20. Un lien éternel













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Chapitre vingt








« L'amour, c'est comme un second souffle de vie, comme une forme de renaissance poétique.

Il est aussi inattendu que merveilleux,
aussi brillant que surprenant. »















Plus tard, alors que la lune dominait passionnément le ciel d'encre, Taehyung et Jeongguk, eux, se trouvaient dans la chambre du plus âgé. Contre la porte en bois mal refermée, ils étaient en train de s'embrasser. Le cœur au bord des lèvres, ils se dévoraient à en perdre haleine.

Autour de leurs silhouettes avides de contact, une certaine tension, invisible au regard du monde, mais perceptible pour eux, semblait élire domicile dans la pièce. À bout de souffle, ils finirent par s'éloigner gardant tout de même une proximité qui était bien loin de leur déplaire.

Jeongguk rouvrit ses paupières et tomba dans le regard désireux de Taehyung. Les yeux dans les yeux, ils commencèrent un énième jeu de regards ― sûrement le troisième depuis le début de la soirée ― où ils se redécouvraient encore et encore. Les pupilles voltigeaient sur les visages. Elles dansaient au gré de leurs pulsions, chacune hypnotisée par ce qu'elles voyaient.

L'obscurité d'une nuit orageuse profondément ancrée dans l'étincelle ambrée d'un espoir ravivé.

Taehyung fut le premier à s'avancer de nouveau.

Son souffle chaud se répercuta contre les lèvres brûlantes et entrouvertes de Jeongguk qui le narguait outrageusement. Il se rapprocha encore, ses iris ne quittant pas un instant ceux du châtain. Il se stoppa à quelques centimètres mettant à mal les nerfs de son cadet qui se noyait déjà dans cette ambiance électrique. Taehyung se pencha, le regard malicieux et lui demanda :

― Puis-je ?

Le romancier sursauta. L'aura confiante et assurée de son aîné lui avait donné des frissons.

― Quoi donc ? interrogea à son tour Jeongguk, ses yeux ne cessant de fixer la bouche pulpeuse de Taehyung qui lui faisait perdre la tête.

Un sourire coquin étira les commissures du professeur. Il se pencha encore plus près. Son nez frôla la mâchoire anguleuse de l'écrivain et continua son ascension passant de sa pommette à sa paupière puis sa tempe, jusqu'à atteindre son oreille droite, habillée de manière prestigieuse de deux anneaux argentés. Il en profita pour inspirer l'odeur follement renversante du plus jeune qui frémit sous les sensations volatiles sur sa peau.

― Te dévorer, chuchota-t-il. En entier.

Une respiration se coupa. Celle de Jeongguk.

Ses joues, quant à elles, prirent une teinte écrevisse et cela donna une raison supplémentaire à Taehyung pour le croquer. Cette envie ne le quittait plus depuis la colline. Il voulait le faire sien. Ne faire qu'un avec lui pour le combler de son amour et l'étouffer avec ses sentiments.

Et effacer toutes les traces du passé.

― Tae, couina le cadet. S'il te plaît... Fais-le, émit-il dans une plainte désespérée.

Le susnommé Tae ricana avant de murmurer dans une moue séductrice :

― Avec plaisir, bel ange.

Taehyung entrouvrit de nouveau la bouche. Avec lichouserie, sa langue caressa les lèvres purpurines de Jeongguk qui gémit sous l'acte obscène, mais excitant, et offrit son accord au grisé pour le laisser partir à la rencontre de sa jumelle. De manière instinctive, ils suivirent tous les deux le même rythme sans réellement chercher à s'imposer sur l'autre. Des bruits de succion s'élevèrent dans l'air et envahirent l'espace. Le baiser, qui autrefois fut chargé de tendresse et de douceur, évolua en quelque chose de plus ardent, de plus passionné.

