Vingt.
J'étais heureux. Une fille m'avait trouvé sexy, j'avais un rendez-vous avec Yanaëlle, j'étais officiellement son ami, donc la conclusion logique était un débordement de joie dans mon coeur, le serrant doucement dans une délicieuse douleur. Celle que tu ressens quand on te chatouille les côtes. Magnifique.
J'avais eu un énorme sourire durant tout le feu de camp. Et la principale responsable de cette explosion d'émotions me faisait face. Assise près du mec artistique qui l'avait suivie toute la soirée. J'aurais dû être énervé, mais non, parce que discrètement, furtivement, lorsqu'il détournait un petit peu les yeux, c'était sur moi qu'elle se concentrait, c'était pour moi que ses lèvres se soulevaient, ils étaient pour moi tous ses coups d'yeux. Pas lui, pas Ruf, pas couille man, non, moi. Un garçon qui avait pourtant tout pour être ignoré d'une fille comme elle.
Je l'ai compris aujourd'hui. Yanaëlle ne se résumait pas à ce qu'elle pensait qu'elle était. Elle avait des facettes adorables, des réactions qui réussissaient à faire fondre n'importe qui et des défauts ! Oui, elle n'était pas parfaite ! Ou pas totalement. Elle avait des imperfections, des petits défauts qui la rendaient parfaite. Ses parfaites imperfections me confirmaient qu'elle était comme nous avec des qualités, des faiblesses et ce petit truc qui faisait craquer. Qui me faisait craquer.
Quand je pensais à Yanaëlle Cox, le monde s'évanouissait, elle ne méritait pas d'être mélangée à mes autres pensées indésirables.
Et nous alors Thim ? Tu nous as oublié ?
Merde ! Partez, laissez moi !
Alors pense encore à elle ! Tu crois vraiment qu'elle est ton antidote ?
Oui ! Non ? Oui ! Peut-être ? Souvent... ? Dernièrement ? Quelques fois ?
Yanaëlle. Yanaëlle. Yanaëlle. Yanaëlle. Yanaëlle. Yanaëlle.
Non ! Arrêtez ! Stop !
Eh ben quoi ? Je croyais qu'elle était ton antidote ?
Oui mais...
Yanaëlle. Yanaëlle. Yanaëlle. Yanaëlle. Yanaëlle...
— Mec ? Ça va ? J'ai l'impression que tu as décroché depuis super longtemps.
La respiration agitée, j'ai jeté un regard circulaire à l'environnement. Nous étions sur la route pour rejoindre les dortoirs des garçons. Entouré par pleins de monde, des gens qui allaient forcément comprendre que quelque chose clochait chez moi. Encore plus. Ils allaient le savoir ! Que j'étais fou ! Que je passais d'une pensée à une autre, que j'entendais et voyais des choses qui n'existent pas ! Que je n'allais pas bien dans ma tête ! Et ils prendront leurs jambes à leurs cou. Ou ils m'insulteront juste . Comme ce garçon au collège qui s'était fait frapper parce qu'il était toujours triste. C'était pas grave d'être toujours triste. Je l'ai été pendant longtemps ! Souvent je ne l'étais plus, mais c'était plus fort que tout, ça me revenait dans le visage et je l'étais plus ! Ce n'était pas méchant de l'être, mais certaines personnes ne pensaient pas pareillement. Elles n'avaient pas voulu l'aider, même moi. Elles l'avaient maltraité jusqu'à la mort. Après, tout le monde avait fait comme si on s'en préoccupait vraiment, comme si ce n'était pas notre silence et leurs coups qui lui avaient tenu sa main qui tremblait quand il avait enfoncé la lame dans sa chair. Le visage du garçon m'a surpris en apparaissant dans ma tempête de pensées. Ses yeux vides qui appelaient à l'aide, ses larmes qui parlaient plus que ses cris. Et qu'avais-je fait ? J'avais détourné le regard et finalement je n'avais rien fait. J'aurais dû agir ! J'aurais dû crier que c'était pas bien ! J'aurais dû en parler à maman, aux profs ! J'aurais dû ! Et... et si la vie est un retournement de bâton, c'était naturel que je finisse ainsi, non ? Mon âme tuée par l'abandon et mon corps décédé par les coups des gens qui sauront pour ma maladie. Après tout, c'est mal d'être ainsi, non ?
