《CHAPITRE 6 - LUI》
CHAPITRE 06
***
Cette fille n'est pas comme toutes les autres, je l'ai su dès que je l'ai rencontré et la nuit que nous venons de passer m'a littéralement chamboulé.
Si elle aurait été n'importe quelle fille, je l'aurais jeté de mon lit une fois mon désir rassasier mais elle, je ne pourrais jamais lui faire ça. Chaque seconde passé en elle était comme une évidence. J'y étais tellement bien que je ne voulais plus la quitter.
Une fois terminé, je n'ai pourtant pas ressenti le besoin d'autre chose que de recommencer. Je crois que je ne pourrais jamais me lasser de son corps divin, ses petits seins si parfaits et ses fesses si envoûtantes. Et je crois que je ne pourrais plus jamais me passer de sa peau si douce.
D'habitude, je séduis les filles, trop conne pour me refuser quoi que ce soit, mais avec elle, c'est différent. J'ai aimé toutes ces choses qu'elle m’a faite. Et j'ai aimé la satisfaire.
Je la regarde dormir. Elle est si belle. On dirait une petite fille. Sa cage thoracique se soulève avec apaisement. Je jette un coup d'œil à mon téléphone. 4h20. Je n'arrive pas à fermer l'œil. Je ne sais pas si ça vient du faites que je pourrais passer toutes mes nuits à la regarder dormir ou si c'est ma difficulté d'écrire mon nouvel album. J'ai déjà écris six chansons, certaines dans un registre assez différent de ce que j'écris habituellement. J'en suis plutôt satisfait, même si il me reste à peaufiner mes textes et à réviser la mélodie. Le travail d'auteur compositeur n'est pas de tout repos parfois.
Je me lève discrètement, pour ne pas la réveiller. J'enfile rapidement mon boxer ainsi qu'un bas de jogging. Je quitte la pièce avant de descendre au rez de chaussée. Murphy est étalé comme une loque sur le canapé. Quand je m'assois près de lui, il ouvre péniblement un œil qu'il referme aussitôt.
Je prends ma guitare et sors mon carnet. Je relis mon texte, réfléchis quelques instants après chaque phrase. Je corrige quelques morceaux puis commence à frotter mes doigts sur les cordes. J'espère juste ne pas la réveiller même si je sais que ma chambre, où elle dort profondément, est à l'autre bout de la villa.
Je ne sais pas combien de temps je suis resté là, à créé toutes ses mélodies qui, je suis sûr, deviendront les tubes de demain. Je sens une main glisser le long de mon épaule nue et je m'arrête aussitôt de jouer. Elle s'assoit près de moi, le visage encore endormi. Seulement vêtue d'un de mes tee shirt, elle est magnifique.
- Insomnie ? je demande.
- Et toi ?
Je laisse échapper un rire. Je pose ma main sur sa joue chaude et elle presse sa tête contre ma paume, les yeux fermés. Je me surprends de penser qu'elle n'est pas envieuse de satisfaire sa curiosité et ne me demande pas ce que je fais. L'horloge murale m'annonce qu'il est bientôt six heures. Dehors, le soleil se réveille tranquillement et la nuit fait pas place au jour.
- Qu'est ce que tu fais ? me demande t-elle.
Je souris. Vilaine curieuse !
- Je joue.
Elle sourit à son tour puis se blottie contre moi. Son contact m'apaise aussitôt. Elle garde les yeux fermés. Je ne sais pas pourquoi je ne lui ai pas trouvé un bobard. Peut être parce que je n'ai pas vraiment envie de le faire. Bien sûr, je préfèrerais qu'elle ne sache jamais comment je gagne ma vie, ô combien je suis célèbre dans chaque état de ce foutu pays.
J'ai toujours essayé de me préserver. Les femmes sont si vénales que je n'ai jamais laissé entrer une fille dans ma vie plus que le temps d'une nuit. Elles sont tellement attirés par la gloire et l'argent. Mais je sens que Chloé n'est pas comme ça. Elle paraît ne pas se soucier de mon statut, ni ce que je représente et encore moins de mon fric.
La veille, au matin, elle avait insisté pour payer son petit déjeuner. Plus j'insistais, plus elle se braquait. Son petit jeu m'avait amusé mais cela m'avait surtout encore plus réconforté dans l'idée que l'argent ne l'intéressait pas. Je sens que Chloé est différente.
