Chapitre 9
•Blake Bradford•
Zac a passé le reste de son après midi à m'aider avec mes devoirs. Ensuite, nous avons parlé, encore et encore et il a décidé que l'on devrait faire ça plus souvent. Je ne suis pas contre.
Les autres commencent à perdre patience. Ils se demandent quand est ce que l'on va se décider à se mettre ensemble. Ils disent qu'ils ne comprennent pas comment il fait pour avoir tant de patience.
Moi non plus à vrai dire. Je le fais tourner en bourrique, le pauvre.
Mon père n'est pas au courant de sa venue. Seule ma sœur le sait. Et elle n'a jamais été aussi heureuse pour moi. Elle ne connaît pas sa réputation, mais elle me voit heureuse et ça lui suffit.
Cela fait maintenant trois semaines et toujours aucune nouvelle de Chace. Nous sommes vraiment inquiets. Le coach de l'équipe de foot du lycée dit qu'il est absent pour des raisons personnelles, mais qu'il reviendra bientôt.
Allie et moi sommes devant la télé.
"- Regarde là celle-là ! Dit elle en pointant une fille présente dans une pub pour une marque de vêtements. Elle a ce qu'il faut là où il faut. Elle a une taille fine, mais ses jambes sont parfaites. Ce jean lui va à merveille. Si je mets ça, les gens ne pourront pas s'empêcher de me regarder en disant " Elle est vraiment fine celle-ci, l'anorexie est une triste chose. Vous pensez qu'on la nourrit correctement ?" "
Allie est extrêmement complexée par son poids. 1 mètre 68 pour 45 kilos. Elle n'achète ses vêtements qu'en fonction de leur manière à lui ajouter de la "masse". Elle est très fine, certes, mais de là à s'en rendre malade à ce point... Cela lui pose énormément de problème de confiance en soi. Son poids l'obsède.
"- Ce n'est pas toi qui m'as fait tout un discours sur le fait que l'on vivait pour nous et que par conséquent, si on veut s'acheter un vêtement, on le fait parce que "C'est qui ces putain d'eux ?"
- Oui, mais c'est différent. Toi, tu peux tout porter.
- Le message n'est pas là. Ce que je veux dire, c'est que tu vis pour satisfaire tes besoins. On s'en fout du jugement des autres, ils sont loin d'être importants.
- L'un de mes besoins, c'est de plaire aux autres.
- Pourquoi ? À quoi ça t'avance ? Au contraire, regarde ce que tu te mets dans la tête en plus.
- J'en sais rien. Je pense juste que c'est plus facile quand on a un physique avantageux. J'ai compris ce que tu m'as dit la dernière fois mais c'est juste que, comparée à toi, je n'intéresse personne. Je ne plais à personne.
- Je n'intéresse personne non plus. C'est ma réputation qui fait tout le boulot. Et tu oublies la présence de James ? Chace ? Eleanor ? La mienne ?
- Non mais... Je ne sais pas. Je suppose que je suis une éternelle insatisfaite."
La porte d'entrée s'ouvre.
C'est Ryan, le frère d'Allie.
"- Salut."
Il vient s'assoir en face de nous.
"- Ça va ton nouveau boulot ? Demandé-je.
- Bah... tu sais... servir dans la restauration rapide, c'est pas le truc le plus passionnant au monde.
- Qu'est-ce que tu y fais encore alors ?
- La connaissance de Juliette. Petite de taille, cheveux blonds, yeux clairs. Une vraie déesse."
J'aperçois Allie lever les yeux au ciel.
"- Et toi le lycée ?
- Elle fait la connaissance de Zac, intervient Allie. Grand blond, quaterback, abdos en béton. Le chéri de Barbie, mais version humain.
- Ouah, tu te décides enfin à pécho ?
- T'es répugnant, dis-je.
- Oh ça va ! Fais pas la sainte, ça arrivera forcément.
- C'est beaucoup plus symbolique pour une fille, le premier baiser, intervient Allie."
Il rit.
"- Tu crois que je n'étais pas paniqué ?
- Pas pour la même raison, non.
