Parties II : CARTER / LANAYA

Kaiden et moi serrons la main de notre collaborateur avant que la secrétaire de mon associé ne l'accompagne à l'extérieur de la salle de réunion.

— Ça s'est bien passé, me dit mon ami.

— Oui...

— Qui y a-t-il, me demande Kaiden comprenant que je ne suis toujours pas convaincu par la transaction.

— Je ne sais pas si nous avons bien fait de lui proposer autant pour ses bouts de terrains.

— Écoute, j'ai étudié le marché dans cette zone et c'est bien en dessous du prix de sa valeur. De plus, si on reste sur notre idée de départ, ça va nous rapporter des millions.

— Tu sais qui tu vas mettre sur ce projet.

— Oui, j'ai ma petite idée, laisse-moi m'occuper de ça.

— Je te fais confiance, si tu crois en ce projet, allons-y.

Deux coups retentissent sur la porte de réunion avant que je ne voie apparaître Mia. Elle entre dans la salle, visiblement embêtée.

— Monsieur Pirce, je suis désolée, mais il y a un petit problème.

Inquiet, je regarde ma secrétaire, ne comprenant pas de quoi elle parle.

— Je vous écoute Mia, dis-je en prenant une gorgée de ma bouteille d'eau.

— Il y a une personne à l'étage qui nous dit être, je cite, la femme que vous baisez.

En entendant ces derniers mots sortir de la bouche de ma secrétaire, je recrache malgré moi toute l'eau que j'avais en bouche. Quand j'entends Kaiden rire à gorge déployée, je prends une serviette sur la table pour essuyer le carnage tout en jurant.

— Merci, Mia... tu peux la conduire dans mon bureau, je vais arriver.

— Ah, parce que c'est vrai, vous la connaissez ?

Je dévisage ma secrétaire, ne comprenant pas pourquoi elle me pose la question. Mon regard noir a dû la dissuader d'avoir une réponse à celle-ci.

— Excusez-moi monsieur, je fais ça tout de suite, dit-elle en refermant la porte derrière elle.

— C'est l'escort, me demande mon ami.

— Oui...

— Tu n'as pas perdu ton temps.

— C'est toi qui m'as dit de me débarrasser rapidement de mon obsession pour elle. D'ailleurs, elle m'accompagne au gala de ce soir.

— C'est ma mère qui va être déçue. Elle qui se faisait une joie de te mettre dans ses lots d'exception.

— Il en était hors de question et tu le sais.

— D'où la pute, renchérit Kaiden.

Entendre mon ami utiliser ce mot péjoratif pour qualifier Lanaya me dérange... Pourtant, c'est ce qu'elle est, je ne peux pas lui en vouloir.

— Exactement.

— Tu sais qu'il y aura les Hartley ainsi que Seth au gala.

— Oui et j'expliquerais à Seth qu'elle est là uniquement pour m'éviter de passer la pire soirée de gala de cette année. Il comprendra.

— Si elle n'est que ça... Je te le redis, ne fait pas le con, c'est tout.

— Bien sûr qu'elle n'est que ça, rassurais-je mon ami. Il n'y a rien d'autre, c'est qu'une escort après tout, essayais-je de m'en convaincre.

LANAYA
**********

— Voici le bureau de monsieur Pirce, me dit sa secrétaire avant de m'ouvrir la porte pour m'inviter à entrer.

Je la remercie et elle referme la porte derrière moi. Face au bureau, le seul mot qui franchit mes lèvres, c'est waouh... La pièce elle-même est un mélange de modernité et de raffinement, avec des baies vitrées s'étendant du sol au plafond qui inondent l'espace de lumière naturelle et procurent des panoramas de la ville à couper le souffle. Les murs sont habillés de panneaux de bois foncé, créant un contraste saisissant avec le sol en marbre poli. Au centre de la pièce trône un bureau fabriqué en ébène de Macassar aux lignes épurées dont la surface polie reflète la lumière ambiante. Cette surface est impeccablement rangée, chaque objet est stratégiquement placé, allant de l'ordinateur portable dernier cri au presse-papiers en cristal. Rien ne dépasse sur ce bureau, chaque document est soigneusement organisé et rangé dans leur porte-documents en cuir. Dans un coin du bureau se trouve un salon somptueux, où des canapés en cuir italien et des fauteuils en velours entourent une table basse minimaliste, invitent à la détente tout en offrant un refuge confortable pour des réunions informelles. À côté de ce salon, une salle de réunion privée est dissimulée derrière des panneaux de verre dépoli. En son centre se trouve une table en chêne massif accueillant des chaises rembourrées en cuir. Celle-ci offre un espace intime pour les négociations confidentielles et les délibérations stratégiques. À l'opposé du bureau, un petit bar discret est niché dans un coin de la pièce, offrant une sélection de spiritueux haut de gamme et de vins fins pour les réceptions privées ou les rencontres d'affaires informelles. Des étagères en verre transparent mettent en valeur les bouteilles étiquetées des noms les plus prestigieux, ajoutant une touche de sophistication à l'espace. Merde tout ici exprime la supériorité de Carter.

