Dix.

Hᥲᥣᥣᥱᥣᥙjᥲh ➳ Jᥱff Bᥙᥴkᥣᥱყ

Si je n'étais pas Thimoé Davinson, j'aurais aimé être le mec artistique ( dont il fallait vraiment retenir le prénom ).

Le mec artistique était un mec génial, de ceux charismatiques qui donnent envi de vivre, pas de ceux comme moi qui puent la dépression à cent mètres.

Ou peut-être que j'aurais aimé être Rufus. Non, finalement être un pervers un peu trop franc, c'était peut-être pas si bien. Cependant, dans l'ensemble, Rufus était la personne la plus géniale du monde. Il arrivait à me faire pleurer de rire, à me comprendre sans que je ne parle et à me donner de bons conseils. Mon meilleur ami était le meilleur de tous, même si très souvent il essayait de me faire peur avec ses propos pervers afin de me rendre comme lui. Pourtant, je crois que c'était cet ensemble de choses qui rendait Rufus Chayton aussi intéressant. Il était un peu comme un aimant en attirant tout le monde avant de les repousser quand les autres se rendaient compte que pour le supporter il fallait avoir une certaine patience et une grande foie.

J'ai froncé les sourcils. Merde, j'étais sûr d'oublier quelque chose d'important, mais quoi ? C'était ça aussi, être moi, se perdre dans des milliards de pensées, c'était pas agréable. En plus, j'avais des voix pleins la tête. Pourquoi je n'avais pris mes médocs ? Ah oui, merde, putain. Ce que j'étais con, tout le temps. Pourquoi avais-je voulu jouer les responsables en laissant les médocs à la maison ? Comment avais-je pu penser que ne pas prendre mes médocs était être responsable ? Putain. Thimoé Davinson était un crétin qui pensait être responsable alors qu'il n'était qu'un irresponsable qui pensait à devenir un mec artistique et un meilleur ami faux frère pervers, au lieu de rester lui-même.

— Mec ? Qu'est-ce que tu fais, arrêté comme un poteau électrique, t'as pas un rendez-vous avec Yanaëlle à sa cabane ?

Ah. Oui ! Oui ! Oui ! C'était ça cette chose importante dont je devais me rappeler ! Oui ! Au tout début de mes pensées, je pensais au rendez-vous avec Yanaëlle en short, puis je me suis dit que le mec artistique méritait de partir à ma place et après j'en ai conclu que si je n'étais pas Thimoé Davinson, j'aurais aimé être le mec artistique ! Ouf ! Heureusement que Rufus était là pour me remettre sur le droit chemin, sinon je ne sais pas ce que je serais devenu.

Soudain, une voix dans ma tête a semé le doute. J'avais un rencard avec Yanaëlle Cox et ses beaux yeux verts dans quelques minutes et j'allais être en retard. En plus, je me voyais mal, moi Thimoé Davinson, schizophrène, crétin, bizarre, amoureux d'une silhouette et meilleur ami avec un pervers, avoir un rendez-vous avec elle. Ça ressemblait plus au mec artistique... ce qui m'a fait rencontrer une autre de mes pensées : " si je n'étais pas Thimoé Davinson, j'aurais aimé être le mec artistique ".

— Tu seras en retard, mec ! Tu veux une barre de céréales ?

J'ai de nouveau regardé Rufus qui lisait un livre en me tendant la barre. Je l'ai prise avant de la ranger. Je crois que je paniquais un tout-petit peu beaucoup de me retrouver seul avec Yanaëlle. Alors que je savais que j'étais son jouet et qu'elle n'était pas aussi gentille que ça et ne s'entendait pas du tout avec mon faux frère. Rufus et Yanaëlle s'étaient disputés toute la journée d'aujourd'hui, enfin, je croyais. C'était dur entre leur piques sarcastiques et ironiques et leurs faux sourires de distinguer le faux du vrai, j'avais toujours un problème pour reconnaître les expressions faciales et leur signification. Mais, je savais quand même quand une discussion sonnait ironique— j'espérais, la leur l'était vraiment, je ne savais pas que Rufus était aussi sarcastique.

