L'excuse à la procrastination
Le silence règne. L'air de la vie s'abat contre les feuilles des arbres. Les oiseaux chantonnent quelques mélodies fluettes et les chiens aboient. Moi, je suis là sous mes couvertures au chaud, à regarder ce plafond blanc qui ne va ni changer, ni bouger. À me dire que je devrai peut-être commencer à bosser. Peut-être. Dehors, le métro et les voitures font la course, provocant un brassement d'air dans leur grandes allures. Les gens parlent comme s'il n'y avait personne pour les écouter. Et pourtant, j'entends tout. Il y a cette dame au loin, au téléphone avec un ami, un proche ou son mari. La discussion est bruyante, elle perturbe le calme de ma chambre. Un jeune garçon pleure, il est recouvert par cette femme qui crie seule avec son appareil, mais je l'entend. Il renifle alors que quelqu'un lui demande s'il va bien. Il est tombé ? Oh, petit sache que tout va bien. Il y a ces adolescents, plus proche, qui parlent amourettes et ragots des rues. Ils font du bruit dans le vent. J'entends aussi cette mouche qui vient perturber mon espace de silence. Elle fait quelques tours dans ma chambre comme si elle y avait été invité, et ressort aussitôt. Les sons continuent. Mais, la dame est partie, l'enfant a arrêté de pleurer et les adolescents sont rentrés. Il ne reste que le crie du hibou qui rythme la rue, accompagné des dernières voitures. Le temps s'écoule pendant que je reste là, à me demander quand est-ce j'aurai le courage de bouger. Un rien me déconcentre. Tout capte mon attention, le moindre mouvement, le moindre bruit. Je ne pourrai jamais bosser.
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