Confessions (suite)

Une onde glacée envahit mes artères. Bon dieu ! Comment avais-je pu croire que je savais ce qu'était la souffrance ? La raison de mes tourments était six pieds sous terre ou à des milliers de kilomètres d'ici, alors que la sienne était dehors, quelque part, on ne sait où. Elle devait vivre chaque jour, chaque seconde, sachant que ce salopard se baladait tranquillement et risquait à tout moment de réapparaitre. Je pressai sa main dans la mienne. Elle releva alors la tête. Ses beaux yeux verts s'étaient transformés en deux émeraudes à l'éclat dur et froid.

- Je ne veux pas de ta pitié, Adam. Je ne la mérite pas. J'ai fait souffrir bien des gens depuis. Pour lutter contre ce genre de personnes, pour ne plus être atteinte, il suffit de devenir comme eux. Sans cœur.

Sa peur s'était transformée en colère. Une colère noire et profonde. Son corps, mais aussi son âme, avait été souillé par un être abject. Lors de mes missions, j'avais côtoyé les pires ordures de la Terre. Pourtant, cela me faisait toujours aussi mal de voir ce que la cruauté d'un homme pouvait faire à la plus innocente des personnes.

- Je n'ai pas pitié de toi, Léo. Je suis admiratif, répondis-je, d'une voix calme.

Elle fronça les sourcils, surprise par ma réaction. Je descendis de mon tabouret pour lui faire face. Nos corps étaient si proches que je sentais sa chaleur se diffuser dans le mien. J'essayais de contrôler ma furieuse envie de la prendre dans mes bras. Il fallait qu'elle comprenne d'abord à quel point elle me fascinait. Mes mains vinrent encadrer son doux visage. Léo ne bougea pas, ne disait plus rien, attendant sans doute que je m'explique. Mes pouces lui caressèrent doucement les joues, avec toute la tendresse dont j'étais capable.

- J'admire la manière dont tu as survécu à cette épreuve. Peu de gens ont cette force de caractère. La plupart se laisse submerger et finit par couler. Mais pas toi.

J'avais envie de rajouter que maintenant, j'étais là pour elle, qu'elle pourrait s'appuyer sur moi, qu'elle n'aurait plus besoin d'être aussi forte. Mais lui avouer ce que moi-même j'avais encore du mal à admettre était au-delà de ce que je pouvais tolérer.

Son regard si farouche tout à l'heure devenait de plus en plus troublé. Sa bouche s'ouvrit et se referma. Elle semblait chercher ses mots, ce qui ne lui ressemblait guère. Elle qui était si sûre d'elle et de ce qu'elle pense. Mon discours paraissait avoir semé le doute dans son esprit. Léo posa ses mains sur les miennes et les repoussa. Avant que je n'aie le temps de réagir, ses lèvres se plaquèrent durement sur les miennes. Nos corps se rejoignirent aussi comme aimantés. Mes doigts s'aventurèrent dans sa douce chevelure, tandis que les siens parcouraient fiévreusement mon dos. Nos langues se mêlaient, s'entremêlaient dans une danse sensuelle et passionnée.

Je m'enivrai. Je la goûtai avec un plaisir indéfectible. Cette femme me rendait fou. Elle me rendait complètement accro. Je me sentais pire qu'un junkie. Ses blessures faisaient écho aux miennes. Elle avait besoin de moi, j'avais besoin d'elle. Je ne savais pas jusqu'où j'allais sombrer, mais il était déjà trop tard. Tout ce temps pendant lequel j'avais lutté pour ne pas succomber n'avait fait que rendre cette addiction encore plus violente lorsqu'enfin nous nous étions trouvés. Et depuis, elle ne cessait de m'obséder.

- Promets-moi de toujours être à mes côtés, quoi qui se passe, chuchota Léo contre ma bouche.

- Je te le promets, répondis-je, complètement troublé.

Je la soulevais et elle enroula ses jambes autour de moi. Le goût de sa peau me manquait. J'aurais pu passer des heures à la sentir frissonner sous mes caresses, se cambrer sous mes baisers, crier d'extase sous mes coups de rein. Je retournai à la chambre et l'allongeai sur le lit. Je me relevai alors pour l'admirer. Son corps si parfait, son regard empli de désir. Mes yeux ancrés dans les siens, je m'agenouillai entre ses cuisses. Je pris délicatement un de ses pieds et le porta à ma bouche. Lentement, ma langue dessina des arabesques sur sa cheville, son mollet, sa cuisse. Lentement, je remontai vers son jardin secret. Ses gémissements s'intensifiaient au fur et à mesure que je me rapprochai. Mais alors que je l'atteignis presque, je lui saisis l'autre jambe et repris ma torture. Elle poussa un grognement de protestation mais je n'en tins pas compte.

Je voulais lui montrer qu'un homme n'était pas seulement une bête en rut, prêt à la sauter à la moindre occasion. Un homme pouvait aussi faire en sorte qu'elle prenne son pied, qu'elle se délecte de ses caresses. Je voulais faire monter la pression jusqu'à ce qu'elle m'implore de la satisfaire. Ce qui ne tarda pas.

- Adam, s'il te plait, dit-elle d'une voix suppliante.

Elle me parut alors si fragile, si ingénue que j'avais du mal à reconnaitre la Léo dominatrice qu'elle m'avait laissée voir jusque-là. Mon cœur fit un bond malgré moi. Ce sentiment inattendu m'arrêta dans mon geste.

- Adam, je t'en prie, répéta-t-elle, en agrippant mes cheveux.

Reprenant mes esprits, j'abrégeai sa tourmente d'un baiser sur son mont de vénus. Elle soupira de plaisir en sentant ma langue prendre possession de son antre. Je la dégustais avec un plaisir certain. J'aimais qu'elle se cambre pour me rejoindre. J'aimais la voir perdre pied. Son parfum de rose, son goût vanillé, tout me rendait fou. Sa main agrippée à mes cheveux, elle me guidait. Puis, la jouissance s'abattit sur elle avec force. Léo serra ma tête entre ses cuisses sous l'effet de l'orgasme foudroyant. Son cri rauque me satisfit plus que je ne le pensais. Quand enfin elle me relâcha, je la rejoignis sur le lit, m'allongeant sur le côté, tout près d'elle.

Mes doigts ne purent s'empêcher de parcourir ses formes appétissantes, l'effleurant avec délicatesse. Son sourire était la plus grande des récompenses. Mais Léo en avait décidé autrement. Elle roula sur le côté, ouvrit le tiroir et saisit un préservatif. Puis, en dominatrice avertie, elle me chevaucha d'un air satisfait.

- A mon tour, dit-elle d'une voix suave, pleine de promesses.

Enmoins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle avait retiré mon caleçon,enfilé le latex et m'avait fait glisser en elle. Nous entamâmes des va-et-vientlongs et délicieux. Ses mains plaquées sur les seins, elle m'offrait une visionplus que stimulante. Les yeux fermés, Léo prenait du plaisir, et m'en donnaiten retour. Mais cette fois, c'était différent. Elle ne voulait pas toutcontrôler. Elle voulait juste que tous les deux, nous avancions au même rythme.Elle se cambrait pour m'offrir le meilleur angle, me caressait, m'embrassaitavec tendresse. Elle ne baisait pas cette fois, elle faisait l'amour. Et jetrouvais cela encore plus bandant. Notre plaisir était partagé et lorsquel'orgasme prit possession de mon corps, il fut d'autant plus intense.    

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