Trente.

CHAPITRE PAS TRÈS BIEN CORRIGÉ ☑

Yanaëlle dormait. Elle était couchée sur le ventre, les lèvres rougies et entrouvertes. Elle avait l'air calme et apaisé, heureux et comblé, et je me suis demandé si c'était à cause de moi. Parce que moi aussi je me sentais calme et apaisé, heureux et comblé. Le soleil était en train de se lever. Ses rayons ont caressé tendrement le corps chaud collé au mien. Ils ont éclairé sa chevelure, et elle me semblait plus parfaite encore. Un soupir m'a échappé, tant la situation ressemblait à un mirage ou une hallucination. Yanaëlle Cox, la grande méchante de l'histoire, la manipulatrice hors pair, la plus hypocrite, celle qui avait des yeux transperçant l'âme, celle pour qui mon cœur battait plus vite, avait passé la nuit avec moi. Pas seulement pour dormir, mais aussi pour rire, parler, chuchoter... et s'embrasser. M'embrasser. Beaucoup de baisers, des milliers de baisers.

Embrasser Yanaëlle était censé être une chimère, un fantasme, un rêve dont la seule réalisation serait un dessin sur du papier, or hier, je l'ai embrassée, elle m'a embrassé. Et c'était merveilleux, divin, cosmique ! C'était comme si à chaque effleurement de nos lèvres, l'évidence même résonnait, la nouvelle vérité universelle, elle criait : oui, oui ! La réponse à mes doutes était sur ses lèvres. Et il avait eu nos discussions, nos petites confessions à cinq millimètres l'un de l'autre, nos rires étouffés, et ses regards ! Bon sang ! Les regards de Yanaëlle avaient un effet magique sur moi, je pouvais prendre feu quand elle me regardait ainsi. Ça devait être les portes du Paradis, car le vrai paradis, c'était après l'arrivée de Rufus dans la chambre. Nous nous étions mis sous la couette pour lui éviter de nous voir, et nous étions si proches que la distance ne se comptait plus. Et nous avons essayé de contrôler nos rires, de parler le moins fort possible, mais chaque respiration, chaque toucher alimentaient un gigantesque feu et finalement on se sautait dessus.

J'avais vite appris. Les baisers avec la langue étaient dangereux pour mon cerveau et mon caleçon. En inclinant la tête, les baisers prenaient de la profondeur. Le cou de Yanaëlle avait un goût sucré. Sa peau rivalisait avec le velours. Et plein d'autres trucs. Et c'était si parfait que c'était étrange. Je m'étais réveillé en panique, pensant que tout était un rêve, mais le corps de Yanaëlle, serré contre le mien, chaud, douillet, magnifique et vivant rendait tout ça réel. Je ne l'avais pas seulement embrassé, elle avait pris une partie de moi. Et moi, j'avais quelque chose d'elle en moi. Était-ce ainsi alors les baisers ? On s'échangeait nos cœurs, nos espoirs, nos rêves ?

Si la veille j'avais eu des doutes, je m'étais posé des questions, qui avait disparu lorsque nos bouches s'étaient rencontrées, maintenant qu'elle dormait tranquillement, mon esprit tournait trop vite. Les questions se succédaient trop vite. C'était étourdissant.

- Pourquoi j'ai l'impression d'entendre tes pensées d'ici ? a marmonné Yanaëlle d'une voix endormie.

Elle a papillonné des cils et m'a souri. Son sourire a fait fuir toutes pensées logiques et illogiques de mon esprit.

- Tu n'es pas kinésithérapeute.

- Kinésithérapeute ?

- Les gens qui lisent dans les pensées.

Elle a levé les yeux au plafond avant de s'étirer comme un chat. Mes yeux ont alors parcouru sa silhouette, la peau exposée. Yanaëlle était tellement belle que j'en avais les yeux qui me piquaient. Elle avait le teint bronzé qui me rappelait l'été, autant que son parfum léger et fleuri qui me faisait frémir. Ses cheveux noirs épousaient les courbes de son corps, j'ai vénéré la mèche qui lui caressait l'épaule. Elle avait le visage fatigué mais comblé et c'était tellement beau. Surtout le sourire sur ses lèvres ravagées par notre nuit. Je lui avais laissé une trace sur le corps et j'adorais ce constat.

