Sombre réalité

Tout est possible dans ce monde sans queue ni tête,
auquel les gens doivent t'nir une robe parfaite
auquel les gens faibles doivent finir en charpette
auquel les gens ont plaisir à châtier les Bêtes

Et lorsque je vous dis ça, je vous pris de me croire !
J'vais vous conter cet' chrysalide, ma trajectoire

J'naquit et fût une d'ces tigresse, aux rayures noires
Au fond orangé, aux moustaches longues, aux yeux
Perçants dans la nuit noire, aux coussinets rocailleux...
Y'a-t-il eu un problème ? Oui, ma robe fut d'ivoire !

Bien que c'la ne soit qu'un détail insignifiant
Y fallut bien se faire discret, sous peine des
Afflues de la faune, choqué devant mon aspect...
Koudous jusqu'aux panthères, chacun débilitant
Kafkaïennes remarques destiné à moi pour
(m') Offenser, m'afficher, me moquer, tel des vautours !

Mais malgré tout cela, je restai avec ces bêtes
Pensant que j'étais, même avec cela, une des leurs..

Seulement à partir de ma douzième année d'vie
J'ai vu cet alexandrin, inondé de ratures
J'en ai pris conscience, et pris la voie de la fuite.

Au milieu de cette course, je me suis heurté
Devant ces fauves, auquel peur est par alchimie
Évolué en haine, me rendant rejeté...

Katars, leurs griffes pointés vers moi, prêt à foncer
Ultimatum, leur commandement, contraint à moi
Rugissant, tel des fauves. Je sais qu'ma mort est là.
Obligé d'être là. coincé dans cet' cavité
Il ne leur reste plus qu'à planter le coup de grâce.
Non sans tristesse, j'quitterai ce monde, mon sang
Entrelacée dans les griffes d'ces panthères, leurs
Katars, plantés dans ma nuque blanche, ma chaleur,
Oblitérant ma vie, me laissant là impuissant.

Je ne l'atteindrai jamais cette treizième année..

Est-ce réellement comme ça que j'dois finir ?
Est-ce naturel que je sente mon âme, marcher ?
Cette âme, aussi blanche que mon ancienne robe,
Désormais rouge sang. Cette âme, qui est chargé
De s'éloigner de c'lieu, qui n'a laissé qu'un soupir ?

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top