Parties V : LANAYA / CARTER
— Heureux de savoir ce que tu penses réellement, me surprend, dans mon dos, la voix débordante d'amertume de l'homme qui fait battre mon cœur.
Je fais immédiatement volte-face pour le voir. Dans ses yeux émeraude, je lis de la déception, mais ce sentiment est rapidement remplacé par une impassibilité glaciale. Mon cœur se resserre et je souhaite lui dire que je ne pensais pas un mot de tout ce qu'il vient d'entendre.
— Seth, tu peux me laisser un moment avec ma cavalière, ensuite, elle sera tout à toi.
À ses mots, je comprends que j'ai été trop loin.
— Sans problème, lui répond Seth avant de partir pour nous laisser seuls.
Je le regarde gênée suite aux paroles que j'ai employées à son égard.
— Je pensais que j'étais plus qu'un simple client, mais il faut croire que je me suis trompé.
— Carter je...
— Ne t'embête pas.
— Si, écoute-moi, s'il te plaît.
— Pour quoi faire, je ne suis qu'un client parmi tant d'autres, dit-il offenser. Et tu es uniquement l'escort, que je paie, rien de plus, finit-il, l'air dur. Comme tu l'as si bien dit, il n'y a rien entre nous et il n'y aura jamais rien Lanaya. Après la soirée, tu pourras partir, laissons tomber ce jeu stupide, je n'en peux plus.
Mon cœur tambourine dans ma poitrine et je panique, je ne veux pas qu'il n'y ait rien. Merde, je veux tout de lui au contraire. Jamais aucun homme n'a fait battre mon cœur comme le fait battre Carter.
— Et l'argent, tentais-je désespérément.
— Garde-le, tu ne me devras rien.
— Je ne veux pas.
— Pourquoi ? Il n'y a que l'argent qui t'intéresse ! Tu n'attends d'ailleurs que ça pour passer au suivant, donc je te facilite la tâche. On n'a plus rien à se dire à partir de maintenant. Fait ce que bon te semble, Lanaya, termina-t-il avant de partir en me laissant en plan, en plein milieu de la salle remplie de convives.
Non, ce n'est pas fini, je ne veux pas que ça le soit. Je le suis rapidement déterminé à le retenir, mais Carter entreprend déjà sa sortie de la salle de banquet. Il franchit une porte qui reste ouverte derrière lui. Cette porte donne directement sur une terrasse avec jardin. Je m'arrête sur le seuil de celle-ci pour l'observer. Carter sort un paquet de cigarettes de sa poche pour en retirer une clope qu'il vient mettre entre ses lèvres pour l'allumer. Je franchis les portes au moment où il souffle sa première fumée. L'air froid de l'hiver me glace le sang et j'ai tout de suite envie de faire demi-tour pour retourner dans la salle chauffée. Cependant, je prends sur moi pour ne pas céder à la tentation de laisser Carter dehors, quelque chose me dit que si l'on ne s'explique pas maintenant, lui et moi, ce sera définitivement fini.
— Tu n'as pas l'hygiène de vie d'un homme qui fume, lançais-je.
Il se tourne pour me faire face et me regarde intensément.
— Je n'ai jamais autant fumé que depuis que je t'ai rencontré.
— Pourquoi, demandais-je en me rapprochant de lui.
— ...
Il ne dit rien, préférant reprendre une bouffée de sa cigarette avant de la recracher.
— Pourquoi Carter, répétais-je.
— Car tu me rends dingue Lanaya !
Il est dans le même état que moi.
— Carter...
— Rentre, tu n'es pas assez habillé pour rester dehors.
Sa remarque me touche, il s'inquiète pour moi et je regrette immédiatement ce que j'ai dit à Seth.
— Je m'en fiche.
— Tu vas tomber malade si tu restes ici, alors rentre s'il te plaît Lanaya.
— Tu te fais du souci pour moi ?
Mes paroles le surprennent comme ci, il ne s'était pas rendu compte qu'il se faisait réellement du souci pour moi. Très vite, la surprise laisse place à un froncement de sourcil de mécontentement et Carter se rembrunit davantage.
— Non, si tu as envie d'attraper la crève, grand bien te fasse.
— Tu mens.
— Pense ce que tu veux, je m'en fous.
— Carter, j'ai à te parler, donc écoute-moi.