- On dit télépathe. Les kinés ce sont les médecins des muscles, tu vois le genre ?

- Aaaaah, ai-je fait parce que ça faisait tout son sens. Pff, j'ai tout de même l'impression que ce n'est pas logique.

- Permet moi de douter de ta logique, Thimoé.

- C'est méchant ça, je suis un mec logique.

- Tu n'es pas logique, a-t-elle ri.

- C'est vrai, je ne suis pas logique.

- Tu veux faire une bonne action ce matin ?

- Genre aider les sans-abri ? Il se fait tôt, non ?

- Je vais éviter les questions rhétoriques avec toi. Embrasse moi.

- Je viens de me réveiller ! me suis-je étonné.

- Wahou, moi aussi ! Nos points communs sont tellement nombreux.

- Je dois puer de la bouche.

- Moi aussi.

J'ai roulé des yeux mais me suis quand même approché d'elle, les coudes plantés dans le matelas en l'observant de haut.

- Tes cheveux sont parfaits, impossible que tu pues de la bouche.

- Ta manière de voir les choses est...

- Géniale ? l'ai-je complété en souriant fièrement.

- Thimoé ?

- Yanaëlle ?

- Je ne t'ai jamais embrassé un matin au réveil.

Mon cœur a fait un bond.

- Tu ne m'as jamais embrassé un matin au réveil, ai-je repris.

Elle s'est mordue la lèvre avant de passer ses bras autour mon cou et me rapprocher d'elle. À ce moment, je m'en foutais un peu de mon haleine.

- Pas encore, Thimoé, pas encore.

Et elle a tenu sa promesse, elle m'a embrassé. Je ne savais pas que des lèvres pouvaient rendre accro, qu'un acte aussi simple pouvait tant rendre fou, et pourtant ça l'était. Je la respirais et elle faisait de même. Ce n'était pas le même goût que celui de la veille, toutefois, c'était toujours aussi bon. Quand elle inclinait la tête, quand ses jambes s'enroulaint autour de mes hanches, quand sa langue a rejoint la mienne, quand elle essayait de sourire en m'embrassant, tout était si bon ! Comment les autres garçons avaient fait pour se passer de ça ? J'étais si ensorcelé que j'aurais pu déclencher la guerre pour elle. Yanaëlle était la fille pour qui j'aurais pu me battre, et pour qui j'allais le faire, sans me douter que son plus grand ennemi était nous.

Finalement elle a reculé, et on a pris conscience que l'oxygène réclamait son droit, comme fâché qu'on est pu penser qu'on aurait pu vivre sans lui dans cette brève étreinte.

- Salut, ai-je murmuré en frottant nos nez et nos front, les paupières plissés.

- Hey. On aurait dû commencer par là, a-t-elle ri dans mon cou.

- J'aime bien lorsqu'on n'est pas conventionnel. C'est amusant.

- Mouais, peut-être. De toute manière les gens sont trop concentrés sur leur cul pour faire attention à nous.

- J'adore l'égoïsme des gens.

- Moi aussi.

- Et j'adore tes cheveux, et ton odeur, et ton cou, et pourquoi tu as la peau si douce ? C'est de la chirurgie ? ai-je énuméré en mordillant son épaule.

Elle a fait semblant de s'évanouir, comme si elle était surprise par mon comportement.

- La perfection, l'homme ne l'a créé pas, elle vient de Dieu.

- J'en déduis que tu es croyante.

- Je crois que je suis trop extraordinaire pour avoir été créé par des gens aussi banals, et sans originalité, que sont mes parents.

- Mais tu n'es pas parfaite, Yanaëlle.

- Oui. Mais je suis tellement extraordinaire que c'est presque pareil.

