Un.
Le jour le plus important et qui a prédestiné une avalanche de jours importants était un Jeudi ensoleillé. Pas que les autres jours n'étaient pas importants, mais il y'a toujours ce moment début de quelque chose. Dans un conte, c'est à partir de ce jour que tout se passe. Le mien s'est passé un horrible après-midi d'été.
La journée s'annonçait nul et ennuyeuse, forcément la suite je l'avais pas prévu. Il y avait une fille dans mon entourage, Lana, qui était considérée comme ma meilleure amie, elle et une autre, ce qui, évidemment, était faux. Cette Lana était aussi la fille la plus conne et chiante de tout le cosmos. Elle n'avait rien d'intéressant et n'était point passionnante, la seule chose qui était digne d'intérêt chez elle, c'était sûrement sa fortune. Malheureusement, malgré le fait que je la méprisais, son argent ne m'intéressait pas du tout. Dommage, j'aurais aimé être ce genre de fille hypocrite qui sont amies avec des gens pour profiter d'eux. Moi, j'étais juste dans la catégorie d'hypocrites qui se font passer pour quelqu'un qu'ils ne sont pas et manipulaient le monde. Alors, oui, je le reconnais, j'étais la fille la plus faux-cul de la terre.
Je sais, dit comme ça, je passe pour un monstre ou un démon tout droit sorti d'un livre pour enfant, mais en fait non ! Je prétendais juste que j'étais parfaite ( était-ce de ma faute si les idiots qui m'entouraient ne savaient pas que la perfection n'existe pas ? ), je faisais tout pour, tellement que souvent, moi aussi j'y croyais. J'étais cette personne assez belle pour marquer son passage, sans pour autant tomber dans l'abus. J'étais cette personne qui pouvait avoir un A+ à tout ses devoirs sans pour autant être une intello. J'étais cette personne qui pouvait se permettre de partir en boite et d'être populaire sans pour autant avoir mauvaise réputation.
Perfection ! Ce mot qualifiait surtout ce que je prétendais être. Une fille pas trop parfaite, juste parfaitement parfaite.
— Yanaëlle ?
Je suis sortie de mes pensées à l'intonation de la voix de Lana. Je lui ai donné mon plus beau sourire qu'elle a rendu en attrapant ma main. Oui, cette même Lana, fille la plus conne et chiante du cosmos.
— Oui, Lana ? Un problème ?
— Bah, je me demandais ce que tu voulais faire ! Il y'a tellement de possibilités, a-t-elle ri en embrassant le parc d'attraction de son bras libre.
Effectivement, les adolescentes que nous étions, étions dans un parc pour enfant, à faire des manèges pour enfant, et tout ça à cause d'une fille à la mentalité d'enfant. Ai-je besoin de signaler que cette journée était merdique ?
— C'est vrai, ai-je ri. Mais nous sommes là pour toi, alors nous nous plierons à vos ordres, My Lady !
— Héhé, donc le stand de déguisement !
Son enthousiasme avait tout pour me soulever l'estomac, pourtant mon égo s'est senti flatté. Pas de sa joie, mais d'avoir répondu juste et parfaitement à sa question. Quand on est une fille parfaite — ou que l'on prétendait l'être — les gens croient que toutes tes décisions ont été validées par les dieux. Qu'elles sont parfaites et n'engendrent pas de mauvaises surprises, dans ce cas, il faut avoir l'intelligence et la rapidité pour répondre. Et détourner le choix qu'elle m'avait proposé à elle, c'est l'une des meilleures choses à faire. Plus le temps passait, plus je me trouvais incroyablement intelligente. C'était pas donner à tout le monde de faire ça.
Lana a souri avant de lâcher ma main et de s'avancer. J'ai regardé sa robe fleurie se confondre dans le paysage.
— Argh ! T'aurais jamais dû lui proposer de choisir, s'est plainte Nancy, ma deuxième — fausse — meilleure amie.
