Sept.
༄ ᴸᴱᴺᴺᵞ˒ ᴴᴱᴸᴸ ᴼ ➳
Thimoé Davinson n'était pas le garçon le plus beau que j'avais rencontré. Son physique était plutôt banal, sans rien d'intéressant. Pourtant, à la première seconde où je l'avais rencontré, l'étincelle était apparu. La décharge électrique aussi. J'avais été, étrangement, attirée par lui. Pas le genre d'attirance que je ressentais quand j'étais avec Zayn, mais celle qui intrigue. Il m'a intriguée dès la première seconde. Je me souviens que les deux semaines après notre rencontre, je n'avais pas eu la chance de lui parler. Ou de croiser son regard. Pourtant, chaques jours durant cette éternité, je le sentais m'observer sur toutes les coutures. M'analysant de partout.
Quand on est parfaite, on se doit d'avoir des yeux dans le dos, et les miens ont détecté l'activité préférée de Thimoé. J'avoue que je n'ai pas compris pourquoi il semblait être aussi intrigué par moi s'il sortait avec l'indien, l'un de mes fans évidemment. J'avoue aussi que cette curiosité que j'avais développé pour lui m'a fait peur. Une fille parfaite ne pouvait pas craquer pour un garçon comme Thimoé. Cependant, je n'étais pas parfaite, je ne l'ai jamais été et le prétendre à ces idiots qui ne savaient pas que la perfection n'existait pas éliminait toute mes chances d'être la personne idéale. En conclusion, j'avais le droit de craquer sur Thimoé Davinson. Même si ses cheveux avait une couleur bizarre, même s'il avait pleins de taches de rousseurs et des yeux marrons crottes, constat qui m'a perturbée. Même s'il n'était pas parfait pour moi comme pour celle que j'ai prétendu être.
Alors, sérieusement, quelles étaient les chances pour que se soit justement lui qui m'ai trouvée lorsque je suis tombée dans ce fossé et cassé une jambe par la même occasion ? Je crois quelles étaient très minces.
Thimoé me regardait, plongé dans un autre monde. Un peu comme s'il ne comprenait pas ce qu'il voyait. J'aurais voulu parler, mais, étrangement, ma bouche était sèche. Étrangement, la façon dont ses pupilles ont détaillé chaque partie de moi, m'a troublée. J'avais été envoutée par l'attention qu'il m'a porté. Ou était-ce parce qu'en deux semaines, c'était le première fois que nos yeux se rencontrèrent ? Que nos orbes oculaires n'étaient pas habitués aux crépitements électriques qu'a suscité nos jeux de regards, et avaient décidé de ne plus se lâcher ? C'était différent comme sensation, comme réaction. La chaleur dans mon ventre aussi. Elle avait la douceur de la nostalgie, parce que je l'avais déjà ressenti, mais un soupçon d'inédit, car j'avais l'impression de la redécouvrir, cette sensation.
Pourtant, une douleur venant de ma cheville m'a ramené tout de suite à la réalité. Je m'étais fait mal en tombant dans ce fichu fossé !
- Thimoé ? l'ai-je appelé. Est-ce que ça va ?
Ironie. N'était-ce pas à moi que cette question devrait s'adresser?
- Heu... oui... oui ! Je vais bien ! Et toi ?
Si j'allais bien pourquoi aurais-je crié à l'aide ? ai-je pensé.
- Pas vraiment, je crois que je me suis cassée quelque chose.
Il a froncé les sourcils avant de descendre doucement dans le trou. Heureusement d'ailleurs que ce dernier n'était pas profond.
- Il est où le mec au prénom artistique ? a demandé Thimoé en s'accroupissant près de moi sans pour autant me toucher.
- Le mec au prénom artistique ? Je ne vois pas de qui tu parles.
Il s'est gratté la nuque en détournant le regard. Le langage de son corps traduisait bien sa gêne, mais j'étais un peu perturbée par ses dents qui pinçaient sa lèvre inférieure ou encore par cette odeur sucrée qui émanait de lui pour vraiment m'y attarder.
- Celui qui te suis partout et qui ressemble à Zack Efron.
Arte ? Son nom n'avait rien d'artistique.. à moins que... ah oui, peut-être que si.
- J'ai du mal à me rappeler les noms donc je leur donne des surnoms, a-t-il continué.