— On n'a plus rien à se dire, tout a été dit tout à l'heure, acheva-t-il avant de s'éloigner de moi pour jeter la fin de sa cigarette dans une poubelle réservée à cet usage.
Il me donne intentionnellement son dos ne voulant visiblement plus me regarder et cela m'énerve.
CARTER
**********
— Toi aussi, tu me rends dingue, l'entendis-je marmonner dans mon dos.
Je fais volte-face pour la défier et elle soutient mon regard avec beaucoup de courage.
— Carter, tu joues avec moi.
J'ai envie de rire tant, c'est ridicule, c'est clairement l'hôpital qui se fout de la charité. Je me demande qui joue le plus avec qui en cet instant précis.
— Un coup, tu es doux, l'autre indifférent. Je ne sais plus où donner de la tête avec toi. Moi non plus, je n'en peux plus de ce jeu. Tu es plus qu'un client, c'est évident, et que tu ne le saches pas me blesse... Tu es le seul que je laisse m'embrasser... Le seul que je laisse me faire l'amour... Tu es définitivement bien plus qu'un client pour moi, avoua-t-elle et j'arrête immédiatement de respirer. Tout un tas de sentiments contradictoires me traverse l'esprit. À chaque parole de Lanaya, mon cœur se serre un peu plus et j'ignore comment gérer ses nouvelles informations.
— Durant la plus grande partie de ma vie, je me suis sentie seule, mais Carter, quand je suis avec toi, je n'ai plus cette impression et cela me fait peur. J'ai réalisé que j'avais des sentiments pour toi et je me sens tellement stupide. Parce que je sais que, toi, tu ne me considéreras jamais comme je te considère, dit-elle, les larmes aux yeux et une moue sur la bouche. Je ne cherche plus le prince charmant depuis longtemps, tu sais, mais quand je suis dans tes bras... Je me sens bien et je me rends compte que j'en ai terriblement besoin. Quand tu me regardes, je me mets à espérer qu'un jour, tu deviennes mon prince pas charmant. Je sais que c'est complètement pathétiq...
Je ne la laisse pas finir sa phrase et m'avance vers elle pour l'embrasser avant de capturer ses lèvres des miennes et Lanaya me rend rapidement mon baiser. Elle entrouvre les lèvres pour me faciliter le passage vers sa langue. Au contact de celle-ci, je perds tout bon sens, l'embrasser devient urgent, il n'y a plus qu'elle est moi. On s'embrasse comme si c'était la première fois et j'adore ça. Elle attrape dans une morsure ma lèvre avant de la libérer dans un coup de succion minutieusement exécuté. Quand Lanaya gémit contre ma bouche, je la sers un peu plus contre moi. J'ai définitivement perdu la tête pour cette femme et la réalité est moins difficile à accepter que ce que je pensais. Je me détache de ses lèvres sans pour autant m'éloigner. Je retire rapidement ma veste de costume pour la mettre au tour de ses épaules dénudées.
— Tu es loin d'être pathétique, Lanaya, lui dis-je en déposant un baiser sur son front avant de m'apprêter à être honnête à mon tour. Tu as chamboulé ma vie dès l'instant où tu y as mis un pied. Je ne savais pas que j'aimais tant que ça les yeux sombres jusqu'au moment où mes yeux se sont perdus dans les tiens. Tu es à l'opposé de toutes les femmes que j'ai fréquentées et pourtant, je n'arrive pas à te laisser. Je pense que tu m'as séduit en un regard et je m'enfonçais un peu plus à chaque fois que tu me souriais. Je n'ai pas voulu me l'avouer, mais quand je ferme les yeux, c'est toi que je vois. Quand tu n'es pas près de moi, tu me manques. Je n'ai jamais ressenti ça pour aucune autre femme, tu es la seule. Je t'ai profondément détestée en apprenant que tu étais une escort, car je savais au fond de moi que tu ne serais jamais vraiment mienne et cela me rendait fou.
— Je veux être à toi, dit-elle aussitôt, une moue adorable sur le visage et j'ai de nouveau envie de l'embrasser.
