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Playlist : Afraid - The Neighbourhood 

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La prison d'Azkaban était un endroit lugubre. Probablement bien moins lugubre que ce qu'elle avait dût être du temps où les détraqueurs la gardaient mais lugubre quand même. On sentait, rien qu'en la regardant que des choses atroces c'étaient produites entre ces murs où que des gens qui avaient fait des choses atroces y vivaient. 

Pour la première fois de leurs vies probablement, Drago était moins effrayé que Harry. Il avait déjà vécu dans ce genre d'atmosphère lugubre pendant la guerre, au manoir Malfoy, et il avait déjà eu à faire à des criminels sanguinaires à la même période. Il n'avait pas peur, donc. En revanche, se rappeler ces années gâchées de sa vie le rendirent triste et il fut dégouté par lui même pendant un bref moment. 

Harry, lui, se sentait oppressé. Il avait l'impression d'être de retour au 12, Square Grimaud -là où avait vécu son parrain Sirius- mais en encore pire. Comme si tout les mauvais cotés de la maison Black avaient été multipliés par 10. Cette prison puait la magie noire à plein née. Harry fut prit d'un pincement au coeur en réalisant que Sirius était resté 12 ans dans ce terrible endroit. 12 ans... Alors que Harry avait déjà envie de partir loin après y avoir passé une seconde. 

Un vieux gardien, si vieux qu'on se demandaient comment son visage ridé pouvait encore tenir en place, arriva alors devant l'endroit "réservé aux visiteurs" ou attendait anxieusement Drago et Harry. 

- C'est pour quoi ? demanda le gardien. Il ne devait pas avoir l'habitude de voir beaucoup de visiteur, car sa voie était celle de quelqu'un qui n'avait pas parlé depuis longtemps. 

- Nous venons voir Lucius Malfoy. répondit Drago. 

Pour la première fois, Harry se rendit compte que Drago était poli avec les étrangers. Il ne l'avait jamais réalisé tant il était habitué à le voir insulter n'importe qui. Mais bon, il faut croire que l'éducation des Malfoy avait aussi des bons cotés. Elle avait certes rendu Drago raciste et arrogant mais elle lui avait aussi permis de se conduire en fils-de-riche et de pouvoir manipuler aisément n'importe qui. 

Grace au ton qu'il avait employé, le gardien cru en parlant à Drago, qu'il avait à faire à un noble et les accompagna jusqu'à la salle où était enfermé Lucius sans plus de questions. 

Lucius Malfoy faisait peine à voir. Enfin, il avait toujours fait peine à voir aux yeux de Harry, puisqu'il se comportait toujours comme le chien-chien de Voldemort, mais cette fois c'était pire. L'homme avait des cheveux plus courts qu'avant et emmêlés, ainsi qu'une peau pâle et de larges cernes noirs sous les yeux. Il était enfermé dans une petite pièce dont trois murs étaient fabriqués avec des pierres grises et dont le quatrième mur était une grille de barreaux qui permettait de le voir sans problème. Dès qu'il aperçut Harry et Drago, il se tourna brusquement vers eux et les regarda avec une rage intense. 

- Merci. marmonna Drago à l'intention du gardien pour qu'il s'en aille. Celui-ci partit aussitôt. 

Il y eu un vague silence. 

- Bonjour, Père. finit par lâcher Drago sans une once de sympathie. 

- Harry Potter... grogna Lucius en guise de réponse. Tout en scrutant l'intéressé. 

Mais ce dernier ne dit pas un mot de plus. Ce fut Drago qui expliqua la situation à son père, le plus calmement possible. Il ne mentionna pas qu'il sortait avec Harry, mais il raconta tout à propos de l'Aiglevent et laissa entendre qu'il était devenu amis avec un bon nombre de Gryffondor. 

- Donc. résuma le père de Drago quand celui-ci eu finit de tout lui exposer, tu m'accuse d'avoir envoyer un Aiglevent sur... 

Le yeux bleus de Lucius, qui brillaient déjà d'une lueur de rage, devinrent un âmat de haine pure. 

- Vous voulez dire que vous être en couple tout les deux ? Il avait prononcé cette phrase avec un ton dégouté, comme si il était en face de deux scouts à pétard. 

Ni Harry, ni Drago ne lui répondirent. C'était inutile, il avait déjà compris. Enfin, si on en croyait la théorie de Drago, Lucius était déjà au courant de leurs relation, puisqu'il avait envoyé un Aiglevent sur eux. 

- Alors ? C'est toi ou pas ? Insista Drago. Harry admira son petit ami quand il vu à quel point celui-ci c'était émancipé de son père. Il n'avait jamais vu le Serpentard être aussi irrespectueux avec Lucius et ça rendait Harry fier. Très fier de Drago. 

- Vous croyez vraiment que je n'ai que ça à faire de mes journées. M'occuper des histoires de deux pédés. 

Il avait pris soins de bien insister sur le dernier mot pour que les deux garçons enregistre bien à quel point Lucius les méprisaient. Non seulement ils étaient homosexuels ( enfin, du moins, Drago l'était ) mais en plus il s'agissait de son fils et du célèbre Harry Potter. Qui avait rendu la vie de tout les mangemorts désastreuse. 

Harry ne s'était jamais fait insulté vis-à-vis du fait qu'il sortait avec un garçon et il admis que c'était extrêmement blessant à entendre. Il se promit de demander pardon à Drago pour toute les fois où il lui avait dit qu'il était prêt à annoncer leurs relation à tout le monde. Non, il n'était pas prêt. Pour l'instant, il n'avait pas la force d'entendre ce genre d'insulte tout les jours. 

