Onze.

༄ Aöмe ➵ le вιeɴ le мαl ✾

Aujourd'hui je me suis levée de bonne humeur. Peut-être était-ce étroitement lié au fait que le dernier visage que j'avais vu — celui de Kana ne compte pas— avant de m'endormir était celui de Thimoé. Ses joues constellées rougies par la gêne, ses petits yeux marrons me regardant avec insistance et la pagaille dans ses cheveux. Étrangement, hier soir était plutôt intéressant comme soir. Passer du moment avec Thimoé aussi. Il était comme je l'avais imaginé si ce n'est en mieux, il s'en fichait que je sois bonne ou mauvaise, il était resté fidel à son comportement atypique. Ou peut-être que mon avis était un peu corrompu par l'odeur sucrée de son shampoing, j'avais vraiment un problème avec ça. N'empêche qu'aujourd'hui en me levant, je me sentais heureuse. Kana me l'a fait remarquer en disant que c'était dégoûtant. Mais je m'en fichais, j'étais contente. Néanmoins, j'ai su contrôler ce trop plein de joie pour ne pas que les autres le sachent. Ce n'était pas leur problème.

Debby en face de moi parlait beaucoup, elle avait reçu un carte postale de sa mère — il semblerait que cette dernière ne soit pas très à l'aise avec le téléphone — dans laquelle elle disait à quel point ses sœurs étaient fatigantes, mais adorables, avec une bonne dizaine de clichés de ces dernières. J'avoue que j'ai trouvé ça mignon. De la manière dont parlait ma colocataire de sa génitrice, elle me paraissait être une femme sûre d'elle, douce quoique sévère, et un assez protectrice, ce qui explique l'innocence complètement niaise de sa fille. Pourtant, un truc a attisé ma curiosité. Sa mère était de celle qui aimait quand tout était parfait et rentrait parfaitement dans le moule, mais Debby n'était pas ainsi. Elle était, certes naïve, cucul et bienveillante, cependant, je sentais qu'elle était plus que ça. Raison pour laquelle elle était mon jouet.

Je l'avais regardé et analysé, cette fille sortait de l'ordinaire avec ses cheveux frisés dans tous les sens, son regard vif et enfantin avec son sourire mutin et joyeux. Quelque chose en elle la rendait plus brillante, plus différente, elle avait en elle la folie, ce truc bizarre et extraordinaire que j'avais repéré chez Thim et son chien. Elle ne pouvait pas rentrer dans un moule, se confondre à ce que disais la société, elle se démarquait, elle n'était pas une âme fissurée ou abîmée par la vie, elle était une âme vagabonde. Et lorsque j'ai froncé les sourcils, j'ai vu ce que je n'arrivais pas à voir.

— Dis moi, Debby, tu danses depuis longtemps ?

Sûrement surprise que je l'ai interrompue, elle a écarquillé les yeux.

— Hmm, oui, depuis mes sept ans je fais de la danse classique !

— Et tu aimes ?

— Oui, beaucoup, a-t-elle ri.

— Tu n'as jamais essayé un autre style, ou celui-ci te convient parfaitement ?

Une ombre est passée dans son regard au même moment où Kana a fait son apparition. Elle avait senti ce que j'avais senti, le masque de Debby O'Brien était plus subtile que prévu à voir. Pourquoi ne l'avais-je pas vu plutôt ?

— Heu... en fait, balbutie-t-elle, les joues rouges. J'ai une fois vu les danseur de breakdance et j'ai adoré ! La manière dont ils bougent, le tempo de leurs chansons, leurs mouvements, leurs acrobaties, c'était fantastique ! On aurait dit qu'ils avaient un super pouvoir ! C'était juste wahou ! Et... et j'ai essayé et c'était comme si j'étais une autre personne, tu vois ? J'avais l'impression de ne plus être moi, mais plus que moi en même temps, c'était bouleversant... je... j'ai pas les mots !

Bingo ! Ai-je pensé. Son souffle erratique, ses pupilles pétillantes, ses mains tremblantes d'excitation, je venais de voir Debby O'Brien sans son masque. Et c'était magnifique de voir une personne se dévoiler autant. Serais-je un monstre si j'utilisais cela en mon avantage ?