— La femme que je baise, me surprend la voix de l'homme qui ne veut pas quitter mon esprit.

Je fais volte-face pour l'observer, il est magnifique dans son costume gris, j'ai très envie de me jeter sur lui pour l'embrasser. On se calme, Lanaya tu n'es pas un animal, les êtres humains savent se contrôler, donc contrôle-toi. Carter aussi m'observe ou plutôt me dévore des yeux. Moi qui pensais qu'il serait de mauvaise humeur à cause de mes paroles crues, je me suis trompée. Il a l'air plus amusé qu'autre chose par mes mots.

— C'est ce que je suis, non ou bien tu aurais préféré que je dise son escort privé, le sondais-je.

— Tu aurais simplement pu donner ton nom.

— Pas faute d'avoir essayé, que crois-tu, je suis arrivée en criant cette information ? J'étais énervée qu'on ne me laisse pas entrer, voilà tout. Tes hôtesses d'accueil sont de véritable harpie.

— Je suis l'unique responsable, j'aurais dû prévenir Mia de ton arrivée.

— Oui, j'ai carrément dû piquer un badge à l'un de tes employés.

— Pardon, plissa-t-il les sourcils d'incompréhension.

— Tu as bien entendu, c'était la seule solution que j'avais pour rentrer étant donné que Betty refuser de te prévenir de mon arrivée. Et je n'avais pas ton numéro pour le faire moi-même.

— Je suis désolé, dit-il en se rapprochant de moi. D'ailleurs, on va arranger ça, mais avant, bonjour, dit-il en me caressant la joue d'une main avant de m'attirer vers lui. Carter se penche pour m'embrasser et naturellement, je me laisse faire, en ayant également très envie.

Quand ses lèvres se détachent des miennes, mon cœur se resserre. Tel est pris qui croyait prendre, moi, essayant de séduire Carter, je finis par être séduite à mon tour.

— Maintenant, nous pouvons poursuivre notre conversation, dit-il, le sourire aux lèvres et je fonds instantanément.

La seconde d'après, je vois les lèvres de Carter bouger sans un son, n'étant déjà plus avec lui, bien trop occuper à me demander comment cet homme peut-il bien faire pour être aussi attirant. Il n'y a pas à être aussi beau, cela devrait être interdit tant c'en est ridicule. Comment voulez-vous que j'arrive à oublier Carter dans ces conditions ? Cet homme laissera sans aucun doute une marque indélébile dans mon esprit. Après lui, tous les hommes que je vais rencontrer ne seront jamais à la hauteur.

— Alors, tu me le donnes ?

Fais chier, je n'ai rien entendu.

— Tu disais ?

Il se met à rire et mon cœur rate un battement. Qu'est-ce que j'étais en train de me dire, ah oui, indélébile !

— Passe-moi ton portable, répète-t-il. Je le sors de mon sac pour le lui donner, ne comprenant pas pourquoi il le veut. Carter tapote sur le clavier avant de me le rendre. Voilà, tu as mon numéro personnel maintenant, cette situation ne se reproduira plus.

Je le regarde sans comprendre, il n'y aura jamais de prochaine fois, alors pourquoi me donne-t-il soudainement son numéro. Un petit sentiment d'espoir montre le bout de son nez avant que je ne le chasse. Cela n'arrivera pas. Je décide de changer de sujet pour ne plus espérer d'un, nous, avec cet homme.

— Ok et sinon peux-tu m'expliquer la valise ?

— Tu vas m'accompagner à un gala ce soir et ensuite, on décollera pour la Californie.

— Pardon, comment ça la Californie et pourquoi tu ne m'as pas prévenu pour le gala, je n'ai pas pris de robes assez raffinées pour ce genre d'évènement.

— Ce n'est rien, on a qu'à aller t'en chercher une avant de partir et pour ce qui est de la Californie, la période de Noël est importante dans ma famille. Chaque année, mes grands-parents organisent des évènements à cette période et cette année, tu m'y accompagnes.

— Excuse-moi, tu as bien dit que je t'y accompagnerais ?

L'idée de me retrouver dans la famille de Carter pour cet évènement heureux me glace le sang et je repense immédiatement à mes parents. Il est bien trop tôt... Certes, j'ai accepté leur départ, mais cela ne veut pas dire que je ne ressens plus de douleur. Je recule d'un pas pour mettre de la distance entre lui et moi. Soudainement, j'ai un flash-back d'il y a 16 ans. Je me revois dans la voiture, le sourire aux lèvres et la minute d'après, pleurant toutes les larmes de mon corps à l'hôpital. Je ne pourrais pas... pas maintenant. Le traumatisme reste toujours présent et cela restera à mon avis la période la plus difficile pour moi. Entourée de la famille de Carter, je serais bien trop vulnérable. Rien n'en découlera de bon si je l'accompagne.

