08. Reflet de l'âme





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Chapitre huit






« Lorsque tu plonges ton regard dans le mien,
ressens-tu l'appel de ma détresse ?

C'est mon âme meurtrie qui t'envoie cet SOS. »














En ce milieu de journée automnale, une tension invisible régnait dans l'air. L'atmosphère était lourde de non-dits et d'un silence imposé.

Au premier étage d'une maison blanche et luxueuse d'un quartier chic de la capitale, il y avait une suite parentale, au fond d'un couloir vide de décoration. Dans cette suite aux murs pourpres, il y avait un gigantesque lit à baldaquin. Sur ce lit était assis Jeongguk, qui patientait gentiment.

Et juste en face de lui, il y avait Namjoon.

L'homme d'affaires était en train de finaliser sa valise et de plier ses chemises. Dès demain, il s'envolerait pour Tokyo afin de diriger un séminaire. Une convention qui, en soi, n'était pas très importante pour lui, mais essentielle pour son entreprise. Pour son empire.

Le châtain détourna ses orbes sombres de son fiancé et posa son regard sur le temps extérieur. Il ne faisait pas très beau. Le ciel était chargé de gris.

Cela faisait une semaine, jour pour jour, que Jeongguk s'était rendu à l'hôpital.

Et deux semaines, jour pour jour, qu'il n'avait pas vu Taehyung.

Le professeur des écoles pensait-il à lui ?

Secrètement, il espérait que oui.

Son aîné lui manquait. Affreusement. Il s'en voulait d'avoir loupé leur rendez-vous de la semaine. Il n'aimait pas le fait de ne pas réussir à respecter une promesse, de ne pas pouvoir le faire. Il n'aimait vraiment pas ça.

Mais il aimait encore moins le fait de penser à Taehyung. Parce que cela arrivait de plus en plus fréquemment. Plutôt constamment, en réalité. Et malgré tout, c'était pesant. Toute cette situation l'était. Accablante. Car le romancier n'arrivait plus à faire semblant.

Il avait besoin de lui.

― Est-ce que tu m'écoutes, Jeongguk ?

Il sursauta, sa vision s'éloignant lentement des stratocumulus.

― Oui.

Un soupir.

― Tu mens.

Un silence.

― Je sais que tu n'as pas écouté une seule de mes paroles... et tu oses quand même me mentir.

Un autre silence, puis un bruit de pas.

― Tu es pourtant au courant de ce que je t'ai dit à propos des mensonges, n'est-ce pas ?

L'homme s'approcha du corps figé du plus jeune.

Sa démarche animale, prête à bondir sur sa proie, ne laissait aucun doute sur ses futures intentions. Il se plaça face à Jeongguk, emprisonnant le bas de son menton tremblant entre ses doigts et ses pupilles larmoyantes dans les siennes obscures.

― Je ne les aime pas, chuchota-t-il.

La respiration du châtain se bloqua.

Il entrouvrit ses lèvres tremblantes, le cœur battant à tout rompre, au bord de l'implosion :

― Je suis dé-désolé...

Il sentit son corps se faire soulever, violemment, jusqu'à heurter le mur, à gauche du lit. La poigne forte du plus grand attrapa ses cheveux dans le but de lui relever la tête. Jeongguk n'avait pas vu venir la fureur. Ni la gifle qui vint s'abattre sur sa joue.
Finalement, il n'y avait pas que le mur qui était de couleur pourpre.

― Souhaites-tu que je te punisse de nouveau, chéri ?

Non...

Stop... Par pitié...

L'écrivain s'apprêtait à le supplier, quitte à se mettre à genoux pour ne pas sombrer une nouvelle fois dans l'horreur et le désespoir, mais des maux de tête puissants vinrent le transpercer de toutes parts. Les souvenirs d'une nuit terrible parmi tant d'autres lui revinrent en mémoire. Il avait pourtant tout fait pour l'oublier, mais son esprit ne semblait pas pouvoir le protéger.

Parce qu'absolument tout lui revenait en mémoire.