Et puis, c'était étonnant de voir Yanaëlle comme ça, pas gentille et douce, plutôt méchante et piquante comme un cactus. Donc les cactus étaient méchants ou juste piquants ? Ou comme Yanaëlle, ils étaient les deux ?

— Tu crois que je dois mettre du gel dans mes cheveux ? ai-je demande à Rufus.

Il a quitté des yeux son livre, m'a regardé attentivement avant de soupirer.

— Thimoé ! Mec, tu t'en vas retrouver la dimie sœur de Lucifer à minuit alors que nous sommes proches de la forêt et la seule chose qui t'intéresse c'est si tu dois te mettre du gel ?! T'es sérieux, mec ?!

— Je dois essayer d'apprendre à faire la conversation ? Je pense pareil...

— C'est bon, j'abandonne et c'est moi le crétin ! s'est-il exclamé. Tu dois apprendre à te protéger de Yanaëlle, putain, cette fille est super flippante !

— Je vais lui donner le bénéfice du doute.

— Ça ne m'étonne pas venant du mec qui la dessine chaque soir !

J'ai senti mon cœur arrêté de battre durant une seconde, le temps que Rufus verse la corbeille près de son lit à mes pieds. Les brouillons des dessins que j'avais fait de Yanaëlle aux yeux verts  recouvraient le sol, me montrant  clairement mon obsession pour elle. Putain. Merde. Oh nom d'un Nesquik périmé, j'avais donc une obsession ? Mais c'était normal de dessiner ce qui fascine non ? Alors pourquoi tu ne dessines pas L'eau que tu aimes tant ? Non, arrête de créer le doute ! J'aimais juste la dessiner, j'aimais ses courbes qui me rappelaient celle de la silhouette, j'aimais la couleur de ses yeux, j'aimais beaucoup, énormément et passionnément ses cheveux, j'aimais beaucoup de choses chez elle, c'est normal que je les dessine non ? Alors pourquoi les jetter après ? En fait tu n'assumes pas !

— Ce n'est pas ce que tu crois, me suis-je empressé de dire à Ruf.

— Je ne crois rien, a-t-il soupiré. Juste, fait attention, je me méfie de cette meuf. Bon, de toute manière, même si tu fais une erreur, je serais là pour assurer tes arrières.

Et il a replongé dans son roman. Rufus adorait lire, il disait qu'il aimait les mots et l'univers dans lequel il plongeait quand il lisait. C'était l'une des seules activités pendant lesquelles il était calme avec un beau visage. Moi aussi j'avais essayé de lire. Avant de me perdre dans les mots. Il y avait beaucoup de mots, trop de lettres, trop d'idées, trop de pensées et finalement je me perdais dans tout ça. Je crois que j'avais un problème de concentration, ou un truc du genre, j'avais beaucoup de problème. Idiot. Bizarre. Incompétent et mauvais fils. Merde. Maman me manquait maintenant.

Et puis je me suis rappelé ma rencontre avec Yanaëlle et l'inquiétude de mon meilleur pervers. Rufus avait su pour mes dessins, pourtant, je l'entendais clairement ronfler pendant la nuit, alors comment l'avait-il su ? C'était vrai que c'était le meilleur des meilleurs amis. Il me comprenait sans que je ne parle, il résolvait tous mes problèmes et il me laissait seul quand j'en avais besoin. Rufus était plus qu'un ami et beaucoup plus qu'un frère, il était extraordinaire et je savais que sans lui, je serais sûrement feu Thimoé Davinson. Mort stupidement, sûrement étouffé par un Dragibus ou suicidé. Mais il n'avait aussi jamais de problème, je ne savais pas comment lui rendre la pareille, comment être un meilleur ami avec le meilleur des meilleurs amis. Devant Rufus, j'étais un ami inutile, et il ne parlait jamais de ce qui le tracassait et je n'étais pas assez génial pour le deviner comme lui avec moi. J'étais donc un ami médiocre, incapable d'aider Rufus.

Thimoé Davinson, ami médiocre et fils incompétent.