— Non, me braquais-je. Je ne veux pas ! Je saisis ma valise prête à partir quand Carter m'arrête.

— Tu n'as pas le choix. Si tu ne viens pas, notre marché ne tient plus et tu devras me rendre l'argent que tu as encaissé il y a deux jours.

Merde, j'avais presque oublié les 500 000 dollars qui ne sont déjà plus à moi, ce qui fait que je ne peux refuser. Je dois trouver une solution pour qu'il change d'avis.

— Tu vas amener une escort dans ta famille, tentais-je de l'en dissuader.

Carter grimace.

— Personne n'en saura rien.

— Comment ?

— Tu te feras passer pour ma copine.

— Feignez d'être amoureuse de toi, ça va être difficile.

— Tu y arriveras, je n'en doute pas. Tu excelles quand il faut mentir.

Aïe... il tire à balles réelles.

— C'est toi qui dis ça ? Excuse-moi, se pourrait-il que j'aie oublié ta franchise envers moi.

— On ne compte pas les points Lanaya.

— Ça m'en a tout l'air pourtant !

— Je te demande uniquement de jouer un rôle.

— Ce n'était pas dans notre contrat, tu payes mes services d'escort, pas d'actrice. Mais, je suis prête à mentir à toute ta famille et jouer le jeu des amoureux transis afin qu'ils y croient, mais cela te coûtera.

— Je t'écoute, dit-il en croisant les bras. Combien veux-tu ?

— 10 000 dollars.

— 5 000 maintenant, et le reste à la fin, de ta prestation, c'est bon pour toi ?

— Marché conclu.

— Parfait, il me dépasse pour rejoindre son bureau, tu acceptes les chèques ?

— Oui.

Carter sort son chéquier et le remplit avant d'en arracher une feuille pour venir me la donner.

— On doit rester combien de temps en Californie ?

— Un peu plus de deux semaines et si tout est bon pour toi, on va pouvoir partir. Nous sommes attendus au gala pour 18 heures, donc on doit aller te chercher une robe maintenant.

Zut, je n'ai pas pris assez d'affaires.

— Et après le gala, je suppose qu'on part directement ?

— C'est ce qui est prévu.

— Alors, j'ai un souci.

— Qui est...

— S'il te plaît, Carter, regarde ma valise. Tu ne trouves pas qu'elle est un peu petite pour une période de plus de deux semaines ?

— Effectivement.

— Donc j'aimerais beaucoup repasser par chez moi histoire de changer de valise et prendre un peu plus de vêtements avant que l'on ne parte.

— Pas de problème, allons-y maintenant, me tendit-il la main.

J'acquiesce en la saisissant, Carter nous entraîne en dehors de son bureau. On se dirige vers les ascenseurs et quand nous sommes sur le point de dépasser le bureau d'accueil, je tire sur sa main pour le forcer à s'arrêter. Il se détourne, ne comprenant pas pourquoi je m'arrête subitement. Son employé qui me prenait de haut, il y a encore quelques minutes, nous regarde et c'est ce que je voulais. Maintenant, que le spectacle commence. D'une main habile, je me saisis de la cravate de mon partenaire qui se rapproche immédiatement de moi. Je jette un coup d'œil à l'hôtesse de Carter qui écarquille les yeux et intérieurement, je jubile.

CARTER
**********

Lanaya m'embrasse ardemment et je crains de perdre mes moyens si elle continue. Moi qui me suis retenu en lui donnant rien qu'un baiser chaste pour éviter de la prendre sur mon bureau tant elle m'a manqué. Alors que mademoiselle s'en moque complètement et m'embrasse de la sorte en plein milieu de l'accueil. Quand elle me mordit la lèvre inférieure, c'en est trop. Lanaya est sur le point de se reculer quand je la retiens. Je l'embrasse de plus belle tout en la serrant dans mes bras.

— Carter, ricane-t-elle contre ma bouche.

— Hum...

— Si tu veux me prendre, fais-le dans ta voiture.

Ma queue réagit avant même que je ne comprenne ses dernières paroles, je détache mes lèvres pour la regarder, elle est sérieuse. Lanaya me transperce de ses yeux intensément sombres et cela me donne des frissons.

— Tu m'as beaucoup manqué, prononça-t-elle sans détacher son regard du mien. J'ai envie de lui répondre qu'elle aussi, mais Lanaya ne m'en laisse pas le temps. Puis-je te faire une petite confidence ?

— Oui.

— J'ai très mal dormi sans toi ses deux derniers jours. Tu étais constamment dans ma tête Carter.