Jeongguk se laissa emporter par cet amas d'émotions et ce surplus de sentiments que lui partageait Taehyung. Il se retrouva au bord de l'évanouissement tant cela était intense. Petit à petit, il perdait en force. Ses jambes devinrent molles et flanchèrent, incapables de le soutenir. Il s'accrocha aux épaules du grisé qui lui-même le retint fermement par la taille pour ne pas le laisser tomber.

― Est-ce déjà trop, trésor ? formula Taehyung, l'expression fière.

Il ne laissa pas le temps à Jeongguk de répondre et déposa un dernier baiser au coin de l'arc de cupidon du romancier avant de ricaner faiblement. Il analysa quelques secondes son cadet puis vint fléchir les genoux, sa tête reposant contre le torse de ce dernier. Ses grandes mains dorées se logèrent délicatement derrière les cuisses de Jeongguk et il le souleva comme s'il pesait un poids plume. D'un mouvement naturel, le romancier ― après avoir crié de surprise ― enroula ses jambes autour de la taille du professeur, rapprochant un peu plus son corps contre celui plus bâti de son aîné. Et croyez-le ou non, malgré sa gêne apparente, il n'en fut pas mécontent. Du tout. D'ailleurs, il profita de cette nouvelle proximité pour passer ses doigts dans la chevelure grise du plus âgé, jouant avec ses mèches puis fit descendre ses dactyles sur le visage de Taehyung pour en retracer les contours asymétriques, mais tellement parfaits. Il déposa deux, trois caresses voluptueuses près de la mâchoire anguleuse du grisé avant de l'inviter à l'échange d'un énième baiser fiévreux.

La température dans la pièce augmenta.

Le contact entre leurs corps se fit plus dur, plus brut. Tous deux à la recherche d'une approche encore plus charnelle. Une approche soumise à leurs pulsions mutuelles. Chaque gémissement effleurait leurs oreilles d'une douce mélodie. Chaque soupir éveillait en eux des désirs enfouis. Chaque frisson leur rappelait que l'un et l'autre se trouvaient à présent à la merci de leurs envies. Les souffles saccadés, les gestes précipités, les froissements des vêtements, tout, absolument tout, devinrent plus puissants, plus pressants. Les corps tremblaient à l'instar de leurs âmes qui s'exaltaient et s'embrasaient sous les touchers.

Ils finirent enfin par s'écarter, Taehyung déposant Jeongguk au sol, et ils mirent une légère distance entre leurs visages rougis par leur précédent échange. Les pupilles ancrées dans celles voisines, ils s'observèrent, longuement, d'une façon à la fois sensuelle et fascinée. Leurs cœurs en écho sifflotaient une symphonie charmante, mais anarchique, qui les submergeaient à la fois d'un trop-plein et d'un pas assez. D'autres coups d'œil complices furent échangés, agrémentés de quelques sourires qui signifiaient beaucoup de choses. Des sourires qui étaient illuminés, ensoleillés. Des sourires suggestifs, des sourires exagérés et, surtout, des sourires prometteurs de la suite.

Taehyung se recula de Jeongguk et, silencieusement, il lui offrit la paume de sa main, l'invitant à le suivre. Jeongguk, tout aussi muet, déposa la sienne et se laissa guider par son aîné à travers la chambre de celui-ci. Bien vite, leurs jambes heurtèrent le lit et cela fit rire le châtain quand le grisé grimaça de douleur, se frottant le tibia pour atténuer sa souffrance.

― Ça va hyung ? demanda Jeongguk, une main devant la bouche pour tenter de cacher son rire amusé.

Taehyung hocha la tête pour signifier que ce n'était rien, la douleur était déjà passée de toute façon. Le romancier déposa un baiser aérien sur sa joue pour le féliciter d'avoir été si courageux et se moquer, un peu, beaucoup, de lui. Taehyung haussa alors son sourcil droit et une lueur malicieuse glissa dans ses iris orageux. Il agrippa avec force les hanches de Jeongguk et le souleva dans les airs avant de se tourner et de le jeter sur le matelas qui épousa instantanément la courbure délicieusement aguicheuse de ses formes. Un cri mourut entre deux paires de lèvres qui se rencontrèrent une nouvelle fois.