Elle était chiante, mais moins conne et un plus passionnante. La manipuler était difficile... au début, forcément près de neuf ans plus tard, c'était moins difficile. Elle ne m'intéressait pas plus que ça en tant que jouet, trop fragile, trop normale, pas assez excentrique.
— Bah pourquoi ? Nous sommes là pour lui remonter le moral, tu sais, ai-je répondu.
— C'est pas une raison pour finir décorer comme une guirlande ! Des princesses Disney, un putain de de stand de déguisement de princesse Disney !
Je la comprenais, se déguiser pour remonter le moral de l'autre idiote c'était chiant. J'aurais pu rejoindre son opinion, surtout que j'étais d'accord avec, mais non, au lieu de ça, j'ai dit :
— Lana est notre amie, c'est de notre devoir de lui faire du bien, quitte à nous sacrifier ! J'aurais fait pareille avec toi, imagine comme elle doit être triste.
Quand tu es une fille parfaite, tu te dois de soutenir tes amis dans le besoin. Quelle fille parfaite ne pouvait pas être une parfaite amie ? Dans le cas de Lana, ses parents venaient de divorcer. Pas que c'était une surprise générale, mais tout ceux qui les connaissaient savaient que son père se tapait ses secrétaires et son agent immobilier, quant à sa mère, je crois que tout ses employés sont passés dans son lit, filles comme garçons. Bref, c'était un peu comme la vérité universelle, tout le monde savait, même Lana. Ils étaient juste les deux idiots qui pensaient que leur mariage avait un sens, autant dire que quand ils l'ont découverts, c'était épique. Ils ont décidé de se séparer au grand damne de leur seule enfant qui croyait encore que ses géniteurs s'aimaient. Elle aurait dû comprendre que dès lors qu'une infidélité a eu lieu, il n'y avait plus de retour en arrière. Cependant, je ne m'en plains pas. Qu'elle ait des problèmes, c'est rentable pour mon image, une fille parfaite avec des amies imparfaites, forcément ma perfection était plus en avant.
Maintenant revenons à ce jeudi ensoleillé, pour réconforter Lana, nous avons passé la journée à se plier à ses exigences de petite riche. C'était chiant pour Nancy, beaucoup pour moi, mais ça, personne n'était obliger de le savoir.
— Moi je le sais, a susurré Kana en apparaissant.
Elle avait beau être une illusion de mon cerveau, je ne contrôlais ni ses apparitions, ni ses disparitions, et encore moins sa manière de penser. Alors qu'elle pouvait s'infiltrer dans les miens sans soucis. J'ai préféré ignorer son commentaire, en présence de personne, lui parler serait me faire passer pour folle. Ai-je besoin de dire qu'une fille parfaite ne pouvait pas être folle ?
— C'est vrai, a soupiré Nancy. N'empêche qu'elle fait chier !
Nous avons continué de marcher, rejoignant notre amie qui sautait d'impatience.
— Même si, c'est notre devoir d'amies.
— Avoue que c'est abusé !
— J'avoue surtout qu'au lieu de la critiquer tu ferais mieux de la soutenir, je ne te savais pas hypocrite, Nancy. Lana ne va pas bien, tu veux vraiment qu'on la laisse sous prétexte que ses choix de jeux ne nous plaisent pas ?
Son visage s'est crispé et intérieurement j'ai éclaté de rire. Moi, Yanaëlle Cox, qui fais une leçon sur l'hypocrisie. C'était hilarant, d'ailleurs Kana a ri tout en balançant ses cheveux d'ébène en l'air, le signe qu'elle s'apprêtait à critiquer quelqu'un. L'un des avantages à avoir une meilleure amie imaginaire était justement qu'elle était imaginaire, personne pour savoir ce qu'elle disait à part moi.
— Tes amies sont tellement connes ! Déjà l'autre idiote et une autre moins idiote et un peu plus drôle ! Je ne me lasserai jamais de leur frasques !
J'aurais voulu continuer avec Kana à les critiquer, mais je me suis contentée de sourire intérieurement.
— Tu as raison, a soufflé Nancy en détournant le regard, rouge de honte. Une amie ne doit pas faire ça.