Je n'ai rien eu à dire car si j'ouvrais la bouche j'irais dans son sens. Elle a jubilé de sa victoire avant de s'extraire de mes bras et mes draps. Je l'ai regardé se lever, s'étirer et vérifier l'heure sur mon téléphone.

- Okay il est 4 heures du mat' et je dois rentrer dans ma chambre, a-t-elle annoncé en se tournant vers moi.

Je me suis redressé, soudain réveillé.

- Oh.

- On se verra dans quelques heures. Soit patient.

- Et j'aurais quoi en échange ?

En avançant vers la porte, elle s'est retournée.

- Moi. Ne suis-je pas la plus extraordinaire des récompenses ?

- Tu n'es pas modeste, toi.

- L'une de mes plus grande qualité. À plus ?

- À plus.

- Rendors toi.

- D'accord.

- Ne rêve pas trop de moi, ça serait embarrassant.

Et elle est partie en fermant doucement la porte. J'étais si choqué que je suis tombé à la renverse sur mon lit. Mauvaise idée, mes draps avaient son odeur, c'était des faux culs. Une seule nuit ici, et ils s'étaient laissés marquer.

- Mais comment elle sait que je rêve d'elle ? me suis-je étonné.

- La bonne question c'est comment elle ne le saurait pas ! a dit une voix fatiguée.

Je me suis redressé sur les coudes.

- Ruf ?

Il a sorti sa tête des draps.

- Oui ?

- Tu ne dors pas ?

- Comment j'aurais pu ? Vos bruits de baisers et vos stupides chuchotements ont empiété mon sommeil ! Et où j'allais enfin dormir, vous vous réveillez.

- Je suis désolé, je croyais qu'on était discret.

Je devais avoir les joues rouges.

- N'essayez plus de l'être, vous ne savez pas faire. Alors ?

- Alors quoi ?

- Vous sortez ensemble ? Vous avez décidé de vous marier ou c'est comment ?

J'ai failli m'étouffer et j'ai bien vu que ça faisait marrer mon meilleur pote.

- Quoi ?! T-tu racontes des bêtises ! On est...

- Si tu me dis amis je jure sur ta tête que je te pète la gueule.

- Mais pourquoi ?!

Il s'est redressé et m'a regardé comme si j'étais un demeuré ou un nouveau type d'homme pas très intelligent.

- Les amis ça ne passent pas la nuit à s'embrasser et faire des trucs louches sous la couette. Les amis ça ne se baisent pas du regard comme vous, les amis ça fait beaucoup de choses, mais pas ce que vous faites.

- Je sais pas quoi dire. Du coup, nous sommes quoi ? ai-je demandé.

L'idée de ne plus être l'ami de Yanaëlle était aussi euphorisante que paralysante.

- Il est trop tôt pour ce genre de question profonde. Je te propose un truc, on mate du porno et on réfléchit à ça plus tard.

- Tu veux dire que tu vas mater du porno sur mon ordinateur pendant que je vais t'écouter le commenter tout en jouant à Candy Crush Saga sur mon téléphone ? ai-je refoulé.

Il s'est levé du lit en s'étirant, m'offrant un sourire espiègle.

- J'aime ta façon d'enjoliver les choses.

J'a secoué la tête, mais au fond j'étais content de ne pas penser à la situation actuelle. Situation où je n'étais définitivement plus l'ami de Yanaëlle Cox.


~•~

Je n'avais pas tenu le coup. En fin de compte, penser à Yanaëlle et me poser plein de questions étaient aussi naturel que respirer. Même les critiques très sévères de Rufus sur son film peu catholique n'ont pas réussi à me faire rester longtemps sur terre. C'était comme si mon esprit était un ballon de baudruche qui s'échappait pour voler dans le ciel, sans aucune attache pour le maintenir au sol.

