Quatorze.

" Combien de temps à faire semblant, faudra nous accepter comme on est, j'ai plus envi de faire semblant, faudra nous accepter comme on est "

— Youssoupha, Par amour —

NDA

Exceptionnellement, je mets une citation sur ce chapitre, parce que ce message est beau, magnifique et véridique, parce qu'il correspond aussi à l'une des choses que j'essaye de faire passer dans cette histoire et correspond parfaitement aussi à Thimoé et Yanaëlle et Debby et Rufus et nous tous. Surtout qu'il va bien avec ce chapitre. Mais vraiment parce que Youssoupha est un poète ( je veux rien entendre de contraire ) alors bonne lecture et mettez le bien dans votre petite tête, merci. Vous êtes géniaux tels que vous êtes, arrêtons de faire semblant, on ( je) ( quelqu'un qui vous aime) ( une autre super personne) vous acceptera comme vous êtes. Bonne lecture, Phanuelle ♡ ah... et j'ai pas corrigé le chapitre, je vous aime quand même !

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— Tu crois que Debby est amoureuse de moi ? a chuchoté Rufus à mon oreille.

J'ai froncé les sourcils. Debby amoureuse de Rufus ? C'était un peu bizarre à imaginer. Déjà parce qu'elle était comme un ange et que Rufus était un peu comme un démon. Et puis, je voyais mal Debby embrasser Rufus, non, c'était dégoûtant et bizarre et pas malin de sa part de tomber amoureuse de lui. Surtout de la part de Debby. Je savais que mon meilleur frère pouvait être attentionné, puisqu'il avait eu une copine qu'il a considéré comme son eau. Il était vraiment, vraiment, vraiment amoureux d'elle. Ses yeux brillaient comme des étoiles d'espoir et de désespoir pour moi, il avait toujours un sourire bizarre — pas celui pervers — quand il parlait d'elle et il voulait toujours la voir. Tout le temps. Il l'avait dans la peau. Mais ils ont rompu et ça été horrible. Rufus était devenu comme un Ciel un jour d'orage. Gris et sans saveur, il n'était plus mon meilleur ami faux frère, il était un machin cassé par l'amour. Mon ventre s'est serré brutalement lorsque j'y ai repensé, tellement que j'ai eu la nausée. Il y avait beaucoup de mauvais souvenirs de cette époque, de très horribles souvenirs totalement dégueulasses. Tellement, mais tellement horrible. Je détestais les images qui ont apparu dans ma tête, les voix qui ont résonné, les yeux que j'ai senti me regarder.

Je ne voulais plus revivre ça. L'amour ça faisait mal, l'amour ça blessait méchamment, l'amour était une jolie jeune fille sadique. Comme Yanaëlle Cox. La fille la plus méchante du cosmos. L'amour était sûrement comme Yanaëlle. Jolie en apparence, doux, beau et magnifique et après, l'amour montrait son vrai regard. Un regard sombre et mauvais, un regard sadique et enfin l'amour faisait tomber son gourou sur les amoureux...

— Putain, à quoi tu penses Thim ? Je t'ai juste posé une simple question.

Je suis sorti de mes pensées à l'instant même. Rufus m'a semblé agacé, je l'ai compris. Moi aussi j'ai trouvé ça agaçant. Je me suis trouvée agaçant.

— Désolé, j'ai pensé à l'époque où tu étais amoureux et je me suis dit que ça devait être difficile. L'amour fait mal.

Les yeux de Rufus se sont agrandis, j'ai su qu'il a eu lui aussi des remontées de souvenirs pas très beaux. Rufus n'aimait pas se confier à moi, parce que j'étais un ami incapable, donc, je ne savais pas pourquoi il a rompu avec sa copine. Mais je n'étais pas bête — pas trop non plus — je savais que j'avais un rôle dans sa rupture. Pourquoi Rufus ne m'a rien dit sur sa rupture ? Pourquoi il ne m'a pas parlé de sa relation ? Pourquoi est-ce qu'il se contentait de me protéger sans pour autant me donner la chance de l'aider à mon tour ? Étais-je si nul ? Sûrement.

— L'amour fait pas toujours mal, a-t-il dit en me regardant dans les yeux.

J'aimais beaucoup leur couleur — pas autant que celle des yeux de Yanaëlle. Ils étaient noirs, vraiment noirs, je pouvais voir mon reflet à l'intérieur.

