Prise de conscience
Appuyé sur le comptoir, une tasse fumante à la main, je la regardais siroter son café, tout en consultant ses mails sur la tablette. Son attitude studieuse contrastait tellement avec la femme passionnée qu'elle avait été dans mes bras hier soir. Son tailleur pantalon lui donnait un air strict et professionnel, mais je n'avais en tête que ses magnifiques courbes ondulant au-dessus de moi. Soudain, elle leva les yeux et croisa mon regard.
- Cesse de me dévorer des yeux comme ça, dit-elle calmement. J'ai une réunion dans dix minutes et si tu continues à me déshabiller du regard, je vais finir par te sauter dessus.
Je retrouvais ma tigresse. Mon sourire s'élargit.
- Je ne voudrais pas te mettre en retard.
J'avalai à la hâte mon café et vint m'accouder à côté d'elle.
- Si ma patronne me le permet, il faut que je rentre chez moi pour me changer. D'ailleurs, je devrais peut-être laisser des tenues de rechange au mon bureau.
- Ce serait une excellente idée, dit-elle en tirant sur mon col pour m'obliger à être à sa hauteur. Il faut toujours prévoir l'imprévisible pour ne jamais être surpris.
Ses lèvres frôlèrent les miennes dans un baiser tendre.
- Ta patronne t'autorise. De toute manière, je serai en réunion toute la journée. Donc il n'est pas prévu que je sorte. Tu pourras même aller t'entrainer. J'aime ta musculature alors tu as intérêt à l'entretenir.
Son ton autoritaire me plaisait. C'était une femme qui savait ce qu'elle voulait, même si parfois j'avais du mal à la suivre.
Quelques minutes plus tard, après l'avoir raccompagnée jusqu'à son bureau sous le regard inquisiteur de son secrétaire, je descendais au rez-de-chaussée, le sourire aux lèvres. Je comptais bien profiter de ce moment de répit dans mon existence si malmenée ces derniers temps. Alors que je traversai le hall, mon regard tomba sur Amy. Elle me lançait des regards assassins. Ma bonne humeur s'évanouit aussitôt. J'avais été un parfait connard avec elle. Il fallait que je m'excuse, que je trouve une manière de rabibocher notre amitié. Je fis un détour pour lui parler.
- Bonjour, Amy.
- Alors tu as passé une bonne soirée ? demanda-t-elle sèchement. Apparemment oui, vu que tu portes les mêmes vêtements que hier soir.
Ce n'était pas gagné.
- Je voulais m'excuser pour mon attitude. J'avais trop bu et je n'aurais pas dû me comporter comme ça.
- Tu as été un vrai salopard en effet ! s'énerva-t-elle.
- Tu as tout à fait raison et je m'en excuse encore.
Amy me dévisage un moment en silence.
- Tu as intérêt à m'inviter au resto un de ces soirs et de me présenter un de tes copains super beaux, sinon je risque de t'en vouloir longtemps. Ou peut-être devrais-je t'obliger à t'agenouiller pour me supplier ?
Elle partit dans un fou rire en voyant ma tête.
- T'inquiète, moi aussi j'avais trop bu ! Et comme ça fait un bail que je n'ai pas eu de copain, je suis grave en manque. Ça m'aurait fait chier de gâcher notre amitié pour une partie de jambes en l'air.
Devant son air détendu, je fus un peu rassuré.
- Tu choisiras le restaurant que tu voudras et pour ce qui est de te présenter quelqu'un, je ne connais malheureusement pas grand monde. Il y a bien Novac, celui avec qui je m'entraine à la boxe...
- Un boxeur, ce sera parfait, dit-elle enthousiaste. Je suis sûre qu'il doit être bien foutu !
Je rigolais en voyant qu'elle avait retrouvé sa bonne humeur.
- Ok, je te le présenterai.
Je la saluai une dernière fois, soulagé d'avoir sauvegardé notre amitié. Puis je rendis chez moi pour enfiler ma tenue de sport, avant d'aller à la salle de boxe. Novac y était déjà et s'entrainait de son côté. Quand il me vit débarquer, il s'arrêta pour venir me saluer.
- Alors, mec, toi t'as passé une bonne soirée ! Tu pues le sexe !
- Va te faire foutre, marmonnai-je, souriant malgré moi.
Il m'observa d'un air amusé et éclata de rire. Tous les autres boxeurs s'arrêtèrent pour nous dévisager.
- Non, ce n'est pas vrai ! Tu te l'es faite !
- Boucle-la, Novac, dis-je à mi-voix. Tout le monde nous regarde.
- Mais c'est que tu rougis ! Les mecs, il rougit ! cria-t-il encore plus fort.