C'était bizarre dans le genre étrange. Yanaëlle avait embrassé le mec artistique et après m'avait embrassé après s'être excusée. C'était la situation sans les détails, et encore plus étrange, j'avais l'impression que les détails comptaient plus, comme si c'étaient eux qui apportaient la compréhension. Parce que Yanaëlle ne m'avait pas seulement embrassé, ce n'étaient pas de simples bisous, pas quand on tremblait en se touchant, que son regard avait plus de chaleur que le soleil lui-même et qu'elle m'avait laissé poser ma bouche sur la sienne au réveil. Je ne m'y connaissais pas énormément en relation humaine, pourtant j'étais sûre que c'était quelque chose d'extraordinaire !

Ma tête remplie de Yanaëlle, j'ai suivi Rufus jusqu'au réfectoire. Je n'avais pas beaucoup dormi, je devais être tout moche et savoir que Yanaëlle allait voir à quel point je n'étais pas assez bien m'a terrifié. D'abord, je n'avais aucune expérience avec le sexe opposé, elle était l'une des rares personnes à me toucher et la seule que j'avais embrassé. Je n'étais pas doué pour embrasser, je ne savais pas rendre fou de désir une fille, et je n'étais pas charismatique comme le mec gris sadique. Je n'avais rien des critères qu'une fille recherchait, alors pourquoi ? Pourquoi m'avait-elle embrassé ? Était-ce un jeu ? Et si elle me manipulait ? Un vent de panique a soufflé sur ma confiance et elle s'est écroulée. Je détestais le fait de ne pas croire en moi. Je détestais les doutes qui me faisaient flancher. Je détestais le truc qui me collait à la peau en me rappelant que quelque chose clochait sur moi.

— Thimoé, je ne sais pas à quoi tu penses, mais ne t'écoutes pas, a dit Rufus.

— Quoi ?

— Ne crois pas ce à quoi tu penses. Je suis sûr que tu es en train de t'imaginer des trucs bizarres et mauvais pour toi, c'est faux. Ne te prends pas la tête mec, je suis quelqu'un de génial.

— Et alors ?

Il m'a regardé sous ses cils en faisant un large sourire.

— Les gens géniaux marchent en troupeau ce qui veut dire que toi aussi tu es génial !

— J'adore ta façon de voir les choses, Ruf.

— Ouais, ouais, moi aussi, a-t-il approuvé. Tu préfères qu'on prenne le p'tit déj tous les deux où avec la bande de Yanaëlle.

Mon cœur a bondi.

— Avec Yanaëlle !

— Je m'en doutais.

Il a soupiré, mais j'étais trop excité et nerveux pour y prêter plus d'attention. Peut-être que j'aurais pu lui parler, fermer la porte aux doutes et questionnements fatigants. N'empêche, j'ai embrassé du regard le monde dans le réfectoire. Au loin, j'ai vu la chevelure frisée de Debby qui sautillait. Elle avait l'air excité, or elle avait ses règles, donc une fille pouvait être de bonne humeur durant cette période. J'ai froncé les sourcils, mais avant que la réflexion n'atteigne mon cerveau, Rufus a dit :

— Prends ton plateau, Thim.

Je l'ai écouté et ai pris du porridge, une banane et un jus d'orange pour lui (il adorait prendre ma boisson alors maintenant je la prenais en fonction de ses choix.)

En arrivant sur la table où Yanaëlle, Debby, le mec artistique et d'autres campeurs étaient installés, j'étais flippé. J'avais les mains moites et le coeur qui tambourinait fort, très fort contre ma poitrine. Mais toutes mes incertitudes ont disparu lorsque les yeux de Yanaëlle ont rencontré les miens. Là, j'étais trop piégé pour réfléchir correctement.

— Regardez qui nous avons l'honneur d'accueillir à notre table ! s'est exclamé une fille aux cheveux mauves que j'aurais pu jurer qu'elle s'appelait Hana, ou Lana. À moins que c'était Sally ?

— Trop d'acclamations, je vais rougir, a fait Rufus en souriant, bien que personne n'avait applaudi.

— Ça faisait longtemps que vous n'étiez pas venus, a dit Debby en faisant sa Debby. Ruf, tu t'assois à côté de moi ?