— Tu crois ? ai-je demandé, pas vraiment d'accord.

— Bien sûr, a-t-il soufflé. L'amour c'est beau. C'est magnifique et c'est extraordinaire. Ça te faire te sentir bien, ça te donne envie de t'améliorer, de devenir quelqu'un de bien. C'est comme un bon plat de lasagne ! C'est super bien, tu sais. Ce qui fait mal ce sont les mensonges, les trahisons, l'indifférence et la rupture, quand tu te rends comptes trop tard que si on " tombe amoureux " c'est qu'on se brise quelque chose. Cette partie est la plus difficile parce que c'est dur de tirer un trait sur le passé. Avancer, c'est très difficile, tu sais. Mais tout le monde mérite de connaître ce bonheur, celui de savoir que l'on compte pour quelqu'un. De se sentir vibrer dès que cette personne approche. On le mérite tous. Même cette douleur insupportable, parce que après on se relève. On se relève toujours. Et finalement on sourit car on a été des battants.

Je n'ai pas su quoi répondre. Je ne connaissais pas ce sentiment, oui j'étais amoureux de la silhouette, mais je ne ressentais pas tout ce que disait Rufus. Peut-être que l'amour avait plusieurs symptômes. J'avais peur de souffrir, mais j'aimais être heureux, alors j'ai encore plus espéré être l'eau de quelque, or c'était impossible. Pour moi. Thimoé Davinson. Presque roux, bizarre, idiot et schizophrène. J'étais juste un imbécile amoureux d'une silhouette.

— C'est pour ça que je préfère les relations cul. Le sexe, c'est génial et plus facile, a-t-il continué.

— Tu n'as jamais eu ce genre de relation.

J'étais même sûr qu'il était vierge.

— Dieu merci les gens se sont décidés à écrire des livres cul pour les gens comme moi ! D'ailleurs, il faut que je parle d'After, mec !

— Le livre où le mec frappe la fille avant de lui faire l'amour ?

— Non.

— Celui où le mec travaille dans l'industrie du X ?

— Pfff bien sûr que non !

— Ah ? Alors c'est celui où la fille avec de longs cheveux blonds était sur une tour avec un caméléon et qu'un voleur s'est réfugié la bas ?

— Quoi ? Non, ça tu parles de Raiponce...

— Raiponce a travaillé dans l'industrie du X avant de se faire frapper ?

Nous nous sommes tournés vers Debby qui venait d'interrompre Rufus en prenant la parole. Et elle disait n'importe quoi.

— Tu dis n'importe quoi, toi, a ricané Rufus.

— Tu trouves ? Je dis toujours des bêtises de toute manière.

— Non, ça c'est Rufus, l'ai-je contredis.

— Affirmatif, a confirmé ce dernier.

Debby a soupiré et j'ai remarqué ses cernes, ses lèvres sèches, son regard dans le vide et le fait qu'elle ait mangé avec nous. Elle avait un problème. Ce que j'ai chuchoté à Ruf.

— Je m'en doute. C'est pour ça que je t'ai demandé si tu penses qu'elle est amoureuse de moi.

Et c'était sa réponse.

— Je ne vois pas trop le rapport, ai-je répondu, sourcils froncés.

— Moi aussi...

— Eh ! Ça suffit ces messes basses ! Qu'est-ce que vous vous dites ? Vous vous moquez de moi ? a demandé Debby.

J'ai froncé les sourcils.

— Non, je ne crois pas qu'on le fasse... est-ce qu'on le fait, Rufus ?

— Bien sûr que non ! On se disait que tu étais peut-être amoureuse de moi, a-t-il répondu.

— Beurk ! Ce que c'est dégoûtant ça, pourquoi vous pensez à des choses aussi bizarres ?

— Parce que tu n'es pas dans ton assiette. Comme ce matin, c'est à cause de Yanaëlle ?