Je me rends compte que Chloé est endormie sur le canapé, Murphy à ses pieds et je souris. Je me lève délicatement, reposant son corps sur le canapé et me lève. Je n'aimerais pas la réveiller pour passer encore plus de temps avec elle mais elle paraît exténuée. Je me dirige, ma guitare à la main ainsi que mon carnet, vers l'étage. J'entre dans mon studio et me pose devant mon bureau. Je relis une nouvelle fois les ébauches de mes nouvelles chansons. Moi qui manquait d'inspiration, voilà que j'ai écris une quinzaine de chansons. Mais le plus dur est à faire. Trouver un son qui s'harmonisera parfaitement avec les paroles. J'allume mon ordinateur dernier cri et commence mon travail.
***
Je redescends vers neuf heures à cause de mon envie de café. Je descends les marches et entend le son de la télévision. Chloé est assise, Murphy toujours près d'elle. Elle paraît obnubilée par l'écran et je me fige quand je me rends compte qu'elle est sur une chaîne musicale. Pourvu qu'elle n'ai pas vu mon dernier clip. Je sais qu'elle me reconnaîtra aussitôt. Sa tête se tourne vers moi et elle me sourit aussitôt. Je m'approche d'elle, essayant de sonder si elle sait mais je ne vois rien d'autre qu'un sourire sincère et charmant.
- Ça te dit d'aller à la plage ?
Je ne sais même pas pourquoi j'ai proposé ça. D'habitude, je n'y vais jamais. Elle me sourit, tentée par ma proposition. J'entends le début de mon dernier tube et elle prend aussitôt la télécommande de la télé. Merde ! J'espère qu'elle ne va pas monter le volume. Je serre les dents, mais me détends quand l'écran se fige et devient noir.
- OK. Mais avant ça, il me faut un café.
Elle se lève prend ma main et m'attire dans la cuisine. Je me laisse faire et la vois sautiller jusque l'îlot centrale. Elle se fige et semble réfléchir. Elle se tourne vers moi puis me sourit.
- Je peux ? me demande t-elle en pointant son doigt vers les placards.
- Bien sûr. Fais comme chez toi.
Elle tend sa main vers le placard du haut et son tee shirt, mon tee shirt se soulève. J'ai une vue parfaite sur ses fesses et j'avoue que ce spectacle me réjouit.
- Tu devrais venir prendre ton petit déjeuner ici tous les matins.
Elle se fige puis se retourne lentement en haussant un sourcil. Mais pourquoi ai-je dis ça ?! Elle va me prendre pour un débile accro. J'ai envie de me gifler tellement je suis con.
- Non mais je dis ça uniquement pour le plaisir de te voir dans cette tenue.
Elle rit puis laisse échapper un « tu es con » qui ne m'aurait pas plu si une autre personne me l'aurait dit. Elle se retourne une nouvelle fois puis sort deux tasses qu'elle dépose sur le plan de travail. Un parfait hôte s'occuperait de servir son invité mais la voir s'affairer dans ma cuisine me ravit. Et puis, je n'ai d'ailleurs jamais servi qui que ce soit.
- Tu le ranges où ton café ?
- Euh…
Je me lève, m'approche d'elle et regarde autour de moi comme un con. Je n'en sais rien. Je suis chez moi et je ne sais même pas où est rangé ce putain de café. D'habitude, quand je me lève, aux alentours de midi, le café est prêt, préparé avec soin par Maria, mon employée de maison.
Je jette un petit coup d'œil à l'horloge. Neuf heures vingt. Je ne sais même pas à quelle heure Maria arrive le matin. Ne devrait elle pas déjà être là ?
- Je vais vraiment finir par croire qu'on est ches ton voisin, rit elle.
Je n'ai pas le temps de répondre que j'entends une clé tourner dans la serrure. Je me tourne aussitôt vers la porte. Maria entre, deux sacs de provision dans les mains. Elle fredonne une chanson et se fige quand elle m'aperçoit. On se croise pratiquement jamais. C'est à ce moment que Chloé se relève, les yeux étonnés. Elle regarde Maria avec un petit sourire puis me regarde. Elle lève les yeux.
- J'aurais dû m'en douter, elle souffle
Maria s'approche de nous et dépose les sacs sur le plan de travaille.
- Bonjour Monsieur, me dit elle. Mademoiselle.
- Bonjour, répond Chloé.
Elle paraît attendre quelque chose puis, au bout de quelques secondes, elle s'approche de Maria, la main tendue vers elle.
- Je suis Chloé.
- Bonjour Mademoiselle.
Chloé ose un coup d'œil vers moi. Je ne les ai même pas présentées et me décide enfin à sortir de mon mutisme.
- C'est Maria, mon employée de maison. Maria, vous pouvez me dire où vous mettez le café ?
Mon ton était un peu sec mais Maria est habituée. Elle me sourit puis s'abaisse près d'un placard de l'îlot central.