Les autres secouèrent la tête et retournèrent à leur entrainement. Je lui filai un coup de poing en guise de représailles, mais il l'esquiva et continua à se foutre de moi.
- O'Connell, t'es sérieusement accro à cette femme. Faut te soigner !
Je haussai les épaules en guise de réponse.
- Je vais me préparer et après on commence l'entrainement, répondis-je en m'éloignant vers les vestiaires.
Je ressassai sa dernière phrase. Est-ce que j'étais accro à Léo ? Fasciné, c'était certain. Je n'avais jamais rencontré une femme comme elle. J'avais toujours l'impression de naviguer en terrain inconnu. Bien sûr, j'avais l'habitude d'avoir des aventures. Rien de très compliqué. Mais Léo était une énigme à elle toute seule. Elle pouvait te souffler le chaud, en allumant un incendie en toi, et la seconde d'après, te refroidir en se pendant au bras d'un autre homme et t'expliquer que tu n'es qu'un ami. Du coup, je ne savais plus où on en était maintenant. J'étais son ami, son amant, ou juste un coup d'un soir ?
Tandis que je resserrais les bandes de protection sur mes mains, mon esprit s'assombrissait. Léo n'était pas le genre de femmes qui acceptaient un homme dans son lit trop longtemps. Elle avait été très clair : le sexe était une arme pour elle, un moyen d'arriver à ses fins. Coucher avec moi avait sans doute été un challenge qu'elle s'était fixée, vu que j'avais refusé de le faire la première fois. Ma bonne humeur m'avait définitivement quitté. J'avais l'impression d'avoir été un pantin entre ses mains. Elle m'avait voulu, maintenant que j'avais couché avec elle, elle ne tarderait pas à passer à autre chose. Et même si elle voulait qu'on continue à se voir, savoir qu'elle pourrait coucher avec un autre, juste pour le business, me donnait la gerbe. Le nuage noir que je redoutais était en train de s'abattre sur moi. Evidemment, ça ne pouvait pas être aussi simple. C'était trop demandé. Le destin prenait un malin plaisir de vous mettre dans des situations inextricables, où votre esprit se retrouvait en plein dilemme, ne sachant où aller. Cet entrainement tombait à point nommé. J'avais besoin d'évacuer toute cette frustration. Novac n'allait pas comprendre mon changement d'attitude, mais qu'importe. Il valait mieux que j'évacue tout ça avant de retourner travailler.
Appuyé sur le comptoir, une tasse fumante à la main, je la regardais siroter son café, tout en consultant ses mails sur la tablette. Son attitude studieuse contrastait tellement avec la femme passionnée qu'elle avait été dans mes bras hier soir. Son tailleur pantalon lui donnait un air strict et professionnel, mais je n'avais en tête que ses magnifiques courbes ondulant au-dessus de moi. Soudain, elle leva les yeux et croisa mon regard.
- Cesse de me dévorer des yeux comme ça, dit-elle calmement. J'ai une réunion dans dix minutes et si tu continues à me déshabiller du regard, je vais finir par te sauter dessus.
Je retrouvais ma tigresse. Mon sourire s'élargit.
- Je ne voudrais pas te mettre en retard.
J'avalai à la hâte mon café et vint m'accouder à côté d'elle.
- Si ma patronne me le permet, il faut que je rentre chez moi pour me changer. D'ailleurs, je devrais peut-être laisser des tenues de rechange au mon bureau.
- Ce serait une excellente idée, dit-elle en tirant sur mon col pour m'obliger à être à sa hauteur. Il faut toujours prévoir l'imprévisible pour ne jamais être surpris.
Ses lèvres frôlèrent les miennes dans un baiser tendre.
- Ta patronne t'autorise. De toute manière, je serai en réunion toute la journée. Donc il n'est pas prévu que je sorte. Tu pourras même aller t'entrainer. J'aime ta musculature alors tu as intérêt à l'entretenir.
Son ton autoritaire me plaisait. C'était une femme qui savait ce qu'elle voulait, même si parfois j'avais du mal à la suivre.
Quelques minutes plus tard, après l'avoir raccompagnée jusqu'à son bureau sous le regard inquisiteur de son secrétaire, je descendais au rez-de-chaussée, le sourire aux lèvres. Je comptais bien profiter de ce moment de répit dans mon existence si malmenée ces derniers temps. Alors que je traversai le hall, mon regard tomba sur Amy. Elle me lançait des regards assassins. Ma bonne humeur s'évanouit aussitôt. J'avais été un parfait connard avec elle. Il fallait que je m'excuse, que je trouve une manière de rabibocher notre amitié. Je fis un détour pour lui parler.
- Bonjour, Amy.
- Alors tu as passé une bonne soirée ? demanda-t-elle sèchement. Apparemment oui, vu que tu portes les mêmes vêtements que hier soir.