A la mention de la colocataire de Debby, j'ai senti un truc dans mon ventre bouger, or je ne pouvais pas avoir des enfants. C'était juste un réflexe de mon corps, mon cœur faisait la même chose et mes yeux se sont dépêchés de la chercher. Pour la voir, encore, malgré qu'on avait passé l'après-midi de la chasse aux petits cochons ensemble. Juste nous deux. Elle et moi. Yanaëlle et Thimoé. Thimoé et Yanaëlle. C'était... c'était agréable. Comme un bon vent, comme une baignade dans la mer, comme un délicieux plat de lasagne, comme un joli dessin. C'était agréable. Je l'avais regardé de très près et je voulais la dessiner encore. Comme ce petit grain de beauté sur son cou, ou la couleur tellement belle de ses yeux. Je voulais tout représenter. J'avais encore le cœur qui battait fort quand j'y ai repensé. Elle était même arrivée à me faire rire. J'adorais le regard qu'elle m'a lancé après que j'ai ri. Je l'adorais beaucoup. Soudain, j'ai regretté qu'on ne se soit pas assis à sa table ce dîner. Puis, une culpabilité m'est tombé dessus. J'étais sensée être amoureux de la silhouette, pourquoi passais-je mon temps à ressasser des souvenirs avec Yanaëlle aux yeux sombres ? Surtout si c'est la fille la plus méchante du cosmos. J'étais vraiment contradictoire, comme une horloge cassée. Je n'aimais pas ça. Être ce que j'étais, j'aurais tellement aimé être comme Debby, Rufus ou au pire Yanaëlle. J'en avais marre d'être schizophrène. C'était étouffant d'être juste MOI.

— Oui, a finalement soufflé Debby. J'ai l'impression que tout tourne autour d'elle dernièrement.

— De quoi vous avez parlé ? ai-je réclamé.

— Je ne dois rien dire, rien de rien, vous n'allez peut-être pas me croire et... mais vous devez sûrement le savoir !

— Je sais beaucoup de choses, tu sais, a ricané mon meilleur frère. Dois-je te le rappeler ?

— Je suis sérieuse, Ruf ! On ne sait jamais alors jurer moi de ne rien dire !

— Seulement si c'est un secret, les secrets sont les seuls qu'on ne doit pas répéter.

— Thim ! Même si ce n'est pas un...

— D'accord, j'ai compris, mais accouche, allez, je promets...

— Putain t'es enceinte ?!

Nous avons haussé les sourcils devant la phrase de Ruf.

— Quoi ?! Non ! Mais d'où te vient un truc aussi... aussi improbable ?

— Thimoé a dit accouche et à ma connaissance, on le dit seulement à une femme enceinte !

Il avait raison, cependant j'étais sûr que ce n'était pas très logique. Toute cette histoire ne l'était pas, on parlait de quoi déjà ?

— Rufus, Rufus, que ferais-je de toi ? Tu es si beau pourtant ! Pourquoi faut-il que les beaux garçons soient gays, casés ou cons ? Pourquoi le bon Dieu est aussi dur avec nous, pauvres célibataires ?

— Donc je ne suis pas beau ? ai-je conclu car je n'étais ni gay, ni casé et je ne croyais pas être con.

— Quoi ?! Non ! Toi tu es l'innocence même, tu es magnifique, Thimoé et vraiment mignon... juste que... que pas toi quoi ! Pas que tu sois moche, non, c'est compliqué, tu vois ? En fait, c'est étrange, c'est juste que c'est toi quoi et que...

— Ce que Debby essaye de dire, a plutôt expliquer Rufus. C'est que tu es mignon, à la limite du péché, et tomber amoureux de toi c'est comme te souiller. Personne ne te mérite, Thim, tu es trop innocent pour notre monde. Moi je suis une sorte de punition pour les autres car je suis con. C'est ça ?

Elle a acquiescé les joues rouges et les yeux écarquillés et j'ai gloussé avant d'éclater de rire suivie de Rufus. C'était vraiment bizarre comme situation, mais pour moi et Ruf c'était normal. Divaguer, s'éloigner du sujet principal puis se marrer après. J'adorais ça, cette complicité qui s'était tissée entre Debby et moi. Debby et Rufus. Debby Rufus et moi. Nous étions un trio. Et lorsqu'elle nous a suivi dans notre euphorie, j'ai alors compris qu'elle était vraiment notre amie. Qu'elle avait une place dans mon cœur, entre maman, grand mère, Rufus et la silhouette. Et peu importe qu'elle soit une Yanaëlle, elle était mon amie qui avait eu une place dans mon cœur. C'était dur de retirer quelque chose de là. J'ai espéré qu'elle y reste longtemps.

— Putain, vous m'avez fait pleurer, a-t-elle ri en essuyant ses larmes. Je ne suis pas vraiment sociale, j'ai toujours du mal à me faire des amis et je donne facilement ma confiance. Après, je fais tout pour être super gentille pour ne pas qu'on m'abandonne, quitte à devenir la risée de tout le monde, mais avec vous c'est différent les gars. J'ai l'impression que si je vous avoue que j'ai un culte de chaussures de poupée, vous serez encore amis avec moi. Vous ne savez pas juger, hein.

