Chapitre 2

Une lumière aveuglante m'éblouit. Je suis restée si longtemps dans ma sombre cellule que même une lumière normale me fait baisser les yeux. J'ai été appelée au parloir libre. Sûrement mon avocat. Un garde me fait avancer. Contrairement à ce que je pensais, les gardes ne sont pas brutaux. Pas le mien en tout cas. J'entre dans la salle, recouvrant peu à peu la vue. Je cherche mon avocat du regard. C'est là que je les vois. Mes amies. Mes amies si chères à mon cœur. Elles sont si belles. Vivantes. Souriantes. Et moi qui ai cru qu'elles m'avaient abandonnées à cause de mes actes, dire que je pensais qu'elles avaient honte de moi ! Je me rend compte que je pleure. Je m'approche d'elles. Mes amies. Qui sont venues me voir avant ma propre famille. Je les serre dans mes bras. Elles sont là, bien réelles.

Jade me fait un grand sourire.

- Sasha..., murmurent Margaux et Berline.

- Par tout les dieux Grecs et Romains, vous êtes là !.., je souffle. J'ai cru que...

Ma voix s'étrangle dans ma gorge. Je ne pourrais exprimer le bonheur que je ressens.

- ...qu'on t'avait abandonnée ?, finit Margaux.

- Enfin Sasha, tu nous connais mieux que ça, quand même !, me reproche Berline

- Oui, c'est vrai ! Au moment où je commençais à désespérer de ne plus jamais vous revoir, vous êtes là ! Je pensais que vous auriez honte de moi après le crime que j'ai commis...

Je baisse la tête. Mes larmes roulent sur mes joues.

- Honte ? Honte de quoi ?, s'écrient-elles à l'unisson. De t'être fait agressée et de t'être défendue contre cet homme ?

- J'ai cru t'avoir perdue pour toujours !, continue Jade.

Je lève mon visage vers les trois êtres qui me sont les plus chers au monde. Je leur souris et comprends que rien ne pourra plus nous séparer, pas même la mort et encore moins les barreaux de ma cellule. Elle me tendent leurs mains, et je les prends, je m'accroche à elles avec l'énergie du désespoir.

Margaux et Berline me tendent alors deux paquets. Je les ouvre. Les larmes reviennent. Dans l'un, il y a mon MP3, avec toutes mes musiques dessus, ainsi que mon casque et mon chargeur. Dans l'autre, il y a la liseuse de mon père, qu'il m'a légué, peu avant sa mort au Mali, lors d'une mission. Je ne l'ai jamais utilisée depuis qu'il est parti. Je ne sais pas ce qu'il y a comme livre dessus, mais je ne voulais pas utiliser un objet que mon père avait autant usé. Cependant, je savais que pour tenir pendant 5 ans, j'allais devoir l'ouvrir.

- On ne pouvait pas te ramener ta bibliothèque et tes 5 brouettes de livres, alors on les a enregistrés dessus, ainsi que d'autres que tu n'as pas encore lus. Tous en français, bien sûr., me dit Margaux

- Merci... Vous êtes incroyables !

- Moi aussi j'ai quelque chose pour toi, reprit Jade tout en me tendant son sac à dos. Tiens, regarde à l'intérieur !

J'ouvre le sac. J'en sors des T-shirt et des sweat Harry Potter, ainsi que des chaussettes montantes jusqu'aux genoux.

- Par le caleçon de Merlin ! Merci, il ne fallait pas... Ça a dû te coûter un bras !

- C'est pour toi, alors ça n'a aucune importance.

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