— Je suis en train de lire Fifty Shades Of Grey la version de M.Gray, et si tu ne veux pas que je te lise les ébats très érotiques d'Anastasia et Christian, tu ferais mieux de dégager.

— Hein ?

Je poursuis mon exploration sensuelle, caressant ses côtes, son dos, jusqu’à la naissance de ses fesses, puis je fais claquer la cravache sur son sexe.

— Au revoir, Rufus ! ai-je dit précipitamment alors que son rire me suivait jusqu'à dans le couloir.

Je crois que j'étais triste, ou mélancolique. Rien avoir avec le fait que je n'avais pas de gel à me mettre dans les cheveux, ou le fait que Rufus était décidé à m'apprendre toutes sortes de choses sur les relations sexuelles sans mon consentement. J'étais triste de mon incapacité à être un bon ami. Les voix dans ma tête faisaient un concert, un concert de moquerie juste pour moi. Je n'avais pas un égo surdimensionné, j'étais peut-être très souvent à fleur de peau, mais ce qui me restait d'amour propre brûlait comme un feu de bois. Idiot de Thim ! Incapable va ! Non mais, regarde comme tu es un poids pour les autres ! Il me donne la nausée ! Ce mec est juste une erreur ! En plus d'être incapable, fallait qu'il soit moche et stupide ! C'est quoi cette odeur ? La nullité de Thim a pris une apparence odorante, merde ! Stupide va !

Et c'était comme ça. Et c'était vrai. Rufus m'aidait toujours, et moi, qu'avais-je fait ? Rien ! Je voulais mourir pour être moi. Je ne voulais plus être Thimoé Davinson. Je ne voulais plus être schizophrène. Je voulais mourir. Ça c'était facile. Ça au moins c'était rapide. Pourquoi maman ne m'a pas abandonné dans un décharge ?

— Thimoé ? Tu es en retard, tu sais, mais... t'as quoi ?

J'ai senti un poids se poser dans mon cœur, il me tirait vers le bas, tellement que je me sentais m'écrouler. Bien que Yanaëlle en short se tenait devant moi, c'était l'obscurité que je voyais. Noir. Triste. Ah ! Ténébreuse !

Et si tu te tuais, Thim ? Vas y ! Bon débarras ! Ta mère sera heureuse et Rufus pourra se trouver un autre ami ! Ne soit pas lâche, Thim, c'est quand même pas compliqué !

— Reste calme, okay ? On doit t'éloigner d'ici, j'ai pas envie que tu hurles et qu'on se face surprendre.

Yanaëlle en short s'est approchée, comme si elle défiait les voix, elle est venue trop près de moi, elle a fait accélérer mon cœur tellement, mais tellement vite, que je n'ai pas reconnu ses propres battements. J'avais l'impression d'étouffer, pas seulement parce que sa présence et sa chaleur prenait tout l'oxygène, mais les millions d'idées noirs dans ma tête germaient à une vitesse folle et me donnaient envie d'arrêter de respirer. J'avais envie de mourir. Et j'avais mal de penser ça. Et je souffrais de la présence de Yanaëlle aux yeux sombres qui était trop, trop près.

Puis, soudain, mon cœur a cessé de battre et mon corps s'est mis à bouger. Mes jambes faisaient de grands pas. Un. Deux. Trois. Pleins de grands pas. Ma main était chaude. Comme quand je tenais un bon chocolat chaud pendant l'automne. Comme quand maman plaçait mes mains, petit, devant le feu de bois. Comme quand je sentais mon visage rougir sous le regard vert de Yanaëlle. Yanaëlle qui m'a permis de voir que les regards parlaient. Yanaëlle dont je devais me méfier. Yanaëlle sur papier. Yanaëlle en rêve. Yanaëlle en fantasme. Yanaëlle en chair et en os. Yanaëlle beaucoup en chair.

J'ai pris conscience qu'on s'était un peu éloignés du camp, quand j'ai pris conscience que les voix s'étaient tuent et que mon cœur battait maintenant de manière naturelle, pas si naturelle puisqu'il battait vite. Mais c'était normal, Yanaëlle Cox me tenait la main.

— Lâche-moi, ai-je dit, les dents serrées.

— Non.