Drago, lui, encaissa la pique sans rien dire. Il reporta son attention sur la pile de papier qui était posé dans la cellule de Lucius. C'était des journaux, toutes sortes de journaux. Surement la seule chose qu'il avait encore le droit de lire malgré son emprisonnement. Il y avait visiblement plusieurs exemplaires de Sorcière Hebdo, la Gazette du Sorcier et -surtout- le Chicaneur. Comme s'il était abonné à tout ces journaux depuis plusieurs années. Drago fut un peu surpris de voir son père lire ce genre de chose. Il ne l'avait jamais vu avec autre chose dans les mains qu'un roman classique, et encore. Mais bon, il faut croire que la prison change les gens. 

À en voir la pile de journaux, qui était la seule chose avec laquelle ont pouvait s'occuper dans cette cellule, Drago et Harry se dirent que, oui, Lucius n'avait rien d'autre à faire de ces journées que de leurs envoyer un Aiglevent. 

- Comment on vas savoir si c'est lui ? demanda Harry. Il se sentait un peu idiot par apport à Drago tant il n'avait pas l'habitude d'être dans un endroit comme ça et il se sentait également gêné d'assister à une discussion entre Drago et Lucius. Il ne faisait pas partie de leurs famille -enfin par vraiment- et il se sentait vraiment en trop. 

Sans un bruit, Drago sortit de la poche de son blouson une minuscule fiole transparente dans laquelle luisait un liquide vert émeraude. 

Harry l'interroge du regard. 

- C'est du veritaserum. chuchota le blond à son petit-ami. Je l'ai piqué dans les vielles réserves de... 

Harry sut qu'il s'apprêtait à dire "les réserves de Rogue", qui était toujours cachées dans une salle du cachot, au dernier étage, mais Drago n'eu pas la force de prononcer le nom de Rogue. Il avait était son parrain et même si ils n'étaient pas extrêmement proche, il avait été très affecté par sa mort. Et Harry aussi. Sans rien ajouter et laissant sa phrase en suspens. Drago jeta un sort sur son père pour le forcer à boire la potion. 

Harry suspecta Drago d'avoir usé pour cela du sortilège de l'imperium ( un des trois sortilèges impardonnables ) et fut tenter de lui signaler que c'était illégal mais bon, après tout, Harry aussi avait dût user de sortilèges impardonnables au cours de la guerre. 

- Alors, c'était toi ? demanda encore le blond en faisant face à son père, à travers les barreaux en métal. 

- Oui, répondit Lucius. C'était moi. Depuis que cette stupide colonie de Northway à été fermée, les animaux qui y étaient étudiés se sont échapper et ils ont fait n'importe quoi. Ils se sont enfuit. Les Aiglevent en faisait partit alors il a été très facile pour moi d'en invoquer un. On m'a confisqué ma baguette mais je suis un bon sorcier, j'ai pus réussir, après beaucoup d'effort, à faire quelques tours sans baguette, comme le font les enfants... 

Lucius s'arrêta là. Drago hocha la tête et les deux jeunes adultes sortirent de la prison le plus vite possible. Ils ne voulaient pas rester une seconde de plus dans cet horrible endroit. Drago passa cependant devant le gardien pour lui préciser que certains détenus arrivaient à faire de la magie s'en baguette et qu'il fallait peut être mettre en place des protections pour qu'aucune invocation ne se reproduisent. Harry imaginait le danger si tout les mangemorts emprisonné se mettait à invoquer des créatures quelconque pour crée un plan diabolique qui le détruirait à distance. 

- Du temps des détraqueurs, les prisonniers ne pouvaient pas faire ce genre de chose, précisa le gardien. C'est depuis qu'on les a enlevé que la magie est plus libre. Mais non allons peut être pouvoir installé une barrière de protection...

Drago acquiesça vaguement et lui et Harry se téléportèrent de nouveau jusqu'à la grille de Poudlart. 

- En fait, dit Drago d'un ton qui paraissait bien plus détendu. J'ai réfléchit. Je sui prêt à parler de nous aux autres. 

Harry aurait dût être heureux d'apprendre ça. Il y a quelque jours il aurait sauter de joie en entendant Drago dire ces mots, mais maintenant il revoyait Lucius Malfoy le regarder avec cet air de dégoût et prononcer ces insultes et il pensait : "Ok, Drago, tu es prêt et c'est super pour toi. Mais moi je ne suis pas prêt du tout." Et si Dean, Seamus, Neville ou un des Weasley le regardait comme l'avait regardé Lucius ? Et si quelqu'un d'autre les traitaient de "pédés" ? Non. il ne voulait plus entendre ça. Il n'était pas prêt à crier sa relation avec Drago sur tout les toit. Plus maintenant qu'il savait. 

C'est bien beau de faire un coming out, c'est courageux, c'est émouvant, c'est fort... mais parfois c'est surtout dangereux et imprudent. Pour se protéger, il faut mentir. Si il y a des homosexuels refoulés c'est bien pour une raison ! Ils n'ont pas peur pour rien ! Ils ont peur de ce qu'on pourrait leurs faire. Non. Harry n'était pas prêt du tout. Mais il plaisanta quand même :

- C'est quoi ces élans de courage, Drago ? Tu deviens un Gryffondor ? 

- Beurk ! dit le blond en faisant une horrible grimace. Plutôt devenir un elfe de maison que porter cet horrible uniforme rouge ! 

Le couple rigola quelques minutes, puis ils prirent conscience qu'ils avaient séché presque toute la journée de cours et que leurs A.S.P.I.Cs approchaient. Ils avaient intérêt à rentrer vite au château et à tout rattraper s'ils ne voulaient pas rater leurs et examens et le repas du soir.