- C'est original. Quel était le mien ?
Il m'a observé une seconde, le temps que je me familiarise avec les papillons, avant de répondre d'une petite voix :
- La fille dont le nom rime avec Abigaëlle.
- C'est original, ai-je répété. Arte. Le garçon dont tu parles s'appelle Arte et il est parti au camp car les moniteurs l'ont appelé. J'ai continué d'inspecter les alentours, mais je suis tombée. Mon talkie-walkie s'est abîmé dans la chute. Et toi ? Que fais-tu ici ?
- J'ai perdu ma partenaire des yeux et elle possédait tout les accessoires pour s'orienter. Du coup, je ne sais pas où nous sommes. Ni où se trouve le camp.
Je n'ai pas répondu et je me suis contenté de le regarder. Je ne pouvais pas rester une minute de plus sur le sol et ma cheville me lançait vraiment.
- Tu penses que tu pourras me porter jusqu'au camp ? Je sais où il se trouve, ai-je proposé doucement.
- Non ! Je ne veux pas ! Ne me touche pas !
Il s'est levé précipitamment, comme paniqué en analysant son environnement, sans pour autant me regarder. Que ce soit ses mains tremblantes ou sa mâchoire serrée, tout témoignait de sa colère, ou sa peur.
- Calme-toi, okay ? Si tu ne veux pas que je te touche pas de problème. Si tu penses pouvoir retourner tout seul, pas de problème aussi. J'attendrais, ai-je dit d'une voix douce.
- Et puis le mec artistique va revenir. Je ne peux pas te toucher... tu ne peux pas me toucher. Je.... je vais partir.
C'est quoi son problème ? Il ne voulait pas que je le touche alors que Rufus passait son temps à le faire ? Il comptait me laisser seule dans cette forêt avec ma jambe cassée ? Il était sérieux ?! Quelque chose dans son regard m'a confirmée que oui, il était assez malade pour le faire. Je ne devais pas montrer ma panique, bien au contraire, il fallait qu'il se sente coupable au point de me porter et ceux malgré son refus de contact.
Il était déjà sorti du fossé, bien concentré sur son objectif. Les sourcils froncés, j'ai lâché un petit cri et comme prévu il s'est retourné.
- Ça va ?
- Pas vraiment, tu peux partir ne t'inquiète pas. C'est vrai que ma cheville commence à gonfler et rougir, mais je vais bien. Je ne veux pas que tu sois obligé de faire quelque chose que tu ne veux pas à cause de moi. Même si je serais seule face à des animaux sauvages et que je ne pourrais pas me défendre.
- Quoi ?!
- Ça ira, Thimoé. Sérieusement. Je sais me servir d'un bâton, ai-je blagué en saisissant une petite branche et en la secouant.
Je me suis délectée de l'hésitation qui a percé ses traits. Il ne savait vraiment pas ce qu'il devait faire, c'était tellement marrant de savoir que j'avais changé sa décision juste parce que je le voulais. Les gens étaient mes jouets, et ça ne changera jamais. Au fond, les Hommes ont toujours cette part en eux. Celle qui fait chaque acte dans son intérêt personnel. Tiens, prenons quelqu'un qui aide les autres, il ne le fait pas pour ces personnes, mais pour le bien que lui procure cette action. Ou encore nos amis ou nos familles, pourquoi on les aide quand ils vont mal ? Parce que leur souffrance est la nôtre et hors de question de souffrir. L'Être Humain est ainsi, il manipule le monde dans son intérêt. Il y a deux catégories, ceux qui ont connaissance de cette vérité et les idiots qui ne savent jamais rien. Évidemment, indiquer que je faisais partir de la première catégorie est inutile.
- J'ai pas envie de te laisser seule, a marmonné Thimoé en descendant, encore, dans le fossé.
- Non ! Je ne veux pas t'imposer un fardeau pareille, tu peux partir, je vais me débrouiller, ai-je refusé en souriant de gêne.
- Si je ne savais pas que tu étais comme ça, j'aurais pu te trouver mignonne, a rigolé Kana, vêtu d'un uniforme de Safari.
J'ai préféré l'ignorer me concentrant sur Thimoé. Il était sur le point de craquer.
- Ne t'en fais, ai-je continué. Je vais être courageuse ! Je ne veux pas que tu sois mal à l'aise !