— Évidemment, a susurré Kana à mon oreille. Le pire c'est que tu aimes ça.

J'ai frissonné.

— Wahou ! De la manière dont tu en parles ça a l'air tellement géniale ! Mais pourquoi tu ne fais pas cette danse ?

Son visage éclairé a perdu des couleurs, je commençais à comprendre.

— Maman n'aime pas vraiment, a-t-elle rigolé sans joie. Tu sais, dans le milieu d'où je viens, ce genre de danseur sont mal vus... en plus c'est dangereux, maman ne veut pas que je me fasse mal et je la comprends, elle fait tout pour moi.

Elle n'avait pas besoin de continuer. Je voyais bien que les robes de Debby lui piquaient la peau, qu'elle ne supportais pas souvent ses ballerines trop propre, qu'elle regardait avec des yeux envieux ma collection de shorts et mes baskets. Je ne connaissais pas sa mère, mais je savais qu'elle n'était pas méchante, protectrice sûrement, mais pas méchante. D'un simple coup d'oeil, il était évident que ma coloc était une enfant aisée et étant donné que mes parents commençaient doucement à entrer dans ce cercle très fermé, je savais le poids qu'on devait porter. Surtout pour ne pas perdre la confiance des géniteurs. Les gens de la haute société attendent toujours une personne parfaite rentrant dans le moule tout en se distinguant, je savais faire semblant, mais pas tout le monde. Mais pas Debby. Elle se forçait à porter le masque de l'aîné parfaite, c'est pour ça qu'elle m'idolâtrait, j'étais cette personne qu'elle voulait devenir. Cette pression qu'elle devait avoir, il eu une époque où Yasmine avait la même, avant que mes parents ne se rendent compte qu'une imbécile pareille ne pouvait pas la supporter, je l'avais pris.

J'ai souri intérieurement, Kana s'est renfrognée. Je ne voulais plus tant que ça briser Debby — un quand même fallait pas abuser — j'aimais ce qu'elle dévoilait. Les personnes compliquées m'attiraient comme une bonne odeur de miel. Je n'avais pas besoin qu'elles soient complètement brisées ou détruites par la vie, une simple fissure suffisait. C'était décidé, je n'allais pas faire subir à mes nouveaux jouets ce que j'avais fait à Zayn— personne ne méritait ça —, j'allais les utiliser de manière plus... intéressante. J'adorais me mêler de la vie des gens.

— Bref ! s'est reprise Debby. Pourquoi toutes ces questions ?

— Pour apprendre à te connaître ! Tu es une fille intéressante, tu sais.

— Ah bon ? Pourtant je suis normale.

Bien au contraire.

— C'est à moi et à moi seule de t'apprécier, toi, contentes-toi d'apprécier mon appréciation. Bon, on y va ?

Elle a souri avant de taper dans ses mains, se levant et tirant sur sa robe. J'ai regardé cette dernière avec insistance, oubliant le regard haineux de Kana.

— Tu veux que je te prête un short ? je lui ai demandé.

— Pardon ?

— J'ai un short que je n'ai jamais porté, j'ai remarqué que ta robe te gênait un peu.

— Non...

— Tu es plutôt grande pour tes quatorze ans, il tira à ravir !

— J'aurais quinze ans le neuf Décembre...

— C'est pareille, alors tu acceptes ? Tes jambes sont longues et bronzées, tu sera complètement belle dedans !

Son sourire était gêné, mais dans ses yeux marrons qui brillaient, j'ai vu que l'idée lui plaisait. Kana par contre, habillée d'une tenue militaire rose, faisait la moue, peut-être n'aimait-elle pas mon intérêt particulier pour Debby. J'étais de bonne humeur, je n'y pouvais rien. Un presque rouquin candide m'avait mise de bonne humeur.