- Je vais vous le préparer Monsieur.
- Je peux le faire, Maria, intervient Chloé.
Mais bien sûr ! Et je paie cette femme à faire quoi ?
- Non, on va aller prendre une douche, je réponds, tout aussi sèchement
Chloé paraît étonnée par mon ton mais ne dit rien. Elle se contente seulement de sourire à Maria et je décide de terminer cette rencontre en prenant la main de Chloé. Je l'attire à l'étage. Elle reste silencieuse et quand je referme la porte de ma chambre derrière elle, je me rends compte qu'elle me fixe.
- Quoi ?
- Tu ne l'aimes pas ?
- Euh… si. J'ai rien contre elle. Elle fait bien son travail. Je n'ai rien à lui reprocher. Pourquoi ?
- Bah tu lui a parlé comme un chien alors je pensais que tu ne l'aimais pas..
Ça y est ! Chloé vient de voir le véritable Ethan. Le connard ! Je ne réponds rien et change de sujet en lui proposant d'aller prendre notre douche.
Elle me sourit puis entre dans ma salle de bain. Je lui donne une serviette propre quand je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Je l'extirpe aussitôt et aperçoit le nom de Owen. Qu'est ce qu'il me veut encore ?
- Désolé, je dois répondre. C'est le business.
- Pas de soucis. Je suis sous la douche.
J'acquiesce de la tête puis décroche en retournant dans ma chambre. J'attends d'entendre l'eau coulée pour répondre à mon frère.
- T'en as pas marre de m'emmerder ?
- Bien le bonjour à toi aussi, petit frère.
- Qu'est ce que tu veux ?
- Merci, je vais bien. Et toi ?
Je soupire suffisamment fort pour qu'il m'entende. Qu'est ce qu'il me saoule quand il fait ça ?
- Richard aimerait te voir aujourd’hui.
- Je ne suis pas libre.
- Bah libères toi. Il aimerait te voir à 11h.
- Putain, mais il fait chier. Je ne peux pas, je t'ai dis
- Demerdes toi car il sera chez toi à 11h.
- Fais chier. Il veut quoi ?
- Lire tes chansons. Tu en as combien ?
- Quinze.
- Et elles sont prêtes à être enregistrées ou tu vas encore me myhtonner un truc ?
- Vas te faire foutre Owen.
- Oui. Comme d'habitude, quoi. Bon, on se voit tout à l'heure.
Je raccroche en laissant échapper un « connard » puis me retourne. Chloé est là, uniquement enroulée dans une serviette de bain blanche. Elle me regarde, surprise et choquée. Je fourre aussitôt mes mains dans mes poches de mon jogging.
- Changement de plan. Je dois me rendre à une réunion à onze heures, je dis, faisant mine de rien.
J'essaie de me rappeler ma conversation. Rien ne laissait supposer ma profession. Elle me sourit timidement, un peu déçue.
- Pas de soucis.
***
Je gare ma voiture devant son petit immeuble et éteint le moteur alors qu'elle détache sa ceinture de sécurité. Elle me sourit puis ouvre la portière de la voiture.
- On se voit tout à l'heure ? je demande.
- Avec plaisir, me dit-elle.
- Super. Je passerais te prendre.
- OK. À quelle heure ?
- À …
Je sursaute quand j'entends qu'on frappe à mon carreau. Merde ! Pourvu que ce ne soit pas un fan. Je baisse à peine mon carreau et l'homme face à moi me sourit comme un débile. Qu'est ce que je déteste les fans. Tout autant que les paparazzis.
- Ouais ? je lâche
- Je peux avoir un autographe ?
Je déteste signer les autographes. J'ose un coup d'œil vers Chloé qui ne paraît pas comprendre la situation. Elle hausse les sourcils, étonnée. Je ne sais même pas comment je vais me sortir de cette merde. Je n'ai pas le temps de répondre quoi que ce soit que le mec me tend un stylo. Putain !
- Tu as dû te tromper mec ! je réponds seulement
- Mais tu es….
- Tu te goures ! Dégage maintenant.
Je lui fais un signe de la main et remonte mon carreau. L'homme paraît surpris puis tourne les talons. Chloé me regarde toujours.
- Tu le connais ? me demande t-elle
- Non.
- Mais pourquoi…
- Il a dû me confondre. Bon, je te disais. Vingt heures, ça ira ?
- Oui, c'est parfait.
- OK.
- Bon, je te laisse.
Elle tend son bras et fais une caresse à Murphy.
- Ne t'inquiètes pas Murphy, je te kidnapperai un autre jour…
Murphy aboie, comme si il comprenait ce qu'elle disait. Chloé me sourit puis me fait un signe de la main en souriant. Je la regarde entrer dans son immeuble et rejoins la chaussée rapidement.