Le plus âgé finit par s'éloigner, sa silhouette se tenant à présent debout face au lit.

― T'es pas croyable, Tae, fit Jeongguk en gloussant.

― Et toi, incroyable, mon ange, lui répondit l'aîné.

Jeongguk rigola plus franchement sous le regard amoureux et admiratif de Taehyung.

― Mon Dieu, ce que tu peux être niais, parfois...

D'un autre regard, cette fois-ci perçant, le grisé le détailla.

― Hm, peut-être, mais je sais que tu aimes ça, bébé. Et ne fais pas cette tête... Crois-tu que je ne l'ai pas senti ? sonda Taehyung, son souffle se répercutant sur le lobe sensible de Jeongguk.

L'écrivain l'interrogea sans dire mot, simplement avec ses yeux. Il n'était pas sûr de vouloir connaître la réponse... Ou alors, si.

― Le resserrement de tes cuisses... souffla-t-il d'une voix rauque qui fit frissonner le plus jeune.

De manière stratégique, Taehyung plaça son genou gauche entre les cuisses de Jeongguk, proche de son entrejambe.

Le châtain déglutit. Les pommettes en feu et gêné au possible, il détourna les yeux.

Cependant, Taehyung n'était pas d'accord avec cela.

Il lui attrapa doucement le menton et fit rencontrer leurs pupilles émotives. Ses doigts tracèrent un chemin jusqu'aux joues de Jeongguk qui, comme lorsqu'ils étaient étudiants, étaient redevenues plus rebondies, notamment grâce à sa prise de poids depuis que son état de santé physique s'était amélioré. Par ce simple geste, il lui apporta tendresse, chaleur et douceur. Peu à peu, le romancier s'enfonçait dans les profondeurs des iris sereins qui lui faisaient face, vouant une confiance aveugle à son aîné.

Taehyung se pencha pour atteindre les lèvres de l'écrivain, l'entraînant une nouvelle fois dans une danse endiablée qu'ils n'arrivaient plus à contrôler. Avec ferveur, ils s'accordaient l'un à l'autre, répondant à une pulsion qu'ils devaient absolument assouvir.

Ils s'enfermèrent dans une bulle de bien-être qui leur faisait doucement perdre la tête. Ils s'embrassaient, se touchaient, se souriaient, se complimentaient et, bien vite, leurs vêtements finirent par s'ôter.

Avec un appétit vorace, leurs billes de couleurs vagabondaient de gauche à droite sur la moindre parcelle de peau. Leurs mains, quant à elles, partaient à l'aventure. Une conquête du corps qui les laissa tous deux dans le besoin et l'envie d'accélérer les choses.

Et c'est ce qui se passa ensuite.

Les corps enfin réunis, ils entamèrent les premiers mouvements et se perdirent dans le partage mutuel de cette luxure infinie. Deux âmes qui se rejoignaient pour n'en faire plus qu'une. Une poussée de bonheur euphorique qui les fit frémir. Un moment parfait. Hors du temps. Un moment qu'ils souhaitaient voir s'éterniser.

Taehyung embrassa le nez de Jeongguk et se releva sur les coudes juste pour pouvoir l'admirer, immobilisant son bassin. Ils s'échangèrent quelques chastes caresses qui les firent frissonner. Le grisé se mit à sourire. Un sourire qui était si sincère et si précieux que ce fut sans doute la chose la plus amoureuse que le châtain avait eu la chance de pouvoir admirer durant sa vie. Taehyung semblait s'illuminer, étincelant de tout son être tandis que Jeongguk, il se noyait dans cette vision angélique de son aîné. Il était beau. Magnifique à en crever. Tellement resplendissant qu'il se sentit inférieur à lui.

