《CHAPITRE 23 - ELLE》.

CHAPITRE 23

***

Durant toute la semaine, ça a été mon quotidien. Boulot, Lilly et paparazzis. Quelle bande de sangsues ! Il ne me lâche pas. Je comprends pourquoi Ethan n'arrive pas à les ignorer. Ils sont toujours à mon cul et je crois qu'il serait plus judicieux que je changes mes habitudes. Ils savent par où je passe pour ramener Lilly à la villa.

Je sens que mon identité ne va pas tarder à être révélée.

La cohabitation père-fils est de plus en plus compliquée alors qu'Ethan et sa mère sont tellement complices. Je ne comprends pas pourquoi Ethan est tant sur la défensive avec son père. Harry semble faire énormément d'efforts envers son fils, malgré les rancœurs qu'ils ont l'un envers l'autre.

Quand j'arrive à la villa, je suis surprise d'y voir Ethan. Il a reprit le tournage dès le lendemain de sa libération, sûrement pour éviter la présence de ses parents et plus particulièrement celle de son père.

Lilly court dans les bras de son père alors que Suzanne, sa mère, pose des sacs de provision sur le plan de travail. Suzanne est adorable. Père et fils sont tous deux dans la même pièce mais leur éloignement pourrait faire penser que c'est fait exprès. L'un est sur le canapé, à moitié affalé à jouer à la console alors que le deuxième est assis, le dos bien droit, en pleine lecture du journal quotidien. Le silence est omniprésent et gênant.

- Et bien, vous n'en avez pas marre de vous couper la parole ! je plaisante.

Harry abaisse son journal et me sourit alors qu'Ethan tourne la tête vers moi et soupire. Quel accueil !

- Laisses couler ma fille, ils sont bien trop bête...

Je m'entends très bien avec Suzanne alors que son mari est beaucoup plus taciturne.

- J'ai entendu Maman.
- Et alors ? Vous êtes tous les deux pareils. Fiers et arrogants.
- Ne me compares pas à Harry, siffle Ethan

Depuis que les parents d'Ethan sont arrivés à la villa, je n'ai jamais entendu Ethan appeler son père Papa. Il le nomme par son prénom, tout simplement ou par « l'autre » quand il est énervé. J'ai du mal à le concevoir. Mon père est tout ma vie. Ne serait-ce pas plus simple pour Ethan qu'il pardonne à son père ? Je vois tous les efforts qu'Harry fournit pour se rapprocher de son fils. Mais Ethan ne parait pas prêt à pardonner. Il pardonne rarement d'ailleurs.

Suzanne se contente d'hausser les épaules et part envahir la cuisine. Cette femme a prit possession des lieux dès qu'elle est arrivée. Elle adore cuisiner et Ethan m'a vexé plusieurs fois quand il complimentait les bons petits plats de sa mère. Bon, c'est vrai, ils sont succulents et je commence à douter de mes talents culinaires.

- Lilly, tu viens m'aider à faire le gâteau, dit Suzanne depuis la cuisine.

La fillette descend des genoux de son père et court vers sa grand mère, excitée à l'idée de préparer le dessert. Je me laisse tomber près d'Ethan et il passe aussitôt sa main sur ma cuisse nue.

- Tu es rentré tôt, je dis
- Ouais. Ils m'ont gonflé sur le plateau, je me suis cassé.

J'inspire profondément. Il commence à me saouler. Il se permet de quitter plus tôt son travail pour rentrer tranquillement alors que moi, je dois quitter plus tôt mon taf pour l'énième fois de la semaine pour aller chercher Lilly.

- Tu aurais pu aller chercher Lilly à l'école.
- Bah, tu y allais.
- Tu aurais pas pû me prévenir. Je quitte tôt tous les jours pour m'occuper de Lilly et...
- Commences pas à me saouler...

Je me raidis. Alors comme ça, c'est moi qui le saoule ?! Espèce de petit connard égoïste.

Je me relève du canapé, furibonde. Il ne réagit même pas. Je comprends qu'il soit de mauvaise humeur à cause de la présence de ses parents mais il n'est pas obligé de me parler comme un chien.

La mère d'Ethan croise mon regard et secoue la tête, l'air navré et agacé par son fils. Je me dirige vers elle, bien décidé à m'éloigner de l'humeur massacrante de l'homme qui est sensé m'aimer.

- Je peux aider ?
- Non ma chérie. Nous sommes déjà chez toi et la moindre des choses est de m'occuper du repas.
- Je ne suis pas chez moi. Je suis chez votre fils.
- C'est tout comme.
- Non. Absolument pas. Il m'héberge pour l'instant mais je ne compte pas rester plus longtemps si il continue à me parler comme ça...

La tête d'Ethan se tourne alors vers moi et il me fusille du regard.

- Oh ! Tu peux me regarder comme ça, je m'en fiche. Je ne suis pas une petite chose qui obéit.
- Penses ce que tu veux... me lance t-il depuis le canapé.

Ethan West ! J'ai envie de te frapper...

Sa mère le sermonne du regard et s'apprête à dire quelque chose quand Harry dit.

- Mêles toi de ce qui te regarde, Suzanne.

Suzanne repose sa cuillère sur le plan de travail ce qui provoque un bruit assourdissant.

- Harry ! Ton fils n'a pas à parler ainsi à Chloé. Je ne l'ai pas éduqué comme ça et...
- Tu ne l'a pas éduqué tout court. Tu n'as fait que le présenter à un casting alors qu'il ne savait pas encore marcher.

Et merde ! Ce qui est parti d'une petite dispute de couple se transforme en guerre froide. Suzanne a le visage crispé et je reconnais les traits d'Ethan quand il est en colère. Elle prend Lilly par la main et la force à descendre du tabouret.