Les sourcils froncés, je la regarde dubitatif.

— À quoi tu joues, lui demandais-je à voix basse, ne comprenant pas son changement de comportement et l'apparition de cette soudaine franchise.

— À rien, je voulais juste que tu saches combien tu m'avais manqué. D'ailleurs, j'étais tellement excitée cette nuit que je me suis touchée en pensant à toi.

Bordel de merde, qu'est-ce qu'elle me raconte, aussi tôt des images de Lanaya se caressant s'impose à moi.

— J'imaginais tes mains me toucher et ta langue se balader sur l'ensemble de mon corps, continua-t-elle tout en soutenant mon regard sans jamais faillir. Mais, le plus malheureux dans tout ça, c'est que je n'ai pas réussi à venir, se mordit-elle la lèvre et maintenant je suis frustrée, dit-elle en gémissant.

Je déglutis tant le son qu'elle vient de faire est sexy. Au même moment, je croise le regard effaré de mon employé qui n'a évidemment pas perdu une miette de notre conversation.

— Tu peux utiliser ta... Je lui mets instinctivement la main sur la bouche pour ne pas qu'elle en dise trop.

— J'ai compris, et apparemment mon employé aussi, on y va maintenant.

Le regard rieur, Lanaya acquiesce pour que je retire ma main. « Bonne journée », crie-t-elle à l'intention de ma salariée avant que nous rejoignions les ascenseurs.

— C'était quoi ça, lui demandais-je une fois les portes fermées.

— Une petite vengeance personnelle.

Elle s'est jouée de moi pour donner une leçon à l'hôtesse d'accueil.

— Donc tout était faux, m'adressais-je à moi-même.

— Qu'est-ce qu'il y a, tu aurais aimé que cela soit vrai ?

— C'est possible.

— Alors peut-être que tout n'était pas faux et il se pourrait même que tu m'aies un peu manqué.

Je l'observe pour discerner une forme de moquerie, mais rien, elle est sincère et automatiquement cela me fait sourire.

— Pourquoi es-tu content, j'ai dit « peut-être » c'est tout, se met-elle à rougir et je la trouve tout de suite adorable.

— Toi aussi tu m'as manqué, lui avouais-je avant que les portes de l'ascenseur ne s'ouvrent sur le parking de l'entreprise.

Lanaya se contente de m'examiner un peu étonner avant de laisser place à une autre expression.

— Très bon jeu d'acteur, j'y ai presque cru, dit-elle avant de sortir de l'ascenseur à son tour, bon, elle est où ta voiture ?

Son changement de sujet me dissuade de ne pas la corriger. Il vaut mieux qu'elle le prenne ainsi. Je ne suis pas capable de m'expliquer à moi-même pourquoi Lanaya me manque plus que la femme que j'ai décidé d'épouser.

— C'est la voiture noire.

Lanaya s'avance vers celle-ci que je déverrouille.

— Laisse-moi ta valise, je vais la mettre dans le coffre.

— Merci, me dit-elle avant de me la passer et ensuite, elle va s'installer côté passager.

Je referme le coffre et rejoins Lanaya dans la voiture.

— Je me rends où ?

Elle me donne sa nouvelle adresse et je me mets directement en route. Arrivé devant chez elle, je sors pour lui rendre sa valise.

— Merci beaucoup. Tu veux entrer, me proposa-t-elle.

— Non, je vais aller récupérer mes affaires, ensuite, je viens te chercher.

— D'accord.

— Je t'envoie un message quand je suis là.

— Très bien, me sourit-elle avant de partir.

Je la regarde s'éloigner et une fois que je ne la vois plus, je me réinstalle dans ma voiture et démarre. Le portable en main, je compose le numéro d'une bonne connaissance et actionne le kit main libre.

— Carter Pirce, que me vaut le plaisir de ton appel, résonne la voix de mon interlocutrice dans toute la voiture.

— Bonjour, Makena, pourrais-je passer avec une amie aujourd'hui ? Il lui faudrait une robe de gala pour ce soir et rien de mieux que la grande Mak pour la conseiller.

— Tu me flattes et avec plaisir, mon chou, tu sais que je ne peux rien te refuser.

— Merci beaucoup, je serai là dans moins d'une heure, ça va pour toi ?

— Sans problème, je vais reporter mes rendez-vous, viens quand tu veux.

— Merci, Mak, dis-je avant de raccrocher.

Makena est une créatrice de mode reconnue qui n'a plus besoin de faire ses preuves dans le monde de la haute couture. Nous nous sommes rencontrés lors d'un évènement que ma mère a organisé et depuis ce jour, on est resté en contact.

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Bonne lecture ♥️
N'oubliez pas de me donner votre avis et de voter ⭐️ pour ce deuxième chapitre, j'espère qu'il vous plaira 🥰✨

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