Et je le faisais car pour moi, elles n'étaient que des pions.
— C'est pas grave, recommence plus, c'est tout.
Quand on s'est tournées, on a surpris le regard de Lana qui semblait avoir tout entendu. J'ai de nouveau éclaté de rire dans ma tête. Est-ce que je savais qu'elle nous écoutait ? La question ne se posait pas.
— Lan...
— Pas la peine de parler, tout le monde n'est pas aussi parfait que Yana, tu veux toujours rester, Cycy ? Je te force pas.
Kana a gloussé en roulant des yeux, sûrement ennuyée par leurs réactions de gamines, moi aussi d'ailleurs. Je savais exactement ce que reflétait mon visage, une fille étonnée de l'accrochage avec ses " amies ". C'est fou comme c'était le contraire, comme tromper mon entourage était facile. Il me connaissait, il le pensait sincèrement, pourtant c'était faux. Je leur montrais juste ce que je voulais qu'il voit. Des pions, tous des pions.
— Je vais rester, a-t-elle marmonné.
— Bon ! Je n'ai pas envie qu'il y ait des tension ! Tout va bien, okay ? Ne sois pas trop dure, Lana.
Cette dernière m'a sourie, croyant fermement à ce que je lui montrais, j'ai eu pitié, vite remplacé par la jubilation d'avoir réussi à les manipuler. Elles ont souri et nous sommes allées nous déguiser.
— Tu es horrible, a dit Kana, les yeux brillants de fierté.
Et alors ? ai-je pensé. Je savais que j'étais mauvaise, que j'étais une hypocrite, que je m'en fichais du divorce de leurs parents, de leur vie. Sincèrement, si j'étais amie ave elles, c'était parce qu'elles m'amusaient. Je frissonnais de leur faire faire tout ce que je voulais, elles et le monde entier. Malheureusement, c'était avant. Maintenant, le plaisir de jouer avec le monde était réduit. J'étais lassée de tout, c'était l'un des problèmes quand on joue un double jeux. Je voulais être avec Kana, passer la journée à critiquer, à rire, à imaginer des stratagèmes pour nous divertir. Nos pions actuels étaient bien trop ennuyeux. Et évidemment au-delà de ça, le fait de ne pas être moi m'étouffait, jouer à la comédie était fatiguant. Amusant pendant des moments, mais c'était dur de tenir le rythme entre mes pensées et la réalité. Excitant souvent. Dur la plupart du temps. Je voulais être moi-même, la mauvaise, la méchante Yanaëlle. J'en avais ardemment besoin.
•
— Je m'ennuie, on dégage ? a dit Kana en soufflant.
Assises sur la banquette de Dolce&Liam, les filles avaient les yeux rivés sur leur menu tandis que les miens regardaient le vide. Mon attention était portée ailleurs, j'avais l'envie pressente de ne pas être à ma place. Je voulais être avec Kana, dans ma chambre la musique à fond, méprisant le monde. Écrire dans mon journal une autre manière de jouer avec les pantins qu'étaient les gens pour moi. Retrouver la sensation — quoique malsaine — d'être mauvaise. J'en avais cruellement besoin, assoiffée de cela. Je voulais casser ce masque que j'aimais tant porter. Ou le retirer, être enfin moi et ce n'était pas en regardant les délicieux gâteaux de cette pâtisserie que j'y arriverai.
Soudain, l'air avait disparu et le sourire de Kana était plus grand. Elle m'a regardée attentivement, me dévorant dans le noir de ses iris, telles un miroir où se reflétait mon âme. Intérieurement, j'ai eu un mouvement de recul. Si les yeux de Kana étaient un miroir, ce Mal qui se reflétait à l'intérieur était-il celui dans le fond des miens ? La réponse m'a fait frissonner.
— Yana ? Ça va ? J'ai l'impression que t'es pâle.
— Pas vraiment, je veux pas vous inquiétez, ai-je marmonné en attrapant mon ventre et baissant la tête.
— Dit pas n'importe quoi ! Dis nous ce que tu as !
