190218
s_effriter_lentement

on regrette amèrement nos efforts passés. on regarde dans le vide et on se laisse aller.

tout exploser, tout écrouler. prendre et tout étouffer. oublier les erreur et les regrets, oublier les fautes et les remords. oublier ces visages que l'on a déçu, avec nos paroles vaines et nos sourires fictifs. on est tous aussi faux les uns que les autres. on a tous un masque, est ce vraiment une mauvaise chose ?

tous les matins désormais, je pose ma tête contre cette vitre et je me laisse aller. j'analyse les gens monter et j'essaie d'imaginer leurs vies. ils semblent tous normaux, tous simplets. mais on ne sait jamais qui est vraiment à côté de nous.

une fois arrivée je crie, je saute, je cours, je ris et je m'envole. je ne suis pas cette personne qui souhaite que les cours finissent rapidement. je veux rester jusqu'à la dernière seconde entre ces portes, jusqu'à ce que l'heure de s'en aller se mette à sonner. le douzième coup de minuit avant qu'elle ne redevienne une souillon; c'est ce qu'elle observe lorsqu'il est dix-sept heure.

je remonte et je soupire, j'hésite à m'énerver. j'hésite à m'en aller, je sais qu'elles habitent à côté.
ces bonne âmes prêtent à me tendre leur main; mais j'ai pas les couilles de me barer. après tout, victime jusqu'au bout ?

quand je suis arrivée, je pense à ma journée et j'essaie de vider mes esprits. ils me les balancent à la gueule, ces erreurs et ces fautes. je reçois que de la haine, puis après des sourire. des sourires aussi faux que mes rires, aussi faux que tout cet amour que je reçois. j'en ai marre de cette atmosphère, j'en ai marre de vivre constamment pour faire plaisir aux autres. si j'ai envie d'être une grosse salope se race, j'en serai une. mais en l'occurence je veux les vêtir, vous vêtir, jusqu'à ce que la fumée me consumme. pas celle qui me drogue, mais celle qui m'égare.

je le répète, mais je ne l'entends pas. je suis humaine, tout cela est humain, mais j'aimerai être une extraterrestre. gouverner le monde, le mettre à mes pieds. mais je n'ai pas assez de courage pour avancer.

18h05
under my bed