— Je le sais maintenant, lui souriais-je en cédant à la tentation de lui donner un baiser. Lanaya, tout ceci est nouveau pour moi, tu es la première à t'être frayé un chemin vers mon cœur. Je pensais savoir ce qu'était aimé avant de te connaître. Pourtant, aujourd'hui, je sais que ce que je croyais être de l'amour n'en était pas. Merde, je veux être avec toi constamment. Je te trouve belle à n'importe quel moment de la journée, que ce soit au réveil, avec tes cheveux en bataille, ou bien lorsque tu es apprêtée. J'adore la moue que tu arbores quand tu es contrariée ou l'expression que tu as, lorsque quelque chose te fait plaisir. J'en viens même à être jaloux quand je te vois parler avec d'autres hommes. C'est aussi nouveau pour moi, ce sentiment. Jamais je n'ai ressenti de la jalousie, jusqu'à ce moment-là au Mark. J'ai détesté te voir dans les bras d'un autre. Elle tend une main qu'elle dépose sur ma joue pour me caresser avant de se redresser pour venir m'embrasser. Lanaya enroule ensuite ses bras autour de mon cou sans pour autant rompre notre baiser et je la serre contre moi. Je ne sais pas combien de temps dure notre étreinte, mais quand on se détache l'un de l'autre sans cesser de nous enlacer, nous sommes tous les deux haletants. Lanaya est sublime, les joues rouges et les lèvres gonflées par notre baiser. Merde, j'en veux beaucoup plus et ma partenaire est dans le même état que moi.
— On rentre, dis-je en lui prenant la main.
Je descends les quelques marches qui nous séparent du jardin des Conway et entreprends de contourner la maison pour emprunter l'entrée principale et non pas par où nous sommes sorties pour éviter les regards indiscrets. Je franchis la porte d'entrée pour faire directement face à Kaiden, le regard désapprobateur. Sans lui prêter attention et en l'ignorant ouvertement, je passe devant lui, sachant parfaitement ce qu'il pense de toute cette situation.
LANAYA
**********
Carter m'entraîne derrière lui, toujours sa veste sur les épaules et le rouge aux joues par ses révélations inattendues. Me livrer à lui a été la meilleure décision que j'ai eu à prendre. On entre de nouveau dans la demeure des Conway et nous croisons son ami qui s'appelle, Kaiden, si ma mémoire est bonne. Celui-ci semble visiblement mécontent de nous voir ensemble, va savoir pourquoi.
— Seth vous cherchait, dit-il à l'intention de Carter.
— Je lui expliquerai, répond simplement celui-ci.
— À elle aussi ? Parce que, visiblement, tu fais n'importe quoi !
De qui parle-t-il ?
— Oui aussi, Kaiden, souffla-t-il. S'il te plaît, ne t'en mêle pas.
— Tu vas faire une grosse erreur, ne dit pas que je ne t'ai pas prévenu, Carter, conclut-il avant de s'en aller.
Mais, de quoi ces deux-là parlaient-ils ? J'espère que l'erreur, ce n'est pas moi. Intriguée, je ne peux retenir ma curiosité plus longtemps.
— Qui est le « elle » dont ton ami parlait, ne puis-je m'empêcher de demander à Carter dans le couloir qui mène à nos chambres respectives.
— Personne, répond-il sans pour autant cesser son avancée dans le couloir.
Absolument pas satisfaite par cette réponse, je continue sans lâcher l'affaire.
— L'erreur, c'est moi ?
— Lana, laisse tomber, tu veux ! Ce n'est pas important.
Comment ça, pas important ? Il est évident qu'il me cache quelque chose et si je me fie à la manière qu'il a d'esquiver toute conversation sur le sujet, c'est quelque chose qui va, d'office, ne pas me plaire. Je retire ma main de la sienne et Carter s'arrête enfin pour me faire face.
— Le « elle », c'est la femme pour qui tu m'as laissé il y a trois ans, m'inquiétais-je, ayant un mauvais pressentiment.
Carter passe une main dans ses cheveux, visiblement embêté, sans me répondre. De son silence se déverse dans mon esprit un tas d'idées toutes plus désagréables les unes que les autres. Ne voulant plus me torturer, je reprends la parole.
— Carter, s'il te plaît, je te demande d'être honnête.
— C'est elle, confessa-t-il.
Il n'a pas besoin de me le dire pour que je comprenne que cette femme fait toujours partie de sa vie. Une profonde tristesse vient se nicher au fond de mon cœur à la confirmation de cette nouvelle.
— Et c'est moi, l'erreur ?
— Non, tu es loin d'être une erreur, Lana, me rassure-t-il.
