《CHAPITRE 5 - ELLE》

CHAPITRE 05

***

Quand je rentre dans l'appartement, j'aperçois aussitôt Drew sur le canapé, le visage encore fatigué. Il tourne péniblement la tête vers moi puis secoue Manon, endormie sur ses genoux.

- Tu étais où  ?

Je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel.

- Ne me grondes pas, Papa, s'il te plait.

C'est à son tour de lever les yeux au ciel alors que Manon ouvre péniblement les yeux. Dès qu'elle me voit, elle laisse échapper un hoquet de surprise puis me toise du regard.

- On s'est inquiétés quand on a vu que tu ne rentrais pas. Manon à appeler Malcolm qui ne répondait pas.
- Je suis désolée, j'ai oublié de vous prévenir mais je n'avais plus de batterie.
- Ne t'inquiètes pas, c'est oublier. Mais ne nous refait plus jamais ça, fait Manon, soulagée.
- Promis.

Je m'approche d'eux et pose ma tête sur l'épaule de Drew.

- Alors ? C'est un beau mec ?

Je me redresse et regarde Drew dans les yeux.

- Très beau. Il est… sympa et drôle et…
- On le connaît ?
- Je ne crois pas.

Manon sourit.

- Tu crois que c'est lui qui t'a envoyer la carte ?
- La carte ? Oh ! Je ne sais pas, je lui ai pas demandé.

Manon sourit et je repose ma tête sur l'épaule de Drew.

- Je le revois ce soir.

Le mouvement du corps de Drew m'indique qu'il tourne la tête vers moi. Je souris aussitôt, comme une gamine.

- Promis, je vous raconterai tout.

Je ferme les yeux, pressée de revoir Ethan le soir même. Je ne mets que quelques minutes avant de me laisser emporter par la fatigue.

***

Quand on frappe à la porte, je cours ouvrir. Ethan se tient devant moi, plus beau que jamais, vêtu comme à l'ordinaire d'un jean brut et d'un sweat à capuche. Il me sourit et je l'invite à entrer.

- J'en ai pour quelques minutes et je suis prête.

Il entre dans le séjour, observant chaque détail de l'appartement. Je le fais patienter dans le salon le temps que je file dans le salle de bain pour me parfumer. Je repasse par ma chambre pour prendre mon sac à main et retourne auprès d'Ethan. Il est de dos, posté devant le mur où sont accrochés plusieurs cadres photo de mes amis.

- Ce sont tes amis ? me demande t-il
- Oui. Drew et Manon. Ils voulaient te rencontrer mais je les ai chassés de l'appartement.

Il me sourit pour seule réponse puis me demande si je suis prête. J'hoche de la tête et nous sortons de l'immeuble après avoir verrouillé mon appartement. Nous montons dans son 4X4, qu'il a garé à moitié sur le trottoir. Je monte à l'intérieur et il m'imite. Nous restons silencieux un moment.

- Alors ? Où m'emmènes tu ?
- C'est une surprise.

Je souris à sa réponse. Il aime garder une part de mystère et je trouve ça marrant.

Nous roulons à travers la ville pendant un long moment avant d'emprunter une avenue nous emmenant dans le quartier très huppée de Holmby Hills. Je sais que plusieurs célébrités vivent dans ce quartier. J'ai lu l'information sans me rappeler d'où. Je regarde le paysage, admirant les magnifiques villas et manoirs.

- Ici, c'est le manoir de Michael Jackson, me dit Ethan.

Je me contente de sourire. Il répond à mon sourire puis continue un instant dans la rue avant d'activer le portail électrique grâce à une télécommande. Il remonte l'allée d'une grande villa blanche. J'écarquille aussitôt les yeux.

- On est chez toi ? je demande naïvement
- Non, on est chez mon voisin.

Je pouffe de rire.

- Les maisons d'à côté sont sympa aussi, je ris.

Il éclate de rire puis arrête sa voiture près de la porte d'entrée. Il m'ouvre la portière et je descends, toujours émerveillée par la magnifique demeure.

- Non, sérieusement, tu fais quoi dans la vie ?

Il me sourit puis prend ma main et m'attire dans la villa. L'intérieur est tout aussi impressionnant que l'extérieur. Le rez de chaussée est deux fois, voire trois fois plus grand que mon appartement. La cuisine, moderne et super équipée, est ouverte sur un séjour cathédrale. La pièce est lumineuse, malgré que la nuit commence à tomber. Je me permets quelques pas.