J'ai tendu à ma voisine de chambre le short en jean en question. Et comme je l'avais prévu, il était parfait sur elle, surtout avec le top blanc dénudé aux épaules. Il fallait l'avouer, elle était jolie, très jolie. Ce genre de personne qu'on ne remarque que la beauté après avoir froncé les sourcils, puis finissons complètement ébloui. Une beauté silencieuse comme j'aimais le dire.

— Ce que tu es niaise, Yanaëlle ! Cette fille est juste une pauvre idiote, la poupée de sa maman ! En plus, elle est horriblement moche.

J'ai roulé des yeux intérieurement. Lorsque j'étais de bonne humeur, celle de mon amie imaginaire régressait radicalement, comme si mon bonheur n'était pas totalement le sien.

— Je crois que tu es prête, on y va ?

Debby s'est encore regardée dans le miroir, comme si elle n'y croyait pas. Il ne fallait pas abuser aussi, ce n'était qu'une tenue d'adolescentes normales.

Mais tu sais bien que pour elle, c'est bien plus que ça, a murmuré ma conscience. Alors, elle était toujours là ? Où était-elle donc quand je prenais un malin plaisir à manipuler ou briser mentalement des gens de manière à ce qu'eux-mêmes ne s'en rendent pas compte ? La question à un milliard de dollars est restée poser.

— Okay !

Je lui ai souri cette fois ci, et nous avons pris la route de la cafétéria. J'avais hâte de manger, pas que les tartines étaient bonnes, il y avait certains visages que je voulais voir.

— Tu as vu Thim et Ruf ? m'a demandé Debby alors que nous avions récupéré nos petits-déjeuners, s'apprêtant à rejoindre notre bande pour le repas.

— Non, ils doivent nous attendre sur la table avec Arte, non ?

— Ça se voit que tu ne les connais pas, ils sont tellement bizarres qu'ils n'ont sûrement pas compris qu'ils étaient invités pour toujours. Comme hier, ils n'étaient là qu'au petit-déjeuner.

J'ai acquiescé, un sentiment amer dans la bouche. C'était vrai que mes deux autres jouets aimaient bien faire les idiots, mais ce n'était pas ça qui m'a préoccupée. L'amitié qu'ils avaient lié avec ma colocataire m'a noué l'estomac. Je détestais cela. Le chien de Thimoé ne semblait pas m'apprécier, là où il riait toujours avec Debby. Bon, je pouvais comprendre sa réticence vis-à-vis de moi, un chien sent toujours quand son territoire est menacé.

— Et si j'allais les chercher, va plutôt t'asseoir, ai-je proposé à Debby.

Elle a acquiescé et m'a débarrassé de mon plateau. Je l'ai regardée se fondre dans le monde, avant de chercher précipitamment Thimoé et Rufus. Dans ce genre de cas, le fait qu'ils avaient un physique plutôt banals rendait l'opération plus compliquée. Ne pouvaient-ils pas être comme Zayn, reconnaissable à des kilomètres ? C'était épuisant de froncer les sourcils dans le but de les trouver. Puis, comme happée par mon instinct, j'ai tourné la tête vers me fond de la salle et immédiatement, malgré la distance, les personnes autour, mes yeux ont croisé ceux de Thimoé Davinson.

Mon corps a réagi en premier en étant parcouru d'un frisson, mon cœur a battu plus vite. C'était extraordinaire. C'était magique. C'était magnifique cette manière dont il arrivait à capter mon regard, et cette façon dont il m'observait. Je n'étais pas idiote, Thimoé ne regardait jamais les autres filles ou autres garçons, mais moi, moi, il me cherchait du regard. Moi il m'a espionné. Moi et moi seule. Avant de rougir tandis qu'il comprenait que je l'avais pris en flagrant délit. J'adorais aussi cette réaction. Voir un garçon rougir avait quelque chose de magnifique. Voir les joues constellées de Thimoé se recouvrir se rouge avait quelque chose de magique. Et sans vraiment comprendre, je m'étais avancée vers eux, en dépit de ma cheville qui m'a lancé légèrement puisque je ne portais plus les béquilles.

Il était déjà trop tard pour reculer, j'étais à leur table et à aucun moment, je n'avais lâché Thimoé des yeux.

— Bonjour, les gars ! ai-je salué en souriant.