— Règles douloureuses.
— Quoi ? s'est exclamée Nancy. Elles t'ont surprise ? Ou tu les avais depuis longtemps ?
— Depuis le début, je ne voulais pas être un poids pour vous, donc j'ai...
— Tu as fait comme si tout allait bien, a terminé Lana.
J'ai presque eu pitié de les voir si crédule. Presque.
— Ouais, je suis désolée, ai-je dit.
— Ne t'excuse pas, pourquoi t'as rien dit ?
— Tu étais triste, quelle genre d'amie serais-je si je me préoccupais de ma propre peine ?
Je me suis délectée de l'admiration et l'amour dans leurs yeux. Ces filles étaient sûrement de bonnes amies, de bonnes personnes avec des défauts et des qualités, des gens biens, et moi, moi je les manipulais ainsi à ma guise. J'aurais pu me donner une excuse, dis que c'était parce que je m'étais lancée dans ce jeu de perfection trop tôt pour retourner en arrière, que j'au fait tout ça car mon masque m'énervait, mais tout ça c'est faux. C'est un mensonge. Je ne me donne pas d'excuses, j'étais mauvaise, hideuse dans mon cœur, un monstre fait de faux-semblants et de méchancetés. Je le savais et je l'assumais. Je vivais bien avec ça, ce monstre en moi. J'étais horrible et le savoir m'a fait un grand bien. Quelque chose ne tourne pas rond dans ma tête.
— C'est adorable ça, Yanaëlle, a dit Nancy en serrant ma main dans la sienne.
— C'est normal, vous êtes mes amies, vous aurez fait pareille.
— Je ne pense pas, a ri Lana. Mais il faut que tu partes à la maison...
— Et te laisser alors que tu vas mal ? Hors de question ! Je ne...
— Taratata ! Cesse d'être aussi gentille ! Viens, on t'accompagne jusqu'à ta voiture. Tu dois te reposer.
Kana a applaudi mon jeu d'actrice. Feindre des règles douloureuses, c'était comment dire... c'était normal. Quand tu es une menteuse dans l'âme, tu découvres pleins d'astuces pour t'échapper de ce genre de rassemblement amical ennuyant. J'étais plutôt fière de moi, j'évitais mes amies et augmentais dans leur estime.
Lana a pris mon bras contre le sien et m'a conduite, accompagné de Nancy à ma voiture. Elles étaient aux petits soins, comme quoi la solidarité féminine n'était pas une légende. Je me suis installée dans l'habitacle côté conducteur :
— Vous êtes sûres que je peux partir ? Ça ira ?
Lana a passé une main dans sa chevelure blonde, geste qu'elle faisait en moment de joie ou de stresse.
— Bah oui ! C'est gentil, mais pense un peu à toi, okay ?
— Je ferais un effort, ai-je rigolé.
— Tu veux peut-être qu'on t'accompagne ? a demandé Nancy.
— Non, je gâche déjà votre après après-midi, restez, s'il vous plaît.
Quelques mascarades plus tard et elles me laissaient enfin partir chez moi.
À peine ai-je démarré et mis la musique à fond que Kana a balancé ses cheveux.
— Tu m'as bluffée, Yanaëlle ! Le coup des règles douloureuses doublées d'une sorte de chantage émotionnelle ! Bravo, en fait t'as fait d'une pierre deux coups !
— Je sais, souvent je m'étonne, c'était trop facile !
— Et ces idiotes qui ont crû si facilement, elles méritent vraiment de mourir.
— Oula, va pas si loin, certes elles sont connes, mais on rigole bien avec elles.
Elle a ignoré mon commentaire d'un geste de la main.
— En tout cas, j'ai hâte d'être chez nous.
Et nous avons continué jusqu'à la maison où j'ai stationné la voiture. Kana est sortie en trombe, pressée qu'on se retrouve dans notre repère.