— Pas qu'on ne sait pas juger, juste que bah, on s'en fou en fait ! Peu importe qui tu es, ce que tu fais, si ton âme résonne comme la nôtre, alors bienvenue, a parfaitement résumé mon meilleur frère en me souriant.

L'amitié est une résonance d'âme, la famille est une association d'âme correspondante. Ce n'était pas pour rien que Rufus était mon meilleur-ami-ame-sœur-faux-frère.

— Merci alors ! En plus, c'est tellement dur de faire semblant avec vous, vous poussez à retirer le masque.

Un peu comme celui que portait Yanaëlle. C'était peut-être pour ça que j'étais son jouet. Elle voulait retirer son masque, elle voulait que je l'aide à le faire. Peut-être.

— Évidemment que nous sommes géniaux, qu'est-ce que tu crois ! Bon, tu nous racontes ou c'est comment ?

— D'accord, d'accord ! Mais jurer de rien dire !

— Je jure de ne rien dire même si l'information n'est pas un secret, ai-je juré la main sur le cœur.

— Je jure de ne rien dire même si l'information n'est pas un secret bien que ça aurait été bien que s'en soit un pour éviter de jurer, a juré Rufus.

— Bien, même si c'était un peu longs de la part de Ruf, mais je ne juge pas ! Alors, pour en revenir à ce que m'a dit Yanaëlle, lorsque vous êtes partis, elle m'a demandé ce que j'avais et je lui ai répondu sincèrement. Elle m'a dit qu'elle peut me donner son avis sur ça, un avis bien prononcé et si j'étais prête à l'entendre, j'ai eu peur, mais j'ai accepté et finalement elle m'a avoué qu'elle n'était pas parfaite. Qu'elle manipule le monde, tous ses proches en leur faisant croire qu'elle l'était, alors qu'elle méprise chacuns de nous. Elle s'est auto-proclamée la fille la plus faux cul du monde, elle a dit qu'elle était méchante et mauvaise, qu'on était tous des pions avec lesquelles elle aimait jouer. Je dois vous avouer que j'ai été... surprise, déçue et enfin je n'ai pu déterminer le dernier élément. Je continuais de digérer cette nouvelle quand elle m'a vraiment donné son avis sur les critiques que nous avions entendu. Je me souviens encore parfaitement de ses mots : " pour en revenir aux filles et leurs bêtes accusations, saches que je serais énormément déçue si tu prends en compte des propos d'imbéciles dévorées par une jalousie qui n'a pas lieu d'être. Je ne vais pas te caresser dans le sens du poil, le problème vient de toi et tant que tu n'auras pas vaincu ton manue de confiance, tu croira bêtement ces idiotes même d'elles te disaient que tu étais un escargot. Travaille sur ton mental, Debby, j'ai de grand projet pour toi. Même si tu es énormément conne de les croire, dans tout les cas, tu n'es pas une pute, je porte ce genre de shorts et les gens doivent me confondre avec Marie ".

Elle s'est tue, je crois qu'elle a attendu que nous réagissons, ce qu'évidemment nous n'avons pas fait. Yanaëlle avait dit la vérité sur elle à Debby. Elle lui avait même donné un conseil ! Un conseil bizarre et un peu agressif, mais un conseil quand même ! Est-ce que ça lui ressemblait ? Je venais de me rendre compte que je ne savais pas assez de choses sur elle. Je ne connaissais rien. Hormis qu'elle mentais à tout le monde, qu'elle avait une amie imaginaire et qu'elle avait des cheveux parfaits. En parlant d'eux, aujourd'hui les miens étaient...

— Vous ne réagissez pas ? s'est étonnée Debby.

— Et c'est ce qui a fait que vous étiez si en retard ? ai-je finalement demandé.

Elle a froncé les sourcils.

— Oui. Un peu. Elle est allée dans la chambre et je l'ai suivie en espérant avoir des réponses. Ce qu'elle m'a donné avant de m'interdire de répéter sinon elle allait ruiner ma réputation car aux yeux de tous elle est parfaite. Ça m'a mis un coup dans l'estomac et j'ai dormi en méditant sur ses paroles. À mon réveil, elle aussi dormait et nous étions en retard.