Soudain, deux mains m'ont claqué les joues. Mes tourments se sont concentrés sur cette douleur. Ça avait commencé ? Les coups ?
— Concentre toi Thim ! Te laisse pas plonger dans toute cette merde ! Je sais que tu vas pas bien, mais t'es fort, okay ?!
J'ai acquiescé aux paroles de Ruf. Son visage barré d'un pli était inquiet. Inquiet pour moi. J'avais failli mourir. Mon meilleur frère ne m'abandonnera jamais et il ne laissera personne me faire du mal. Ça m'a rassuré, pendant une seconde, avant que d'autres hypothèses et voix tortueuses ne viennent remplir mon crâne. J'ai continué de marcher, titubant un peu, le cerveau en vrac.
— Tu te rappelles du mec qui se faisait harceler au collège ? ai-je demandé à Rufus.
Il a froncé les sourcils.
— Il y en a eu pleins.
— Celui qui s'est suicidé.
Un ange est passé.
— Ouais. C'est impossible d'oublier quelqu'un que t'as l'impression d'être coupable de sa mort, tu sais.
— Tu ressens ça aussi ?
— Évidemment ! Il se faisait maltraiter devant nous ! Je fais la grande gueule pour n'importe quoi et pour une fois que quelqu'un doit être défendu, je la ferme, a-t-il murmuré amèrement.
— Non ! Tu m'as défendu devant des terminales l'an dernier ! Et puis, c'était normal si tu étais un peu raplapla, tu avais perdu ton père le mois dernier.
— Notre père. Et oui c'est vrai... mais papa était un héro, j'aurais dû faire comme lui. Tu sais, c'est après la mort de ce garçon que j'ai décidé de crier devant les injustices.
— Tu es un héro. Combien de personnes t'as défendu ?
— Non, je l'ai pas fait pour eux, Thim. Quand j'aide les gens, c'est pour moi, pour ne plus me sentir coupable, pour être comme papa, parce que je dois être fort pour vous protéger, toi et toute notre famille.
J'ai secoué la tête, pas d'accord. Rufus était un héro, un meilleur ami, un frère, un pervers, un clown et un mec super génial. Son franc-parler avait augmenté à mesure que les saisons s'enchaînaient. Il n'était pas devenu Ruf en un coup de baguette magique. C'était une accumulation de choses, d'événements, de rencontres, de livres érotiques aussi, qui l'avaient métamorphosé. Et peu importe ce qu'il pensait, Rufus Chayton était un héro, un héro qui lisait des histoires pas catholiques à son meilleur frère dans son sommeil, mais un héro quand même.
— Non. Laisse moi te voir comme j'ai envie de te voir, quand bien même si cette vision est erronée, ai-je rétorqué.
— Pfff, tu es vraiment amoureux de moi hein, Thim ?
— Parle pas de malheur !
Il m'a donné un coup dans le ventre, j'ai rigolé. Puis, l'évidence m'a sauté aux yeux. Parler de mes tourments me réconfortais, c'était agréable.
Nous avons continué de parler jusqu'à notre chambre... où sur la palier se tenait plusieurs garçons.
— Merde, j'ai le nez cassé je peux pas me battre, ai-je chuchoté à Rufus.
— J'ai toutes mes capacités, mais je ne veux pas me battre. Une bagarre chaque mois, c'est la règle, a-t-il dit sur le même ton.
— Ah bon ? Les gens qui se battent tout le temps le savent ?
— Non. Je compte sur toi pour qu'on la fasse connaître à tous !