Ce n'était pas gagné.
- Je voulais m'excuser pour mon attitude. J'avais trop bu et je n'aurais pas dû me comporter comme ça.
- Tu as été un vrai salopard en effet ! s'énerva-t-elle.
- Tu as tout à fait raison et je m'en excuse encore.
Amy me dévisage un moment en silence.
- Tu as intérêt à m'inviter au resto un de ces soirs et de me présenter un de tes copains super beaux, sinon je risque de t'en vouloir longtemps. Ou peut-être devrais-je t'obliger à t'agenouiller pour me supplier ?
Elle partit dans un fou rire en voyant ma tête.
- T'inquiète, moi aussi j'avais trop bu ! Et comme ça fait un bail que je n'ai pas eu de copain, je suis grave en manque. Ça m'aurait fait chier de gâcher notre amitié pour une partie de jambes en l'air.
Devant son air détendu, je fus un peu rassuré.
- Tu choisiras le restaurant que tu voudras et pour ce qui est de te présenter quelqu'un, je ne connais malheureusement pas grand monde. Il y a bien Novac, celui avec qui je m'entraine à la boxe...
- Un boxeur, ce sera parfait, dit-elle enthousiaste. Je suis sûre qu'il doit être bien foutu !
Je rigolais en voyant qu'elle avait retrouvé sa bonne humeur.
- Ok, je te le présenterai.
Je la saluai une dernière fois, soulagé d'avoir sauvegardé notre amitié. Puis je rendis chez moi pour enfiler ma tenue de sport, avant d'aller à la salle de boxe. Novac y était déjà et s'entrainait de son côté. Quand il me vit débarquer, il s'arrêta pour venir me saluer.
- Alors, mec, toi t'as passé une bonne soirée ! Tu pues le sexe !
- Va te faire foutre, marmonnai-je, souriant malgré moi.
Il m'observa d'un air amusé et éclata de rire. Tous les autres boxeurs s'arrêtèrent pour nous dévisager.
- Non, ce n'est pas vrai ! Tu te l'es faite !
- Boucle-la, Novac, dis-je à mi-voix. Tout le monde nous regarde.
- Mais c'est que tu rougis ! Les mecs, il rougit ! cria-t-il encore plus fort.
Les autres secouèrent la tête et retournèrent à leur entrainement. Je lui filai un coup de poing en guise de représailles, mais il l'esquiva et continua à se foutre de moi.
- O'Connell, t'es sérieusement accro à cette femme. Faut te soigner !
Je haussai les épaules en guise de réponse.
- Je vais me préparer et après on commence l'entrainement, répondis-je en m'éloignant vers les vestiaires.
Je ressassai sa dernière phrase. Est-ce que j'étais accro à Léo ? Fasciné, c'était certain. Je n'avais jamais rencontré une femme comme elle. J'avais toujours l'impression de naviguer en terrain inconnu. Bien sûr, j'avais l'habitude d'avoir des aventures. Rien de très compliqué. Mais Léo était une énigme à elle toute seule. Elle pouvait te souffler le chaud, en allumant un incendie en toi, et la seconde d'après, te refroidir en se pendant au bras d'un autre homme et t'expliquer que tu n'es qu'un ami. Du coup, je ne savais plus où on en était maintenant. J'étais son ami, son amant, ou juste un coup d'un soir ?
Tandis que je resserrais les bandes de protection sur mes mains, mon esprit s'assombrissait. Léo n'était pas le genre de femmes qui acceptaient un homme dans son lit trop longtemps. Elle avait été très clair : le sexe était une arme pour elle, un moyen d'arriver à ses fins. Coucher avec moi avait sans doute été un challenge qu'elle s'était fixée, vu que j'avais refusé de le faire la première fois. Ma bonne humeur m'avait définitivement quitté. J'avais l'impression d'avoir été un pantin entre ses mains. Elle m'avait voulu, maintenant que j'avais couché avec elle, elle ne tarderait pas à passer à autre chose. Et même si elle voulait qu'on continue à se voir, savoir qu'elle pourrait coucher avec un autre, juste pour le business, me donnait la gerbe. Le nuage noir que je redoutais était en train de s'abattre sur moi. Evidemment, ça ne pouvait pas être aussi simple. C'était trop demandé. Le destin prenait un malin plaisir de vous mettre dans des situations inextricables, où votre esprit se retrouvait en plein dilemme, ne sachant où aller. Cet entrainement tombait à point nommé. J'avais besoin d'évacuer toute cette frustration. Novac n'allait pas comprendre mon changement d'attitude, mais qu'importe. Il valait mieux que j'évacue tout ça avant de retourner travailler.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top