D'un pas calme, je suis partie dans la cuisine à la recherche d'une boisson pour me déshydrater quand j'ai vu Yasmine devant la plaque chauffante. Si moi je prétendais être parfaite, elle, elle incarnait l'imperfection. A dix-neuf ans, j'ai arrêté de compter les fois où elle a fini à l'hôpital dans un coma éthylique, ou déversant son estomac dans les plantes vertes, ou encore les convocations de mes parents au lycée. Autant le dire avec euphémisme, Yasmine était une ratée, sur tout les points. Des notes pourries, cette idiote n'a pas même pas le Bac, elle a passé son adolescence entre les barreaux et les bars, menant une vie de débauche pour, sûrement, attirer l'attention des parents. Je pouvais comprendre que vivre dans l'ombre de la parfaite petite sœur que j'étais, était peut-être difficile. Néanmoins, était-ce une excuse pour devenir la version féminine de Lil Wayne à dix-neuf ans ? Non, je ne pense pas.
La plus grande surprise qu'elle nous a fait, c'est probablement sa grossesse, car oui elle s'est faite enceintée par son petit ami qui joue encore de la guitare dans le garage de sa mère. Comme quoi les ratés s'attirent entre eux. Heureusement que son vaurien a pris ses responsabilités. Et malheureusement pour moi, mes parents l'ont soutenue.
— Qu'est-ce que tu fais ? lui ai-je demandé.
Bien que sa grossesse ne datait que de trois mois, cette idiote s'amusait à faire des demandes excentriques à tout moment. Je me suis doutée qu'arrêter devant la plaque chauffante, elle ne comptait pas cuisiner.
— Oh ! Yanaëlle, figure toi que j'ai une faim de loup, mais le doc me demande de me reposer, tu me fais des œufs brouillés ?
— Bien sûr ! Et pourquoi pas des pancakes et du guacamole ?
— Change de ton avec moi, je suis ton ainée !
— Qu'ai-je dit, grande sœur ? Je vais le faire et mon ton est on-ne-peut-plus-poli.
J'ai frissonné devant sa colère. La faire sortie de ses gonds était l'un de mes passes-temps favoris ! C'était grisant de la manipuler elle, celle qui se doutait que j'étais qu'une masse d'hypocrisie.
Je me suis dirigée vers la cuisinière, prête à faire son repas. Ce n'était pas que j'étais faible en faisant ça, la force c'est tirer partie des faiblesses de l'ennemi, quitte à se rabaisser. Et c'était exactement ce que j'ai fait. La rage de Yasmine augmentait quand elle me voyait si gentille avec elle.
— Qu'est-ce que tu fiches ici d'ailleurs ? Les parents de ta meilleure amie ont divorcé et toi tu te l'abandonnes ? Tu régresses miss perfect, a-t-elle dit.
— Je ne pense pas que mon amitié t'intéresse, mais si tu veux...
— Maman ! Yanaëlle m'a manqué de respect !
J'ai retenue un soupir, Yasmine était une gamine enceinte d'un gamin et qui allait mettre au monde un autre gamin. Pendant sa grossesse, sa meilleure répartie était d'appeler ma mère dans l'optique que je me fasse gronder. Je crois qu'elle avait encore du mal à saisir qu'une fille parfaite ne pouvait pas être grondée.
— Qu'est-ce qui se passe ici ? a dit ma mère en entrant dans la pièce. Yanaëlle ? Tu n'était pas sensée être avec Lana ? Que fais-tu ici à embêter ta sœur ?
Voila l'un des désavantages à être parfaite. Les parents étaient obligés d'avoir aussi cette réputation et se ventaient des mérites de mon éducation. Évidemment ça aurait fait tâche au Country Club d'apprendre que je n'avais pas fait mon travail de meilleure amie idéale.
— En fait, j'étais avec elle, mais comme j'allais mal, je suis venue à la maison et...
— Tu allais mal ? C'est-à-dire ?
Bingo !
— Juste des règles douloureuses, rien de...
— Oh mon Dieu ! Et tu souffres encore ?
— Oui, ce n'est pas important, Yasmine a besoin de manger alors...
— Oh mon ange ! C'est adorable ce que tu fais, allez tu peux aller te coucher, je m'occupe de tout !