- Ton voisin a une très belle maison, je ris.
- Je lui dirais, sourit-il. Tu veux boire quelque chose ?

J' acquiesce, m'assois sur le grand canapé tandis il part en direction de son bar. Il me ramène un verre de Mojito et je souris .

- Comment tu le sais ?
- Tu buvais un mojito quand on s'est rencontré.
- Tu es très observateur dis donc. Et oui, j'aime bien cette boisson. Alors ? Qu'est  ce que tu as prévu qu'on fasse ?
- Tout plein de choses.

Son sous entendu me fait sourire.

- Je vous trouve bien sûr de vous, jeune homme.
- Un homme doit savoir se montrer confiant.

Je ris aux éclats. Il s'assoit près de moi en passant sa main dans ses cheveux désordonnés. Il boit une gorgée de son verre, que je reconnais comme du whisky quand j'aperçois une guitare au pied du canapé.

- Tu en joues ? Je demande en pointant l'instrument du doigt.

Il se contente seulement de sourire.

- Et tu en joues bien ? je continue.
- Il paraît.

Je souris.

- Tu me montres ?

Il secoue la tête puis pose son verre sur la table basse. Il prend son instrument, le pose sur ses genoux et le caresse du bout des doigts. Me voilà en train de fantasmer à envier être à la place de la guitare. Je deviens dingue.

- Tu as une préférence ? me demande t-il
- Épates moi.

Il me sourit puis pose les yeux sur sa guitare. Il commence à frotter les cordes et je reconnais aussitôt la célèbre chanson des Eagles : Hôtel California. Je souris. J'adore cette chanson, elle exprime tellement de chose. À ma grande surprise, il se met à chanter les paroles de la musique.

On a dark desert highway
Cool wind in my hair
Warm smell of colitas
Rising up through the air

Je souris en entendant le son de sa voix. Il chante bien. Très bien même. Je l'observe alors quil continue à frotter les cordes de sa guitare. De temps en temps, il lève les yeux vers moi et je lui souris aussitôt.

Quand il termine les dernières notes de la musique, il me sourit timidement.

- Je suis sûre que tu as dû usé plusieurs fois de cette technique pour draguer les filles, je plaisante.
- Oh ! Je n'ai pas besoin de ça ! Seul mon charme naturel suffit.

J'explose de rire à sa remarque.

- Et toi, je suis sûr que tu as usé de ton rire pour séduire les hommes…

Je ris une nouvelle fois. Si seulement.

- Non, ce n'est pas mon genre.
- Ah oui ? Alors quelle est ta technique pour les envoûter ?

J'hausse les épaules. Je n'ai pas vraiment de techniques comme il dit. Je reste moi et je me suis déjà demandé plusieurs fois si ce n'est pas ce qui les a fait fuir.

- Tu as faim ? me demande t-il

Je prends alors seulement conscience de l'heure qu'il est. J'ai l'impression d'être à ses côtés depuis quelques minutes, alors que cela fait moins de deux heures qu'il est venu me chercher. J'hoche la tête et il se lève aussitôt.

- Je… Je ne suis pas un super cuisinier. Pour être tout à fait honnête, je ne sais faire que des cocktails. On pourrait se commander une pizza. Ou des plats à emporter.
- Oh ! Euh… Je peux faire à manger si tu veux.
- Pour être honnête, encore une fois, il n'y a rien dans mes placards. Je n'ai que les ingrédients pour faire des cocktails.

Je ne peux m'empêcher de rire.

- Tu ne manges jamais chez toi ?
- Jamais en faites, rit-il
- Tu devrais avoir honte. Si j'aurais une aussi grande et belle cuisine, je serais toujours dedans à mitonner des bons petits plats.

***

Je recule la boîte en carton de mes nouilles chinoises quand il tente pour la troisième fois de piocher dedans.

- Ne touches pas à mes nouilles, ou je te plante ma baguette dans l'œil, je plaisante.

Il rit aux éclats puis lève ses baguettes en signe de reddition. Je le toise sévèrement, sans trop être sérieuse puis me fourre une nouvelle bouchées dans la bouche. Son téléphone se met à sonner et je le vois jeter un coup d'œil inquiet à son écran

- Tu peux répondre si c'est important.
- Je suis désolé. Ça ne sera pas long.

