elle.
- Ouais c'est tout elle ça.

Ça ne m'étonne même pas, elle s'est toujours comportée comme si le monde n'existait que pour sa petite personne. C'est pourquoi elle n'a jamais réussi à créer des liens avec nous. Elle était trop occupée à donner des ordres aux autres.

- Cette robe est magnifique !

La fêtarde me fait presque sursauter en se jetant sur une des robes que je viens de sortir ma valise. J'adore cette robe elle est rouge, courte, elle met mes formes en valeur et je me sens bien dedans. Nessa sourit à son tour dès qu'elle la voit.

- Mets-la ce soir.
- Vous en êtes sûres ?
- Sûres et certaines.
- Ok. Dans ce cas nos recherches n'auront pas été bien longues. Mais bon c'est mieux, comme ça je vais pouvoir vous donner vos cadeaux.

Elles commencent à ressembler à deux folles qui s'agitent à l'entente du mot cadeaux.

- Calmez-vous ou je ne vous donne rien.

Elles s'arrêtent aussitôt et je ris.

- On dirait deux gamines.
- Les cadeaux Sam. s'impatiente Nessa.
- Oui c'est bon ça arrive.

Je commence à fouiller ma valise à la recherche de leurs cadeaux. Des vêtements, des bijoux...j'ai pris tout ce que je trouvais de joli à New-York parce que je n'arrivais pas à me décider. Ces deux filles-là sont mes meilleures amies depuis toujours. A chaque fois que je venais à Mara Island avec mon père je les retrouvais. Franchement même si elles m'ont rendu visite à New-York il y a quelques mois elles m'avaient carrément manqué.

=============================

Voilà pour le chapitre 3. J'espère qu'il vous a plu, n'hésitez pas à commenter et à voter.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top