Il m'a fait un sourire complice que je n'ai pas pu m'empêcher de lui rendre. Aussi facilement, le simple fait d'être ensemble nous donnait le pouvoir d'affronter toutes les difficultés.
D'une démarche confiante, bien que les coups d'épaules de Ruf m'ont déséquilibré, je crois qu'il essayait de cacher sa nervosité, nous y sommes allés. Pourtant, arrivés près des garçons, il a bombé sa poitrine avant d'afficher un sourire fier, comme si au fond il ne tremblait pas.
— Les mecs, a-t-il commencé.
Ils ont répondu par des grognements et des tapes sur l'épaule. Je suis resté en arrière, peu désireux d'être touché par eux.
— Vous faites quoi devant notre piaule ?
Rufus voulait toujours jouer les casse-cou quand il se sentait en danger. Avec son teint mate et son regard noir, il pensait effrayer alors qu'il était juste plus bizarre que d'habitude. Un jour, je le lui dirai.
— On voulait vous parler de ce qui s'est passé cet aprèm, a commencé un mec au prénom angélique autre que Angel.
— Votre incapacité à nous défendre ou le fait que vous étiez muet devant leurs mots irrespectueux ? Ou les deux ?
— Ruuf... soufflé-je. Soit pas agressif.
— Ne t'inquiète pas Thim, c'est normal qu'il soit sur la défensive. Il s'est quand même battu pour ça. Bref, on voulait juste s'excuser pour ne pas avoir réagi. Sur le coup, prendre parti pour Arte semblait évident et puis le ballon dans la gueule de Thimoé, d'ailleurs désolé mon pote, nous a fait comprendre qu'on était en tort.
— Ouais, mais on n'est pas forcément d'accord sur le fait que vous critiquez notre manière de penser, a continué un blondinet.
J'ai arqué un sourcil, étonné.
— Comment ça ?
— Bah, a soufflé le gars blond les joues rouges. Nous, on aime bien parler des filles, de leurs formes... et de ce qu'on aimerait bien leur faire si elles sortaient avec nous. On veut pas être méchants ou sexistes... c'est juste que bah c'est ce qu'on pense. J'ai des sœurs, et je les entends dire tous ce qu'elles veulent que leurs crush leurs fassent. Et crois moi ce n'est pas aller au cinéma pour mater la Reine des Neige 2. Vous comprenez ? Si les filles peuvent fantasmer sur nous et en parler entre elles, on a aussi ce droit.
Sa tirade m'a laissé sans voix. Je n'avais pas vraiment pensé ainsi. Pour moi, penser ainsi c'était dégradant et méchant. C'était pour ça que je m'en voulais d'autant fantasmer sur Yanaëlle. C'était mal. C'était pervers. Mais si les filles le faisaient, nous aussi on pouvait ?
—Je ne suis pas d'accord, a dit mon meilleur pote en croisant ses bras sur son torse. Pour moi, ce genre de pensée doit rester dans nos têtes et ne pas dépasser la barrière des lèvres. Les meufs ne doivent pas le faire non plus. Je n'aimerais pas qu'une fille raconte comment elle souhaite le faire avec moi, elle pourrait très bien raconter la vrai version si un jour ça arrive. Si je voulais que ses potes le sachent, je me les serais toutes faites .Voila ma façon de penser.
Ses paroles durs ont provoqué un silence de cimetière parmi nous. Même mes pensées se sont arrêtées de courir partout pour s'essouffler. Durant une seconde avant de reprendre leur course. Elles sont arrivées à cette seule conclusion : tant que je ne disais rien de ce que je pensais sur Yanaëlle, je pouvais continuer.