Elle a serré ma main dans la sienne.

— J'ai dit : lâche moi !

Cette fois ci, le son de mon cri a fait écho. Yanaëlle s'est encore approché, tellement que le parfum de son shampoing et les mèches de ses cheveux bousculés par le vent ont touché mon épaule. Je voulais bouger, mais j'étais cloué par la colère et la tristesse. Les voix étaient parties, mais leur paroles toujours bien présentes.

— Mais je te dis de me lâcher, tu me lâches, putain !

Cette fois ci, je me suis retiré de son emprise avant de faire un pas en arrière. Étouffant face à elle. Brûlant devant son regard. Pourtant, Yanaëlle aux yeux verts n'a pas abandonné, elle est revenue à la charge, une nouvelle lueur dans le regard.

— Thimoé, tu. Me. Regardes. Compris ? Tu étais sur le point de faire une crise de panique tout à l'heure, j'essaye de t'aider et tu me parles ainsi ? D'accord pour ne plus t'approcher, mais je te demande le respect, n'oublie pas que tu es mon jouet, n'oublie pas que je suis la maitresse de tout ça et surtout n'oublie pas qui je suis, okay ?

Je n'ai plus parlé. Je ne l'ai plus regardée, mes yeux refusant de lâcher le sol marron— est-ce que mes yeux avaient la même couleur ? Yanaëlle me faisait peur. Je n'aimais pas les menaces, ni les gens qui aiment manipuler les autres. Mais j'aimais ses cheveux. Et ils étaient parfaits. Ils semblaient doux. Et je crois que c'était un élément à prendre en compte. Surtout que Yanaëlle ne m'a plus approché. Par contre, j'avais toujours une boule dans le cœur qui me tirait vers le bas. Les voix étaient parties, mais la vérité était belle et bien là.

Les oiseaux de nuit faisaient des bruits bizarres et effrayants, c'est alors que j'ai levé la tête vers Yanaëlle. Elle se tenait adossée sur l'arbre d'en face, les yeux vers le Ciel. Et elle avait beau être un méchant cactus, Yanaëlle aurait pu être une muse. Parce que même dans l'obscurité peu éclairé des étoiles d'espoir mais de désespoir pour moi, elle était magnifique. Elle était sublime. Comme une bougie qui se consume. Comme un bon plat de steak fumant. Oh et puis zut ! Je voulais dessiner encore et encore Yanaëlle Cox dans le voile de la nuit. Et à l'aurore d'un nouveau jour, je froisserais la feuille avant de la jeter. Il fallait que ces dessins soient comme des rêves, et on ne rêve pas en plein jour.

— Si tu continues de me regarder comme si j'étais un nouveau jeu vidéo, je pourrais presque rougir, a résonné la voix de Yanaëlle.

Ses iris se sont plantés dans les miennes et c'était comme si j'avais perdu mon pouvoir — bien que c'était grâce à elle que j'y arrivais — de lire son regard. Je n'arrivais plus à lire en Yanaëlle.

— Je suis désolé, ai-je alors répondu. Je n'aurais pas dû être méchant tout à l'heure, pardon.

Elle a acquiescé.

— C'est pas grave. C'est à cause de ta schizophrénie, cette crise d'angoisse et ce refus de contact ?

Je me suis senti vexé. C'était toujours pareil. Comme si tout ce qui me concernait devait forcément être du à ma maladie. Si j'étais asocial, c'était la faute à la schizophrénie. Je n'étais que ça, limité à ma pathologie. Je n'étais pas Thimoé Davinson, j'étais MOI et MOI était schizophrène. Et MOI était Thimoé. Donc j'étais schizophrène et c'est tout. Tout ça était compliqué.

— Je ne suis pas que ça, ai-je grogné et comme si elle savait que je voulais dire encore quelque, elle m'a zieuté. Mais je crois que oui. En fait, je ne sais pas vraiment.

— Je vois, pas de problème dans ce cas. Une maladie ça se soigne.