— Non, merci, je laisse cette place à Thimoé.

À côté de Debby, c'était entre elle et Yanaëlle. Rufus Chayton était la personne la plus géniale que le monde a eu la chance de porter. J'ai essayé de ne pas rougir en m'asseyant tandis que mon meilleur pote m'a fait un clin d'oeil en prenant place près d'un garçon aux traits fins.

— Maintenant, où étais-tu hier, Thim ? Pourquoi t'as raté la fête ? a demandé Debby jolie.

Yanaëlle a ri doucement.

— Peut-être qu'il avait mieux à faire que passer du temps avec nous ! a commenté le mec artistique. N'est-ce pas ?

— Non, pas du tout. J'étais fatigué et puis j'aime pas trop les fêtes.

— Un vrai solitaire, ce Timothé !

— C'est Thimoé, ai-je rectifié d'une même voix avec Rufus, Debby et Yanaëlle.

Notre réponse a eu l'effet de provoquer un fou rire général. Puis, la conversation a continué alors qu'il était question de manger, ce que j'ai fait en épiant un peu Yanaëlle. J'ai essayé d'être discret et je pouvais jurer que personne ne m'avait vu à part la principale concernée. Pourtant, elle n'a rien dit ou fait à mon encontre, c'était un peu comme si elle m'ignorait. Est-ce qu'elle était fâchée ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? Quand elle a froncé ses sourcils et a bu une gorgée de son jus, c'était une sorte de signe ? Vers la fin du petit-déjeuner, j'avais mal à la tête à force d'interpréter toutes ses actions. Mais alors que ma main reposait sur ma cuisse, quelque chose de chaud et de doux l'a enveloppée et serrée doucement. J'ai tourné la tête vers Yanaëlle qui restait calme, sereine et parfaite. Comme si ses doigts ne venaient pas de s'entrelacer aux miens. Comme si son pouce ne massait pas le dos de ma main. Comme si la chaleur que dégageait cette étreinte secrète n'avait pas envahi tout mon être.

Furtivement, nous nous sommes regardés, le temps d'un battement de paupières, les bruits ont cessé, tout était sur pause pour que je puisse l'admirer. Un autre battement de paupières et le moment était effacé. Sa seule trace résidait dans nos mains jointes et nos mémoires. Je me suis juré de ne jamais l'oublier.

•••

On jouait encore aux petits cochons et aux grands loups. Je m'étais caché dans un coin de la forêt pas trop loin du camp car je n'avais aucune notion d'orientation. Ou, peut-être c'était parce que Yanaëlle m'avait dit de ne pas me cacher très loin. Ou peut-être pas. Je n'étais pas un garçon influençable par la première jolie fille qui savait embrasser plus que n'importe qui... ou si finalement.

Je n'ai pas patienté longtemps parce que rapidement, Yanaëlle est venue en souriant et sans la moindre goutte de sueur. Elle devait avoir un superpouvoir.

— Yanaëlle ! me suis-je exclamé.

— Chut ! Il doit y avoir des campeurs dans ce coin. Et puis pourquoi tu es derrière un buisson ? Je t'ai cherché, moi.

— C'est une super cachette, hein ?

— Étant donné que j'étais censée te retrouver facilement, ne sois pas fier.

Elle voulait bouder, mais elle a fini par me sourire en s'asseyant en tailleur à même le sol, comme moi.

— Alors ? ai-je demandé en prenant sa main.

— Je me disais que tu devais te poser mille questions.

— Mais noon, on arrive pas à les compter les questions je me pose.

— C'est bien ce que je pensais. Donc on sort ensemble.

Hein ? J'ai lâché sa main.

— Hein ?!

— Je te plais, tu me plais, on s'est embrassé, normal que la prochaine étape soit la formation de notre couple.

— J'ai jamais été en couple moi ! Et qui t'as dit que tu me plais ?! Non !

— Tu ne veux pas être mon petit ami ? a-t-elle ri.

— Oui !

— Tu veux que j'ai un autre petit ami autre que toi ?

— Non !