J'ai terminé avec un petit sourire, ponctuant mon état, et, je l'ai sû, ce fût le coup se grâce.
- Grande mère ne sera pas contente si elle savait que j'ai laissé une fille dans une forêt sans personne. Allez, monte.
Il s'est accroupi, son dos devant moi. J'ai douté tout d'un coup de mon plan. Monter sur le dos de Thimoé Davinson? Il semblait si frêle avec ses épaules qui tremblaient. Il ne voulait vraiment pas être touché.
- Tu sais...
- Monte, je te dis!
Son ton m'a crispé, entièrement. Je n'avais pas l'habitude d'être grondée, une fille qui prétendait la perfection ne pouvait pas l'être. Alors, forcément, je me suis sentie mal, j'ai connu la profondeur de l'expression " pincement au cœur". Très étrange ressenti d'ailleurs. Pourtant, j'ai ravalé mon mécontentement pour placer mes bras autour du cou de Thimoé et mes pieds à sa taille.
1) les épaules tremblantes de Thimoé étaient plus fortes que prévue.
2) Il avait réussi à se lever sans tituber.
3) Il sentait bon, pas le déodorant ou autre, mais une odeur sucrée totalement enivrante. Tous mes sens s'étaient réveillés lorsque j'avais inspiré.
Mon nez était dans ses cheveux à la couleur si particulière et c'était de là dont venait ce délicieux arôme. Je n'aimais pas le parfum des garçons en général, je détestais celui de Zayn, mais... mais celui de Thimoé... sa douceur, la sensation qu'il me procure. J'ai été envoutée par lui. Son parfum, je veux dire, à moins que c'était son shampoing vue d'où le relent venait ?
N'empêche que ça sentait drôlement bon.
- Tu es une perverse, Yanaëlle, a chuchoté Kana à mon oreille.
- Tu es prête?
J'ai failli sursauter lorsqu'ils se sont exprimés d'une même voix. Les mains de Thim bien que moites tenaient fermement mes cuisses. Je n'étais pas quelqu'un de pudique, il n'était pas le premier homme à me toucher, et ce n'était qu'une petite prise, rien d'inquiétant, rien d'excitant, alors pourquoi ai-je eu la chair de poule ?
- Tu peux partir, je lui ai répondu.
Il s'est vivement redressé et j'ai serré ma poigne. Être si proche de Thimoé, avec Kana près de moi qui m'embrouillait le cerveau et cette senteur qui semblait tout avaler, c'était comme une déferlante de nouvelle sensation. J'étais sûre de ne pas avoir de penchant pervers, j'aurais juré que je détestais cette douceur et naïveté qu'était Thimoé Davinson, pourtant, j'ai honteusement posé mon front au creu de son cou pour mieux sentir son odeur. J'ai bien capté ses muscles que je tenais entre mes doigts se tendre. Je voyais aussi qu'il n'était pas très à l'aise, mais je n'avais pas le courage de briser le silence. Je voulais profiter de l'arôme qu'il dégageait. Je levais de temps en temps la tête pour lui indiquer la direction.
J'étais une menteuse et j'ai effectivement menti sur mes goûts. Oui, je mangeais de tout ( une fille parfaite ne fait pas de caprice), toutefois, j'ai une addiction aux sucreries. Des bonbons, des gâteaux, des confiseries, je vouais un culte à ces petits délices et m'en cachait car une fille parfaite se devait d'avoir la ligne. Oui la fille parfaite que j'ai incarné était celle qu'aimait la société. Je rentrais dans les moules sans distinction, malgré tout, je conservais une dose d'originalité pour me différencier des autres. Personne ne m'a mis la pression, je n'étais pas ces gens qui n'assument pas leur actes et font porter le chapeau à leur entourage. Tout ça pour dire que comme la fille parfaite que j'incarnais, je ne mangeais pas mes petits délices régulièrement. Juste quelques fois. J'aimais leur douceur sur ma langue, leur odeur sucrée et enivrante aux différents arômes, leur couleur vives et magnifiques. Alors, juste cette question : pourquoi Thimoé Davinson sentait-il ainsi le relent de mes petits péchés ? Le Destin est-Il si sarcastique ? Vraiment ?
- Il commence à pleuvoir, ai-je constaté lorsqu'une goutte est tombée sur la touffe de cheveux de Thimoé.