— Pitié, de bon matin ne nous offre pas un sourire factice, espèce de vampire.

Est-ce qu'il y a un enfer pour les chiens ? Que le bon Dieu entende cette prière.

— Ah mon très cher et merveilleux clébard, toi aussi tu aboies de si bon matin ?

— Oh cesse d'utiliser ce ton sarcastique, petite vampire !

— Ça y est ? Tu as enfin regardé Twiligth ? Tu sais maintenant que les vampires existent ? Tu veux un diplôme ? ai-je grogné.

— Alors non ! Non, non et non ! Je ne te permets pas de glisser mon film de vampire préféré dans tes manigances !

— Manigances ? Dis donc, les chiens de maintenant ont un certain niveau scolaire !

— Bonjour, Yanaëlle, a dit une voix sur ma droite.

Nous avons tourné la tête simultanément vers Thimoé qui mangeait tranquillement.

— Bonjour P'tit chat, l'ai-je salué.

— Non ! Je ne veux pas être un chat ! Pourquoi c'est Rufus le chien et pas moi ? s'est-il encore plaint.

— Tu veux être un chien ?! je me suis exclamée d'une même voix avec celle du véritable clébard, tout en nous fusillant mutuellement du regard.

— C'est mignon les chiots, les chats s'est sadiques.

— Tu as un chat, lui ai-je rappelé.

— LeChien fait que des bêtises !

— Elle griffe mes magazines de mannequins hypers sexys cachés sous le lit de Thim ! a ajouté Rufus.

— Tu as des magazines sous mon lit ? s'est étonné le presque rouquin.

— Est-ce que vous savez que si on ne réduit pas notre consommation d'électricité, la terre risque de ne plus être la terre, bientôt ?

— Ah bon...

— Stop ! ai-je déclaré d'une voix forte mais étouffée. Comment la discussion a viré ainsi ? Et Thim, il est évident que Rufus essaye de te distraire ! Et enfin, LeChien est une femelle ?!

— Bien sûr, c'est évident, ont-ils répondu en haussant les épaules.

Je me suis massée l'arrêt du nez. J'avais les jouets les plus idiots du système solaire, non mais wahou, génial !

— Et sinon, la vampire, qu'est-ce que tu fous ici ? a finalement demandé le clébard.

— Prenez vos plateaux, vous mangez avec nous.

— Quoi ? Non ! Espèce de suceuse de sang !

— Pourquoi tu crois que je suis un vampire ?!

— Parce que tu es aussi dangereuse que ces créatures et que tu as bouffé toute l'énergie de Thimoé.

J'ai froncé les sourcils vers son ami. Il avait cessé de manger et la coloration rouge de ses joues était de plus en plus adorable.

— Il ne dort pas à cause de toi, car...

— Mais chut ! Rufus c'est un secret tais-toi ! Grrrrr tu n'es pas gentil !

— Non, je veux savoir, Rufus dit le moi  ! ai-je dit, intéressée.

— Tu me donnes quoi en échange ?

— Mais moi, je ne veux pas ! s'est encore indigné Thimoé.

Il a soufflé bruyamment, les joues gonflés et pourpres, bras croisés sur le torse. Clairement, Thimoé Davinson était en train de bouder. Il boudait comme un gosse et c'était adorable de le voir ainsi, je n'arrivais pas à croire que c'était un adolescent. Qu'il était schizophrène et tout ce qui allait avec.

J'ai tendu ma main vers ses cheveux, les décoiffant légèrement alors qu'il se débattait pour ne pas que je le touche. J'ai souri devant sa gêne bien visible, puis comme le chaton que je savais qu'il était, il a arrêté de refuser ma caresse sur sa tête, soupirant fortement, le visage recouvert de ses mains.

— J'avais mis dix minutes à coiffer mes cheveux, a-t-il geint.

— Les petits chats sont toujours décoiffés, en plus tu ronronne !

— Non, je me plains, je me plains comme une plante !

— Les plantes ne se plaignent pas...

— C'est parce que tu ne les entends pas...