Aussitôt, un malaise a envahi mon cœur. Je n'aimais pas ces images qui traversaient ma tête de schizophrène. Je ne voulais pas souiller Yanaëlle avec ça. Malgré les mots de Ruf, je me détestais de penser à la sensation de si elle m'embrassait. Ou si je posais mes lèvres sur son cou, juste sur cette veine que j'avais vu. Je me demandais quel serait le goût de sa peau sur ma langue. Est-ce qu'elle voudrait que je lui marque la peau ? Quand je pensais à Yanaëlle, mon cœur était le premier à réagir, et après tout partait en vrille sans mon autorisation. C'était la première fois que j'avais l'impression d'être ces adolescents des livres de Rufus. Avec des hormones en ébullition, des idées perverses à en remplir la mer, aucun contrôle sur mes pulsions. Et bien que je n'aimais pas cela, bien que c'était contre mon gré, je trouvais ça magique. Ce pouvoir que Yanaëlle avait sur mon esprit, mon cœur et mon corps. Je ne savais même pas comment, quand et pourquoi. Parce que c'était trop rapide, trop brutal et un peu trop fort. La silhouette pouvait se gourer, c'était celle de Yanaëlle qui me fascinait. Elle et son être dans son entièreté.
Tiens, comment elle allait cette silhouette ?
— Ah et ce n'est pas grave de ne pas nous avoir défendu. Ça fait pas de vous des lâches.
— Tu crois ? s'est étonné un mec aussi grand qu'un basketteur.
— Bien sûr ! Nous n'avons pas tous les couilles de le faire, tu sais. Et je suis bien placé pour le savoir.
— Toi ?! Toi, Rufus ? La plus grande gueule de tout les temps, le mec super franc ?! C'est impossible ! Tu es bien trop courageux !
— Et tu ne t'es pas demandé d'où il vient ce courage ? a ricané mon meilleur frère.
— Oh mais c'est qu'on dirait que tu as un passé sombre et tortueux !
Lui et moi avons échangé un regard complice. C'est vrai que nous n'avions pas vécu des choses extraordinaires, c'est vrai que nous avons toujours mangé à notre faim mais il est aussi vrai que notre vie n'a pas toujours été rose ou blanche. Il a eu des moments gris que j'ai préféré oublier. Il y a eu du bleu, si beau que maintenant j'en ressens encore les sensations. Il y a eu du noir, si horrible que j'en ai encore des sueurs froides. Et souvent c'était un mélange de gris, un peu noir sur des parties, roses sur d'autres. Je n'avais pas de passé douloureux, pourtant ces petites choses de mon enfance m'ont façonné. Nous ont façonné. Cela voulait dire que je n'étais pas seulement schizophrène ? Que malgré ma maladie qui ressemblait plus à un serpent autour de mon cou, j'étais fait d'autres choses ? D'autres matériaux ? Finalement... je n'étais pas totalement cassé.
— Pas besoin d'avoir été chef de gang à 17ans pour apprendre à être courageux ! En tout cas, je le dis tout le temps à Thim, les gens qui s'excusent sont les plus braves !
— Tu ne l'as jamais dit... lui ai-je murmuré, confus.
— Thim...
— Ah ! C'est ces moments où je dois faire comme si tu dis la vérité alors que tu mens ?
— Oui !
— Il dit vrai, ai-je alors affirmé aux campeurs.
Ils ont ricané quoique je ne voyais rien de drôle.
— Je crois qu'on va rejoindre nos chambres. Merci pour votre avis et de nous avoir pardonné, a terminé le mec angélique.
— C'est rien. Je suis content qu'on est mis tout en ordre.
J'ai hoché la tête, en accord avec cet aurevoir. Nous avons encore un peu parlé, rigolé avant qu'ils ne partent.
J'étais apaisé et heureux lorsque je suis entré dans notre chambre. Pas seulement parce que nous nous étions réconciliés avec des gens biens, aussi parce que dans quelques heures j'allais voir Yanaëlle. Un truc dans mon ventre a bougé, mon estomac s'est soulevé comme quand j'avais la nausée même si je ne crois pas que c'était ça. C'était peut-être de l'appréhension ou de l'excitation ? Ces petits gargouillis qui me chatouillaient de l'intérieur. Je me suis demandé si Yanaëlle qui n'était pas chatouilleuse les ressentait également. Je le lui demanderai tout à l'heure. J'avais hâte, hâte, si hâte que les voix s'étaient tuent parce que c'était le boucan dans mon crâne. Des films se réalisaient, des fantasmes un peu, des espoirs beaucoup.