- Oui.
Pourquoi était-il si taciturne ?
- Nous nous approchons du camp, si tu tournes à gauche, tu verras une grotte, on pourra attendre la bas.
- Non ! Je... je déteste être touché, tu ne comprends pas ? Je veux juste nous conduire à destination.
- Peut-être qu'il pense qu'il trompe Rufus en faisant ça, a supposé Kana.
- Je te comprends, ai-je repris à l'égard de Thimoé. J'imagine que puisque Rufus et toi sortez ensemble, lui a ce droit là. Mais tu pourras au moins te reposer à la grotte, et il pleut assez fort.
C'était un euphémisme. On aurait dit un déluge. Il fallait que je le manipule, mais ça s'avérait un peu plus compliqué. Quand il était ainsi, Thimoé Davinson me donnait l'occasion d'être un mur.
- D'accord.
Il a pivoté et nous avons vite rejoins notre lieu pour nous abriter. J'espérais que les campeurs qui rentraient au camps nous voyent. Pas que la présence du copain de l'autre chien me gênait, juste que je ne savais pas comment me comporter. C'était facile dejouer avec lui lors du feu de camp il y a deux semaines. Mais aujourd'hui, il était aussi renfermé qu'une huître. C'était tellement excitant aussi, comme une sorte de défi.
Je devais pousser dans mes ressources pour le manipuler et le fait qu'il ne me facilite pas la tâche me plaisait tellement. L'être humain aime les difficultés, le danger, le frisson du risque, la récompense de résoudre une énigme, le mérite. Tout ça faisait du grand bien. Thimoé l'était tout ça à la fois. Pas qu'avec son air candide et ses tâches de rousseurs, il était dangereux. Il dégageait même une atmosphère de douceur. Non, quelque chose en lui, le fait qu'il ne voulait pas que je le touche, sa crise de panique, il n'était pas mystérieux, non, il était tout autre chose. Comme ces biscuits chinois, il cachait quelque chose et je voulais le savoir. Le savoir pour après le briser et le détruire avec. Je voulais qu'il soit mon jouet personnel, comme l'était Zayn, toutefois, j'avais le casser doucement. J'allais prendre mon temps et au moment où il s'attendra le moins, je le détruirai. Je l'écraserais sous le poids de ma méchanceté.
Thimoé se tenait devant la grotte tandis que j'étais arrêtée sur un pied, assez près de lui pour maintenir mon équilibre. Je regardais son dos en frissonnant, impatiente de le détruire. Ses cheveux bien que toujours coiffés partaient dans tous les sens. Et l'humidité avait augmenté son parfum sucré. Tellement sucré on aurait dit du...
- Du miel, ai-je murmuré.
C'était ça ! Thimoé Davinson sentait le miel, le doux et enivrant miel !
- Pardon ?
Il s'est tourné pour me regarder, les sourcils froncés. J'étais embarrassée. Moi.
- Je... j'ai senti une odeur et j'ai reconnu celle du miel... tu sens le miel, Thimoé.
Et là, quelque chose que je n'avais pas prévu s'est passé. Les joues constellées de Thimoé se sont teintes de rouges jusqu'à son nez. Il était gêné. Il avait le feu aux joues.
Zayne était la définition du sex appeal. Il avait des abdominaux en béton, des cheveux noirs corbeaux et un regard de braise. Il était la définition de l'homme idéal selon la société et la gente féminine. Débordant de testostérones mais restant tout de même galant et poli. J'avais fréquenté beaucoup de mecs en amitié et ils étaient tous comme Zayn. Comme on demandait à des garçons de l'être alors... alors lorsque j'ai vu pour ma première fois un garçon, un adolescent de seize ans rougir, j'ai été surprise. Je veux dire, il y avait quelque chose d'intime, d'innocent dans ses yeux et se rouge qui ornait son visage. Mes doigts me démangeaient tant je voulais sentir la chaleur de sa joue dans ma paume. J'étais fascinée par le fait qu'un homme montre une telle " faiblesse ", un tel comportement qui serait inadmissible pour d'autres". Mais c'était faux. C'était aussi étrangement sexy. C'est ce que disaient les nœuds dans mon estomac. Soudain, le besoin de le faire devenir mon jouet était plus présent, plus puissant, et j'avais déjà une idée que je comptais mener à bien malgré les œillades mauvaises de Kana.