Il était hideux, pitoyable. Ridicule...

Avec un corps qu'il ne reconnaissait même plus, un corps qu'il n'aimait même plus. Lui n'avait rien de beau, rien d'harmonieux. Juste d'horribles traces, seules témoins de son passé et qui avaient laissé des marques indélébiles sur sa peau et dans son cœur.

Et tout ceci faisait encore mal.

Beaucoup plus que ce qu'il avait espéré pouvoir oublier.

C'était une véritable douleur de voir et de supporter tous les jours ce corps infâme, meurtri et abîmé. Un corps souillé. Un corps impur. Un corps qui ne méritait pas les gestes tendres et cajoleurs que Taehyung lui offrait. Des caresses divines qui ne le laissaient pas de marbre, pourtant, Jeongguk n'y arrivait pas. C'était au-delà de ses forces.

Il se détestait.

― Gguk...

Jeongguk n'avait même pas remarqué qu'il pleurait.

― Tu veux que je me retire ? demanda Taehyung en se redressant sur ses avant-bras, déjà prêt à se reculer.

Il n'avait pas non plus remarqué que son amant avait cessé tout mouvement lorsqu'il avait senti la participation de son bien aimé s'étioler.

― N-Non...

Un nouvel assaut de larmes prit en otage ses joues déjà rougies par la précédente vague.

― Mon ange, regarde-moi, supplia doucement Taehyung, les pouces de part et d'autre du visage du plus jeune.

Pourquoi avait-il fallu que l'homme au-dessus de lui se montre aussi délicat ? Aussi attentionné ?

― Ne te cache pas.

Il n'avait plus l'habitude de ces attentions.

En avait-il déjà eu même ? Sûrement.

Mais ça lui faisait peur parce que Namjoon aussi était gentil au début. Namjoon aussi le traitait comme un prince, comme un joyau parmi les joyaux, plus brillant et plus beau que les autres. Il avait été doux, affectueux, amoureux. Tellement charmant, tellement romantique. Il avait été tout ce qu'on pouvait attendre de sa moitié.

Et puis, il avait changé. Ou plutôt, il avait fini par faire tomber le masque, enchaînant comportements violents et déceptions.

Alors, probablement que Jeongguk pensait qu'il allait encore devoir subir des représailles plus tard.

Il soupira intérieurement. C'était une pensée complètement insensée. Taehyung n'était pas ce genre d'homme. Il n'était pas comme ça.

Il n'était pas Namjoon.

― Pas avec moi, Jeongguk.

C'était même tout le contraire.

― Moi, j'aime ton corps. Je l'aime en entier. Je l'aime pour sa force, pour ses faiblesses. Je l'aime pour ses cicatrices, son histoire, ses failles, sa douleur. Je l'aime pour sa saveur, pour ses formes, pour tout ce qu'il a à offrir et à découvrir.

Un sanglot. Deux sanglots. Trois sanglots.

― Je l'aime pour l'âme qu'il abrite.

Et une infinité d'autres.

Douce bruine printanière contre la fenêtre et perles de pluie dans les yeux.

― Ton corps est le plus précieux trésor qu'il m'ait été donné de voir et de consommer, termina-t-il.

Le méritait-il vraiment ? Tout cet amour renversant.

Ses iris humides, il abaissa les bras de son visage et rencontra le regard émerveillé de son amant, les billes brillantes d'une sincérité éclatante.

― Tu es magnifique, n'en doute jamais, reprit-il doucement tandis qu'un sanglot bruyant venait d'éclater entre les quatre murs de la chambre. Si tu pouvais te voir comme moi je te vois... Tu n'en reviendrais pas, alors, aie confiance en moi, Ggukie.

Et sous les prunelles aux reflets de tempête de son aîné, Jeongguk avait compris quelque chose d'important.

Il savait que cette fois-ci ce serait différent.