Il se souvenait du goût des lèvres gercées de l'homme, de son odeur brute de transpiration, de son corps lourd et pesant au-dessus du sien.

Il se souvenait du goût de la peur. Celui de la douleur.

De cette nouvelle trahison de la part de son fiancé qui prétendait tant l'aimer.

Il se souvenait des draps blancs souillés de sang et de ce plafond immaculé qu'il n'arrêtait pas de fixer durant cette torture abominable, interminable, alors que le lit cognait encore, et encore, et encore contre le mur.

Ce même lit où les lèvres de Namjoon s'étaient violemment posées sur les siennes. De ses bras musclés et puissants, encerclant son corps frêle et fragile pour le plaquer sur le lit, avec la simple force de ses bras et la violence de ses actes. Il ne faisait même pas attention au corps tremblant et non consentant juste sous lui.

Encore une fois, le châtain s'était fait vulgairement dénuder, agresser et violer. Encore une fois, il avait crié, hurlé de toute son âme, gesticulé dans tous les sens tandis que le brun l'avait ignoré, préférant mordre avidement son cou et son corps masculins pour y marquer durablement son appartenance. Des marques violacées sur une peau livide.

Encore une fois, le méchant avait gagné, et lui n'avait pas réussi à s'échapper. Il avait laissé l'autre s'amuser de lui, sans lui.

Encore une fois, Namjoon avait succombé dans sa folie incurable. Sa folie insatiable.

Sa folie impardonnable.

Les bribes de cette pléthore de souvenirs revenaient encore et toujours par dizaine dans sa tête. C'était horrible et douloureux. Il se sentait souillé, honteux, écœurant.

Namjoon lâcha son emprise sur son fiancé. Son corps de chiffon vint instantanément heurter le sol dans une souffrance incomparable. Il cria. Enfin.

Il cria de tout son cœur, de toute sa douleur. Mais pas seulement. Il cria de terreur, de haine et de désespoir. Il cria encore, et encore, jusqu'à se briser la voix.

― Tu... Tu es devenu fou... souffla Namjoon, les yeux écarquillés de surprise.

Fou ? Oh oui, il l'était.

Fou d'aimer un homme comme lui.

Fou de penser qu'il l'aimait en retour.

Jeongguk se souvenait de tout. De toutes ces nuits, de tous ces jours. De tous ces supplices. De ses cris, de ses pleurs, de sa détresse, de ses innombrables appels à l'aide. De cette affreuse douleur, de la souffrance des coups à répétition. De ces nuits blanches transformées en nuits noires, qui faisaient même concurrence à ses pires cauchemars.

Sa respiration s'accéléra de nouveau. Ses tremblements reprirent de plus belle. Un sifflement aigu et insupportable, équivalant à toute sa détresse émotionnelle résonna dans ses oreilles, l'obligea à y plaquer ses mains pour empêcher toute intrusion auditive.

Et il criait encore. Toujours plus. Il s'égosillait pour faire entendre sa peine et son chagrin.

Namjoon, quant à lui, restait là, les bras ballants à ne pas savoir quoi faire. Il se contentait d'observer la scène médiocre que lui offrait son pitoyable fiancé, complètement fou sur le carrelage dur et froid de leur chambre à coucher. Il ne comprenait rien des réactions de Jeongguk, mais ne s'y attarda pas davantage. Après tout, il n'en avait que faire. Il reporta son attention sur sa valise encore ouverte près du lit et se dépêcha de la fermer pour partir le plus vite possible de la pièce en claquant fortement la porte derrière lui. Il ne jeta aucun regard au châtain démuni qui suffoquait dans ses propres sanglots issus de sa rage refoulée. Et il ne fit rien non plus pour l'aider. Absolument rien.

Ce ne fut que lorsque le fracas de la porte d'entrée se fit entendre que Jeongguk commença à revenir à la raison petit à petit.

Ses larmes se tarirent partiellement, sa respiration redevint régulière et ses cris finirent par devenir que de lointains échos.