- Je... c'est parce que j'ai la peau fragile, je ne me parfume pas, donc j'utilise un shampoing au miel fait spécialement pour moi et il a souvent une forte odeur... j'en ai abusé, je sais, c'est parce que je pensais que j'allais te voir et je ne voulais pas sentir Rufus. Rufus sentait la friture et...
- Tu pensais que tu allais me voir ? l'ai-je interrompu en souriant.
- Oui... enfin non, je le voulais surtout, mais tu n'es pas obligée de le savoir... je... je dis n'importe quoi, tu comprends ?
- Pas du tout.
- Je ne sors pas avec Rufus. Tout le monde pense ça, mais c'est juste mon meilleur-ami-âme-sœur-faux-frère. En plus c'est dégoûtant. Pas les relations homosexuelles, hein. Ça me gêne pas, pas du tout ! C'est juste que c'est Rufus quoi, si le monde était détruit et qu'il ne restait que Ruf et le mec le plus gay au monde, il dira non. Parce que Rufus est un pervers qui se la joue Socrate de temps en temps et... je crois que je vais me taire.
Je ne comprenais rien. Il a changé de sujet très facilement, il parlait vite en rougissant en plus. C'était, certes, très adorable et marrant, mais intriguant quand même. Il avait aligné tellement de mots.
- J'aime bien ton parfum, ai-je répondu ne sachant pas quoi dire.
Il a ouvert la bouche avant de la refermer. C'était terriblement drôle de le voir si embarrassé, je voulais le faire encore et encore. Le faire rougir, le faire trembler comme actuellement, briser le mur qu'il avait construit. C'était excitant de voir les frissons sur ses doigts. Qu'est-ce qui pouvait l'effrayer ainsi ? Était-ce de me parler ? Quelle sensation allais-je ressentir en jouant avec lui quitte à le briser ? J'avais si hâte.
- J'aime beaucoup tes cheveux. Ils sont parfaits.
Sa main droite cachait son visage pendant que j'essayais de cacher mon hilarité. Pour la première fois, même Kana semblait surprise, quelqu'un de réel allait réussir à me faire rire.
La pluie n'avait, très étrangement, pas duré et lorsque nous étions arrivés au camp, presque tout le monde était là. Debby était aux bords des larmes, dévorée par les remords. Il a fallu que Thim la calme en lui disant que sans cela, il ne m'aura jamais trouvé. Étrangement, mon " rapprochement " avec lui était comme inexistant à notre arrivé, puisqu'après m'avoir déposé à l'infirmerie, il a disparu. C'est après avoir eu un bandage à mon pied que je l'ai vu avec Rufus et Debby, souriant légèrement avec des pâtes d'oie aux coins des yeux. Je reconnais que cette scène m'a mise en colère, enfin, m'a plutôt agacée.
Je veux dire, avec moi il a été distant, puis timide et enfin adorablement drôle. Pourtant, son comportement devant Rufus et Debby était tout autre. Son regard doux, ses petits soupirs d'amusement. Je voulais que tout ça me sois dédiée à moi et moi seule. Je voulais vite faire de lui ce que je voulais, tellement vite, comme si j'avais soif, horriblement soif. C'est justement ce sentiment qui m'a conduis à cet instant. Instant où je fouillais dans les dossiers des élèves dans le bureau des moniteurs.
Bien sûr que c'était risqué, Kana n'arrêtait pas de me casser les oreilles avec ça. Mais je savais, je savais que des données psychologiques et physiques des campeurs étaient gardées ici. Je savais aussi qu'il y avait une raison derrière le comportement étrange de Thimoé Davinson et je me devais de le savoir.
- Tu prends trop de risque pour cet imbécile, a dit Kana en me zieutant tendis que je cherchais la lettre D.
- Depuis quand es-tu si peureuse, Kana ?
- Je ne l'ai jamais été, tu le sais. Juste que ton plan pour que ce mec bizarre devienne ton jouet est trop risqué... on pourrait tout perdre !
- N'importe quoi... ne me dit pas que l'excitation et le goût du risque n'éveille pas tes papilles. J'ai tellement hâte.
- C'est même pas sûr qu'il soit capable d'être un bon jouet !