***
Quand j'arrive chez moi, je reconnais aussitôt le petit coupé noir d'Owen garée près d'un 4X4 rutilant. Je me gare à mon tour, pestant le faites qu'ils soient déjà là. Ils savent pourtant que je suis toujours en retard. Je sors de ma voiture. Murphy m'imite puis part dans le jardin renifler toutes les plantes.
À l'intérieur, mon canapé a été investi par mon frère, Richard et un homme bedonnant d'une cinquantaine d'années. Je le reconnais aussitôt. C'est Stuart Harrington, un des producteurs les plus rentables d'Hollywood. Je les salue d'un signe de tête et m'affale sur le canapé.
- Ethan, tu connais Stuart ? fait Richard
J'hoche la tête. Qui ne le connaît pas à L.A ?
- Je n'ai jamais eu le plaisir de travailler avec vous. Je suis enchanté de vous rencontrer.
Je ne réponds rien. Richard paraît mal à l'aise alors qu'Owen à l'habitude.
- Je suis venu pour vous proposer un contrat, reprend Stuart.
- Je vous écoute.
- Bien. Vous devez savoir que je suis le producteur de plusieurs films d'action et que c'est moi qui a été choisit pour produire les films de Secret Défense.
- J'en ai entendu parler.
- Je sais que vous avez la réputation de ne pas tourner autour du pot donc je vais jouer franc jeu avec vous. J'aimerais que vous fassiez parti de la trilogie.
Je ne le quitte pas des yeux et je ne laisse rien paraître. J'ai entendu parler de cette trilogie. Il parait que les livres ont fait un carton. L'histoire d'un super héros, mal dans sa peau mais qui parvient tout de même à retrouver la foi en servant les citoyens. Ça a l'air pas mal. Mais je réserve mon jugement tant que je n'ai pas lu le scénario.
- J'aimerais que vous interprétiez le rôle principal.
Owen sort de son attaché-case le script. Il me le tend et je le prends machinalement.
- Je sais que vous êtes en train d'enregistrer votre nouvel album mais je me suis mis d'accord avec votre agent et Richard. Si vous êtes intéressé, le tournage débutera dans un mois. Ça vous laissera le temps de vous imprégné du personnage.
- Vous voulez une réponse pour quand ? je demande.
- Malheureusement, pour hier.
- Je ne peux pas prendre cette décision sans avoir lu le scénario.
- Oui, oui. Je comprends.
Owen sort sa main une nouvelle fois de sa mallette. Il me tend une simple feuille dont je ne jette même pas un regard.
- Nous aimerions également que vous soyez l'interprète de la BO du film.
Je pose mes yeux sur la feuille. Le peu que je lis paraît bon, très bon même et j'ose espérer que le scénario le soit tout autant.
- Nous aimerions beaucoup que vous réfléchissez à ma proposition. Si vous n'êtes intéressé que par l'interprétation de la musique du film, vous nous ferez un grand honneur mais nous aimerions vraiment que vous acceptiez le rôle. C'est comme si il avait été écrit pour vous.
- Je vais y réfléchir.
- Je souligne un détail tout de même. La chanson du générique fera partie de votre album. Je sais que vous enregistrer la semaine prochaine. Je vous demanderai juste de me donner votre réponse pour vendredi, afin que nous puissions régler les détails avec votre maison de production.
Stuart se lève, affichant un air grave et sérieux. Il hoche la tête puis tourne les talons avant de quitter la villa. Mon agent et mon producteur le suivent du regard pour porte son attention vers moi.
- C'est une occasion en or et ce rôle te fera gagner des millions, fait Richard.
- Oui, je m'en doutes.
- Tu devrais sérieusement y réfléchir. Stuart m'a fait écouter un enregistrement et ce sera un tube. Il te fera même gagner un disque d'or, voir de platine, intervient Owen.
Je regarde les paroles de la chanson. C'est vrai qu'avec ça, je gagnerais du fric. Beaucoup de fric. Et si je dois rajouter le cachet pour mon rôle dans le film…
- Dans tous les cas, que tu acceptes ou non le rôle, Stuart veut que tu interprète la musique.
- OK.
- Ok ? OK pour quoi ?
- OK pour la musique. Le film, je réserve ma décision jusqu’à ce que j'ai lu le scénario.
Owen et Richard paraissent satisfaits puis se lèvent tout les deux en même temps. Ils me saluent à leur tour et quittent la villa.
***
Hello à tous...
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Kiss
Laurie
***
EN MEDIA - ETHAN
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