— Que j'embrasse un autre mec ?

— Non !

— Que je prenne la main d'un autre ?

— Beurk bien sur que non !

— Et pourquoi ?

Parce que t'es à moi ! ai-je pensé si fort que j'en ai rougi. Elle a semblé lire mes pensées.

— C'est bien ce que je pensais. Tu penses que je suis à toi.

Mes épaules se sont tendues car la réflexion me semblait un peu macho.

— Et moi, je pense aussi que tu es à moi.

— Vraiment ?! me suis-je étonné.

— C'est pourquoi j'ai passé la nuit à t'embrasser. On se plaît tous les deux.

— Donc puisqu'on se plaît mutuellement, tu es à moi ?

— Seulement si tu es aussi à moi.

— Évidemment que je suis aussi à toi, ai-je dit, cela tombait de sens, c'était évident.

— Donc tu es mon petit ami maintenant ! C'est la condition pour qu'on s'appartienne mutuellement.

Pourquoi avais-je l'impression de me faire manipuler ?

— Pourquoi j'ai l'impression que je me fais manipuler ?

Elle a ri en se rapprochant de moi, assez près pour sentir son odeur, trop loin pour s'embrasser.

— Ce n'est pas le cas, crois moi.

— Du coup maintenant on sort ensemble, ai-je répété tant j'étais ahuri.

—  Ouais, à moins que tu veules que je te fasse la coure.

— C'est pas aux mecs de faire la coure ?

— C'est pas aux mecs d'être sans cœur ?

—  Okay, donc tu dois me conquérir ? ai-je répliqué en approchant mon visage du sien.

Son nez a caressé le mien, la douce odeur que dégageait ses cheveux a fait naître des papillons dans mon ventre. Sa bouche a cherché la mienne, et elle l'a trouvé.

-Je t'ai déjà conquis, sans dîner romantique en plus.

- Mais et toi ? T'es conquise, non ?

Sa bouche a touché la mienne…

-Oui, nous sommes des territoires marqués à présent.

Et puis on s'est embrassés, comme ça, tout doucement, sans précipitation. Accroupis, cachés derrière un buisson alors que les insectes faisaient des bruits chelous. L'air empestait la terre, et les criquets chantaient une sorte de sérénade dont les accords étaient pourris. On aurait pu se faire prendre par les autres qui rôdaient, mais on s'en foutaient parce qu’on a continué à s'embrasser longtemps. Et pas qu'une fois.

Les rêves se réalisaient.
Les fantasmes aussi.
Les dessins se sont matérialisés afin de concurrencer la réalité.
J'ai dessiné une autre oeuvre, où nos deux vies étaient liées, en espérant qu'elle prenne vie. J'ai du oublier que si les rêves se réalisaient, les cauchemars aussi.

┊ ☪︎⋆ ⊹ ┊

Heeeeeeeeeeeeeeeey mes poussins tous griiiis !

Yes, vous ne rêvez pas, c'est bien Phanou pour vous servir !

Comment allez vooooous ?

Je suis vrai heureuse d'avoir terminé ce chapitre 😭 il m'a trop fatiguée mdrrr

Qu'en avez-vous pensé ?

Et sinon YANAËLLE ET THIMOÉ SONT ENFIN EN COUPLE ❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗❗

(Oui oui, j'en fais toute une histoire 🙂)

< Des remarques, conseils ou autres ? >

Profitez encore des moments de douceurs car après on passe aux choses sérieuses et sans vous spoiler, vous risquez de pas être contentes.

Dernièrement, il se passe genre rien de bien intéressant (voilà pourquoi j'aime pas trop les mettre en couple), mais j'espère que vous ne vous ennuyez pas trop.

On se dit à très bientôt et prenez soins de votre magnifique personne ❤

QUESTION POUR APPRENDRE À SE CONNAÎTRE :

Vous pouvez vous décrire physiquement et psychologiquement ?

Voila c'est tout !

Passez une bonne journée.

Tout pleins de bisous chocolatés 😚

Phanou👑❤

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