- Trouvé ! me suis-je exclamée en brandissant le dossier de Thimoé.
Je l'ai rapidement ouvert, consciente des problèmes si les moniteurs me retrouvaient dans leur bureau. La chevelure d'ébène de Kana pendait sur mon épaule pendant que je lisais les informations. Plus j'en apprenais, plus mon ventre se tordait de joie et d'excitation. Je savais que cette lueur sombre dans mon regard l'avait à présent recouvert. La vérité sur mon nouveau jouet prenait tout son sens, son comportement, sa bizarrerie, son aversion au contact. Tout me semblait évident.
Un croissant de lune a fendu mes lèvres. Je ne pouvais pas casser ce qui était détruit. Thimoé Davinson n'était pas un garçon au lourd passé, la méchanceté des hommes ne l'avait pas rendu ainsi. Non, il était né comme ça, cassé, abîmé, une horloge réglée pour être ainsi sans même son consentement. Je n'allais pas le casser, juste jouer avec un quelque chose d'usé. Peut-être allais-je même le briser encore plus.
Schizophrénie : pathologie psychiatrique d'évolution chronique. Elle a pour conséquences une altération de la perception de la réalité, des troubles cognitifs, et un dysfonctionnement social et comportemental important.
Par banalisation du sens propre, est parfois utilisé pour caricaturer toute situation où un individu se ressent ou est perçu comme inhabituellement incohérent, comme une sorte de double personnalité temporaire ; les actes paraissant étrangement discordants ou en déphasage avec les paroles ou l'environnement.
Tu vois, Salut cher journal, tellement de définition pour cette maladie. Tellement d'exemple, vraiment, je ne ferais jamais une recherche plus approfondie de ça. Pourtant, j'en connais une de description de la schizophrénie simple et efficace. Elle tient en deux mot : Thimoé Davinson.
┊┊┊ ┊┊┊☆ ┊┊🌙 * ┊┊ ┊☆ ° 🌙*
Heeeeeeeeeeeeeeeey mes signes de Centre Afrique !
Comment allez vooooous ????
On en parle de mon chapitre de 3600 mots ? ( oups ?)
Perso, je m'amuse en l'écrivant et j'avoue que j'en suis plutôt fière.
J'ai beaucoup aimé être dans la tête de Yanaëlle. Montrer son intérêt malsain pour Thimoé, c'était... c'était Wahou !
Je voulais aussi ne pas montrer un côté romantique ou mignon à leur " rapprochement ". Parce que pour moi, les deux portaient leur masques, ils n'étaient pas " eux-mêmes " donc, j'ai préféré ne pas considérer cela comme un réel " rapprochement ".
D'ailleurs qu'avez vous pensé de ce moment dans la grotte ?
De Yanaëlle ?
Et du côté timide et gêné de Thim ? ( j'ai fangirlisé alors que c'est moi qui l'ai créé)
Préparez vous car les prochains chapitres seront... ils seront plutôt spéciaux.
D'après-vous comment vas débuter la romance ?
J'attends avec impatience vos ressentis 🥰 ( cet SMILEY je le hais tellement)
Et je voulais vous dire le 2 Août, je vais dans un camp pour 5jours ( espérons que je tombe amoureuse d'un amérindiens, un peu pervers, bizarre avec un pote potentiellement roux et aussi bizarre et qu'il m'aime aussi), bref pour dire qu'avec les activités, je risque d'être hyper occupée donc c'est pas sûr qu'il ait de nouveau chapitre. Je m'en excuse 😑, mais je vais me rattraper, enfin je pense. Bref. C'était juste ça quoi.
PETIT MOMENT OÙ L'AUTEUR RACONTE SA LIFE LE LECTEUR PEUT FAIRE PAREILLE EN COMMENTAIRE :
Dernièrement, j'ai appris que quelqu'un qui a la peau " noir " genre couleur Nutella pouvait avoir la peau violette 🌂 genre ce violet du à une morsure humaine. Mouais.
Vous avez appris des choses bizarres ou intéressantes aussi ?
QUESTION POUR APPRENDRE À SE CONNAÎTRE :
Quelle est votre parfum de glace préférée ?
Sur ce je vous dis bisous parfumé à la lavande. 🎉😽( j'aime trop ce SMILEY )
Phanou qui a maintenant l'avant coude violet 💜
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