P R O L O G U E

T H O M A S
peu importe le temps qu'il faudra

Il n'y avait qu'un seul jeu dont je ne connaissais pas les règles. Il n'y avait qu'une seule personne que je n'arrivais pas à réellement comprendre.

Je m'étais fait à ma routine. À l'idée que certaines personnes n'étaient que de passages dans ma vie, certains pour un mois, d'autres pour un an. Je m'étais préparé à chaque séparation, à chaque abandon.

Pourtant, je ne l'avais pas prévu.

Elle était arrivée comme le sommeil. Lentement au début, elle était là, depuis longtemps. Elle faisait parti de ce décors lycéens. On ne se parlait pas forcément, mais j'aimais passer un quart d'heure de temps en temps avec elle. Rose était si drôle, si souriante, si heureuse.

Puis brutalement. D'un coup, elle a décidé qu'elle ferait partie intégrante de mon monde, rythmant mes humeurs, mes journées, mes semaines. Elle était là, bien présente, bien charmante, avec beaucoup de souffrance.

Rose, elle était un ouragan. Elle arrivait, détruisait tout, puis repartait, semant sur son chemin des cœurs brisés.

Mais elle traînait le sien, trop amoché, comme les prisonniers traînaient leurs boulets.

Elle redonnait foi en l'humanité avec son sourire. Elle pourrissait les hommes avec son rire.

Si je n'avais qu'une seule chose à retenir de notre histoire, c'est qu'elle souriait bien trop pour être heureuse. Si je n'avais qu'une seule chose à dire de tout ça, c'est de se méfier des filles trop joyeuse.

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