— Ne me mens pas, ton ami parlait de moi, c'est évident.
— Cela ne veut pas dire que je partage son point de vue. Pour moi, tu n'es pas une erreur et qu'il le pense, je m'en contre fou.
— Comment peux-tu dire ça alors que cette femme fait toujours partie de ta vie ? D'ailleurs, qu'y a-t-il entre vous, et ne me ment pas, s'il te plaît.
— Tu veux avoir cette discussion en plein milieu du couloir ? Rentrons dans ta chambre et je t'expliquerai tout.
— Très bien.
Je le dépasse pour entrer dans la chambre qui m'a été attribuée par nos hôtes. Une fois à l'intérieur, je me retourne vers Carter dans l'attente d'explications.
— Gina est une femme que je connais depuis des années. On a eu une aventure dans le passé qui s'est tragiquement fini et, dès que l'on a eu la possibilité de reprendre cette relation, on a saisi l'occasion. Cela fait trois ans que l'on se fréquente et je suis censé lui faire ma demande dans moins de trois semaines.
Les mots de Carter me font l'effet d'une douche froide. Je me retiens à la commode en sentant mes jambes s'affaiblir suite à cette révélation. Je mets une main sur ma poitrine tant mon cœur est douloureux. J'ai l'impression qu'il peut me lâcher à tout moment. Tout devient clair dans mon esprit. Il est avec elle depuis ce jour où il m'a laissé. C'est Gina qu'il veut, sinon pourquoi serait-il sur le point de lui demander sa main. Merde, la réalité fait tellement mal. J'étais loin, mais alors très loin de m'imaginer ce genre de scénario. Il va demander une autre femme en mariage, plus je me le répète et plus cela me paraît insensé.
— Lanaya...
— Sors d'ici, lui criais-je, ne pouvant plus supporter sa présence.
— Tu voulais que je sois honnête, donc laisse-moi l'être jusqu'au bout.
— Non, dégage ! Mon Dieu, je suis vraiment la dernière des idiotes... Je ne veux plus rien entendre sortir de ta putain de bouche. Carter se rapproche de moi et je le repousse violemment. Ne me touche pas, tu vas demander à une autre femme de t'épouser, dis-je les larmes aux yeux. Il revient à la charge pour me reprendre dans ses bras. J'essaye tant bien que mal de me dégager de son étreinte, sans succès. Carter me garde fermement dans ses bras et c'en est trop pour moi. Je fonds en larme tout en tambourinant lascivement sur sa poitrine.
— Je te déteste... Pourquoi tu me fais ça, tu te venges pour les mensonges, je te rappelle que tu m'as autant menti ! Mon Dieu, tu ne peux pas me dire toutes ses choses dehors pour ensuite m'avouer que tu vas en épouser une autre. Je te déteste, je déteste tellement avoir des sentiments pour toi...
— Non... Écoute-moi, Lana, je croyais que c'était la femme que j'aimais, avant que tu n'entres dans ma vie. C'était une évidence, Gina était la femme avec qui je voulais finir. Mais, maintenant, c'est différent... C'est avec toi que je veux faire ma vie, je ne peux pas t'imaginer loin de moi. Je contais tout dire à Gina une fois qu'elle serait de retour à New York. Je ne peux plus lui demander sa main pour les raisons évidentes que je viens de t'annoncer.
Il saisit mon visage baigné de larmes de ses mains pour le relever, m'obligeant à le regarder. Dans les yeux émeraude de Carter, il n'y a que de la sincérité et j'ose aussi croire de l'amour pour moi. Dans ma tête, c'est le bordel, un véritable ascenseur émotionnel.
— Je ne peux plus me résoudre à te laisser. Lana, je ne sais pas si c'est une bonne idée nous deux. Mais, bordel de merde, j'ai tellement envie d'essayer, car quand je suis avec toi, je suis heureux, tu me rends fou et j'ai eu envie de t'étriper quelquefois, mais le résultat reste le même. Je me sens moi-même avec toi à mes côtés et je serais complètement débile de te laisser à un autre. Donc, Lanaya Howard, puis-je espérer devenir ton prince pas charmant, car j'en meurs d'envie ?
Sa remarque me fait aussitôt rire et je me rends compte que la tristesse a laissé place à de la pure joie. C'est moi qu'il choisit ! Cependant, je ne vais pas le laisser s'en sortir comme ça, c'est trop facile.