Il se lève, prend son téléphone et décroche aussitôt. Il s'éloigne et se plante devant l'immense baie vitrée, donnant une merveilleuse vue sur la piscine éclairée. Je continue mon repas, essayant de ne pas écouter sa conversation. Quand le ton commence à s'envenimer, ma curiosité naturelle ne peut s'empêcher de tendre l'oreille. Je ne comprends que quelques mots sans en comprendre le sens. Ethan raccroche son téléphone, puis se retourne vers moi. Il paraît furieux mais quand il voit que je l'observe, il se détend. Il vient se rasseoir près de moi, reprend son repas et ses baguettes.

- Un problème ?

Il secoue la tête.

- Rien d'intéressant. C'est mon frère.
- Tu as un frère ? Comment il s'appelle ?
- Owen. Et c'est un gros con !

Je me raidis en entendant sa façon de parler de son frère. J'aurais adoré avoir des frères et soeurs. Des petits ou des grands, peu importe. J'aurais eu tellement de souvenirs d'enfance.

Il paraît s'en rendre compte et se radoucit.

- Ne vas pas croire. Je l'aime bien mon frère mais il a du mal à comprendre que cest moi le patron.
- Tu ne veux toujours pas me dire ce que tu fais dans la vie ?
- Et si tu essayais de deviner.

Je souris. La première chose à laquelle je pense est qu'il doit être un homme d'affaires. Il vient de me dire qu'il était patron et vu l'immense maison dans laquelle il vit, il a l'air de bien gérer son business.

- Tu viens de dire que tu étais patron.
- Oui et non. Mon frère travaille pour moi.
- Est ce que tu es dans les finances ?

Il laisse échapper un rire amusé ce qui me vexe un peu.

- Tu sais quoi ? Je vais mener ma petite enquête et je t'exposerai ma théorie plus tard.
- OK. Mais je pense que tu seras étonnée.
- On verra bien.
- Et toi, qu'est ce que tu faisais avant d'arriver à Los Angeles ?
- Je travaillais dans une banque.
- Tu avais les clefs du coffre ? rit-il
- Non, pas vraiment. J'étais au guichet.
- Et pourquoi as-tu quitté ton travail pour venir ici ? Tu t'es fais virer ?
- J'aurais préféré. Non. Je suis venue à cause d'un garçon.
- Il t'a quitté ?
- Non. C'est moi.
- Et pourquoi ?
- C'est un peu long à expliquer, j'essaie de détourner le sujet.
- On a le temps.

Il me regarde et je comprends qu'il n'est pas prêt de lâcher l'affaire. Après tout, pourquoi lui cacher ? Ce n'est pas moi la salope dans l'histoire.

- Bon, je vais essayer de faire court. Il s'appelle Guillaume. C'est le grand frère de mon amie, Manon.
- Vous êtes restés ensemble longtemps ? m'interrompt t-il
- Quatre ans. On vivait ensemble.
- Le parfait amour quoi ?
- L'amour parfait n'existe pas.

Il sourit à ma remarque.

- Guillaume m'a menti plusieurs fois et m'a trompée tout autant. Sans compter le manque de respect ou l'humiliation qu'il n'hésitait pas à m'infliger.
- Le parfait salop quoi !
- Oui. Et le mot est faible. J'ai pardonné sa première infidélité, puis la deuxième. Et il a finit par croire que je le pardonnerais à chaque fois.

Il reste silencieux et moi, je me surprends à ne pas fondre en larmes.

- Je ne supportes pas les mensonges. J'aurais du le quitter depuis longtemps. Et j'ai fini par le faire. Un soir, je suis rentrée à la maison, il était au lit avec une amie. Je crois que ça a été la goutte d'eau. J'ai fais mes valises, et je suis retournée chez mes parents.
- Et tu as décidé de venir ici ?
- Pas au début. C'est Manon qui m'a convaincue. J'ai mal supporté cette rupture. J'ai décidé de tout plaquer sur un coup de tête.
- Tu regrettes ?
- Non. La vie ici est sympa. Je suis libre de faire ou dire ce que je veux. Vous êtes tellement plus cool, vous, les américains.

Ethan me sourit. Je ne sais même pas pourquoi je me confiée a lui. Peut être car il arrive à me faire oublier Guillaume et que j'ai l'impression d'avoir une dette envers lui.