— Aaah ! Ça explique beaucoup de choses, c'est cool que maintenant tu saches que ce vampire ne soit qu'un... qu'un vampire ! a déclaré Ruf.

— Et vous, vous n'est pas étonné, avec les manière dont elle vous a parlé l'aprèm, je me suis demandée si vous saviez, mais maintenant, la question ne se pose plus.

— C'est vrai qu'on sait. En fait, elle l'a dit à Thim, qui me l'a dit, elle avait prévu qu'il allait tout me capter. Elle a dit que Thimoé était son jouet, visiblement, nous le sommes nous trois.

— Comment ça ? avons avons-nous questionné Rufus.

— Elle dit que les autres sont ses pions et a Thim qui sait qui elle est vraiment, son jouet. Je suppose que tous ceux qui savent pour elle, qu'elle a personnellement informé sont ses jouets. Donc nous trois, a-t-il calmement expliqué.

— C'est une bonne déduction, mais pourquoi nous ? Et comment s'est passé ton initiation dans le monde de Yanaëlle, Thimoé ? Toi aussi elle t'a menacé ?

J'ai senti mon ventre se resserrer. Elle m'avait fait chanter, pourtant je ne ressentais pas ça. J'aimais bien sa présence, ses cheveux, ses yeux. Je n'avais plus l'impression qu'elle me forçait à quelque chose. Est-ce que j'avais un problème autre que mes problèmes habituels ? Sûrement.

— Elle m'a fait chanter un soir à minuit, ai-je répondu.

— Hein ? À minuit ? Et comment elle t'a fait chanter ?

J'ai jeté un regard à Rufus, il a haussé les épaules, il me laissait choisir. J'ai voulu dire à Debby la vérité : j'étais schizophrène et je ne voulais que personne ne le sache, c'est pour ça qu'elle me faisait chanter. J'avais vraiment envi de ça, mais au fonds, j'ai eu peur d'être jugé, d'être de nouveau limité à MOI, juste MOI. Je ne voulais pas que Debby sache, je ne voulais plus passer pour un mec anormal. Mais tu l'es. Non elles sont revenues. On t'a manqué, Thimoé ? C'était bien d'être normal le temps de quelques minutes ?   Pas assez, partez, s'il vous plaît. Tu sais ce qui aurait pu nous faire taire ? Ces très chers médocs que tu as laissé à la maison, tellement idiot. Et c'était vrai. J'étais un vrai petit con, pourquoi avais-je été aussi idiot pour ne pas venir avec eux ? Parce que tu ne voulais pas prendre des médocs pour être toi, or tu n'aimes pas être MOI, alors qui es-tu ? Je ne sais pas. Moi je sais. Tu es schizophrène, idiot, naïf, incompétent et seul, incompris. Tu n'es personne. Juste une horloge cassée. Voilà ce que tu es. Et elles se sont tuent, avant de me regarder de leurs grands yeux noirs, me souriant de leurs grandes dents blanches, prêtes à me dévorer, dévorer tout chez moi, dévorer ma conscience, tout manger jusqu'à ce qu'il ne reste que MOI. Cette partie de moi que je n'acceptais pas. Je détestais être schizophrène.

— Je suis schizophrène, ai-je alors balancé. Je ne veux pas que ça se sache mais Yanaëlle l'a découvert. Elle m'a montrer son vrai visage et menacé de tout révéler si j'essayais de la dévoiler. Voila.

J'ai attendu les jugements, les critiques, le coeur aux bords des lèvres au même moment où un rictus joyeux a dessiné celles de Rufus.

— Oh ! Ce n'est que ça, j'ai eu peur, mais pourquoi tu ne veux pas que ça se sache ?

J'ai regardé Debby, surpris, les yeux écarquillés. Elle n'avait pas l'air dégoûté, ni apeuré, ni déçu, juste réellement sérieuse dans sa question. Puis, je me suis souvenu que les amis ça ne jugent pas et mon coeur a explosé de joie.

— Parce que je ne veux pas. Je ne veux pas, je ne veux pas. Pourquoi tu n'es pas étonnée ?

— À propos de ta maladie ? Je ne sais pas trop, je pensais déjà que tu étais autiste parce que tu es un peu bizarre.

— Et malgré que tu me croyais autiste tu es devenue amie avec moi ? me suis-je exclamée.