J'ai esquissé un sourire amusé par son comportement avant de reporter mon attention sur Rufus qui a fusillé ma main du regard. J'ai soupiré avant de la retirer, pas que le fait que ce chien essaye d'aboyer sur moi m'effrayait, juste que j'ai vu du coin de l'œil, Debby arriver. C'était ça aussi être parfaite, avoir des sens éveillés, surveiller constamment. Je n'avais presque jamais de repos. Presque.

— Qu'est-ce que vous faites ? Et pourquoi Thim est aussi rouge qu'une écrevisse ? a-t-elle demandé, enfin arrivée.

— Rufus racontais une blague perverse, ai-je répondu.

Ce dernier m'a fusillé de manière discrète alors que ma voisine de chambre a soupiré de dépit.

— Tu devrais arrêter, Ruf ! Pauvre Thim ! Mais vous venez ? Le petite dej' sera fini et nous n'avons pas encore terminé.

Sans leur laisser le temps de répondre, elle a pris le plateau de Thimoé d'une main et l'autre s'est agrippée naturellement à son bras, le tirant pour qu'il soit débout. Maintenant tiré par Deb, Thimoé la suivie sans dire un mot, tandis qu'elle nous demandait de nous dépêcher, Rufus et moi rester en retrait. J'ai détesté ce lien qui commençait à s'établir en Thimoé et Debby. Les doigts de Debby sur le t-shirt manches longues de Thimoé m'a dérangé. La nuit dernière, il semblait aux bords de l'hystérie quand j'avais sa main dans la mienne et aujourd'hui, elle lui tenait l'avant bras, et aucun problème. Non, rien, tout était parfait.

Finalement, je n'étais pas de si bonne humeur.

— On devait les suivre, ai-je déclaré en me levant de la table.

— Attends moi, Edward !

J'ai tiqué à la référence de Twilight, sans pour autant l'attendre.

— Un bon chien se doit de savoir poursuivre son maître, tu es véritablement incompétent !

— Très drôle. Tu sais, Yanaëlle, je ne suis pas un chien, mais je peux t'assurer que si tu essayes de faire du mal à Thim, peu importe le fait que tu sois " parfaite ", je te jure que je risque de te mordre.

Nos yeux braqués, nous nous sommes zieuter attentivement et j'ai vu en Rufus une détermination que je ne lui connaissais pas. Il n'avait plus rien de l'imbécile meilleur ami, non, ce gars cachait plus que ce qu'il montrait. Et dans son masque, je me suis vue, moi.

— Attention, Jacob, j'ai presque eu peur, ai-je ricané.

— Espèce de vampire, a-t-il contré.

— Sac à puces.

— Suceuse d'énergie.

— Clebs.

— Monstre de sous le lit.

— Cabo des enfers.

— Gros bébé aux fesses toutes dures !

Pardon ?

— Tu viens de me traiter de gros bébé aux fesses dures ? me suis-je étonnée.

— Bien sûr, mon gros bébé !

J'ai froncé les sourcils, mais trop tard, nous étions arrivés à la table où tout le monde était installé. Je me suis assise à côté d'Arte Davenport juste en face de Debby qui  était en train de converser avec Thimoé.

J'ai essayé d'oublier mon exaspération tout en repensant à ma discussion avec Rufus. Il me plaisait, bien qu'il m'avait traité de gros bébé aux fesses dures — insulte aussi idiote que le propriétaire — , je n'étais pas naïve. Il cachait quelque chose et ce petit truc m'a mis la puce à l'oreille. C'était décidé, je ne voulais plus détruire Thimoé ni contempler Rufus admiré son ami brisé grâce à moi — ça restait tentant, mais non, pas assez —, et regarder l'étincelle d'admiration de Debby pour moi s'éteindre me suffirait amplement. J'avais d'autres projets, je voulais voir ce qu'ils cachaient tous sous leurs masques, je voulais me servir d'eux pour aussi découvrir la personne sous le mien. J'ai bien aimé mon nouveau plan. Kana, elle, n'était pas de cet avis. Elle détestait tout le monde à part Zayne de toute manière.

