120218
déstructuration

voir la haine et le dégoût dans le blanc de ses yeux.

il y a des personnes qui seront uniquement avec vous parce que c'est décidé. il y en a qui vous dirons je t'aime uniquement par politesse, par logique et bon sens. il y en a d'autres qui vous cracheront au visage dès qu'ils en auront l'occasion, parce que c'est fun, la haine et l'amour. c'est tellement fun que j'en rougis.

personne ne s'est jamais vraiment attardé sur la haine comme on le fait sur l'amour. est ce que je la déteste ? est ce que je la hais ? au point de souhaiter sa mort ?
j'aimerais me poser ce genre de question au lieux des classiques est ce que je l'aime ? est ce que je l'adore ? au point de mourir pour cette personne ?

j'aimerai haïr au lieu d'adorer.
mais en même temps, aimer c'est tellement rassurant.

je pense que je suis perdue. suspendue. dans les étoiles, dans un trou noir, quelque part. je ne suis pas vraiment ici. je ne suis qu'une marionnette que tout le monde dirige. on passe me voir, une seule phrase peut me faire pleurer. je suis susceptible, beaucoup trop susceptible, et tellement influençable. je me perds, je me noies, j'ai du mal à respirer, j'admire la transition entre le sang et mes larmes.

à force de le répéter, ca finira par rentrer. mon coeur est tout frais, mais tu le réchauffe. tu souffles dessus à chaque fois que tu entres dans ma vie. mais après tu repars, parfois quelques secondes, parfois quelques heures. une fois, ça a été presque une semaine. maintenant, on ne se connaît plus. et mon coeur, je le laisse traîner sur mon chevet. il divague, il divague, et ce n'est pas de l'amour qu'il cherche à retrouver. mais une amitié beaucoup trop belle pour s'être fait niquer.

elle pourrait s'évanouir, sa conscience serait satisfaite. parce que son amitié se module en amour. son amour se transforme en haine. et sa haine, en culpabilité croissante.

lit
13:56