Et elle s'est levée de l'arbre pour venir vers moi. J'ai écarquillé les yeux, m'enfonçant dans mon support de bois, n'osant pas bouger. Elle a dit que j'étais son jouet, elle a dit que je devais faire tout ce qu'elle disait et j'avais beau être Thimoé Davinson, j'ai compris qu'elle n'aimerait pas que je bouge. Pas du tout. Donc, elle a réduit rapidement l'espace entre nous, il ne restait que quelques centimètres et plus assez d'air pour moi. Je ne reconnaissais pas les battements de mon cœur. C'était comme s'il faisait ce qu'il voulait. C'est alors que j'ai compris ce que mamie à ressenti lorsqu'elle a failli faire un infarctus, moi j'allais mourir de tachycardie quand Yanaëlle a pris mes cheveux, dont la couleur restait à déterminer, entre ses doigts.

J'avais cessé de respirer.

— Tu me dois encore une excuse, a-t-elle finalement dit.

Ses cheveux sentaient bon.

— Pour le gel ? J'en ai jamais eu alors je pouvais pas en mettre.

— Hein ? Un gel ? De quoi tu parles ?

— Tu ne veux pas que je m'excuse pour le fait que j'ai pas mis de gel dans mes cheveux ?

— Quoi ? Non. Je m'en fiche de ce que tu mets dans tes cheveux du moment que c'est toujours ton shampoing au miel. Et puis, tu devais t'excuser pour ton retard.

J'ai ouvert la bouche, elle a reculé en me redonnant mon espace personnel.

— Alors je suis désolé pour le retard et aussi quand même pour le gel. Et pour la crise de panique...

— Dis moi, Thimoé, comment tu me vois ?

Elle m'avait interrompu. Je détestais ça, mais je n'ai rien répliqué et je l'ai regardée. Qu'est-ce qu'elle voulait que je voie alors que les rayons lunaires décoraient sa peau, alors que son sourire s'est fait comme quand Rufus voulait me raconter une blague salace et que son regard avait de nouveau revêtu une tenue. Je suis arrivé à lire en elle. Yanaëlle Cox était d'humeur taquine. Du coup, j'ai pris sa question au sérieux. Que voyais-je d'elle ? Celle qu'elle montrait au monde ? Celle qu'elle était vraiment ? Celle qu'elle cherchait être ? Celle qu'elle voulait être ? Ou juste celle que mes yeux qui voyaient des choses inexistantes voyaient ?

— Comme tu ne sembles pas prêt à répondre maintenant, moi je te dis ce que je vois quand je te regarde, a-t-elle continué, souriante. Tu es un petit chat, un p'tit chat roux. Mon P'tit Chat roux.

Mon cerveau a planté. Comme quand j'étais devant un devoir de philosophie.

— Quoi ?! Non ! Je n'étais pas un chat ! Et encore moins un petit chat ! Et je ne suis pas roux.

Son sourire s'est élargie.

— Tu vois, tu sors les griffes ! Tu es comme un chat, Thim et tu es roux. Pas couleur carotte, un peu comme la rouille, j'adore.

— Quoi ?! Non ! Je ne suis pas d'accord et... et arrête de sourire !

— Oh mon Dieu tu rougis, c'est la première fois que je vois un ado fait un truc aussi adorable. Tu es véritablement un chat, Mon p'tit Chat.

J'ai senti encore plus une chaleur s'emparer de mon visage tandis que le rictus de Yanaëlle aux yeux sombres grandissaient et que ses yeux se sont plissés.

J'ai encore reculé, le coeur battant très fort. Sa main s'est posée sur mes joues, j'ai failli mourir. Ses pupilles ont rencontré les miennes, j'ai cru revivre.

— Tu vois que tu es comme un chat, une simple caresse et tu te calmes, a-t-elle doucement ricané.

Mes sens se sont alertés et un cri plaintif a franchi la barrière de mes lèvres. Yanaëlle Cox me caressait la joue et les cheveux. Yanaëlle Cox m'appelait Mon P'tit Chat roux. Yanaëlle Cox était très étrange.

— Et tu miaules !

— Je...

— Bon, maintenant, réponds à ma question précédente : comment me vois-tu ?