Alors, d'une douce lenteur , son corps se mit à se détendre et, avec son accord, Taehyung reprit ses mouvements dans un rythme calme et apaisant. C'était puissant, grisant. Rien de comparable à tout ce qu'il avait pu ressentir jusqu'ici. C'était tout bonnement incroyable. Exaltant. Ce n'était pas violent, mais doux. Ce n'était pas brusque, mais sincère. Ce n'était pas écœurant, mais addictif.

Et surtout, c'était empli de sentiments.

Cela le déroutait tout de même un peu. Jeongguk aimait, il trouvait ça bon, mais il n'était pas habitué. Il avait l'impression de découvrir une toute nouvelle facette du plaisir charnel partagé, de redécouvrir l'amour et de se donner à Taehyung une seconde fois. Une concupiscence enivrante qu'il en voulait encore et encore.

Perdition totale. Corps condamné. Âme comblée.

La tension augmenta, les coups devinrent plus forts, plus puissants. Taehyung lui faisait ressentir tellement de choses. Dans ses gestes doux, il lui montrait son amour. Dans ses gestes bruts, sa passion. Un mélange orgastique qui le menait peu à peu vers le septième ciel. Une effusion d'émois, un cocktail d'émotions.

Jeongguk se sentait défaillir entre les bras de son amoureux. Le souffle saccadé, gémissements étouffés, le corps bouleversé, tout ceci était la seule preuve de son rattachement terrestre. Lui, pauvre mortel, ne s'était jamais senti aussi vivant que sous la déferlante d'Aphrodite. L'alliage de leurs voix formait un véritable chant lyrique de la luxure qui frappait avec férocité les murs. Tout comme le lit en bois.

Ils s'aimaient d'une passion autant renversante que dévorante, secoués par l'érotisme de ce partage de la chair.

Puis, au beau milieu de tout ce bordel orgasmique, Taehyung se pencha pour atteindre le creux de l'oreille de son cadet et lui souffla ces quelques mots qui firent battre son cœur un peu plus fort :

― Je t'aime, Jeon Jeongguk.

Et dans un dernier mouvement du bassin qui les libéra tous les deux d'un plaisir inouï, le châtain, derrière ses pommettes rougies, il souriait.

Il souriait d'un sourire éclatant.

Kim Taehyung était l'amour de sa vie.

Il en était sûr et certain.

Essoufflés par cet effort corporel, ils s'écroulèrent sur le lit avant de s'enlacer fortement. La chambre était partiellement plongée dans le noir, seules quelques bribes provenant de la lune éclairaient leurs corps nus.

Deux corps aussi unis que leurs âmes amoureuses.

― Je t'aime tellement, Kim Taehyung.

Deux âmes comblées par l'éternité.






☆★☆
Hello, hello ! ♡︎

J'espère que vous allez bien malgré la longue absence depuis le dernier update ?

Il s'est passé tellement de choses depuis qu'il faut que je vous liste ça...

1) Nos Âmes Éternelles a remporté les Wka dans la catégorie Drame !
Et bordel, j'en reviens toujours pas 🫶🏻

2) Cette victoire a eu beaucoup d'impact sur moi et notamment sur mes histoires... Maintenant, j'ai constamment peur de publier parce ça me fout une pression de dingue, je ne veux pas vous décevoir... alors les updates sont longs et je suis désolée 🥹

3) J'ai écrit NAE jusqu'à la fin (enfin, j'ai le premier jet de tous les chapitres jusqu'à la fin donc j'espère pouvoir la terminer rapidement ! Mon objectif est de la finir en Septembre !)

4) On a dépassé les 400 abonnés sur wattpad ??? <3

5) UN TRAILER DE NAE EST DÉSORMAIS DISPONIBLE DANS LE CHAPITRE « PROLOGUE » !!

Et tout ça, c'est ouf ✨

Promis, j'essaye de me dépêcher pour le prochain update ! (Merci pour votre attente) ♡︎

À bientôt,
Ostaraa_

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