Épuisé, il arriva tout de même à traîner son corps jusqu'au bois du lit, les fesses toujours au sol. Face à lui se trouvait le seul coin lumineux de la chambre, une immense fenêtre qui faisait au moins la taille de la moitié du mur. Il avait l'impression de pouvoir respirer à nouveau. Que les portes des ténèbres venaient de se refermer pour au moins quelque temps, juste assez pour qu'il puisse reprendre un son souffle. Juste assez pour qu'il puisse de nouveau oublier les souvenirs qui le terrassaient.

Il n'en pouvait plus. Il était à bout de forces.

Son âme en perdition s'était égarée au sein d'un courant agité dans lequel il se noyait petit à petit. L'écrivain essayait durement de détendre son corps crispé. Il tenta de balayer de son esprit, les pensées funestes et les idées noires qui le submergeaient.

Toutes deux très alarmantes, il n'avait plus que cela en tête, et ce, depuis quelque temps déjà. Les retranscrire sur papier n'était plus suffisant. Il en voulait plus. Il avait besoin de plus. Mais surtout, il ressentait le besoin de se mettre en danger. De se sentir exister dans la difficulté.

Alors, il se leva lentement. Très lentement. Le corps épuisé, complètement lessivé, totalement vidé. Bouger lui était tout bonnement scabreux. Mais, il prit sur lui et continua à se lever, entamant par la suite une marche douloureuse en direction de la salle de bains. Il chancela tout de même à plusieurs reprises, mais se reprit de justesse contre le mur, poussant sur ses jambes pour franchir les derniers mètres. Et enfin, après de très longues minutes qui lui parurent interminables, il arriva enfin dans la pièce tant convoitée par sa conscience torturée.

Comme un automatisme, il se dirigea vers le meuble du lavabo.

Un meuble si blanc, carrelé de marbre si pur qui, dans quelques minutes, se retrouvera taché de rouge vermeil par un acte tellement impur.

Quelle ironie.

Il tendit sa main jusqu'au fameux tiroir, le premier en haut à droite, celui qu'il convoitait. Il l'ouvrit d'un geste sec. Il le connaissait tellement bien, ce tiroir qui cachait bien des secrets. Ses secrets sombres.

D'un geste habile ― mais surtout habitué ―, il s'empara de cette lame de rasoir qui l'appelait. Cette lame si froide, si saillante. Si mortelle. Elle était si attrayante pour lui, comme chaque fois qu'il la coinçait entre ses doigts fins et délicats. Il la fit tourner et virevolter, l'observant d'un regard morne, vide.

Il positionna son avant-bras gauche ― son préféré ― sur le rebord glacé du meuble immaculé. Sa main se tint prête à déraper une fois de plus sur cette peau déjà abîmée par les précédentes traces d'un passé pas si lointain que ça et sa tête se releva de manière inconsciente comme s'il ne voulait pas assister à cet énième carnage qu'il considérait comme un nouvel échec de la vie.

Puis ce fut le choc.

Son regard se hasarda sur le miroir face à lui, ses yeux observèrent le résultat de la tempête de son esprit et sur ce qu'il s'apprêtait à faire.

Le temps sembla se figer durant cette observation...

...avant que la lame ne finisse par tomber sur le sol, encore vierge de son sang.

Parce que maintenant, était venu le temps de la réalisation.

Il n'y avait plus que lui et le miroir.

Lui et ses grands yeux larmoyants.

Lui et le reflet de son âme meurtrie.

Il se retrouvait comme pieds et poings liés devant son propre reflet. En tête à tête avec lui-même, complètement seul. Seul avec ses peurs. Seul avec sa douleur.

Jeongguk fixait l'image qu'il renvoyait avec un sentiment d'étrangeté, comme s'il n'était qu'un simple inconnu de sa vie, qu'un simple spectateur, et ce, depuis déjà bien des années. Il prit le temps de regarder ce corps, de voir ses défauts et ses qualités. De voir toutes ses impuretés et ses faiblesses mises à nu. Il ne se reconnaissait plus.

Son corps lui paraissait tellement lourd, tellement laid. Tellement faible.