Du coup, j'avais le sourire au moment du rendez-vous, dans la cantine en pleine nuit. La fille la plus méchante de l'univers était absente. Elle devait être en retard. Elle allait sûrement arriver bientôt. Genre dans cinq minutes. En attendant, je voulais compter jusqu'à cent en fermant les yeux pour ne pas voir les ombres des arbres sur les tables. Si on était dans un scénario de film d'horreur écrit par un auteur un peu timbré, des chauves-souris mutantes m'attaqueraient avant de me manger et d'envoyer mon âme chez satan pour me transformer en vampires puisque j'avais déjà le teint blafard. Ou peut-être qu'un tueur en série s'échappera d'un hôpital psychiatrique afin de venir me tuer car il ne s'attaque qu'aux roux. Là, je lui aurais répondu que la couleur de mes cheveux varie en fonction de la luminosité et actuellement, elle était plus brune que rousse. Je lui inquierai ensuite le dortoir du véritable roux du camp, un gars dont le nom rime avec pénis ou cannabis, j'ai oublié. Mais il m'aurait quand même tué parce que c'était un psychopathe et que je n'avais pas de courage.
J'avais eu le temps d'imaginer les trente façons dont je pouvais mourir quand Yanaëlle est arrivée. Je me demandais d'ailleurs entre la hache et la tronçonneuse laquelle était plus efficace. Elle s'est assise sur la table en face de moi, l'air fatigué et toute en sueurs.
J'ai haussé un sourcil.
— Tu es en retard, ai-je constaté. Et tu n'as pas l'ordinateur de Ruf.
— Je n'étais pas dans ma chambre, a-t-elle soufflé.
Il faisait noir, assez pour voir les traits de son visage, pas suffisant pour lire ce qu'elle me laissait voir dans ses yeux.
— Hum ? Tu étais avec qui ?
— Ça te regarde ?
— Tu es arrivée en retard. Oui ça me regarde ! On est amis, je te rappelle.
— Je suis désolée pour ça justement. Mais où j'étais ce n'est pas ton problème peu importe le lien entre nous. À moins que tu ne sois mon petit-ami.
Sans distinguer la moue de ses lèvres, je pouvais deviner un sourire narquois.
— Mais non ! Tu arrives en retard et tu me dis pas où tu étais... ce sont des foutaises !
— Ne me crie pas dessus, Thimoé. Ça va te faire du mal de savoir. Vaux mieux qu'on fasse comme si de rien était.
— Depuis quand tu te soucies de mon bien-être ?
Ma respiration s'est coupée et j'ai regretté mes mots si fort que j'en ai eu des frissons. Un rayon lunaire s'est glissé dans ses iris mais l'ombre qui y demeurait m'a effrayé. Le goût des regrets s'est infiltré sur ma langue avant de s'enrouler et de serrer mon coeur.
— J'étais avec Arte, Thimoé. Il fallait bien que je lui serve d'infirmière, tu sais. Tu penses vraiment que tu es le seul à avoir le privilège de me voir aux heures interdites ?
Au son de sa voix et la lueur mauvaise qu'elle dégageaient, j'ai compris qu'elle voulait intentionnellement me blesser. Est-ce qu'elle avait réussi ? Les questions, le chagrin, la honte et la colère brûlaient et grandissaient plus vite qu'un feu de forêt. J'ai commencé à suffoquer et l'image de Yanaëlle a été remplacée par ces monstres tapis dans ma tête.
Je te l'avais dit ! Petit imbécile !
Tu veux pleurer ?
Oh, on dirait un gamin qui vient d'apprendre que l'amour c'est pour les Bisounours !
On lui avait parlé pourtant !
Tu veux te tuer ?!
Je sais où aller !
On t'avait prévenu, mais tu es tellement idiot !