— Bah oui, tu es génial, que tu sois autiste, schizophrène, bipolaire ou dans le cas de Rufus, pervers. L'amitié ça passe au-dessus de tout ça, non ?

Rufus et moi avons échangé un regard, nous étions d'accord.

— Sinon avec Yanaëlle, a continué Debby. Que pensez vous d'elle ? Vous avez déjà réellement parlé avec la vrai ? Celle pas si parfaite ? Vous pensez qu'elle est aussi méchante que ça ? Qu'on doit s'en méfier ?

— C'est un vampire, a dit Ruf d'un mouvement de la tête. Je me méfie assez d'elle parce que je ne sais pas à quoi m'attendre avec elle, nous nous sommes plus disputés que réellement parlé, elle a un grave problème dans le ciboulot, cette folle. Ce n'est clairement pas une personne à fréquenter... mais je ne sais pas, je me dis qu'elle n'est pas vraiment méchante ou je l'espère. Je pense que c'est une fille paumée, elle a passé trop de temps dans le mensonge, elle a oublié ce qu'elle est et se réfugie derrière son masque au lieu de l'abandonner. Elle est peut être vraiment mauvaise, sûrement...

— Peut-être qu'elle pense qu'elle l'est en vrai, ai-je pensé à voix haute. Sans pour autant l'être. Elle n'a toujours été que ça, elle n'a pas de vrai amis, elle ne sait pas ce qu'elle est et celle qu'elle pense être est c'est ce qu'elle a toujours connu, ce qu'elle a imaginé dans son esprit d'enfant de dix ans.

J'ai repensé à son journal dont elle m'a fait lire une page. Et si nous avions raison ? Et si elle était si paumée, si seule, si désespérée qu'elle s'était inventée une fausse personnalité pour justifier le fait qu'elle cachait qui elle était ? Après tout, elle n'était pas parfaite, elle se pensait méchante pour ne pas ressentir la culpabilité de mentir au monde. Alors en conclusion, Yanaëlle Cox n'était ni parfaite, ni méchante ? Donc, qui était-elle ?

— Quand deux personnes plus un chien sont réunis à une table, le cerveau en ébullition, il n y a qu'une seule solution, ils sont en train de chercher à comprendre le cerveau de la fille la plus faux cul de l'univers. Ai-je tord ?

Nous avons tourné la tête vers elle et comme à son habitude, mon œur a tressauté. Son plateau en main, Yanaëlle aux yeux verts s'est assise à côté de moi, en face de Debby et Rufus. Elle avait un sourire goguenard aux lèvres et les cheveux parfaitement coiffés. J'adorais ses cheveux.

Daemon Salvatore ! Comme je suis ravi de te voir ! a lancé Rufus, je ne suis pas arrivé à savoir si c'était ironique ou non.

— Dis donc, Lechien, je viens à peine de poser pieds que tu grognes ? Où sont donc tes bonnes manières ? a-t-elle ricané.

— Dans ton cul de vampire ! Crocodile !

— Toujours aussi agressif, oulala. Bonsoir, Debby, l'a-t-elle salué avant que cette dernière n'acquiesce et détournement les yeux.

Elle a plongé ses yeux dans les miens et j'ai oublié les hypothèses.

— Bonsoir, Thimoé.

J'ai senti mes lèvres frémir.

— Bonsoir, Yanaëlle.

— Maintenant que je suis là, vous pouvez continuer de me critiquer, ça me plaît bien. Vius avez bien discuté ? Vous êtes heureux, à présent ? Et vous ne trouvez pas ça magnifique ?

— Quoi ? avons-nous demandé.

— Que tous ceux qui savent qui je suis soient à la même table, le maître et ses jouets, je ne sais pas vous , mais moi, tout ça me plaît bien ! Pas vous ?

Aucune réponse. À part Ruf.

— Sale vampire ! Grrrrr je ne sais pas ce que tu viens faire ici !

Elle a haussé les épaules en répondant avant de continuer à manger, je n'ai plus écouté, je l'ai admiré. Elle avait l'air si parfaite en apparence, je ne savais rien sur elle et au-delà de ma conscience ou des voix, quelque chose en moi a crié : encore, encore ! Je veux la connaître, encore, encore ! J'aime être près d'elle !

Lorsque nos iris se sont rencontrés, que les frissons sont passés et que j'ai un eu l'impression qu'on était connecté, elle a murmuré pour que je sois le seul à entendre :

— Thimoé, ça te dit un p'tit rendez vous à minuit près de ma cabane ?