Toutefois, cette fois ci, je mènerais la danse. J'avais un plan parfait et j'avais hâte de l'utiliser, mais que le ça en moi ne s'inquiète pas. L'arrivé surprise de ma conscience n'avait pas changé grand-chose à ma mentalité, j'étais mauvaise, j'étais Kana, j'étais sadique, je le savais, je l'assumais et ça me plaisait. Il fallait bien plus qu'un garçon aux cheveux à la couleur non identifié dont l'odeur sucrée était enivrante, son fidèle chien aux allures de maman poule et une gentille fille de riche dont le corps vibrait pour la breakdance pour m'enlever tout ça. Mais, peut-être que pour qu'un si grand changement s'opère, il fallait aussi un peu du mien, or j'étais bien ainsi. Le rôle de la méchante m'allait à ravir.

Salut cher journal, tu ne devineras jamais ce qui vient de se passer ! Je t'avais parlé de Zayn Storm, et je t'avais dit qu'il cachait quelque chose ! Figure toi qu'il est comme moi, nous portons le même masque. Le pire, c'est qu'il a réussi à me démasquer et m'a proposé un pacte... tu sais, Salut cher journal, il pense m'avoir percé, mais il ne connait de moi que ce que je le laisse entrevoir. Apparemment, on ne lui a jamais dit qu'on ne pactise pas avec la demie sœur de Lucifer...

Je sens que je vais m'amuser, Salut cher journal. Il éveille en moi beaucoup de choses... trop de choses...

Yanaëlle Cox, 15ans.

✫ ˚♡ ⋆。 ❀ ┊ ☪︎⋆ ⊹ ┊ . ˚ ✧

Heeeeeeeeeey mes gros bébé aux fesses dures 😂

Comment allez vooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooous ????????????????

EH OUI VOUS NE RÊVEZ PAS J'AI POSTÉ UN CHAPITRE !!!!

Je suis hyper fière de moi, j'aime beaucoup ce chapitre parce que je le trouve léger et qu'on découvre un peu plus Yanaëlle lorsqu'elle ne joue pas les perfect Girl ou la sale garce complètement malade dans la tête. Espérons que ça dur ‼😏

💮 Bon, sinon, qu'avez vous pensé d'elle dans ce chapitre ? Vous la trouvez compréhensible ou vous trouvez que ça ne lui ressemble pas ?

🎶 Et notre chère Debby ? Vous voyez un peu quelle genre de personne elle est ? 🙈

🔊 Sinon, il y a aussi Rufus qui fait... bah qui fait son Rufus, comment l'avez-vous trouvé, lui et son maître Thimoé ⁉️😂

🌹 ET ON PARLE DE LA TOUTE PETITE RÉVÉLATION À LA FIN DU CHAPITRE ⁉️😏👀

📚  Avez-vous aimé ce chapitre ? 💚

Personnellement, j'ai vraiment hâte de vous écrire la suite car j'ai prévu pleins de trucs supers, j'aime beaucoup mes personnages et je veux vraiment que vous aussi ! Beaucoup de choses vont se passer et je suis sûre que vous allez aimer 😏

\‼/ ET QUE PENSEZ VOUS DE CE ZAYNE DONT YANAËLLE PARLE SANS CESSE ⁉️ \‼/

Est-ce un allié ou une menace ⁉️😏

HAHAHAHAHAHA !

Boooooon je m'arrête ou je risque de vous spoiler 😂

\‼/ QUESTION POUR APPRENDRE À SE CONNAÎTRE \‼/

Avez vous des comptes ou des auteurs sur wattpad qui vous inspirent par leur qualité d'écriture ou leur gentillesse ou autre chose ?

Perso c'est heyjessical, je l'aime beaucoup cette auteur car elle est super géniale et gentille et qu'elle aime les mangas(😻) et aussi Laurene_rsd et aussi illana_ca ( elle écrit aussi bien que John Green) c'est un peu comme mes stars🤔😂

Voila ! C'est tout pour aujourd'hui ! Je me dépêche d'écrire la suite !

Bisous printanier 🌲

Tendrement 👼🏾

Phanuelle 🌹💚

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