C'était extraordinaire comment les femmes devenaient dociles à la mention des menstrues. Ce n'était pas pour me déplaire et j'ai pris la route de ma chambre, à l'étage.
— En passant, Yana, ton père et moi devons te parler de quelque chose d'important ce soir.
J'ai froncé les sourcils avant d'acquiescer. Cette convocation allait annoncer le début des problèmes, je l'ai ressenti.
Quand je suis arrivée dans mon jardin secret, Kana était déjà installée sur le lit, son petit sourire condescendant aux lèvres. J'ai mis la musique à fond avant de sauter sur le lit en attrapant au passage mon journal. Je me suis toujours considérée comme une fille extraordinaire, hors de moi l'idée de me vanter, mais je le suis vraiment, alors forcément, tomber dans le stéréotype de l'adolescente avec un journal intime, c'est un gros coup pour ma fierté. Pourtant mon très cher journal était bien plus que ça. Au-delà des secrets qu'il a gardés, en son sein résidaient toutes les informations sur toute les personnes qui m'entourent. Des dossiers confidentiels, contenant la vie de chaque être que j'avais rencontré. Et personne ne le savait. Personne à part... Zayne...
Lorsque son visage et son sourire se sont dessinés dans mon esprit, j'ai vu Kana tiqué, chose rare. Elle n'était jamais ébranlée par quoique que se soit, sauf Zayne. Ce mec, était l'exception à tout, le " mais ", le X de l'équation. J'ai frémi en me rappelant quel excellent jouet il a été, je ne me suis jamais ennuyée avec lui. Le jeu était simple, les règles aussi. Et j'ai gagné, finalement, il n'était pas assez résistant, je l'ai cassé, brisé et étonnamment, les remords n'avaient jamais apparu.
J'ai levé les yeux vers mon amie pour constater qu'elle avait disparu comme chaque fois que Zayne se glissait dans mes pensées. Pourquoi était-elle plus touchée que moi par cette rupture ?
J'ai soupiré laissant la mélodie des limbes m'emporter dans le bras de Morphée.
Dossier ??? ( tu pensais vraiment que j'allais noter le nom des dossiers ?)
Zayne Storm. Tu sais cher journal, je ne crois pas au coup de foudre, donc on va donner un autre nom à ce que j'ai ressenti lorsque nos yeux se sont croisés, bref juste pour dire que Zayne est spécial. Je le sens, je le ressens. Son regard sur moi, sur ce qui l'entoure... il cache quelque chose et Dieu sait à quel point j'aime les énigmes. Je vais trouver son secret, quitte à le casser...
Yanaëlle Cox, 15ans.
♡♡♡♡♡♡♡♡♡♡♡♡♡♡♡♡♡♡♡
Heeeeeeeeeeeeeeeey mes licornes à la réglisse parfumées à l'avocat !
Comment allez vooooous ?
D'abord, excusez moi pour mon retard c'est juste que vous allez jamais le deviner mais... j'ai écrit une dizaine de chapitres sauf le chapitre 1 ! Du coup l'écrire était plus difficile que prévu. Résultat ? Il est bâclé. Encore.
MAIS BON BREF !
Qu'en avez vous pensé de ce chapitre ?!
Vous avez enfin fait la connaissance de Yanaëlle !!!!
Je sais qu'elle est horrible comme personne, mais donnez lui le bénéfice du doute !
D'ailleurs, que pensez vous d'elle ?
De ses amies?
Se famille ?
Des conseils ?
Prêts pour la suite ? Car samedi vous allez enfin rencontrer THIMOE ! Mon bébé !
J'ai hâte 😍
QUESTION CAR J'AIME BIEN EN POSER POUR QU'ON APPRENNE À SE CONNAÎTRE
Quelles sont les qualités qu'une amie doit, selon vous, avoir ?
Bon ! Sur ce bisoooooooooous mes chocolat bleu en forme de girafe ! ( un jour je n'aurais plus d'inspirations pour les surnoms )
( Chapitre non corrigé ✖ )
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