Il était intégralement maculé de taches sombres, comme souillé de peinture et pourtant très loin de ressembler à une œuvre artistique. Le corps de Jeongguk n'était pas de l'art qu'on pouvait contempler, admirer, parce que lui-même n'arrivait plus à le faire. Il ne voulait pas accepter de le faire, parce que sinon, tout cela dépasserait l'imaginaire et deviendrait réel.

Et il ne voulait pas arrêter de rêver. Il ne voulait pas ouvrir les yeux sur sa condition, même s'il commençait à l'accepter.

En fait, non, il l'avait déjà acceptée.

C'était un homme battu et maintenant il le savait, il le voyait.

Son regard était toujours plongé dans son reflet, à moitié perdu entre la réalité et le vide, comme déconnecté du monde. Seul le mouvement d'une unique larme sur sa joue contrastait avec sa silhouette complètement immobile. Éteinte.

Cette vision devenait trop difficile à supporter. Elle faisait mal. C'était douloureux, beaucoup trop douloureux.

Sa prise de conscience aussi était douloureuse.

Sa relation avec Namjoon n'était pas normale, tout comme les hématomes sur son épiderme. Elle était toxique, cruelle et dévastatrice. Destructrice. Et à présent, ce qui restait de Jeongguk était bancal, instable. Comme si, avec le temps, il avait perdu le meilleur pour ne garder que le pire. Un cœur brisé, un corps bousillé et des sentiments ébranlés.

Ce constat lui laissait un amer goût d'échec en bouche .

Et il ressentit à nouveau le besoin de se faire du mal.

Mais cette fois-ci, ce n'était pas pour se mettre en danger. C'était simplement qu'il ressentit soudain l'envie, le besoin urgent de se purifier, entièrement. D'éliminer toutes traces d'impuretés sur son corps atrophié.

Alors, d'un mouvement tremblant, il retira ses vêtements un à un et laissa son miroir contempler le résultat d'un amour dangereux. Puis, il se tourna et entra dans l'immense douche dorée qui démontrait toute la richesse de son fiancé. Il activa l'eau brûlante et s'y engouffra promptement. D'un geste désespéré, il vint attraper son gant de toilette rugueux et se mit à contempler ses marques immondes qui gouvernaient avec mesquinerie la moindre parcelle de peau. Et à cette vue, il sentit quelque chose grouiller en lui. Quelque chose qu'il avait profondément enfoui. Un sentiment qui mélangeait peur et colère. Une agitation interne qui le plongea dans une sombre frénésie.

Et dans un excès de fureur et de chagrin, Jeongguk abîma sa peau.

Le châtain prit son gant et frotta frénétiquement, activement, brutalement son épiderme jusqu'à ce qu'il rougisse. Il souhaitait se débarrasser au plus vite de tous ces points noirs qui apparaissaient dans son esprit chamboulé et troublaient sa vision. Il en voyait de partout, sur chacune des parcelles où sa peau avait subi des traumatismes. Il ressentait encore le toucher de Namjoon partout sur lui. Ses mains râpeuses. Ses lèvres sèches. Son souffle chaud. Son corps imposant. Son aura terrifiante. Tout. Il ressentait absolument tout et il voulait à tout prix effacer cela. Supprimer la moindre trace, la moindre marque. Toute cette crasse qu'il lui avait laissée. Que cette dernière s'écoule en même temps que l'eau cristalline sur son corps et le liquide lacrymal sur ses pommettes.

Alors, il frotta.

Encore. Encore. Et encore.

Pendant des minutes, voire des heures, peu importe le temps qui passait, il continuait de détruire sa peau. La râpant complètement. La déchirant. La faisant toujours plus rougir.

Il abîmait son corps par envie.

Il le mutilait par besoin.

Pour simplement oublier cette sensation funeste d'appartenir à un autre. Il devait se prouver qu'il était le seul maître de son corps, de son âme, de sa vie. Il le faisait pour sa propre libération aussi bien physique que mentale. Et en sortant de la douche, juste après avoir contemplé son reflet une dernière fois, il comprit enfin. Tout était clair dans son esprit. Les orages étaient partis, le beau temps était revenu malgré les légers nuages persistants.