- C'est vrai que j'avais plus peur qu'elle m'accuse de l'avoir mal fait, mais ne crois pas qu'un garçon ressent les choses plus légèrement que toi. Si tu es stressée, c'est qu'il l'est aussi. La plupart de mes potes étaient en flippe totale jusqu'au fameux moment. Tu me raconteras comment ça s'est passé. "
Il se relève et se dirige vers sa chambre.
"- Ça ne sera pas pour tout de suite, lui crié-je.
- Chace me manque.
- À moi aussi, Allie."
J'espère tellement qu'il va bien.
- Ce que nous a dit le coach m'a quand même rassuré. Au moins, il est en vie.
- Mais pourquoi une si longue absence ? J'espère qu'il acceptera de nous en parler. S'il a des problèmes, je veux qu'il sache qu'il n'est pas seul pour les affronter.
•James Ashton•
Cela fait aujourd'hui -4 novembre- 4 mois que je suis avec Rainer. Pour l'occasion, j'ai décidé de m'occuper de la soirée. Il avait préparé quelque chose le mois dernier, alors c'est à mon tour.
J'ai dit à mes parents que je sortais voir des amis de l'équipe de foot. Je ne sais toujours pas comment m'y prendre pour leur dire.
Je passe prendre en voiture Rainer en bas de chez lui.
Cela devrait être interdit d'être aussi beau.
Ses yeux sont marron, ce qui ne le rend que plus beau. Ses cheveux courts et noirs sont en bataille. Son teint est pâle. Il a quelques boutons disposés sur les joues, le menton et le front. Ça ne fait qu'ajouter à son charme.
Il ouvre la portière et s'installe. Je démarre.
Il allume la radio et met sa playlist.
Nous écoutons principalement du rap américain.
La musique est forte, je roule assez vite, Rainer et moi chantons en chœur les paroles. Il bouge du mieux qu'il peut sur son siège tandis que je tente de rester concentré sur la route.
Ce genre de moments, simples, sont nos préférés. Nous sommes vraiment nous-même à cet instant précis.
Arrivés au fameux lieu, je le prends par la main en lui indiquant de fermer les yeux.
Il est 19h30, le parc se vide peu à peu.
Je l'emmène en face d'une petite mare où se baladent de petits poissons.
J'enlève mes mains de devant ses yeux.
À la vue du pique-nique et de la mare se trouvant en arrière plan, ses yeux se remplissent d'étoiles. Il me regarde, d'un air amoureux et fier et me prend dans ses bras.
"- Merci, me chuchote t-il.
- Merci à toi d'être le petit ami le plus incroyable de cette planète."
Nous nous asseyons sur la couverture beige installée par terre.
"- Pour commencer notre divin repas, je vous propose du saucisson, coupé par mes soins, accompagné de son beurre et de son pain. Pour continuer dans notre merveilleuse lancée, une salade, composée de tomate, maïs, œuf, poulet et olives baignant dans sa vinaigrette. Pour terminer sur une bonne note, des viennoiseries, tout droit sortie d'une boulangerie française dont j'ignorais l'existence, se trouvant au centre commercial.
- Cela me paraît délicieux.
- Désolé, je n'avais pas de micro-onde donc c'est un repas froid.
- C'est parfait."
Je pourrais passer le restant de mes jours à le regarder me regarder.
"- Tes yeux sont magnifiques.
- Les yeux marrons n'ont rien de beau, arrête tes bêtises.
- Attends de tomber amoureux de quelqu'un qui en a.
- C'est déjà le cas."
Je reste sans voix.
"- J'ai dis une bêtise ?
- Non. C'est la première fois que tu dis clairement que tu es amoureux de moi.
- Oh... Joyeux quatre mois chéri."
Il se penche vers moi et m'embrasse. J'ai l'impression que les étoiles vont nous tomber sur la tête. Que la Terre s'est arrêté de tourner. Que le temps ralentit.
En l'espace d'un baiser, il me donne cette force, une telle puissance que le monde pourrait s'écrouler autour de nous que nous y survivrions quand même.
Il pose ses yeux sur moi et tout prend son sens. Plus aucun de mes problèmes n'en est un, plus une seule de mes inquiétudes ne me préoccupe, parce que lorsqu'il me regarde, il n'existe plus que lui et moi. Et qu'il me suffit. Face au reste de la planète, il est mon seul besoin.
Voilà pour le chapitre 9 :)
N'hésite pas à me donner ton avis !
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