Et j'avais déjà chuchoté un oui avant même de le penser.

J'étais heureux. Joyeux. Euphorique. J'étais excitée.
J'étais rêveur, j'étais courageux alors j'ai espéré. J'ai espéré que sur cette feuille de papier, cette esquisse puisse prendre vie. Elle était simple, peut-être imparfaite, mais mes coups de crayons ont reflété ce que je voulais montrer. Et cette fois ci je ne l'ai pas jeté, je l'ai gardé près de mon cœur, ce dessin de nous quatre partageant un bon repas dans la cafétéria, Rufus, Debby, Yanaëlle et moi.

   * ⋆   . ·    ⋆     ˚ ˚    ✦   ⋆ ·   *      ⋆ ✧    ·   ✧ ✵   · ✵✫ ˚♡ ⋆。 ❀

Heeeeeeeeeeeeeeeey mes tulipes violettes ‼‼‼‼‼‼‼‼‼‼‼‼‼‼‼

Comment allez vooooous ???????

Me voici voilou pour un très long chapitre de quoi... 4000 mots ?👀 oups ?

Désolée hein, j'ai vraiment essayé mais à 2000 mots je me suis rendue compte que j'avais trop de choses à écrire alors... bah alors c'est ça quoi !

Bon !

Malgré quelques petits points à revoir, que pensez vous de ce chapitre ?

J'ai essayé d'accentuer sur l'amitié de nos héros, parce que l'amitié c'est beau ♡

🌟 Et notre Thimoé adoré ? Que pensez vous de la manière avec laquelle il voit les choses ?

🌟 Sa supposition sur Yanaëlle ? Vous pensez comme lui et Rufus ? Ou vous avez d'autres hypothèses ?

🌺 En parlant de notre pervers d'amérindiens préféré, vous avez aimé en apprendre un tout petit peu plus sur lui ? Qui est donc cette mystérieuse copine dont il n'a pas parlé à Thimoé ?

🌺 Que pensez vous de lui ?
( moi je l'aime toujours autant ♡).

🎃 Parlons à présent de cette chère Debby... et bien Thim l'a dit, elle est maintenant une amie 🎉🎉🎉🎉 ( je sens qu'une certaine personne ne sera pas heureuse de cela * tousse bruyamment * mais je ne dis rien, elle se reconnaitra ) 😏😂♥️

🌠 Et enfin Yanaëlle Cox ! Elle n'était pas du tout présente dans ce chapitre, mais a quand même marqué son absence ! Nos héros cherchent quand même à la comprendre, est-elle vraiment mauvaise ? 🤔

Le chapitre suivant risque de vous plaire car nous en allons en apprendre plus sur Thimoé et Yanaëlle ! C'est enfin l'heure des rapprochements, héhé 😏 ( en fait j'ai pas d'idées )

♥️ D'ailleurs, qu'est-ce que vous pensez de la relation entre nos deux protagonistes ? Est-ce trop rapide ou au trop lent ou bien dosé ?

N'hésitez pas à me donner des conseils ou des suggestions je suis toute ouïe !

😻 Et ma magnifique citation de Youssoupha ?????????? Personnellement, je trouve qu'elle correspondait au chapitre et exceptionnellement, je l'ai mise !

J'aime trop ce rappeur et vous ?

\‼/ MOMENT OÙ L'AUTEUR RACONTE SA VIE LE LECTEUR PEUT FAIRE PAREILLE \‼/

Dernièrement j'ai lu un livre où dans l'une des divagations de l'héroïne, elle a dit avoir un chat qui s'appelle Rufus ! Vous vous en rendez compte ? J'ai éclaté de rire toute seule XD !

Et c'est pas tout ! J'ai lu un livre le protagoniste se nommait Yanaël ! Et on le surnommait Yel ou Naël tandis que notre Yanaëlle on l'appelle juste Yana...😂

VOILA C'ÉTAIT MA VIE N'HÉSITEZ PAS À FAIRE PAREILLE EN COMMENTAIRE

QUESTION POUR APPRENDRE À SE CONNAÎTRE :

Comment vous m'imaginer ? Physiquement et psychologiquement ?

Voilaaaa c'est tout ! J'espère que vous avez aimé !

J'vous aime grave comme ça !

Bisous distanciel ( oui j'invente des mots)

Tendrement 🌷

Phanuelle 🌹💚

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