— J'hésite, tu m'as quand même menti.
— Que dois-je faire pour que tu me pardonnes ?
— Commence par un baiser, ensuite surprends-moi et je reconsidérerai ta requête.
Pour seule réponse, Carter me fait son plus beau sourire dans le but de me séduire. Ce qu'il ne sait pas, c'est que je suis déjà tout à lui. Il scelle ses lèvres aux miennes avant de m'embrasser fougueusement sans plus aucune retenue. Putain, qu'est-ce que c'est bon ! Notre baiser prend une tout autre signification maintenant que je sais ce qu'il ressent vraiment pour moi. Mon cœur tambourine maladroitement dans ma poitrine, prêt à se rompre. Je ne cherche même plus à le calmer, acceptant l'amour que je ressens pour cet homme. La langue de Carter vient délicatement s'emmêler à la mienne pour approfondir notre baiser. En cet instant, l'entièreté de mon corps est en feu. J'en veux davantage... Je décide d'interrompre notre baiser et dès que mes lèvres quittent les siennes, je ressens un manque immédiat. Carter me regarde, ne comprenant pas pourquoi j'interromps ce moment plus qu'agréable. Pour seule réponse, je saisis sa cravate et l'invite à me suivre dans la salle de bain. Je relâche celle-ci pour me détourner de lui dans le but d'aller faire couler la douche. Le bruit de l'eau qui coule remplit la pièce et je prête de nouveau attention à mon partenaire. Je fais tomber sa veste au sol sans le quitter du regard et en un instant ses yeux deviennent aussi sombres que les miens, quand il comprend où je veux en venir.
— J'attends toujours que tu m'arraches cette robe, le défiais-je en acceptant sa requête.
— Pas de marche arrière.
— Jamais.
Carter dessert sa cravate pour la retirer tout en se rapprochant de moi.
— Tu ressembles à un ange, mais ce sont les cornes qui te vont le mieux.
Je dépose mes mains sur son torse pour le caresser avant de m'arrêter sur les boutons de sa chemise.
— Tu te serais ennuyé avec un ange, dis-je avant de faire sauter l'intégralité de ses boutons. La vision de son torse nu me rend dingue et automatiquement, je le caresse d'une main. Cela ne devrait pas être permis d'être aussi bien foutu.
— Tu me connais si bien que cela me fait peur, se moqua-t-il tout en agrippant ma main sur son torse pour me faire tourner dans le but que je lui donne mon dos. Il se penche ensuite vers mon oreille en apposant ses mains de part et d'autre de mes épaules. Tu es aussi délicate qu'un ange, mais à la fois fougueuse comme un démon. Ce mélange me convient parfaitement, me chuchota-t-il et fini par un doux baiser au niveau de ma nuque en entreprenant de faire glisser la fermeture de ma robe de soirée qui tombe rapidement à mes pieds. Je me retrouve nue, à l'exception d'un string en dentelle de la même couleur que ma robe.
Je me retourne pour lui faire face et Carter me regarde comme si c'était la première fois qu'il me voyait nue. Il est tellement mignon avec son expression ébahie.
— Lana, tu es tellement belle.
Je rigole, gêné par son compliment.
— Tu ne m'as pas l'air mal non plus, dommage que je ne puisse pas vérifier convenablement.
Carter comprend immédiatement le sous-entendu et retire sa chemise qu'il balance, au sol, avant de s'attaquer au reste de ses vêtements. Le voilà complètement nu devant moi, le membre fièrement dressé. À la vue de sa queue me vient une réflexion complètement indécente. Comment cette chose a pu entrer entièrement en moi et à cette simple question, je deviens rouge pivoine.
— Tu peux toucher si tu veux, dit-il en se rapprochant de moi. Il est évident que c'est toi qui me mets dans cet état.
L'autorisation de Carter me donne des ailes et je me surprends à tendre la main pour entrer en contact avec ce membre fièrement dressé. Sa queue est douce et dure à la fois, sa chaleur me procure des frissons, tout en le caressant, je ne le quitte pas des yeux. Il ferme les siens pour profiter pleinement de cette petite douceur. Lorsque je passe le pouce sur la partie supérieure de son membre, il rouvre les yeux.
— Et si l'on continuait tout ceci sous la douche, me propose-t-il.
J'acquiesce, complètement hypnotisé par cette tension palpable.
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