- Enfin bref. Avant Guillaume, je savais ce que je voulais chez un homme, maintenant, je sais ce que je ne veux surtout pas.
- C'est à dire ?
- Un menteur infidèle, je ris. Allez, parlons d'autre chose.

J'entends un cliquetis sur le parquet et me retourne. Un bouledogue anglais, arrive, nonchalant et s'approche de moi en me reniflant.

- Oh ! Mais il est trop marrant ! C'est le tien ?

Je lève les yeux au ciel. J'ai envie de lui répondre que c'est celui du voisin. Comme on est chez lui apparement.

- C'est Murphy.

Elle gratte la tête de mon chien qui se couche presque sur elle. Elle lui gratouille le ventre.

- Il est super.
- À part baver et dormir, il ne sert pas à grand-chose.

Elle lève la tête rapidement, choquée par mes propos puis bouche les oreilles du chien.

- Ne lui dis pas ça, il pourrait se vexer.

J'éclate de rire devant son manège. Elle dit que je suis marrant mais c'est elle qui l'est. Elle caresse encore plus Murphy et lui murmure.

- Moi, je t'aime bien. Tu es trop beau.
- C'est surtout un gros qui ne fait que de manger.
- C'est vrai qu'il est un peu gros.

Je souris une nouvelle fois puis claque les fesses du chien et lui dis de filer. Il part en courant vers la cuisine où il se précipitent vers sa gamelle de croquettes.

- J'adorerais avoir un chien comme lui. J'ai trop envie de l'adopter, je lâche.
- Et tu n'as pas envie d'adopter son maître ?

Je rougis légèrement, un peu gênée par sa remarque. Je suis tout autant flattée. Je sais que je lui plais et je pense qu'il ne se doute pas qu'il me plaît encore plus. Je fixe mon regard dans le sien puis l'abaisse jusque ses lèvres. J'aimerais tellement l'embrasser. Je ne sais pas ce que ce mec m'a fait, mais depuis hier, je n'arrive pas à me le décoller de mes pensées. Il me sourit puis lève sa main qu'il dépose sur ma joue. Son contact m'électrise aussitôt. Mes joues s'empourprent une nouvelle fois et je sens alors sa main se plaquer derrière ma nuque. Nous nous sommes pas quittés du regard.

Sans que je puisse me rendre compte de son geste, il a approché son visage du mien. Je sens son souffle chaud sur moi. Je suis encore plus déstabilisé. J'aimerais lui dire de continuer, de s'approcher encore plus. Pour que mes lèvres goûtent enfin les siennes. Mais je ne dis rien. Je me contente seulement de me rapprocher à sa place et je pose mes lèvres contre les siennes. Je les adore aussitôt. Encore mieux que ce que je pensais. Notre baiser, doux au début, devient de plus en plus passionné. J'ouvre légèrement mes lèvres et je sens aussitôt sa langue venir taquiner la mienne. Merde ! On ne m'a jamais embrassé comme ça. C'est excitant !

Sa main descend jusque le creux de mes reins et il m'attire vers lui. Nos deux corps sont alors collés l'un à l'autre et je laisse échapper un gémissement. Il ressent mon excitation et je ne peux m'empêcher de poser ma main sur son torse dur. Je pose ma deuxième main pour savourer le contact de son corps parfaitement musclé puis décide d'arrêter ce supplice. J'ai envie de lui, terriblement.

Je descends mes mains jusque le bas de son tee shirt et le soulève délicatement. Je me recule, lentement et sourit quand je vois son corps. Il est sacrément bien foutu.

- Tu ne peux pas savoir comment j'ai envie de toi, souffle t-il

Et moi alors! Je soupire puis souris avant descendre mes mains sur mon petit haut. Je le passe au dessus de ma tête et son désir pour moi s'intensifie encore plus. Je m'attaque aux boutons de son pantalon et le retire lentement. Il ne me quitte pas du regard et j'aime le voir si excité. Je me rapproche de lui et il fond aussitôt sur mon cou pour m'embrasser. Ses mains se baladent dans mon dos avant d'empoigner fermement mes fesses. Il me soulève avec facilité tandis que je l'embrasse toujours.

***

Hello à tous!

Sacré rapprochement entre Chloé et Ethan ^^

J'espère que le chapitre vous a plu...

Voulez vous la suite?

Kiss

Laurie

***

EN MEDIA - CHLOÉ

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