Tu ne l'as compris que maintenant, hein ? Tu n'es rien pour cette fille pauvre tâche !
Je me suis levé, déconcerté par la douleur. Ce qui se passait en moi était comparable à une tempête. Pourquoi elles parlent plus fort aujourd'hui ?! Pourquoi ça fait si mal ?! C'était ça le risque à prendre ?! J'étais donc si peu important pour elle ?! Il fallait que je parte avant d'exploser. Courir. Partir. Retrouver Rufus. Ou personne. Mais pas rester. Jamais rester. Rester tue. J'étais un mec bizarre et différent. Tout le temps. Pourquoi pour elle je devais être comme les autres ?! Alors j'étais le seul à ressentir tout ça ? Et si je les avais inventé mes moments ? Ces sentiments ? Au fond... et si tout était faux ?
— Thimoé, purée, où vas-tu ?! Reste s'il te plaît ! Attends...
— Tu es aussi mauvaise que tu le pensais, ai-je murmuré pour moi, choqué, étonné, paniqué.
Elle a semblé l'avoir entendu car elle a répondu d'un ton révolu comme si elle se doutais que cela arriverait un jour.
— Et ce n'est que la partie visible de l'iceberg, Thimoé.
Ça faisait mal. Un coup dans le cœur qui est remonté dans ma gorge en la serrant très fort.
Je ne voulais plus tant que ça découvrir cette partie en fin de compte.
J'ai tenu mon crayon, mais alors qu'il a survolé la feuille, alors qu'il s'apprêtait à danser sur celle-ci une goutte a froissé le papier. Je ne voulais pas dessiner Yanaëlle. Mon corps a tremblé à cette idée. Il a tremblé si fort que ses fondations ont peu flanché. Mon coeur aussi. Les autres gouttes qui ont suivi symbolisaient son abandon vis-à-vis de Yanaëlle.
˚ ˚ ✦ ⋆ · * ⋆ ✧ · ✧ ✵ · ✵
Heeeeeey mes canards aux ailes multicolore et aux becs d'or !
Comment allez vooooous ?
Perso le Coronavirus s'est invité dans mon pays sinon ça va hein 😂 les gens sont tellement pas sérieux chez nous qu'ils blaguent dessus comme si c'était que dalle 😂
Bref...
Ça c'est clairement mon chapitre préféré, j'aurais tellement voulu qu'ils se fâchent encore plus mais bon je garde les grandes disputes pour plus tard 😻 ( parce qu'il en aura hein ! ) et j'ai clairement adoré écrire les scénarios des morts de Thim, je vais peut-être tuer un perso comme ça qui sait 😏😻 ( j'vais arrêter la beuh promis 😂 )
Bon bon !
À part ça :
Il est cool mon chapitre hein 😏 ?!
Vous avez aimé la dispute ???
Vous la voyez comment la supposée réconciliation ? Ou mieux, la suite s'annonce chouette hein ?!
J'ai tellement hâte d'arriver aux moments croustillants de l'histoire pour voir vos réactions 😂 surtout celui ou Yanaëlle va.... et que Arte aura enfin... au final Thimoé et Debby vont... et Rufus qui va... mais celui que vous allez adorer c'est le... de .... et la.... de Yanaëlle 😂
Vous allez kiffer ( j'en suis sûre ! )
Ah ! Et paraît-il que certains vont plus à l'école à cause du Corona, c'est grave triste hein ! Faîtes attention les gens, j'ai pas envie que ça vous touche ! Prenez soin de vous ❤
À la prochaine surtout !
Et je me demandais, vous pensez quoi de la nouvelle couverture ?
QUESTION POUR APPRENDRE À SE CONNAÎTRE :
comment vous souhaitez mourir ? ( on vous la pose pas souvent celle-là)
Question bonus :
Comment vous réglez une dispute ?
Booooon sur ce
Byyyyye j'vous aime graaave ❤ merci de me lire et de me soutenir you are the best of the best. I love you.
Kissssss
Phanuelle ❤🥴
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