Elle a reculé pour reprendre sa place d'origine et j'avais terriblement mal au cœur. Ma peau me brûlait. Pas comme mes coups de soleil. Non. C'était beaucoup plus que cela. Je n'arrivais pas à calmer mes battements cardiaques. Ils n'étaient plus à Thimoé Davinson. Ils faisaient comme s'ils n'étaient pas à moi. J'avais du mal à respirer.

Et puis, Yanaëlle s'est raclé la gorge et je l'ai de nouveau regardée et puis j'ai essayé de voir. De voir à ma manière. Je me suis dit que je ne voulais pas me méfier. Une fille qui appelait son jouet P'tit Chat roux ne pouvait pas être méchante. Par contre une fille qui manipulait tout son entourage, si. Mais une fille qui avait des cheveux parfaits ne pouvait pas être méchante. Par contre, si elle méprisait les autres, si. Cette histoire était compliquée.

— Je te vois comme un cactus, ai-je finalement dit.

— Un cactus ? Pourquoi ?

— Tu es méchante et piquante.

Elle a souri. C'était un peu effrayant.

— J'espère pour toi que tu portes des protections.

Et ce n'est que lorsque je suis arrivé dans ma chambre et celle de Rufus que je me suis rendu compte que les voix s'étaient tuent, comme si, elles étaient soumises à Yanaëlle Cox et son regard qui sait parler.

Les coups de crayons frappaient le papier. Ils dansaient aussi, de manière pas très gracieuse. Et ils parlaient souvent, pas de manière poétique, mais on disait qu'ils hurlaient les maux du cœur. Et à la fin de leur représentation, j'ai regardé ma feuille. Un simple cactus ne m'a jamais autant troubler.

ೋ˚❁ೃೀ๑۩۞۩๑ೃೀ❁ೋ˚

Heeeeeeeeeeeeeeeeeeeeey mes dauphins d'Afrique subsaharienne !

Comment allez voooooooooooous ???

Bon okay, je tiens vraiment à m'excuser pour cet immense retard. Je voulais vraiment poster deux chapitres la semaine passée, mais, l'inspiration n'était pas là et je ne voulais pas vous rendre un chapitre de mauvais qualité ( quoique celui celui-là l'est assez) bref. Ce premier chapitre qui sera l'annonciateur de beaucoup de moment Thimaëlle et donc je ne sais pas, je me suis mise une certaine pression et bon, j'ai fait ça quoi ! Je suis vraiment beaucoup désolée. J'essayerai de poster du mieux que je peux, sans faire de promesse, avec des chapitres de bonne qualité.

Bon, maintenant que j'ai fini mon petit sketch, ON EN PARLE DU CHAPITRE ⁉️

🌟 Qu'en avez vous pensé, d'ailleurs ?

🌊 Thimoé qui croit être un mauvais ami, qu'en pensez vous ? 🥺

🌠 Yanaëlle et Rufus qui ne s'entendent pas, vous l'avez prévu ? ( en temps normal on doit avoir une belle démonstration de cela au prochain chapitre) 😏

🍂 Et ce premier " rendez-vous " entre nos petits louveteaux ? 👀

🔊 ET ON EN PARLE DU FAIT QUE YANAËLLE APPELLE THIMOÉ MON P'TIT CHAT ROUX 🙈

💥 D'ailleurs que pensez vous de notre chère et tendre Yanaëlle ? Vous l'a trouvez taquine ? ( je ne suis pas très satisfaite du chapitre donc il est normal que ce côté de sa personnalité ne soit pas bien mis en évidence heureusement la suite le montra bien ) 😶

Moi j'aime bien la tournure de l'histoire !

Et vooous ?

Et cette putain de rentrée ?🙄

Bon, je m'arrête là sinon, bah ça partira en cacahuète ! J'espère que vous avez passé un agréable moment dans la tête de notre schizophrène préféré !

QUESTION POUR APPRENDRE À SE CONNAÎTRE :

🌹Quels sont les qualités physiques et psychologiques que vous aimeriez avoir et que vous n'avez pas ?

C'était moi. J'vous aimes.

Bisous argenté 💍

Tendrement

Phanuelle 💚

Instagram: phanou_67

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