Namjoon l'aimait, mais pas de la bonne façon.

Il l'aimait, mais pas d'un amour sain.

C'était un amour toxique, un amour nocif, avec une multitude d'aspects dangereux. C'était un amour qui détruisait, un amour qui assassinait.

Un amour où seul le « je » avait sa place, jamais le « nous ».

Un amour qui n'était pas fait pour Jeongguk.

Lui, avait tant envie d'être follement aimé comme dans les films à l'eau de rose ou les romans d'amour qu'il écrivait. Lui aussi avait le droit au bonheur. Lui aussi était digne d'être aimé correctement, d'un amour sain et sincère. D'un amour beau, d'un amour pur. D'un amour incroyablement mirifique.

Il méritait une histoire aussi belle que celle qu'il avait pu avoir avec Taehyung, dans le passé.

Jeongguk méritait tout ça. C'était ce qui se répétait en boucle dans sa tête. Il en avait marre de cette situation, il voulait s'en sortir et redécouvrir la vie, le monde, rattraper tout ce qu'il avait pu louper ces dernières années.

Peut-être même en compagnie du grisé.

Et vu que faire est souvent bien plus fort que dire, il laissa place aux actes plutôt qu'à la parole. Fini les lamentations. Il sortit de la salle de bains et se dirigea vers le dressing commun. Il s'habilla rapidement, camoufla certains de ses bleus avec du fond de teint, enfila un manteau noir, une écharpe rouge et ses fidèles Dr. Martens, puis quitta sa maison, à la hâte, pour se rendre à la brasserie.

Aujourd'hui, c'était vendredi.

Et cela faisait deux semaines que Jeongguk ne s'y était pas rendu. Il espérait sincèrement ― et du plus profond de son cœur ― que celui qui hantait ses pensées à longueur de journée s'y trouverait. Que Taehyung l'attendrait toujours à la même table avec son sourire charmeur et son éternelle tasse de thé devant lui.

Le jeune écrivain marchait à un rythme rapide dans les rues parisiennes déjà décorées pour les fêtes de fin d'année.

Jeongguk ne ressentait pas le froid de novembre qui lui claquait au visage, seulement l'adrénaline qui pulsait dans ses veines et lui dictait le pas effréné de sa course.

Ce n'était qu'au bout d'une trentaine de minutes et de trois stations de métro différentes que le châtain arriva enfin à la brasserie si familière à son cœur et qui était devenue son repère depuis quelques semaines. Il salua d'un léger mouvement de tête Hoseok le serveur et Yoongi le gérant, puis commença à slalomer entre les différents clients pour se diriger jusqu'à l'extérieur vers la fameuse table habituelle, priant tous les saints pour que Taehyung soit là.

Il accéléra la marche, passant les portes vitrées qui menaient à la terrasse comme en coup de vent et, enfin, souffla un coup et relâcha son stress lorsqu'il aperçut l'homme de tous ses désirs dos à lui.

Le jeune professeur des écoles était bien là.

Il était bien au rendez-vous et attendait Jeongguk comme tous les vendredis. Même ceux où le châtain n'avait pas pu venir et lui aussi espérait secrètement que ce dernier vienne à lui, aujourd'hui.

Dans un nouveau torrent de sanglots, il vint ralentir son allure et se posta debout, face à son ancien amant qui avait relevé la tête à la suite des bruits provoqués par son cadet. Et à travers ses larmes cristallines, Jeongguk le supplia :

― Taehyung... Aide-moi...

Les pupilles sombres du plus jeune rencontrèrent brusquement celles plus claires de ses consœurs qui le regardaient avec inquiétude. C'était le dernier espoir, l'ultime appel à l'aide de Jeongguk.

Un appel brisé, aussi désespéré que le serait celui d'un condamné.




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Update surprise pour la Journée Internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

N'oubliez pas, un numéro existe : 3919

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