Avant propos : Cette histoire est basée sur cette magnifique chanson, je vous invite donc à l'écouter en lisant. Elle est parfaitement dans l'ambiance !

Bonne lecture :D

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Les jours passent, la même boucle monotone se répète. Comme un horizon frêle sans plus de terre, l'étendue se fendille et éclate en morceaux. 

Les histoires voguent comme des bateaux perdus, on raconte sa guerre et laisse la parole au voisin. Les voiles s'engouffrent dans le vent nordique, on parle en des propos répondant seulement à notre propre langage. Un langage brisé, d'Homme solitaire. 

On repart vivre nos vies éphémères. On repense à ces gens qu'y nous ont tout dit. Eux aussi, tout comme nous un jour, perdrons leurs guerre. 

Les fleurs naissent pour faner. La lune se lève pour remplacer le soleil. Le ciel est fait pour être couvert de nuage. Et on sait que les gens viennent pour nous quitter. Alors on finit par ne plus faire attention à rien, si plus rien n'a d'importance. On se dit que le monde finira en cendre de toute façon, il subsistera un temps, c'est certain, mais cette vaine lutte ne sera jamais assez forte pour déloger de son trône le concept qui dicte toute nos loi : La mort. Aussi appelée Destruction. 

Et que fait-on pour oublier tout ça ? On se rassemble et on se remémore de vieux souvenirs. Ceux qui restent encore au fin fond de notre mémoire rouillées, ceux qui papillonnent, une fois devant nos yeux humides. Ceux qui sont les plus beaux et douloureux à la fois, car on sait qu'ils sont impossible à revivre, et que pourtant on a encore espoir. "Le sale espoir", comme dirait le Choeur. On a encore espoir qu'ils sont toujours là, ces moments oniriques, et c'est à cet instant que l'espoir devient une arme à double tranchant. Il nous fait sourire pour mieux nous détruire lorsqu'il se brise. Mais qu'il était bon ce rictus naif, alors est-ce que l'espoir est si mauvais ?

Voilà, on devient fou. On doute du bien et du mal. On ne sait plus qui est l'ennemi ou ne l'est pas. Tout ce qui reste gravé dans nos cœurs remodelés par le tourment, c'est les derniers souvenirs qui nous manipulent sur le champs de bataille. Une fois là bas, on donne tout, on se perd parfois, et on recommence. Mais au bout du compte, on survit, et tout ce qu'il nous reste, ce ne sont plus que des souvenirs. Alors on remonte le long des sentiers, on va dans la même salle que d'habitude, toute petite avec les chaises trop serrées les une entre les autres, et on raconte tout.

"  Capitaine Levi, comment a été votre combat ? "

" Je ne veux pas en parler. Je ne veux plus m'en souvenir. Aujourd'hui, le dernier est partit. C'est tout. "