- On y va les filles ! Hors de questions de rester plus longtemps avec des machos comme ça. Vous n'aurez qu'à vous faire à manger tous seuls !

Je comprends que je suis inclue dans les projets de Suzanne. Elle me regarde et me fait un petit clin d'œil. Je souris puis prend mon sac à main avant de foncer vers la porte d'entrée.

- Quand vous aurez compris les femmes exceptionnelles que nous sommes, vous n'aurez qu'à nous appeler, dit Suzanne
- Ouais, Grand-mère a raison. On est exceptionnelles, rajoute Lilly

Je me retiens de rire alors que Suzanne ferme la porte.

***

Je regarde Lilly sauter dans l'énorme piscine à boules du restaurant où nous sommes. Elle n'a quasiment rien touché à son repas, trop excitée à l'idée d'aller jouer.

Elle est trop mignonne et s'est déjà fait une copine, une petite rousse un peu rondouillette. Lilly m'épatera toujours. Elle est si sociable et si joyeuse.

- Elle est magnifique, souffle Suzanne.
- Oui, trop mignonne.
- Tu t'occupes bien d'elle.
- J'essaie...

Suzanne me sourit. Elle dépose sa serviette sur la table.

- J'espère qu'Ethan obtiendra sa garde. Il le mérite.
- J'espère aussi. Mais ça risque d'être compliqué avec sa dernière arrestation.
- Oui. C'est sûr. Mais j'ai bon espoir. Et puis, Ethan m'a dit que tu l'aidais beaucoup.

C'est même moi qui me suis occupée de presque toute la paperasse.

- Je te remercie.
- Pourquoi ?
- Pour Lilly, pour Ethan. Tu le changes. Il est diffèrent.
- Tout le monde me dit ça. Mais je ne l'ai pas connu avant. Je ne savais même pas qui il était.
- Et je crois que c'est grâce à ça qu'il est tombé amoureux. Il avait besoin d'être avec quelqu'un comme toi. Simple, responsable, pas intéressé.

Je souris pour la remercier.

- Tu es une perle rare, Chloé. Et j'espère qu'Ethan sera suffisamment intelligent pour savoir te garder.

Je rougis légèrement à ses compliments.

Elle continue à me sourire et j'ai l'impression d'être face à ma mère. Douce, prévenante et aimante. Elle sourit toujours quand elle parle d'Ethan et je m'étonne de la façon dont elle a parlé à son mari.

- Vous m'expliquez ? Pour tout à l'heure
- Oh ! Ça ! J'ai forcé le destin. Ça fait trois jours que nous sommes là et ils ne se sont toujours pas parlés. Je ne sais pas lequel est le plus têtu des deux.

C'est vrai qu'ils sont bornés ces deux là.

- Ethan, je souffle
- Harry, elle soupire

Nous avons parlé en même temps ce qui nous provoque un petit fou rire. Mon téléphone se met à vibrer et je déverrouille aussitôt l'écran. Serait ce l'heure des excuses ?

- Tu sais où est la poêle ?

Je soupire d'agacement. Bon, les excuses, ce n'est pas pour maintenant.

- Tu sais où tu peux te la mettre ta poêle !?
- Charmant !
- Deuxième placard au dessus de l'évier, je finis par céder. Tu as parlé à ton père ?
- Tu me saoules
- Pas autant que toi. Crèves l'abcès, bordel.
- Elles sont cons tes expressions de français

Je gronde. Je n'aime pas quand il dit du mal de ma patrie ou de mes compatriotes.

- Ça veut dire qu'il faut que vous discutiez.
- Ça va, je suis pas con. Tu rentres quand ?
- Quand tu t'excuseras et que tu me diras ô combien je suis exceptionnelle.
- Tu me saoules

Il me raccroche au nez. Je râle de rage ce qui provoque un rire de Suzanne. Nous rions ensemble. J'adore Suzanne, elle est tellement simple.

- Votre fils, c'est un emmerdeur ! je lâche
- Oh ! Oui. Je ne te contredirai jamais là dessus. Il était pourtant si adorable quand il était petit. Tout le monde l'aimait. Et j'étais si fière de lui.
- Vous ne l'êtes plus ?
- Oh si ! Même si il a un casier long comme le bras.

Et encore, le bras humain peut être court...

- Oui, il m'en a parlé. Sans compter tout ce que j'ai lu sur lui dans la presse.
- Il ne faut pas écouter tout ce qu'ils disent. Les médias est le point noir d'Ethan. J'ai arrêté de compter le nombre de journalistes qui en ont eu pour leur frais quand il a eu vingt ans. Et toi ? Comment tu gères tout ça ?

Bien ?

Mal ?

J'en sais rien en fait. Je gère... C'est tout.

- Ça va. Les paparazzis m'agacent mais c'est le côté voyeur qui me dérange. Ils s'acharnent à me suivre mais je ne comprends même pas pourquoi.
- Tu es la petite amie d'Ethan.
- Oui, peut-être mais je n'ai rien fait pour mériter cet harcèlement. Qu'est-ce que la vie d'une petite française peut bien les intéresser...

Suzanne rit aux éclats et je me demande ce qui est marrant

- Tu es une femme magnifique, Chloé. Et tu es surtout la femme qui a fait succomber Ethan West. Tout le monde se demande comment tu as fait et toutes les femmes te jalousent.

Jalouses ? De moi ? Pourquoi ? Parce que je suis avec Ethan ? Parfois je me demande ce qu'il me trouve.

***

Hello

Petit chapitre pas très très intéressant mais il va falloir faire avec... mdr

Je suis trop contente que le Portugal se soit qualifié en finale. Petit parenthèse qui sert à rien mais je suis trop contente. FORCA PORTUGAL

Kiss

Laurie

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EN MEDIA - ETHAN

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